Comprendre les origines des délocalisations

Pour juger si l’effort fiscal de baisse des impôts de production suffit, il faut bien comprendre les origines des délocalisations.

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Comprendre les origines des délocalisations

Publié le 9 août 2022
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Il y a une première phase dans laquelle on a vu des pans entiers d’industries partir en Asie ou en Inde. L’exemple typique est le textile où les technologies de production ont été mises à disposition du monde entier par des fabricants occidentaux de machines, suisses en l’occurrence.

 

Des machines et des procédés de production

Ils vendaient non seulement les machines, mais aussi les procédés de production. Quand les salaires vont de un à 70 comme c’était le cas entre l’Europe et des pays comme le Bangladesh, un producteur européen ne peut pas survivre face à un tel décalage.

Il faut aussi être conscients que ce sont les clients qui ont délocalisé en achetant moins cher les produits étrangers, au départ de moindre qualité. Si on a cru, ou voulu faire croire, que l’entreprise délocalisait par rapacité c’était un manque préoccupant de culture économique, ou un dogmatisme doublé d’une bonne dose de mauvaise foi.

Il ne faut pas se faire trop d’illusion et trop attendre de relocalisations dans ce type de métier.

Dans une deuxième phase la délocalisation s’est opérée entre pays occidentaux. La raison n’était pas les différences de salaires mais les écarts d’impôts, donc du poids de la sphère publique dans l’économie. C’est à ce type de délocalisation que la décision récente de baisser les impôts de production s’adresse, et là existent des possibilités réelles de relocalisation.

Il faut être bien comprendre que si deux entreprises ont le même prix de revient, hors charges et hors taxes, mais sont situées dans des pays où les sphères publiques occupent pour le même périmètre des parts différentes dans le PIB, les prix de revient complets peuvent considérablement différer !

 

Des chiffres considérables

Concrètement, prenons le cas de la France (une sphère publique de 57 % du PIB) et de l’Allemagne (44% de sphère publique) ; le prix de revient complet de l’entreprise allemande sera 23 % cher moins cher. (Le rapport des prix de revient est le ratio inverse des parts des sphères privées dans l’économie 56/43). Pour mettre les deux concurrents à égalité il faut économiser de notre côté.

57-44 = 13 % du PIB. Ce sont environ 300 milliards d’euros, soit en d’autres termes quinze fois la somme évoquée en introduction. Ajoutons que le régime que doit maintenant s’appliquer notre pays ne concerne pas uniquement les coûts mais aussi viser les règlementations : à même coût de sphère publique, un pays dans lequel les règles sont trop contraignantes verra, dans le monde ouvert ou nous sommes, également les entreprises délocaliser.

Ces chiffres sont considérables mais une rapide analyse montre qu’une fois la crise passée, la moitié du chemin peut être parcourue rapidement avec un départ à la retraite à 67/68 ans comme chez nos voisins du nord et une réforme des conditions de rémunération du chômage assurant que tous les emplois en attente soient effectivement pourvus.

Comprenons que dans un monde concurrentiel, la mondialisation concerne bien sûr la sphère privée mais tout autant les sphères publique et sociale.

 

Un article publié initialement le 25 juillet 2020.

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  • Ça me paraît un peu simpliste de résumer les delocalisations à une fuite pour raison fiscale, Il y a aussi être plus près du marché visé ,pour la chimie, être là ou la règlementation permet de travailler le mieux, sans doute aussi être proche des apporteurs de capitaux ou pour des raisons politiques.

