Si l’on devait résumer l’École autrichienne d’économie à un point, ce serait que les agents économiques réagissent face aux incitatifs qui leur sont présentés. Décourager un comportement aboutira à sa diminution et, espère-t-on, à de meilleurs résultats.
C’est exactement ce qui est arrivé avec la réforme, controversée à l’époque, du système d’aide sociale aux États-Unis sous Bill Clinton en 1996. De 28 % (19,4 millions d’enfants), le taux de pauvreté a chuté à 11 % (8,4 millions d’enfants) en 2019.
Et selon les plus récentes statistiques du Bureau du recensement, le taux a continué sa descente à 7,8 % en 2021, comparé à 9,2 % en 2020, en tenant compte des bénéfices gouvernementaux conditionnels (voir plus bas). Pourtant, la nouvelle est peu rapportée…
C’est dommage, puisque que la réduction de la pauvreté infantile depuis la réforme Clinton fut nettement plus dramatique que celle de Lyndon Johnson, qui avait déclaré la guerre à la pauvreté. En effet, entre 1968 et 1996, la pauvreté infantile avait stagné (de 28,4 % en 1968 à 27,9 % en 1993).
Le secret ? Plutôt que d’offrir inconditionnellement des fonds aux personnes sans emploi, on les offre à condition qu’elles soient actives, qu’elles travaillent ou cherchent un emploi. Ainsi, elles peuvent obtenir des bénéfices tels des crédits d’impôts pour enfant et des bons d’alimentation. Mais comme plusieurs de ces bénéfices pourraient bientôt expirer – ils ont fait partie des folles dépenses pour « relancer » l’économie l’an dernier – alors certains craignent que les gains sont en danger.
Un centre d’étude sur la pauvreté infantile à l’Université de Columbia affirme en effet que la pauvreté est vite repartie à la hausse à 17,1 % en janvier 2022, comparativement à 12,1 % en décembre alors que les bénéfices étendus étaient encore en cours.
Refuser de regarder la vérité en face
Pour en revenir au succès de la réforme Clinton, il semble que les démocrates et leurs alliés refusent d’accepter les faits.
En effet, le Centre d’étude qui a montré le succès retentissant de la réforme recommande, pour l’avenir, de baser les aides publiques sur le besoin de l’enfant et non sur la situation d’emploi des parents. Bref, on veut revenir en arrière et empirer la situation, particulièrement chez les mères célibataires.
Ces dernières ont en effet pu trouver et garder des emplois au-delà de leurs attentes. Ce fut un des grands contributeurs à la baisse de la pauvreté infantile, selon le centre d’étude cité plus haut.
Idem chez la gauche aux États-Unis. Plutôt que d’admettre qu’offrir inconditionnellement des fonds encourage des mauvaises décisions, on préfère sciemment critiquer les créateurs de la réforme Clinton, affirmer qu’il n’y a aucun filet de sécurité sociale, qu’il existe à peine ou qu’il a des trous béants, etc. On veut ainsi répéter les erreurs du passé et refuser d’améliorer les aides sociales, qui encouragent encore une certaine pauvreté.
Non seulement je n’exagère pas, mais je me découvre même conservateur en en parlant. Selon une étude du CBO, qui analyse l’impact des politiques budgétaires sur la société, un parent célibataire qui gagnerait 10 000 dollars par an paierait un taux d’imposition effectif de 50 % et de 80 % s’il doublait son salaire.
Pourquoi ? Parce qu’à mesure que le salaire augmente, les bénéfices susmentionnés diminuent. Graphiquement, ce n’est pas une courbe, c’est un escalier. Une fois rendu à une certaine marche, la personne/le foyer perd tous les bénéfices.
C’est presque arrivé à ma belle-sœur une fois, alors qu’elle et son mari étaient sur le point de perdre l’aide alimentaire parce que leurs salaires combinés étaient d’à peine quelques sous au-dessus du seuil maximal admis. Dans une ville aussi chère que New York, ils auraient été précipités dans une pauvreté miséreuse – surtout avec la charge de deux enfants et une femme âgée (ma belle-mère), dont les revenus suffisent à peine à ses besoins de base.
Bref, le gouvernement fédéral doit tirer une leçon essentielle de la réforme Clinton : ne pas offrir inconditionnellement des fonds aux chômeurs incite ces derniers à vouloir améliorer leur sort et celui de leurs enfants. Et ne pas mettre fin brutalement à ces avantages pourrait les encourager à être encore plus productifs.
Ça s’est vu durant la pandémie : les États (généralement républicains) qui ont mis fin aux aides et aux restrictions plus tôt ont eu une meilleure reprise économique.
Chez nous on offre une aide sociale à ceux qui cherchent un emploi. Dans RMI, il y avait Insertion,dans RSA, il a Active…. Et pendant ce temps, les professionnels ne trouvent personne pour faire la plonge, servir dans les restaurants, faire le ménage…. Il est vrai, comme dit la gauche, « le problème de ceux qui sont au RSA, c’est qu’ils n’ont pas de formation ». Faire la plonge, le ménage, etc, nécessite bac + 10 au moins.
Il faut cesser les aides sociales directes et les rediriger vers les salaires des métiers à faible valeur ajoutée.
Quand on a faim, il n’y a pas de métier indigne ou trop loin, ou trop fatiguant,…
Non, pour l’aide sociale, il suffit d’être inscrit à pole emploi. Cela ne signifie pas chercher un travail. En fait, au vu des statistiques, c’est même le pire endroit pour en trouver un.
En fait, pole emploi est un système de flicage dégradant qui propose des offres de travail complètement pourries à des gens complètements paumés qui s’y soumettent car ils veulent vivre d’allocations.