Combien est-on prêt à payer le retour précoce de 12 GW électriques vitaux ?

Quels risques acceptables la nation française est-elle prête à faire prendre à ses pompiers, avec leur consentement, pour sauver l’économie du pays et probablement de (très) nombreuses vies ?

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Combien est-on prêt à payer le retour précoce de 12 GW électriques vitaux ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 11 septembre 2022
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Selon l’article du journal Le Figaro du 6 septembre, beaucoup d’incertitudes planent sur la capacité d’EDF à tenir ce planning. Est notamment mise en doute la faculté de l’énergéticien à effectuer dans les temps les réparations sur la douzaine de réacteurs victimes de problèmes de corrosion.

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), dont l’autorisation est nécessaire pour redémarrer un réacteur pointe :

« Il y a un grand nombre de chantiers à mener simultanément. Et ils se font en plus dans des zones exposées à de la radioactivité, donc il y a des contraintes particulières en termes d’intervention.»

Yves Marignac, consultant sur le nucléaire et la transition énergétique au sein de l’association négaWatt ajoute :

« L’intervention des opérateurs en zone irradiée va limiter la capacité d’intervention individuelle de chaque agent. »

En tout cas, penser qu’une telle souveraineté est indubitablement justifiée pourrait coûter cher aux Français dans les mois qui viennent.

Nous traitons ici d’un sujet de radio-protection professionnelle pour la compréhension duquel il suffit de donner les deux clés de lecture suivantes :

– La dose radiologique efficace communiquée par les principaux rayonnements, déduite de la dose absorbée par les différents organes du corps, s’exprime en Sv (Sievert), une mesure très importante obligeant, dans la pratique, à recourir au mSv (millisievert). La mesure de la dose est assimilable à une mesure d’énergie ;

– On mesure en hommes.sieverts la dose collective reçue par les personnels d’un chantier, à son achèvement, par les personnels d’une unité et/ou d’une branche industrielles, voire d’une entreprise, sur des périodes données, aux fins de contrôle et/ou de suivis statistiques, médicaux ou de radioprotection…

 

Le lecteur voudra bien apprécier la pertinence des données règlementaires qui vont suivre à l’aune des repères quantitatifs ci-après : l’IRSN lui-même évalue à 0,1 mSv la dose reçue lors d’un vol Paris Tokyo. Une radiographie dentaire communique une dose de 0,2 mSv, celle du transit gastroduodénal 3 mSv, tandis qu’un scanner abdomino-pelvien inflige 10 mSv.

 

Depuis la fin des années 1920, la réglementation européenne fixant la limite de la dose recevable par les personnels DATR (Directement Affecté aux Travaux sous Rayonnements ionisant) a ainsi évolué :

  • 440 mSv/an en 1934
  • 150 mSv/an en 1949
  • 50 mSv/an en 1956

 

En 1990, un EURATOM probablement déjà sous influence obtint que l’on passe à 20 mSv/an.

Application : la boîte à eau d’un générateur de vapeur réputé propre crache maxi 80 mSv/heure. À raison de 1 mSv pour y boucher un tube du faisceau, un intervenant performant atteint son compte annuel après 20 bouchages de tubes et devient interdit d’activité DATR pour le reste de l’année. Dépasser ces 20 mSv l’expose à une déclaration INES de niveau 1 par l’ASN !

Bref, sur une année, l’activité d’un personnel DATR se voit bornée à une dose de 0,1 mSv uniformément reçue 200 jours d’affilée. Une dérogation à cette règle des 20 mSv/an permettant d’aller jusqu’à 100 mSv semble bien accordée à ce personnel, lorsqu’il s’agit d’une intervention technique urgente. Mais les 12 chantiers de Corrosion Sous Contrainte sont-ils aujourd’hui dans ce cas ? Ce serait la moindre des choses que les autorités compétentes le fassent savoir aux Français.

En attendant comment avons-nous pu en arriver à observer aussi servilement un principe de précaution aussi extravagant ?

Au lendemain des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, une communauté internationale frappée de sidération édicta dans la précipitation et faute de mieux un certain nombre de prescriptions règlementaires dont fut chargée la CIPR (Commission Internationale de Protection contre les Rayonnement Ionisants).

