Pourquoi l’énergie nucléaire fait un retour en force dans le monde entier

De la Californie à la France en passant par le Japon et au-delà, l’énergie nucléaire fait soudain fureur.

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Pourquoi l’énergie nucléaire fait un retour en force dans le monde entier

Publié le 9 septembre 2022
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Par Jon Miltimore.

Le Wall Street Journal a récemment rapporté que le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, était l’initiateur d’un effort de dernière minute pour faire passer une loi visant à prolonger une bouée de sauvetage pour Diablo Canyon, une centrale nucléaire de 2250 mégawatts qui fournit environ 8 % de l’énergie produite dans le Golden State.

Sous la pression des législateurs et des militants écologistes, la Pacific Gas and Electric Company (PG&E) a accepté en 2016 de déclasser Diablo à l’expiration de ses licences d’exploitation en 2024 et 2025. Mais à la lumière du récent contexte de politique énergétique, les législateurs californiens ont eu des doutes.

Le tout dernier jour de la session législative, les législateurs ont adopté un projet de loi qui prolonge la centrale de cinq ans.

Il s’agit d’un changement radical pour M. Newsom, qui avait longtemps laissé entendre que la centrale de Diablo Canyon devait être fermée.

Lorsqu’il était candidat au poste de gouverneur en 2016, il avait déclaré :

« Je ne vois tout simplement pas cette centrale survivre au-delà de 2024, 2025. Je ne le vois tout simplement pas. Et il y a un argument convaincant pour expliquer pourquoi elle ne devrait pas le faire ».

 

Le nucléaire est de nouveau à la mode

La Californie n’est pas la seule à reconsidérer l’énergie nucléaire.

La Belgique est l’une des nombreuses nations européennes qui cherchent à prolonger les licences arrivant à expiration pour maintenir les centrales nucléaires en activité. La France, quant à elle, a proposé de construire jusqu’à 14 nouvelles centrales nucléaires dans les années à venir. Le Japon, qui a fermé ses réacteurs nucléaires à la suite de la crise de Fukushima en 2011, veut maintenant redémarrer jusqu’à neuf réacteurs. Pendant ce temps, Morning Brew rapporte que le Royaume-Uni, la Pologne et la République tchèque déploient tous des plans pour construire de nouveaux réacteurs nucléaires.

L’énergie nucléaire connaît un regain d’intérêt soudain, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.

Les prix du gaz naturel sont montés en flèche dans le monde entier. Aux États-Unis, ils ont récemment atteint leur plus haut niveau depuis 14 ans, mais ce n’est rien comparé à l’Europe, où ils ont récemment atteint un niveau record et sont équivalents à des prix du pétrole de 600 dollars le baril.

Cette décision a provoqué une onde de choc dans toute l’Europe, où les entreprises font état de hausses de prix cinq fois plus importantes d’une année sur l’autre.

Il n’est plus guère contesté que l’Europe est en pleine crise énergétique, en grande partie parce que les nations ont poursuivi un programme énergétique vert qui a délaissé la production nationale (en particulier les combustibles fossiles et l’énergie nucléaire) pour dépendre des importations de gaz naturel en provenance de Russie, qui ont été perturbées par l’invasion de l’Ukraine et la géopolitique russe.

 

Disparition de 8 % de l’électricité californienne ?

La situation en Californie est différente de celle de l’Europe, mais il y a aussi une raison évidente pour laquelle l’État remet en question sa décision de fermer sa plus grande centrale électrique, à savoir son réseau énergétique en mauvais état.

La semaine dernière, les opérateurs du réseau californien ont mis en garde contre des pannes d’électricité et encouragé les citoyens à « régler les thermostats à 25°, à éviter d’utiliser de gros appareils et de charger les véhicules électriques, et à éteindre les lumières inutiles. »

Ce n’est pas une nouveauté en Californie, qui a une longue histoire de pannes d’électricité, même si elle a l’un des taux de consommation d’énergie par habitant les plus bas du pays, en grande partie grâce à son climat doux.

La raison de cette situation n’est pas compliquée. La Californie est considérée comme un exemple de réussite en matière d’énergie verte et, à certains égards, c’est le cas. Au début de l’année, lors d’une douce journée de mai, la Californie a produit suffisamment d’électricité renouvelable pour répondre à 103 % de la demande, établissant ainsi un nouveau record.