  • Quand le consommateur est persuadé qu’en achetant moins cher un produit étranger, il lui est difficile de lui faire comprendre ce slogan des chambres de commerce d’il y a quelques années : « Vos emplettes sont nos emplois ».
    Mais il n’y a pas que la compétitivité et la taxation qui incitent un chef d’entreprise à délocaliser. En France, la réglementation sociale et la responsabilité juridique sont deux éléments encore plus incitatifs.
    Une des raisons les plus dissuasives tient dans une phrase de l’article 4121-1 du code du travail :
    «L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. »
    Ainsi, quand dans une entreprise, un accident survient par maladresse ou inobservation par le salarié des règles de sécurité, le chef d’entreprise est poursuivi en justice parce qui si l’accident a eu lieu, « c’est que le chef d’entreprise n’a pas pris les mesures suffisantes ». Imaginons, en cette période de Covid19, les risques induits par la loi !
    Il y a ensuite la pression de l’opinion. Le chef d’entreprise est vilipendé. En excluant les grands patrons, le chef d’entreprise met ses économies pour créer une entreprise qui donne du travail à des salariés. Si l’entreprise réussit, on lui jalouse ses dividendes, les salariés ne souscrivent peu plan d’épargne des entreprises pour bénéficier eux aussi des dividendes. Mais quand l’entreprise fait faillite, à la quelle ils ont participé au moins autant que le patron, (grèves) ils sont en première place pour la répartition du capital restant. Beaucoup de petits patrons se retrouvent acculés lors de leur départ à la retraite pour payer les indemnités de licenciement de leurs employés. Bref, en France, patron est un métier à grands risques.

  • Très juste. Ajoutons la fuite en avant (augmentation astronomique des dépenses et de la dette) assumée et même revendiquée par nos dirigeants. Il faudra bien payer un jour ou l’autre.

  • Les délocalisations sont le résultat d’aumins 3 facteurs:
    1. des impôts et taxes très supérieurs aux ajutres pays, dont les stupides impôts de production, mais pas que.
    2. le poids énorme des coûts salalrixu dûs au fait que l’employé ne ^perçoit que la :moitié de son vrai sl

    • ne perçoit que la moitié de son vrai salaire brut (le faux brut + les charges dites faussement patronales)
      3. un code du travail inadapté au monde moderne, un troisème boulet aux pieds des industriels.

      • vous oubliez un quatrième facteur : la mode au sens culturel ; exemple un cd de chansons françaises ou anglosaxonnes coute le même prix mais la mode favorise le second au détriment du premier bien sur avec la complicité orientée des consommateurs !!!!

  • Ajoutons à cela la baisse des coûts des transports, leur rapidité, leur fiabilité, idem pour les données numériques. Ayant assisté à la naissance de l’internet et à la montée en puissance des réseaux, nous avions bien vu la révolution qui s’annonçait, nous avions alors une blague « tant que les patates ne passeront pas dans les tuyaux tout ira bien » avec l’impression numérique, nous y sommes presque … ça n’a pas fini de tanguer

    • La baisse du coût des transports ? c’est une blague ? C’est complètement artificiel, et c’est d’ailleurs de la concurrence déloyale, organisée par nos « élites » (dont fait partie Mr Fontanet) ; on ne paie quasi rien quand on commande sur AliExpress en Chine (ou bien en Inde), alors qu’un commerçant français paie 10 euros le moindre petit Colissimo !

      • Cela m’a toujours étonné. Je suppose que La Poste travaille à perte dans la distribution des colis internationaux pour sauvegarder sa position dominante, car sinon il serait distribué par UPS pour guère plus cher.

        Le commerçant français finance Ali Express pour sauver l’emploi de Jean Dupont. Mais il a commis l’erreur fatale de ne pas être syndiqué !

        • Ça a changé maintenant. Il devait y avoir un mécanisme de réciprocité afin qu’une personne du bengladesh qui gagne 1€ par jour puisse envoyer une lettre en France sans se ruiner. Les chinois, en habile commerçants, ont profité de la chose…

  • En effet attendons les actes car cela fait plus de deux mois que nous sommes sortis du confinement,sortie accompagnée de beaucoup d’annonces et d’effets de manches sur les plateaux télé ,le monde d’avant,plus rien ne sera comme avant gnagnagna…dans les faits pas grand chose!A part pour toujours les mêmes pleureurs déficitaires Air France,SNCF,APHP…qui grâce au virus ont obtenu ce qu’aucun syndicat ou aucune grève ne leur avait apporté!