Depuis lors, cette règlementation dispose que la radio-protection doit extrapoler linéairement, jusqu’à zéro, les risques sanitaires qu’induisent les doses inférieures à 100 mSv : c’est ce qu’on appelle la Relation Linéaire Sans Seuil (RLSS) postulant que toute dose, aussi faible soit-elle, entraîne sur l’organisme humain des dégâts sanitaires et donc un excès de risque relatif (ERR) proportionnel ne reposant sur aucune base scientifique !

Nombre de données expérimentales tendent au contraire à mettre en évidence que, dans le règne animal, un mécanisme de défense des cellules appelé HORMESIS est proportionnellement plus efficace sur les faibles doses que sur les fortes.

Dès le départ, la promulgation et l’exploitation d’une telle règlementation ont donné lieu à des affrontements sans merci entre les intégristes de la radioprotection conservative absolue généralement antinucléaires et les tenants les plus rigoureux de l’observation et de la démonstration scientifiques, débarrassées de toute considération subjective. Le Docteur Edward Calabrese médiatisa la plus célèbre controverse en la matière en démontrant la duplicité d’Hermann Muller, lauréat du prix Nobel de médecine, en 1946, qui mentit en connaissance de causes (méconnaissant délibérément l’étude de Caspari ) sur ses résultats visant à justifier la théorie de la RLSS.

Depuis, tout ce que les mondes politique et partisan comptent d’idéologues, de militants actifs, voire de moines-soldats s’est inscrit dans cet affrontement, au grand détriment de l’autorité de la science et de la démonstration technique. Pourtant, difficile de contester que l’énorme retour d’expérience des radiothérapie et imagerie médicale de ces 60 dernières années bat incontestablement en brèche la réalité de cette RLSS ; un verdict que les bilans accidentels établis sur la même période ne viennent même pas ébrécher, bien au contraire.

Au bout du compte, sans revenir inconditionnellement à l’étude des radiologistes britanniques, faite pour le compte de la CIPR, en 1934, montrant qu’une « dose de tolérance » de 500 mSv/an était suffisante pour la radioprotection (57 μSv/h) (6), la seule question à laquelle est aujourd’hui tenu de répondre un gouvernement réputé responsable et, surtout, compétent est la suivante : quels risques acceptables la nation française est-elle prête à faire prendre à ses pompiers, avec leur consentement, pour sauver l’économie du pays et probablement de (très) nombreuses vies ?

Monsieur le Président, madame la Première ministre, dépêchez-vous, le temps presse !

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  • Merci pour cet article, ça fait du bien de lire quelqu’un qui sait de quoi il parle.
    Je ne vois qu’une solution pour notre gouvernement « réputé responsable » : un conseil de défense !

  • Chaque Français reçoit en moyenne 4 mSv/an dont 2,4 de radioactivité naturelle (essentiellement du Radon, beaucoup plus en régions granitiques) et 1,6 mSv par examens radiologiques. Comme à 5 Sv on est mort à 100% l’application de la loi linéaire sans seuil (LNT: linear no threshold) conduit à un nombre de décès dus aux examens radiologiques de 22000 par an, si c’était le cas ça se saurait.
    Au Kerala la radioactivité naturelle est de 50 à 75 mSv/an en raison de sables radioactifs, le gouvernement indien a lancé une vaste étude sur des centaines de milliers de personnes ne montrant aucune élévation du risque sanitaire. En Iran et au Brésil il y a des zones où l’on dépasse allègrement les 100 mSv/an et ce tous les ans pour la population. Le seuil de 20 mSv/an pour les travailleurs du nucléaire est donc très conservatif, c’est aussi le seuil fixé pour réintroduire les populations dans la zone de Fukushima.