Le problème est que certaines de ces sources d’énergie sont intermittentes. La plupart du temps, la production d’énergie renouvelable est loin de répondre à la demande des consommateurs. C’est pourquoi près de la moitié de l’électricité californienne est encore produite à partir de gaz naturel, dont le prix augmente considérablement, comme indiqué ci-dessus.

Mais le vrai problème est l’approvisionnement en énergie.

Le réseau énergétique californien est déjà surchargé, ce qui signifie que l’abandon soudain de l’énergie nucléaire est une recette pour le désastre. Comme le reconnaissent même les législateurs californiens progressistes, Diablo Canyon produit plus de 8 % de toute l’électricité de la Californie et représente 17% de la production sans carbone.

Si vous pensez que le problème des pannes d’électricité en Californie est déjà grave – et il l’est certainement – essayez de perdre brusquement 18 000 GWh d’électricité par an et voyez ce qui se passe… après avoir ajouté un million de véhicules électriques supplémentaires à l’économie, qui doivent tous être rechargés à l’électricité, lorsque l’interdiction des véhicules à essence de l’État entrera en vigueur.

 

Toute production d’énergie s’accompagne de compromis

Comme le note NPR, le rebondissement autour de Diablo Canyon est remarquable car le Golden State est le berceau du mouvement antinucléaire aux États-Unis. Pendant des années, les écologistes se sont opposés à l’énergie nucléaire, « principalement en raison des craintes liées aux déchets nucléaires et aux accidents potentiels, ainsi que de son association avec les armes nucléaires. »

Comme le montre Fukushima, ces craintes ne sont pas totalement infondées. Des accidents nucléaires se produisent (bien que rarement). Les centrales nucléaires produisent des déchets radioactifs. L’énergie nucléaire présente des inconvénients évidents.

Mais là où les écologistes se trompent, c’est qu’ils pensent que les compromis sont propres à l’énergie nucléaire et aux combustibles fossiles. Le fait est que toute production d’énergie s’accompagne de compromis, et les partisans de la soi-disant énergie verte ont la fâcheuse habitude de les négliger.

Votre voisin, qui arbore un panneau vert dans son jardin, peut vous faire remarquer que votre F-150 consomme un gallon d’essence tous les 25 kilomètres parcourus, mais il ignore probablement que la production de la batterie qui recharge sa Tesla a nécessité des dizaines de milliers de livres d’émissions de CO2. Et ne lui dites même pas d’où provient le cobalt de la batterie.

Votre tante peut parler fièrement des nouveaux panneaux solaires sur son toit, mais elle ne sait probablement pas que, même à l’échelle d’un service public, l’empreinte carbone de l’énergie solaire est supérieure à celle de l’énergie nucléaire, ou que les panneaux solaires produisent littéralement des tonnes de déchets toxiques.

Votre nièce à Columbia parle peut-être de l’importance de devenir une économie zéro émission. Mais elle ne se rend probablement pas compte des coûts environnementaux, sans parler des coûts économiques qu’implique l’exploitation de 34 millions de tonnes de cuivre, 50 millions de tonnes de zinc, 40 millions de tonnes de plomb, 5 milliards de tonnes de fer et 160 millions de tonnes d’aluminium (à peu près).

Le constat est clair : toute production d’énergie s’accompagne de compromis. Nombreux sont ceux qui pensent que les hommes politiques sont les seuls à pouvoir peser le pour et le contre des compromis énergétiques, mais l’économie et nos propres yeux révèlent que c’est faux.

Face à ce que de nombreux écologistes considèrent comme une apocalypse climatique, était-il judicieux pour les gouvernements européens de supprimer les centrales nucléaires – l’une des formes d’énergie les plus propres qui existent – et d’importer des combustibles fossiles de Russie, un pays hostile à la liberté et historiquement enclin à l’autoritarisme ?

De même, était-il judicieux pour la Californie d’abandonner l’énergie nucléaire dans sa quête d’une économie 100 % sans émissions ?

Il est clair que la réponse à ces questions est non. La réalité est que les politiciens n’ont pas de connaissances particulières lorsqu’il s’agit de décider des compromis les plus judicieux, ce qui pourrait expliquer pourquoi un monde abondant en énergie est soudainement confronté à une crise énergétique comme il n’en a pas connu depuis des générations.