  • En gros, le prix de revient élevé du travail en France est la conséquence d’une trop grosse administration (Qui coûte et ne rapporte rien). Tant que le statut des fonctionnaires ne sera pas calqué sur celui des privés pour pouvoir les licencier ou les employer ailleurs, rien ne pourra être fait pour empêcher les délocalisations. Les déclarations entendues ici ou là ne sont que du verbiage, comme tout ce qu’on entend d’ailleurs!

    • Vous avez parfaitement raison en pointant du doigt, dans les responsabilités de cette crise, nos administrations.
      Mais ce n’est ni leur taille ni les statuts qui posent problème.
      Ce sont leur lenteur, leur complexité, leurs multiples interactions, leur poids décisionnel, leur toute-puissance qui entravent toute initiative privée ou industrielle d’implantation, de développement, etc.
      Tout ce petit monde fonctionne en roue libre, quand il ne se tire pas dans les pattes, et se montre plus soucieux du respect de ses directives et formulaires que de l’intérêt général.
      C’est vrai dans tous les domaines : on vient de le constater dans la gestion de la crise sanitaire !

  • Une étude de l’INSEE a chiffré, pour la période 1995-2001 l’ampleur des emplois perdus dans le secteur industriel à cause de délocalisations : en moyenne, 13.500, dont plus de la moitié vers des pays à hauts salaires. Ce chiffre est à comparer aux 6,8 millions d’emplois dans le secteur secondaire en France.
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/1371891?sommaire=1371896

    Une seconde étude du Conseil d’Analyse Economique, écrit ainsi : « les restructurations d’entreprises s’étant produites en Europe entre le 1er Janvier 2002 et le 15 juillet 2004 concernent 1456 entreprises et ont entrainé la suppression de 780 394 emplois, ce qui correspond à 0,42% des 192 millions emplois européens. Ramené à 1 an, on obtient un taux de 0,17%. Chaque année, c’est donc 0,17% des emplois européens qui disparaissent dans des restructurations. »
    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000102/index.shtml
    Les délocalisations ne représentent, selon le rapport, que 4,74% des emplois supprimés (36 977) pour restructuration et 7,14% (100) des entreprises restructurées. En terme d’emploi, cela correspond donc en deux ans et demi à 36 977 suppressions donc 0,019% de la totalité des emplois européens. Rapporté à 1 ans, on obtient un taux de 0,0076%. Chaque année, c’est donc 0,0076% des emplois européens qui disparaissent dans des délocalisations. ». « Au niveau de la France, les 8 000 suppressions d’emplois survenues en 2001 suite à des fermetures d’unités de productions correspondent à 0,032% des 25 millions d’emplois français.
    Un rapport du Sénat expose les mêmes conclusions que les précédents rapports.
    http://www.senat.fr/rap/r03-374/r03-3740.html
    Je vous invite aussi à consulter cet article : http://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9localisation
    Après tout n’est pas « rose », il y a aussi des délocalisations de marges, etc. mais le tableau n’est certainement pas aussi sombre que celui que vous indiquez, au contraire, au niveau global il est même très positif.