    • Oui mais c’est bien connu : les étrangers sont plus costauds que les Français…

    • Je suis bien d’accord sur le fait que les risques de la radioactivité sont largement surestimés. Je vous corrige seulement sur 1 point. On n’est pas forcément mort à 5 Sv. C’est a peu près sur pour une dose reçue en flash. En revanche si la même dose est étalée sur toute la vie, on risque de ne même pas s’en apercevoir. Les ultra de la précaution distinguent d’ailleurs les effets dits déterministes (on voit tout de suite un effet nocif) et les effets aléatoires où parmi des personnes également irradiées une partie fera une maladie différée et une autre partie n’aura aucun effet. La fameuse relation linéaire ne s’applique qu’aux doses modérées n’allant pas jusqu’à un effet immédiat.
      Il est très vraisemblable que pour les débits de doses modérés (j’y range notamment le naturel du Kerala), les dégâts d’irradiation subis par l’organisme sont réparés au fur et à mesure. Ce n’est que si les systèmes de réparation sont débordés (c’est un peu la même chose que pour le système immunitaire) que les dégâts peuvent apparaitre (notamment une plus grande fréquence de cancers chez les personnes ayant les moins bonnes défenses). Tout cela explique que les effet des faibles doses à faible débit sont difficiles à mettre en évidence et que les épidémiologistes de la radioprotection sont loin d’avoir mis un point final à ces débats.

      • Je plussoie. Il y a quelques dizaines d’années, au lendemain de la guerre, un épidémiologiste américain a relevé l’incidence des cancers du poumon dans tous les comtés US (il y en a un paquet, mais tous avec un registre des cancers). A sa grande surprise, il a constaté que les comtés avec peu de cancéreux étaient ceux à forte radioactivité naturelle. A ma connaissance, cette étude n’a jamais été reprise ni approfondie.

        • On n’a pas encore proposé d’évacuer le Limousin mais un fanatique du principe de précaution le fera peut être un jour ! Ce qui est ahurissant chez nos acharnés du risque zéro est qu’il semblent incapables de reconnaitre que nous vivons parmi des risques et qu’il faut les hiérarchiser. Combattre des risques très faibles n’a de sens que si ce faisant on ne fait pas augmenter d’autres risques. Et il n’y a pas que les risques sanitaires directs. Avoir sabordé le nucléaire revient, entre autres conséquences, à affaiblir durablement l’industrie (et donc le niveau de vie) et à nous mettre à la merci d’autres pays mal disposés à notre égard.

      • J’ai vérifié dans la littérature. Le modèle LNT suppose 1) que l’effet est proportionnel à la dose, 2) que le risque est cumulatif sur une vie entière. En revanche le modèle ne donne pas le coefficient de proportionnalité, celui-ci a été fixé (au doigt mouillé?) par le NCRP US (National Council for Radiation Protection and Measurement) à 5%/Sv, donc on atteint 100% de létalité avec 20 Sv et non 5 comme je l’avais indiqué par erreur. Attention c’est une dose « vie entière », si l’on prend 5 Sv d’un coup on a toutes les chances d’y passer.
        Ce modèle est considéré par la plupart des scientifiques comme trop conservatif mais il est utilisé en raison du sacro-saint « principe de précaution. Sa base expérimentale est celle des irradiés d’Hiroshima mais s’il donne de bons résultats pour les doses très élevées en revanche son extrapolation a de faibles doses est pour le moins osée.

        • Le problème est justement que les bases expérimentales sont faibles. Les irradiés d’Hiroshima en particulier sont à regarder avec prudence. D’abord il y en a assez peu qui ont eu des fortes doses car pour avoir une forte dose il faut être assez proche du point zéro et là on est tué par le souffle et la chaleur bien avant de l’être par les radiations. On peut oublier aussi ceux qui sont assez loin pour avoir reçu des doses modérées. Reste les intermédiaires (autour du Sv). Ce sont évidemment des individus qui ont subi des stress multiples : brûlures, famine, infections diverses et mal soignées…ce qui sont des raisons largement suffisantes pour avoir ensuite une santé chancelante et donc de moins bonnes défenses naturelles contre les cancers.
          Le fait que tout cela soit encore en débat plus d’un siècle après les débuts de la radioprotection (les radiologues du début du XXème siècle) montre bien que l’on se situe nécessairement dans une zone de très faible risque tant que la dose et le débit de dose sont modérés.
          On m’objectera sans doute les cancers de la thyroïde d’enfants post Tchernobyl. Mais il s’agissait dans ce cas d’une irradiation par contamination interne avec donc localement une forte dose dans un tissu sensible du fait de sa multiplication cellulaire. Cela n’a rien à voir avec l’irradiation gamma externe que subissent les soudeurs/

