États-Unis : les démocrates préparent leur propre insurrection

Les démocrates nous rappellent qu’ils sont au moins aussi lamentables que les républicains quand vient le temps d’attaquer les institutions démocratiques. Comme tout bon parti d’une république bananière, ils n’auront de repos que lorsque toutes les branches du gouvernement seront de leur côté.

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Riot by Josephine Pedersen(CC BY-SA 2.0)

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États-Unis : les démocrates préparent leur propre insurrection

Publié le 8 juillet 2022
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Depuis plusieurs semaines déjà, les démocrates et leurs laquais des médias font leur show de boucane au sujet de « l’insurrection » du 6 janvier 2020. On vise ainsi à « comprendre » ce qui a amené cette « attaque sans précédent » contre la démocratie et à identifier des coupables.

Je ne peux m’empêcher d’avoir un sourire en coin quand je vois l’hyperventilation des démocrates face à l’émeute du 6 janvier. Oui, les responsables doivent être identifiés et emprisonnés. Mais quand vient le temps de mal accepter une défaite, les démocrates n’ont pas de leçon à donner à quiconque.

Regardez simplement la totalité de la présidence de Trump. À partir de ouï-dire montés de toutes pièces par le camp Clinton, on a tenté encore et encore de condamner le méchant homme orange pour le crime immonde d’avoir vaincu une démocrate trop sotte pour faire campagne dans des États clés.

Mais même au pouvoir, le parti de Joe Biden tente par tous les moyens d’asseoir de façon plus que douteuse son pouvoir – une « insurrection » si on étudie sa logique.

En effet, suite à plusieurs décisions de la Cour suprême qui sont allées « dans le mauvais sens », plusieurs politiciens et partisans démocrates influent n’y sont pas allés de main morte pour attaquer la Cour.

Il y a d’abord le rejet de la décision Roe vs Wade, qui a fuité il y a presque deux mois. Les démocrates ont donc eu amplement le temps de codifier une loi fédérale sur l’avortement. Mais depuis le tournant du siècle, plusieurs supporteurs de l’avortement avaient des positions tellement extrêmes et des pratiques répugnantes – non rejetées par l’establishment démocrate – qu’ils en auraient été incapables.

C’est pourquoi ils clament sur tous les toits que la Cour suprême vient d’interdire l’avortement, ce qui est faux. Certes, plusieurs États ont déjà interdit la pratique ou sont sur le point de le faire. Mais d’autres n’ont rien changé et s’affichent même comme des « sanctuaires » pour l’avortement. Plusieurs employeurs offrent même de payer pour la procédure pour leurs « employés avec un utérus. » (insérer blague facile sur le rationnement des coûts pour l’assurance)

 

Co-égale, pas inféodée

L’écume au sujet de la Cour suprême a continué avec d’autres décisions sur le port d’arme, les bons d’éducation et les pouvoirs accordés (ou non) à l’Agence environnementale fédérale (EPA) pour réglementer les émissions de CO2. Dans chacun des cas, on a pris la « bonne » décision libérale de restreindre soit les restrictions du gouvernement, soit rappeler que seul le Congrès promulgue des lois, à moins qu’il ne délègue explicitement à une agence pour le faire à sa place.

Au contraire des républicains qui sont restés relativement calmes face à une décision les désavantageant sur l’immigration, les démocrates ont vite fait de questionner la légitimité de la Cour suprême, appelant à inclure davantage de juges pour diluer l’influence des plus conservateurs en ce moment, voire à la dissoudre complètement. Des protestataires ont même tenté de violemment envahir la législature de l’Arizona sans que les médias ne bronchent. Plusieurs ont même eu l’audace d’en profiter pour financer leur prochaine campagne.

Pouvez-vous imaginer la réaction des démocrates et de leurs laquais si les républicains avaient autant ragé si la décision était allée dans l’autre sens ? On aurait renchéri avec les accusations de menace à la démocratie. Mais avec l’immunité démocrate, on obtient un ticket d’or permettant tout.

Ils peuvent ainsi se permettre d’attaquer sans vergogne une branche coégale du gouvernement qu’ils souhaitent soumettre à leur volonté. Cet ardent désir existe depuis au moins Franklin Roosevelt, qui n’avait pas apprécié qu’on annule son anticonstitutionnel New Deal, qui calquait carrément la politique économie de Mussolini.

Bref, les démocrates nous rappellent qu’ils sont à tout le moins aussi lamentables que les républicains quand vient le temps d’attaquer les institutions démocratiques. Comme tout bon parti d’une république bananière, ils n’auront de repos que lorsque toutes les branches du gouvernement seront de leur côté.

La Liberté qui éclaire le monde n’a pas une puissance plus forte que 15 watts, malheureusement…

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