Nous devrions donc être reconnaissants qu’un si grand nombre de politiciens, d’écologistes et de pays reconnaissent enfin les avantages de l’énergie nucléaire, mais nous devrions aussi nous demander pourquoi nous leur avons donné un tel pouvoir en premier lieu.

Traduction Contrepoints.

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  • Fukushima n’est pas en soi un accident nucléaire. La centrale s’est automatiquement arrêtée à la suite du tremblement de terre, cela veut dire qu’elle ne fabriquait plus d’électricité. Un réacteur nucléaire continue à fournir de la chaleur pendant pas mal de temps après son arrêt et il a besoin d’être refroidi. Comme la centrale ne fournissait plus d’électricité il y avait des groupes électrogènes diesel qui se sont mis en route pour permettre aux pompes électriques de refroidissement de continuer à fonctionner.
    Malheureusement est arrivé le raz de marée et les générateurs diesel se sont retrouvés noyés.
    Le problème c’est que dans le schéma initial de la construction de la centrale ces fameux générateurs étaient situés sur une colline à distance de la centrale hors de portée d’un raz de marée. Le schéma initial avait été conçu par les Américains mais les ingénieurs japonais ont décidé que c’était moins cher et plus pratique de mettre les générateurs de secours à côté de la centrale…
    Je tiens à ces informations d’un des ingénieurs américain qui a participé à la construction de cette centrale.
    Le problème c’est que la susceptibilité des Japonais vis-à-vis des étrangers est tellement intense que parfois il est difficile de leur faire entendre raison.
    Dans cette catastrophe il faut quand même noter qu’il y a eu zéro mort et blessé à cause de la centrale nucléaire. Tous les décès sont dus au raz-de-marée.

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    • En effet, Fukushima montre bien que même avec de grossières erreurs comme un mauvais positionnement des diesels et des spécifications manifestement bien plus laxistes pour le mur anti-tsunami que pour la moindre tuyauterie, il y a eu 0 mort imputable au nucléaire et 23500 dus au séisme et surtout au raz-de-marée. Le nucléaire est donc largement plus de 10000 fois moins dangereux que la nature.

      • Ne négligeons quand même pas la gravité de cet accident. Il n’y a pas que les morts qui sont la conséquence de cet incident, il y a aussi la contamination qui va rendre la zone totalement inaccessible pendant 400 à 500 ans voire plus.

        -5
        • En effet, mais le point est que la nature est bien plus dangereuse que le nucléaire, avec des dévastations considérables elle-aussi.

        • Le gros des soucis dure une trentaine d’années.
          A fukushima, les habitants commencent à rentrer. ça durera longtemps seulement pour la zone immédiate autour de la centrale, et encore…

          A Tchernobyl, accident bien plus grave, une grande partie de la zone d’exclusion en Ukraine (et surtout en Biélorussie) existe toujours, mais pour une finalité touristique. Une autre bonne partie a retrouvé son utilisation agricole. Il ne reste que quelques zones éloignées de la centrale encore inaccessibles car ont été plus fortement contaminées.
          En fait il n’y a que les abords de la centrale là ou les gravats radioactifs sont tombés ou ont été enterrés à l’arrache que ça va durer réellement très longtemps, même au delà de 500 ans. C’est des zones ou l’on peut se promener, mais il ne faut pas creuser ou manger des plantes ou chasser (la zone est devenu une réserve naturelle sauvage de premier plan) .

          Si on fait abstraction des intérêts de l’homme, pour la nature une catastrophe nucléaire est un évènement formidable.

    • C’est toujours facile après coup de dire ce qu’il fallait faire. Mais je vous rejoins quand même sur la particularité des Japonnais qui a considérablement aggravé les choses.
      Le plus décevant de leur part c’est d’avoir placé les groupes électrogènes et les batteries de secours dans des sous sols inondables, ce n’était pas du tout malin. Surtout considérant que ces installations ont beaucoup de locaux bunkerisés ou l’eau ne rentre pas. Ca n’aurait pas couté bien cher et aurait été judicieux d’en disposer une partie dedans… Il y avais d’autres erreurs grossières dans la conception qui ont sérieusement compliqué les choses.