    • « Comme à 5 Sv on est mort à 100% ». Non, à 50% (Dl 50, dose léthale 50 où 50% des exposés sont sûrs de mourir et les autres 50 % de survivre)

  • Le « on » du titre me gêne beaucoup… mais à part ça…

    les réglementations sanitaires sont de façon générale incohérentes.. Il n’y a d’ailleurs pas de façon strictement rationnelles de les aborder.

    les gens ont une peur singulière des « irradiations » … comme ils ont peur du glyphosate..

    on a pas suffisamment expliqué aux gens que la connaissance sur les effets des radiations sur la santé ont évolué, plus exactement on a pas eu le courage de combattre la désinformation. Par exemple, Chernobyl aurait du RASSURER les gens sur les risque sanitaire de l’industrie nucleaire..

  • Les situations de crise mettent au grand jour les erreurs qu’on a commises avant. Mais la crise n’est pas forcément le bon moment pour rapporter les normes superfétatoires et autres. D’abord, il faut, malheureusement, bien laisser chacun s’imprégner des conséquences de ces erreurs, il n’y a que comme ça qu’on ne les recommencera pas. Ensuite, il faut que les bonnes choses soient justifiées par les bonnes raisons : les normes doivent être changées parce qu’elles sont illogiques, et pas seulement temporairement pour passer la crise. Et enfin et surtout, il faut éviter que le chef honoraire des pompiers, qui n’aura rien fait et même pas reconnu ses erreurs, n’apparaisse en fin de compte comme un sauveur.
    Passer l’hiver pourrait facilement se résoudre autrement : il suffirait d’imposer la paix en Ukraine et de lever les sanctions. C’est bien meilleur marché que tout le reste de ce qu’on peut imaginer. Ensuite, à tête reposée et en bâillonnant quelques politiciens, il faudrait revenir sur la quasi-totalité des normes qui nous emprisonnent et sur les choix ineptes comme l’abandon du nucléaire. Toutefois, nous en sommes à un stade où il est souhaitable que l’hiver soit hyperdur pour tous. Sans cela, il n’y aura pas de prise de conscience de la responsabilité des mauvais choix qui ont été faits, et du retournement de pensée impératif à opérer.

    • il suffirait d’imposer la paix en Ukraine et de lever les sanctions.
      cela me paraît une bonne idée.
      et pourquoi pas interdire le cancer?
      ou les pieds plats?
      par contre , on pourrait envoyer un signal fort au boucher du Kremlin
      immédiatement on signe le permis d’exploiter le gaz de houille de Moselle( et on ouvre le robinet… administrativement fermé, après tout le gaz est devenu une énergie verte non?)
      Dans la foulée on lève l’interdiction du fracking, et on encourage la recherche de nouveaux gisements divers(les anglais sont sur le point de renverser la table sur ces sujets, du moins si Dumbo III ne s’en mêle pas
      Je suis sur que Vlad aura immédiatement compris le message,alors qu’il a depuis ans financé toutes les campagnes « citoyennes » pour diaboliser ces énergies… qu’il nous vend à prix d’or, là où nous avons nous même organisé les pénuries
      Elle est bien la nouvelle première anglaise, nous on a Mme Borne, Bruno, etc.. ça va bien se passer

