Le renouvellement du gouvernement le 20 mai dernier est marqué par un nouvel étendard : la planification écologique. Selon les déclarations d’Élisabeth Borne, cette préoccupation devra nécessairement impacter chaque ministère à l’heure où l’inflation atteint en France 5,8 % selon les normes européennes. Autrement dit, un sujet à la pointe de la préoccupation des français.
Sans surprise, le gouvernement Borne se compose d’une ribambelle de technocrates aux fonctions tout aussi pompeuses les unes que les autres, et dont le rôle s’avère cruellement indispensable pour l’avenir du pays. Entre Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires ; Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique ; ainsi qu’Antoine Pellion, secrétaire général à la planification écologique – nul doute que l’argent du contribuable sera utilisé à bon escient.
Mais étrangement, la Première ministre s’est défendu de porter une politique qui serait contraire aux intérêts des classes populaires. Ainsi, elle se targue de défendre une transition écologique « radicale », à condition de ne pas mettre « les plus fragiles en difficulté ». Plus encore, il s’agit bien de « transformer notre modèle économique », mais sans augmenter la fiscalité.
Ce qui risque d’être compromis à première vue se révèle être la quintessence de la doctrine qui anime le gouvernement ces cinq dernières années : la stratégie du « en même temps », ou comment défendre sans complexe des injonctions totalement contradictoires pour satisfaire chaque frange de l’électorat. Problème : l’histoire démontre une incompatibilité de fond entre la planification écologique d’un côté, et la liberté économique de l’autre.
Au vu de ces ambitions a priori contradictoires, comment le gouvernement Borne compte-t-il s’y prendre ? Parmi les mesures plébiscitées figurent, notamment, le développement « des mobilités alternatives à la voiture privée solo » ou encore la location d’un « véhicule électrique […] pour un montant mensuel de moins de 100 euros ».
Gouvernement Borne et écologie : une approche dirigiste et bureaucratique
Finalement, ces ambitions s’inscrivent dans la tradition gouvernementale française qui réunit bien souvent le pire de ce que l’on peut trouver dans la fonction publique et l’administration. Ce qui ne laisse présager aucun optimisme sur l’amélioration des conditions de vie des Français. En effet, la crise économique actuelle rend particulièrement palpable le fait que le gouvernement se trouve de plus en plus éloigné du quotidien d’une grande majorité de ceux qu’il prétend gouverner. Ces derniers sont davantage soucieux de préserver leur pouvoir d’achat avant de se bercer dans des considérations écologiques. La dichotomie actuelle pourrait être aisément résumée entre ceux qui craignent « la fin du mois » et ceux qui craignent « la fin du monde ».
Ensuite, les projets de redistribution pour orienter les comportements sociaux sont naturellement voués à l’échec. De fait, ils s’inscrivent dans une énième mauvaise gestion des fonds publics au vu du coût d’opportunité – souvent colossal. Rappelons-nous du triplement du budget vélo décrété par Élisabeth Borne – à l’époque ministre de la Transition écologique – soit 60 millions d’euros malgré une crise sanitaire qui a vu exploser la dette publique.
Mais surtout, ces tentations dirigistes démontrent une incompréhension des mécanismes à l’œuvre dans une société libre, dont l’efficience repose sur une multitude d’interactions individuelles, et dont les besoins sont inaccessibles et impossibles à décréter par l’autorité politique. Les conséquences de tels présupposés erronés ont été largement constatées dans l’actualité récente, à commencer par la révolte populaire des Gilets jaunes en 2018 – dont la colère trouve ses racines dans une taxe carbone (ie : une hausse des taxes sur les carburants dans le cadre de la transition écologique).
Faut-il donc continuer à se bercer d’illusion sur le fait que l’écologie est, factuellement – et systématiquement dans l’histoire économique – une affaire de richesse et de développement économique ? Alors même que la dette publique atteint des niveaux colossaux, on ne peut que prédire des fins de mois de plus en plus difficiles pour une part non négligeable de Français.
Déjà étouffés par une fiscalité exceptionnelle à échelle mondiale ; des taux d’inflation qui ne laissent présager aucune baisse prochaine malgré l’optimisme béat du gouvernement ; et les prochaines interdictions écologiques qui vont accélérer la pénurie de logements… la première mesure réellement écologique consisterait, finalement, à supprimer ces énièmes ministères et autres comités théodule pour une meilleure allocation des fonds publics.
l’écologie ne peut rimer qu’avec la paupérisation ou la depopulation.. sinon ça s’appelerait le “progrès” technique…
arrêtez de faire le lit de cette idéologie stupide…
PROTEGER L’ENVIRONNEMENT est contraire au développement humain, sinon à la liberté individuelle .sauf imaginer un homo ecologicus…
L’environnement est un constat..son état résulte de la somme des actions et des choix des gens,
comme la croissance ou la décroissance, si on admet le contraire on spolie…
le succès de l’écologisme vient qu’il met en avant des choses que les gens voient comme des progrès.. sans d’ailleurs faire un bilan environnemental complet..ni de bilan humain…
c’est simple.. qui va décider de comment doit être l’environnement sinon?
Désolé mais écologie ne rime pas avec paupérisation mais avec sodomie ou alors je ne sais pas que qu’est une rime.
Et même alors, ça n’est pas une rime riche…
“Notre objectif d’être le premier pays à sortir des énergies fossiles…”
Ah cette manie de toujours vouloir être le chouchou de la classe !
Et cette autre manie, mortifère, de toujours taper sur la bagnole !
Car quand je lis “alternative à la voiture”, que je devine plus subie que désirée, je pronostique une résurgence du jaune fluo dans les rues de France.
Le calendrier prochain du système Crit-air, excluant de fait des centres urbains des millions de véhicules, va constituer un bon stress-test.
Heureusement que notre président voulait en finir avec l’auto-bashing. Qu’est-ce que ça aurait été avec !
“je pronostique une résurgence du jaune fluo dans les rues de France.”
Et comme une majorité de français qui font encore quelques courses dans les centre villes roulent en thermique, sûr que les commerçants vont applaudir chaudement cette nouvelle crit-errance! Espérons que cette fois, le jaune fluo ne tourne pas au rouge CGT!
Les centres urbains du futur se moqueront bien de l’affaire Crit-air. L’évolution est très claire : accès en bagnole réservé aux inconscients prêts à casquer, magasins transformés en squats et lieux de deal, transports en commun sautant les arrêts dès le crépuscule, etc. Une évolution déjà largement entamée dans de nombreuses villes, où les honnêtes gens hésitent à s’aventurer. Le triomphe non pas du gilet jaune mais du sweat à capuche, non pas du véhicule électrique mais du rodéo urbain, non pas de la loi écologique mais du guet-apens à faire pâlir les dyonisiens.
De la gated community au ghetto…
Bien fait pour les partisans de l’apartheid !
Certainement qu’elle dépassera les bornes, pire que son prédécesseur buté… Mais restera pas, melenchon le rouge arrive…
“Parmi les mesures plébiscitées figurent, notamment, le développement « des mobilités alternatives à la voiture privée solo » ou encore la location d’un « véhicule électrique […] pour un montant mensuel de moins de 100 euros ».”
Ce qui correspond exactement au “vous ne posséderez rien mais vous serez heureux” du Forum de Davos…
“Quand l’écologie rime avec paupérisation”.
Paupérisation, oui. Ecologie non.
Il s’agit en fait d’écologisme, lequel entraine effectivement la paupérisation.
La planification est en marche pour faire de la France le premier pays décroissant de l’Europe. Enfin une place de premier ! Que du bonheur, non?