      A chaque fois sur les accidents de ce type c’est le même schéma: Problème sur la métrologie qui conduit à des erreurs d’appréciations qui s’enchainent sur de mauvaises décisions…

      La dessus c’est ajouté en sus le facteur Japonnais: c’est un grand peuple, formidable d’efficacité mais au japon la hiérarchie c’est sacré. Habituellement ça fait leur force, mais quand il faut prendre des décisions rapides et que les systèmes de communication sont HS avec des gros flous sur les données d’entrée, ça deviens un sérieux handicap…

      • Les questions de hiérarchie sacrée ne sont hélas pas limitées au Japon, même si c’est plus clandestin dans d’autres pays. De ce que j’en sais, le problème est surtout venu du raisonnement déterministe, pas du tout spécifique du Japon, qui refuse de considérer le côté probabiliste des risques. Un mur anti-tsunami capable de résister à la surélévation centennale était considéré comme une muraille infranchissable. Personne ne s’est avisé que ça n’avait pas de sens de construire derrière avec un objectif de fiabilité dix-millénal sans envisager des scénarios avec son franchissement.

        • Tout à fait.
          Si vous ne l’avez pas vu, l’IRSN a publié un documentaire sur la chronologie de l’accident qui est assez intéressante, dommage qu’ils ne l’aient pas actualisé :
          https://www.youtube.com/watch?v=tjEHCGUx9JQ

          Manifestement, les enseignement de Treemileisland n’ont servi a rien… Du-moins au japon…

        • Le risque centennal signifie qu’on ne devrait pas subir la chose plus d’une fois dans sa vie. Il est compris par beaucoup comme « je serai en retraite et déchargé de mes responsabilités avant que ça n’arrive »…

    • oui, le seul accident véritable est celui de Three Miles Island. Tchernobyl, c’est l’histoire d’un irresponsable qui a franchit les limites. Fukushima, c’est le non respect (ou l’ignorance) des consignes qui ont été édictées après l’accident de Three Miles Island, à savoir l’ouverture manuelles de vannes qui se ferment automatiquement en cas de coupure de courant, (même du circuit électrique de secours). Pour palier à cette erreur, les groupes électrogènes ont été déplacés encore plus en hauteur dans toutes les centrales. La circulation de l’eau de refroidissement par siphonnage suffisait pour maintenir une température correcte des réacteurs à l’arrêt, mais les vannes sont restées fermées….

      • « mais les vannes sont restées fermées…. » Et personne ne s’en est aperçu…

        • Hélas, oui. C’est « l’effet tunnel  » engendré par une situation exceptionnelle sans assez d’entrainement et de répétition des checklists, qui ont été au passage, ont crées après Three Miles Island. C’est un changement de doctrine en matière de réaction, car avant il était convenu que la réflexion devait suffire.

          • C’est plus compliqué que ça. On le voit sur la vidéo, l’entrainement et la répétition des checklists n’aurait servi qu’à peu de chose, ou alors à montrer la faille majeure : le tsunami. Si le tsunami avait pu être arrêté par les barrières, l’accident, malgré le séisme « de design », aurait très probablement été évité. Mais la position de l’épicentre était particulièrement défavorable. L’entrainement et les checklists sont indispensables, mais il est primordial qu’on y mette ce qu’il faut. On ne peut pas entraîner à la perte totale des mesures et du contrôle.