      -2
      • Oui c’est facile de faire la paix, si on le veut et qu’on ne prend pas parti. Imposer la paix est une affaire de puissance, que nous avons, tandis que guérir le cancer ou les pieds plats est une affaire de découvertes, où même en laissant nos meilleurs scientifiques chercher, rien ne garantit qu’on trouve.
        Quant à reporter la responsabilité sur Poutine ou les supporters anglais et leurs faux billets, il faut non seulement une bonne dose de naïveté mais aussi, ce qui est plus grave, de complaisance. Même un chauffeur de taxi a quelque chose de remarquable entre les deux oreilles, qui s’appelle un cerveau. Il peut s’en servir pour évaluer ce qu’on lui raconte. Y-compris et surtout quand ceux qui le racontent se prétendent bien informés et compétents.
        C’est aussi beaucoup plus facile de mettre les incompétents sur la touche qu’on ne le croit. Le problème est que ceux qui le pourraient de par leur position ne veulent que prendre leur place, et que ceux qui le pourraient de par leurs compétences ont d’autres buts dans la vie. La politique est le refuge des incompétents, ok, mais de quoi ont-ils peur ? A mon humble avis, ils ont peur du reste du monde où l’incompétence est moquée et dénigrée. Pourquoi leur offrons-nous ce refuge ? Parce que nous n’osons pas suffisamment nous moquer d’eux et les dénigrer. Nous. C’est nous dont le manque de moqueries conforte leur position.

        • je crois que l’on aura trouvé des remèdes(un vaccin… 3 doses si affinité) contre le cancer, avant d’avoir pu amener Vlad à des négociations , soyons fous des concessions.
          Cela fait 20 ans qu’il se prépare à ses opérations spécialesz, y compris en finançant des soi-disant ONG pour empêcher toute velléité de chercher,forer, exploiter dans nos zones d’influence,le plus drole, c’est Total, qui exploite le gaz russe, fait des bénef « dingues » et ici se fait champion du renouvelable, et engrange les subventions qui vont bien.
          vous entendez parler du gaz de Moselle, pourtant la seule chose qui manque, c’est une signature.
          il est temps de se réveiller, de renvoyer Greta faire de la platiscine, de couper le micro mou aux habituels Philipulus de foire et autres Mme Lepage.

          • Joeletaxi: Je crains que vous regardiez trop BFM TV ou LCI. Attention c’est comme les radio éléments c’est la dose qui fait le poison.

          • Pour le micro, mais non, il ne faut pas plus le couper qu’il ne faut couper la chique à vos commentaires ! Il faut que quand Greta s’avance sur la scène, la majorité de l’assistance parte dans un grand fou-rire. D’abord, ça remonte le moral, et ensuite c’est beaucoup plus efficace.
            Quant à Poutine, s’il a financé des ONG, c’est infime par rapport à Ursula et ses copains. Peu importe. Le pouvoir qui nous nuit, ça n’est pas celui des financeurs d’ONG, c’est celui des scribouilleurs de normes et d’interdictions.
            Sauf erreur, les négociations de la première séquence, via Erdogan, n’ont échoué que parce que Vlod et les USA voulaient poursuivre la guerre et y voyaient leur intérêt, pas à cause de Vlad. Et ne me parlez pas des crimes de guerre : dans une guerre, il y a toujours des crimes de guerre, et c’est bien pour ça qu’il faut y mettre fin plutôt que chercher à les venger. Donc oui, la paix est possible.

  • Ce qui me fait toujours sourire, c’est que si l’on accepte la relation linéaire sans seuil, alors la dose individuelle ne compte pas. Exposer une personne à 10 Sv, c’est comme 10000 personnes à 1 mSv. Il faudrait alors ne s’intéresser qu’à la dose totale reçue par le personnel, et qu’il n’y ait pas de limite. Etrangement, les réponses à cette question sont vagues, et la dose maximale est alors décrite comme une « précaution ». Bref, la RLSS marche lorsqu’il s’agit d’amplifier les risques nucléaires (aux petites doses donc), mais ne marche plus lorsqu’elle les minimise.
    Sinon, je rappelle que le gvt n’en a rien à faire de la santé des personnels ou d’un accident nucléaire dans 5 ans. Quant aux écologistes, je pense que des personnels irradiés ou un accident, c’est leur rêve secret. Rappelons nous que l’URSS a fait Tchernobyl, et la France devient l’URSS…

  • Petit complément l’application du « linear no threshold » conduit à un bilan de 957000 morts pour Tchernobyl, peu de radioactivité mais sur toute l’Europe et ses centaines de millions d’habitants.
    Remarquez que Corinne Lepage fait encore plus fort puisqu’elle a évoqué 4 millions de victimes lors d’un plateau télé puis 7 millions lors d’une interview à l’Express.
    Le problème est que ce sont des soudeurs hautement qualifiés qu’il faut envoyer sur ces chantiers, qu’on en manque cruellement et que ça ne se forme pas en quelques mois.
    Cerise sur le gâteau, on a découpé pour expertise des tronçons de tuyauterie qui se sont révélés sains!