    Quand au sophisme: « on trouvera toujours dans les pays pauvres des désespérés prêts à travailler 24/24 et se tuer au travail pour se payer un bol de riz. »
    Si ces gens acceptent de faire ça au lieu d’autres choses, c’est qu’ils ont quelque chose à y gagner, sinon ils ne le feraient pas. Il faut aussi regarder le cadre préexistant sinon c’est caricatural, exemple : en Chine de nombreux agriculteurs du Changjiang préfèrent quitter la campagne pour rejoindre les villes, afin d’y trouver un emploi manufacturier basique (exemple de Foxconn à Shenzhen), car ils jugent que les conditions de vie y sont meilleures qu’avant.
    Bien qu’il soit vrai que les conditions de vie ne sont pas « occidentales », l’augmentation de la demande et l’accroissement de la spécialisation, provoque un boom des salaires, avec une croissance qui permet une augmentation de la consommation intérieure et de financer des infrastructures meilleures, bref pour ces pays les délocalisations sont bonnes, et au nom de quoi n’auraient-ils pas le droit de nous faire concurrence ? Au nom de la loi de la majorité ?
    Comment peut-on se prévaloir d’aider les pays pauvres, et ne pas vouloir de leur concurrence ?
    Les pays riches peuvent se permettre des avantages comparatifs qu’eux ne peuvent pas, ainsi il faut miser sur la formation, l’innovation, la recherche, comme le font la Suisse, la Suède, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas, le Luxembourg, Le Japon, la Corée du Sud, etc.
    Dire que l’on veut éviter les délocalisations dans les pays pauvres car les travailleurs de ces pays seront exploités c’est totalement absurde. Peut être que les conditions de vie peuvent nous paraître horrible mais pour ces gens, c’est toujours meilleur que ce qu’ils ont avant. Pourquoi il y a eu un exode massif des chinois des campagnes vers les villes ? Mieux vaut être ouvrier dans une usine que paysan à la campagne. Pour améliorer les conditions de travail, il faut d’abord que ces pays se développent. Dans un pays pauvre, les conditions de travail seront toujours très durs.

    Les militants occidentaux défendant les travailleurs pauvres nuisent à ceux qu’ils veulent aider: http://humanprogress.org/blog/student-activists-hurt-the-workers-they-try-to-help
    La délocalisation est-elle un mal ? http://www.libreafrique.org/Watts_delocalisations_290812