      • Pas d’accord nanard TMI est une accumulation d’erreurs humaines.
        1) lors d’un changement de filtre sur le système d’eau alimentaire normale (celle qui va se transformer en vapeur dans les GVs, système ARE en France), le filtre obture le circuit et provoque son arrêt
        2) normalement l’eau alimentaire de secours (ASG en France) doit démarrer automatiquement, or le système avait subi une maintenance 48h auparavant et n’avait pas été remis en service normal
        3) privé de refroidissement le réacteur chauffe d’autant plus que les GVs à tubes droits du design Babcock ont une inertie thermique 20 fois inférieure à ceux de nos GVs à recirculation (tubes en U)
        4) la pression monte et la vanne de décharge du pressuriseur s’ouvre (normal)
        5) quand la pression retombe la vanne ne se referme pas, les opérateurs ne s’en aperçoivent pas alors qu’ils auraient pu fermer la vanne d’isolement
        6) la pression baisse fortement, le circuit d’injection de sécurité (RIS) démarre automatiquement
        7) au bout de 300s le RIS peut être arrêté manuellement, sous-entendu si les conditions de démarrage n’existent plus (c’était pareil en France mais ça a été corrigé)
        8 ) les opérateurs interprètent le « vous pouvez  » par « vous devez » et arrêtent le RIS
        9) le circuit primaire se met à bouillir, il y a une alarme « vibration pompes primaires » et les opérateurs arrêtent les pompes, inconscients du fait qu’il valait mieux flinguer les roulements des pompes que la centrale
        10) un bon tiers du combustible fond mais ne perce pas le fond de cuve, une bulle d’hydrogène se forme sous le couvercle de la cuve mais n’explose pas car il n’y a pas d’oxygène, elle se redissoudra peu à peu
        11) des gens un peu plus qualifiés arriveront sur place et remettront en service les systèmes de secours
        12) il n’ y aura aucune conséquences humaines hormis des accidentés de la route, l’évêque d’Harrisburg ayant donné l’extrême onction à la radio ce qui a provoqué une panique
        J’étais pour mon boulot chez le constructeur Babcock & Wilcox à Lynchburg le jour où c’est arrivé et je peux attester de la consternation des équipes devant tant d’incompétences.
        Bien que d’origine accidentelle l’accident de Fukushima est de même nature, perte de source froide et d’alimentations électriques.
        Suite à Fukushima on a pris en France ceintures et bretelles en obligeant chaque tranche, y compris à des centaines de kilomètres de la mer à se doter de diesels et de réserves de gazole dans un local « bunkerisé » ainsi que d’une source de refroidissement d’ultime secours.

        • Oui, mais Nanard n’a pas tout a fait tord car il y a eu aussi des soucis liés à des problèmes de métrologie et d’interprétation: la mesure de niveau du GV était basée sur une mesure de pression différentielle. Les bêtises (1) réalisées avant ont totalement vidé le GV, ce qui fait que les pertes de charge sur la vapeur dans le GV étaient vues comme un remplissage trop important par le capteur et donnaient une information contradictoire aux opérateurs. Ces derniers continuaient à vider le circuit alors qu’il manquait déjà d’eau! Ces derniers appliquaient bêtement le manuel sur des conditions qu’ils ne comprenaient plus. (A moment donné quand les cuves de rétention débordaient, ils auraient du se douter de qq chose mais bon…)

          C’est un peu comme dans le Rio Paris l’excés d’informations contradictoires a fait dérailler la logique de raisonnement des pilotes qui n’ont plus su sortir de leur erreur mortelle.

          (1) Les vannes des du RIS étaient fermées par erreur, l’operateur qui s’en occupait ne l’a pas vu tout de suite, car étant obèse son ventre cachait les voyants… En bref, c’etait pas loin de Mr Bean..

  • Pour les Verts et la gauche française et européenne, polluer sur un autre continent n’est pas polluer. C’est pourquoi l’énergie nucléaire pollue avec ses déchets locaux, tandis que les panneaux solaires ne polluent pas.
    Par ailleurs, les voitures électriques ne polluent pas puisqu’il n’y a pas d’électricité pour les charger : la Californie montre exactement ce qui se passe quand les infrastructures ne suivent pas les décisions politiques qui consistent à mettre la charrue avant les boeufs. Notre gauche caviar chante les louanges de l’électricité intermittente, mais que se passera-t-il lorsqu’il n’y aura pas d’électricité pour recharger les bus électriques ou alimenter trams et métros ? Le petit peuple abreuvé de bêtises risque d’être un tout petit peu ronchon…

    • Et encore une fois, les décisions des politiques sont prises à contre pied par la réalité immédiate, l’impréparation aux risques statistiquement prévisibles, et l’engouement pour des croyances quasi religieuses et déconnectées de toute connaissance scientifique.

  • « Mais là où les écologistes se trompent, c’est qu’ils pensent que les compromis sont propres à l’énergie nucléaire et aux combustibles fossiles »
    Et ils se trompent doublement en voulant créer un monde parfait sans compromis, car ils oublient aussi que l’utilisation de l’énergie ( dont ils sont aussi les utilisateurs) nécessite des compromis, par exemple, accepter qu’un moteur thermique ne restitue en énergie mécanique que 30% environ de l’énergie du carburant fossile, ou que les merveilleux véhicules électriques ne restituent qu’une fraction infime de l’énergie qu’il a fallu produire ou capter, stocker, transférer vers les batteries et les pertes énormes engendrées par ces opérations, même si les moteurs électriques ont un rendement de 95% de l’énergie qui reste!

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