  • « Yves Marignac, consultant sur le nucléaire et la transition énergétique au sein de l’association négaWatt…. »
    Le seul fait de considerer comme reference cet individu et ses acolytes, rend inutile la prise en considération de cet article.

  • Contrairement à l’idée complaisamment diffusée par les antinucléaires, les travailleurs exposés aux radiations se portent plutôt mieux que la moyenne de la population. Il n’est pas impossible que cela soit simplement du à un meilleur niveau de vie (ce qui est favorable à la santé en général et qui contrebalance un effet peut être négatif des radiations) mais il est tout à fait possible aussi que les normes de radioprotection soient excessives, ce qui est d’autant plus vraisemblable que tant les études en laboratoire (sur animaux et plantes) que les observations des écosystèmes ne montrent rien de visible jusqu’à des débits de dose de plusieurs dizaines de mSv par jour (je dis bien par jour et non par an)
    Si donc on fait un calcul froid, on peut penser que faire un pont d’or à des soudeurs pour qu’ils acceptent de prendre un peu plus de doses ne leur sera pas dommageable puisque le supplément de niveau de vie qu’ils obtiendront ainsi pourra facilement être converti en supplément de bonne santé (meilleur suivi, meilleur alimentation, activités bonnes pour la santé…).
    Par ailleurs, on peut aussi améliorer l’entrainement des soudeurs pour qu’ils puissent faire les mêmes opérations plus rapidement. Il y a surement encore de la marge de ce coté. Enfin, il serait temps que les concepteurs de réacteurs se préoccupent un peu moins de risques secondaires insignifiants et un peu plus de la facilité de réparation des installations. Vaut il mieux faire la chasse à tout les additifs d’alliages pouvant s’activer (au risque d’ailleurs d’avoir des performances moindres) ou faut il « aérer » les zones d’accès pour que les soudeurs puissent travailler plus confortablement (et donc plus vite) et pour que les contrôles in-situ soient plus faciles.

  • Pour être sur : https://www.inrs.fr/risques/rayonnements-ionisants/exposition-aux-risques.html#:~:text=Exposition%20naturelle&text=En%20France%2C%20elle%20varie%20de,de%20thorium%20dans%20le%20sol.
    Cet été je suis allé dans le massif central…. pour me mettre à l’abri des rayonnements électromagnétiques…. en revenant, j’ai appris que l’abri dans lequel j’ai séjourné était une ancienne mine d’uranium…… Je ne sais plus quoi faire…. (hi hi).
    On va devenir fous à ne plus vouloir de risques supposés, même minimes.

  • Fondamentalement, le fait que l’industrie nucléaire essaie de moins exposer ses ouvriers aux radiations ne me choque pas. Mais en période de crise faut peut être savoir faire des extras.

    500mS/an est un peu élevé tout de même. Et ce d’autant plus que c’est des doses flash qui sont reçues lors de ces interventions. Relever à 50 ou 100 serait déjà pas mal. Et payer une semaine de bronzage/vacances sur les plages de Guarapari (Rio) juste avant l’intervention serait une bonne chose pour les intervenants (Les expériences menées a Tchernobyl sur les animaux montrent que l’exposition aux faibles doses a un effet immunisant)

  • Les questions sont fastoches aujourd’hui.
    Si les pompiers acceptent de se shooter au Sv ou si les Ukrainiens acceptent de renoncer à leur fierté mal placée pour maintenir mon train de vie, qui suis-je pour les en empêcher ?
    Qu’importe le prix à payer si je ne joue pas ma peau ? Hein ?!

    -3
  • Une question me taraude: Est-ce qu’il faudra un pass sanitaire pour ces généreux pompiers qui accepteraient la mission?

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