  • L’argument central en faveur du protectionnisme qu’avancent ses partisans est le plus souvent la préservation des emplois nationaux : un pays à haut niveau de vie et salaires élevés ne pourrait soutenir la concurrence de pays où les salaires sont beaucoup plus bas, et par conséquent où les produits et services sont moins chers. Des droits de douane (droits d’entrée pour les marchandises importées) ou des quotas d’importation seraient donc nécessaires pour rétablir l’équilibre vis à vis de cette concurrence « déloyale ».
    En réalité, le protectionnisme accélère le déclin. Il permet certes de sauver temporairement quelques emplois et industries, mais en réduisant le niveau de vie et le revenu des consommateurs de produits étrangers (car ce sont eux qui payent les droits de douane !), en augmentant les coûts de production interne (les producteurs employant des produits du secteur protégé, plus chers), en rendant par conséquent moins compétitifs les producteurs au niveau international. Finalement, il diminue l’attractivité du pays pour les étrangers qui, ne pouvant y vendre leurs produits, ne disposent pas en retour de fonds dans la monnaie du pays protectionniste.
    Le résultat est que, pour sauver quelques emplois inefficaces, un bien plus grand nombre d’emplois efficaces sont détruits ou non créés. Au lieu de profiter de la loi des avantages comparatifs en se spécialisant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, le pays préfère prolonger la survie de secteurs non rentables.
    Les politiciens protectionnistes ne mettront évidemment en exergue que les côtés positifs, visibles (« on a sauvé des emplois ») sans insister sur les côtés négatifs (voir aussi la parabole de la vitre cassée). Quand le coût des emplois « sauvés » devient excessif et ne peut plus être assumé, on assiste à des reconversions douloureuses : le protectionnisme n’a servi qu’à repousser le problème à un peu plus tard, au bénéfice des politiciens du moment.
    Si la logique protectionniste était poussée jusqu’au bout par les politiciens, on aboutirait à des pays qui vivraient en autarcie totale et emploieraient des techniques complètement dépassées : n’aurait-il pas fallu protéger l’emploi des charrons, sabotiers, forgerons, conducteurs de diligence, vendeurs de bougies, porteurs d’eau, allumeurs de réverbères, etc. Le rêve secret du protectionniste, c’est d’aboutir à un monde figé pour toujours, en contradiction avec toute réalité. Le protectionniste est un réactionnaire !
    Il est d’ailleurs étonnant de voir resurgir, de la part de certains intellectuels (par exemple Emmanuel Todd, et avant lui Maurice Allais), la préconisation d’instaurer un « protectionnisme continental », cela plus de deux cents ans après le Blocus Continental napoléonien qui avait réussi à appauvrir davantage le continent…
    Si le but affiché du protectionnisme est d’entraver les importations étrangères et de favoriser l’exportation des produits nationaux (mercantilisme), on peut dire que le protectionnisme est contradictoire puisqu’il va à l’encontre même de ce but, les étrangers ne disposant pas de suffisamment de monnaie nationale pour acheter les produits nationaux (du fait de la barrière protectionniste qui les empêche de vendre leurs produits). Le protectionniste, méconnaissant la nature de l’échange économique, croit qu’exportations et importations sont déconnectées, et qu’on peut agir sur les unes sans impact en retour sur les autres.
    le problème des gens qui veulent le protectionnisme s’est qu’ils disent vouloir le protectionnisme pour protéger les producteurs nationaux contre les producteurs étrangers ce qui est faux le protectionnisme ne se fait pas au détriment des producteurs étrangers mais bien au détriment des consommateurs qui payent le prix du protectionnisme. le libre échange est toujours bénéfique en volume total mais il se fait toujours au détriment d’une catégorie de personnes soit les consommateurs (exportations) soit les producteurs (importations). en général, c’est plutôt au détriment des producteurs. c’est l’un des gros problème en france: quand il y a le libre échange, pour que cela profite à tout le monde, il faut restructurer l’économie ce qui demande bien sur une période transitoire où une catégorie de personne est perdante mais en France, on est incapable de restructurer l’économie voilà pourquoi les francais détestent tant la mondialisation. le marché du travail est beaucoup trop rigide en France ce qui fait qu’un ouvrier qui perd son boulot parce qu’un secteur d’activité (par exemple sidérurgie) n’est plus assez compétitif sur le marché mondiale restera au chomage sans avoir de chance de retrouver en un emploi là où dans un pays comme la suisse qui a un marché de l’emploi flexible, l’ouvrier aurait assez facilement retrouvé un emploi. aujourd’hui, beaucoup de gens inversent la logique du commerce international. ils croient qu’il faut exporter un maximum et importer un minimum alors que le but du commerce international est justement d’importer. bien sûr, il faut payer les importations et pour les payer, il faut exporter. si un pays ne fait qu’importer (exemple la grèce) et n’exporte rien, il n’a d’autre choix que de s’endetter.
    Le protectionnisme constitue d’abord une erreur pour les consommateurs, qui ne peuvent se procurer certaines marchandises ou qualités, ou alors à des prix trop élevés. Le libre-échange, au contraire, favorise le consommateur. Mais le protectionnisme n’est pas non plus une bonne chose pour les producteurs nationaux; il leur ôte des débouchés (car les pays étrangers prennent des mesures de rétorsion) et surtout il laisse les producteurs nationaux, non soumis à la rigueur de la concurrence étrangère, « s’endormir » au lieu de s’adapter. Le protectionnisme, supprimant l’aiguillon de la concurrence étrangère, n’est pas un facteur de progrès, mais de stagnation économique et de faible productivité. Même pour des pays peu développés, l’existence d’une concurrence étrangère est un bon stimulant, et l’on sait qu’ils compensent leur éventuel retard technique par des coûts salariaux plus faibles par exemple. Ce sont d’ailleurs les pays en voie de développement les plus ouverts aux échanges internationaux qui ont connu le décollage le plus rapide, comme le montre l’exemple des NPI (Nouveaux pays industrialisés), en particulier ceux du Sud-Est asiatique, tandis que ceux qui refusaient l’ouverture internationale s’enfonçaient dans la misère. pour les usa. lisez ceci: http://www.libreafrique.org/Helge_USA_protectionnisme_160812

  • L’inversion de tendance à long terme est bien plus difficile à obtenir qu’à court terme avec des « cadeaux » aux entreprises.

