Par Kerry McDonald.
L’innovation disruptive commence généralement en marge, avec quelques utilisateurs intrépides qui adoptent un nouveau produit ou service. Soutenue par les nouvelles technologies, une innovation de rupture touche le grand public lorsqu’il est prouvé que sa qualité est aussi bonne, voire meilleure, que celle des modèles plus établis.
Selon l’auteur et investisseur Michael Horn, un exemple classique d’innovation disruptive est Airbnb, qui a commencé en marge de la société en tant qu’outil pour dormir chez l’habitant, puis, grâce à la technologie, a bouleversé le secteur de l’hôtellerie.
Dans l’épisode de cette semaine du podcast LiberatED Horn m’a confié :
« Au départ, nous pensions que [l’innovation disruptive] pouvait être n’importe quelle innovation à faible coût. Ce que nous avons observé avec le temps, c’est que vous aviez besoin d’une sorte de facilitateur technologique qui vous permettait de porter la proposition de valeur originale autour de la commodité, de l’abordabilité et de l’accessibilité et vous permettait d’améliorer sans simplement reproduire toutes les caractéristiques de coût de l’opérateur historique. »
M. Horn est bien placé pour le savoir. Il a cofondé le Clayton Christensen Institute avec Clayton Christensen, qui a inventé le terme innovation disruptive dans les années 1990. Depuis lors, M. Horn a étudié le rôle de l’innovation dans l’éducation et a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet, notamment son nouveau livre, From Reopen to Reinvent : (Re)Creating School for Every Child.
Dans notre conversation en podcast cette semaine, Horn et moi nous sommes concentrés sur la manière dont l’innovation disruptive remodèle la façon dont de nombreux enfants apprennent, et accélère la croissance des modèles d’apprentissage alternatifs.
Par exemple, alors que l’enseignement à domicile a commencé à connaître un renouveau moderne il y a un demi-siècle et que les micro-écoles, ou petits environnements d’apprentissage pour plusieurs âges, existent depuis des décennies – y compris certaines de celles que j’ai présentées dans mon livre Unschooled – ce n’est qu’avec l’avènement des nouvelles technologies que l’enseignement à domicile et les micro-écoles sont devenus une option courante pour des millions de familles.
Les écoles virtuelles et les plateformes telles que Sora Schools, My Tech High, ASU Prep Digital et Socratic Experience permettent aux étudiants, dont beaucoup peuvent être inscrits en tant que homeschoolers, d’apprendre de n’importe où et d’avoir accès à un programme plus personnalisé. De même, Khan Academy, Coursera, Udemy et Outschool permettent aux étudiants du monde entier d’accéder à des experts en contenu et en programmes d’études afin de faciliter le choix d’une voie d’apprentissage alternative ou de compléter une voie conventionnelle.
Des réseaux de micro-écoles en plein essor, tels que Prenda et KaiPod, associent la technologie éducative à de petits groupes d’apprentissage en personne pour permettre à un plus grand nombre de familles d’avoir accès à une expérience personnalisée et flexible de micro-école. KaiPod s’est récemment associé à des fournisseurs virtuels tels que Sora Schools et Socratic Experience pour proposer des modules adaptés aux familles qui choisissent un programme spécifique.
Pour Michael Horn :
« Tirer parti de la technologie permet de rester connecté au programme scolaire, d’apprendre de n’importe où, d’apprendre des meilleurs experts n’importe où. Et puis d’entourer l’enfant d’une variété de soutiens inédits, adaptés à ce dont l’enfant a besoin, à ce dont la famille a besoin, et de libérer toutes sortes de choses. »
L’association des nouvelles technologies à la personnalisation et à la flexibilité du microschooling et du homeschooling continuera à perturber le secteur de l’éducation et à faire des modèles d’apprentissage alternatifs des options courantes pour beaucoup plus de familles.
Traduction Contrepoints
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Pas bon tout ça. Si ces enfants ne baignent pas dans l’éducation nationale socialiste dès leur plus tendre enfance, ils s’expatrieront pour créer des richesses plutôt que de vivre chichement en France en étant matraqué d’impôts.