    Comme une relocalisation à court terme n’a aucun sens, cela donne une idée du bien fondé des cadeaux.

  • Donc en fait vous n’avez même pas relu une fois l’article avant de le poster c’est ça?

  • Manque une explication essentielle. La bureaucratie française hors norme, dans sa complexité et sa lenteur, qui a fait fuir et fait encore fuir tout industriel avisé…

  • Un pas en avant ? mais quelle chance que cela dure car nous souffrons aussi de l’instabilité règlementaire et fiscale sans parler de l’instabilité du consommateur qui est effectivement le premier agent de délocalisation ; le pire étant qu’il ne s’agit pas toujours de prix mais aussi de culture : pourquoi sommes nous envahis de chansons anglosaxonnes ??? là le prix n’est pas en cause , seul le phénomène de mode intervient !!!!

  • Drôle d’article, où j’apprends, sans avoir forcé sur la bibine, que nous avons délocalisé en Allemagne !

    -1
    • Mes parents avaient une machine à laver Vedette, nous en avons une Miele. Ah c’est vrai, ça !

      • Ajoutez une Rolex et vous avez vraiment réussi votre vie. Pas la réindustrialisation du pays.

        • ???
          Vous semblez nier que la réduction de la part publique du PIB suffise, comme entre l’Allemagne et la France, à faire migrer les industries. Je vous donne un contre-exemple.
          Maintenant, si vous avez de meilleures recettes que le retour à une proportion public/privé raisonnable, je vous écoute. Mais si c’est pour dire que CPEF et que de toute façon, il faut laisser la décadence faire son oeuvre sans l’empêcher, ça a une désagréable similitude au fond avec les propositions de nos dirigeants.

        • J’ai une Vixa, c’est français, par conséquent j’ai certainement raté ma vie, mais la re l’industrialisation du pays je ne l’ai quand même pas vu. Comme quoi.

      • Tout pareil: un lave vaisselle Boch et comble de l’horreur patriotique un lave linge SAMSUNG!
        Mea culpa!
        Je voulais louer en LLD une voiture électrique européenne ( Dacia spring) et voila que l’on me dit qu’elle arrive de Chine par le bateau!
        Je suis effondré!
        PS: j’ai aussi acheté récemment une grosse berline diesel allemande, ma Peugeot de 20 ans d’âge n’ayant pas satisfait aux exigences anti pollution du CT.
        Je suis dévasté par mon inconscience sociale!

        • Et pourtant ma Peugeot ne fumait pas, ne buvait pas plus que dans sa jeunesse et était plutôt sympa côté empreinte carbone car parfois de petites graines germaient sur la grille de la clim! C’est dire si elle était écolo de longue date!

  • Franchement c est le degré zero cet article.
    Il y a plein de raison pour delocaliser. Par ex:
    – se rapprocher de ses clients ( si vous vendez le gros de votre production en asie, c est plus simple de produire la bas plutot que d envoyer des containers. et en plus ca limite le risque de change ou de se retrouver avec de sinvendus car la mode a changee entre le moment ou vous avez envoye le container et le moment ou il est arrivé)
    – se rapprocher de ses fournisseurs (meme raisonnement que ci dessus)
    – trouver du personnel. Par ex en californie google n a pas de probleme pour trouver des ingenieurs. Si google s installe en Afrique, il paierai ses inges 1000 fois moins mais il n en trouvera pas !

    Quant a la relation entre le % de l etat dans le PIB et les delocalisations, ca merite d etre developpé. ca apparait assez simpliste. par ex si l etat depense cet argent dans les infrastructures, la formation ou la recherche c ets plutot porteur pour le pays et donc source de relocalisation (pour profiter d une main d oeuvre formee ou d un port/aeroport … voire pour exporter le resultat de la R&D (ex arianespace)). si part contre l argent est dilapidé dans des programmes d assistance (retraites elevés, soins medicaux quasi gratuits …) la c est sur que c est un boulet

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