Inflation : les solutions de ceux qui ont créé le problème

Après des années de création monétaire et de dépenses publiques insensées, l’inflation arrive maintenant dans les rayons des supermarchés. Mais rassurez-vous, les autorités ont la solution au problème qu’elles ont fait naître.

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Bruno Le Maire by Fondapol (CC BY-NC-ND 2.0)

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Inflation : les solutions de ceux qui ont créé le problème

Publié le 7 janvier 2023
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Surprise, surprise ! L’inflation – auparavant cantonnée aux produits financiers et à l’immobilier – leste maintenant le panier de la ménagère :

« On va vers des hausses qu’on n’a pas connu depuis près de 40 ans », a prévenu […] Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) […]. Notre prévision actuelle, c’est entre 7 et 10 %, de manière assez rapide », a assuré le dirigeant de la FCD, organisation professionnelle qui regroupe la plupart des enseignes de la grande distribution ».

L’origine de l’inflation est connue. Non, ce n’est pas le covid, ni l’invasion de l’Ukraine par Vlad The Bad. C’est tout simplement la création monétaire débridée qui prévaut depuis maintenant plusieurs décennies.

Dans l’eurozone (mais aussi aux États-Unis, au Japon, en Chine et dans tous les pays développés émetteurs de grandes devises), la création monétaire a dépassé la création de produits et services.

Depuis 2008, le PIB – la somme des produits et services échangés dans l’eurozone – stagne alors que la masse monétaire a doublé. Il s’agit donc d’un phénomène durable tant que l’excédent n’aura pas été purgé.

Mais rassurez-vous, les mêmes autorités qui ont suscité ce problème sont à la manœuvre. Après les chèques et le bouclier tarifaire sur l’énergie, voici venir la Loi pouvoir d’achat qui sera débattue juste après les élections législatives. Si une simple loi pouvait créer du pouvoir d’achat, pourquoi personne n’y a pensé plus tôt ?

 

La Loi pouvoir d’achat défie les lois économiques

Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, promet :

« C’est un projet de loi très lourd avec le chèque alimentaire, avec le bouclier tarifaire, continuer à bloquer les prix, avec aussi le triplement de la prime Macron avec les dispositifs de participation, d’intéressement, le dividende salarié, c’est un très gros texte. »

Bruno Le Maire, jamais à court d’idées géniales, exhorte tous ceux qui le peuvent à augmenter les salaires car « il faut que le travail paye bien ».

Résumons : l’inflation crée un problème de pouvoir d’achat. Il suffit de bloquer les prix et d’augmenter les salaires pour que le problème soit résolu. Et qui sait mieux que personne ce qui doit être bloqué et qui doit être augmenté ? Le gouvernement, bien sûr !

Un conseiller bien intentionné devrait mettre sous le nez de M. Le Maire une information de l’INSEE concernant l’augmentation des prix à la production.

 

Évolution de l’indice des prix à la production

Déjà plus de 30 % de hausse sans même que les salaires aient augmenté. Que se passera-t-il si on y ajoute une augmentation de salaire ? Les prix vont-ils baisser ? Les manuels d’économie – même ceux agréés par le Mammouth – indiquent que non.

Mais il me vient une idée à moi aussi, misérable vermisseau ne revendiquant pas l’omniscience, pour résorber cet épineux problème de pouvoir d’achat et que le travail utile soit bien payé.

 

Le monopole public détruit le pouvoir d’achat

Aujourd’hui, le salaire versé à un employé comprend la rémunération de son travail proprement dit et ses assurances sociales (retraite, chômage, sécurité sociale). Le décompte est à peu près le suivant :

  • Salaire brut………………………………………………………………………. 100 euros
  • Salaire net…………………………………………………………………………   77 euros
    après règlement par le salarié de sa part de charges sociales
  • Salaire acquitté par l’employeur…………………………………………. 133 euros
    après règlement de sa part de charges sociales

 

Pour 77 euros de pouvoir d’achat payé à son salarié, l’employeur dépense donc environ 133 euros.
56 euros partent dans les caisses du merveilleux système d’assurances sociales que le monde entier nous envie mais que personne ne copie.

Ces assurances sociales sont le monopole de l’État qui devrait appliquer à lui-même ses propres préconisations : blocage des primes. Ce serait un bon ballon d’oxygène puisque nous parlons d’une somme représentant 73 % du salaire net. Évidemment, ce blocage devrait s’assortir d’économies pour assurer des prestations de qualité équivalente. Il faut donc « en même temps » aller plus loin « quoi qu’il en coûte ».

Imaginez M. Bruno Le Maire déclarant :

« Après avoir bien analysé la question du pouvoir d’achat, nous pensons qu’il existe un énorme gisement inexploité. Nous allons nous attaquer aux problèmes de la fraude sociale, de l’absentéisme dans les caisses d’assurance maladie, de l’efficacité de l’ANPE… Nous allons introduire une dose de capitalisation dans les retraites afin que chaque salarié puisse profiter des dividendesNous allons ouvrir à la concurrence le monopole public des assurances sociales. C’est un projet de loi très lourd, mais il faut que le travail paye bien. »

Mais vous rêvez, vous n’êtes qu’un vermisseau ignare ! Heureusement la Nupes (Nouvelle Union des Prédateurs Économiques Syndiqués) bloquera ces élucubrations ultra-néo-turbo-libérales. Le salut des masses réside toujours dans le monopole public, pas dans la liberté et l’initiative des individus. Ces derniers sont trop bornés. Ils ne sont bons qu’à élire l’élite omnisciente qui les dirige vers un avenir radieux.

Article publié initialement le 27 mai 2022

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  • Pouvoir d’achat? Prospérité?
    C’est assez simple, on diminue les charges « patronales » qui alimentent toute l’extravagante pyramide redistributive pour qu’elle se délite d’un seul coup. Principe des vases communicants en action: on ouvre ainsi les vannes qui déverseront le « pognon de dingue » vers le secteur privé qui redeviendra compétitif au bénéfice de tous …
    Tout le contraire de cette loi farcie de nouvelles contraintes qu’on voit poindre à l’horizon.

    • « on diminue les charges « patronales.
      Voulez-vous diminuer mon salaire complet en espérant que la sécu s’effondre ?
      Rendez-le moi plutôt.

      • A coût du travail égale pour le patron, le versement du salaire complet offre le choix au salarié de s’assurer où il le souhaite.
        Votre mesure ( le patron verse moins de cotisations pour la retraite et la maladie de ses salariés ) permettra à coup sûr de baisser le coût du travail, mais qui supportera ce coût que les patrons ne supporteraient plus ?

        « A l’Etat : je suis libre de mes choix et responsables de mes actes. Je ne demande pas plus, ni moins.
        Au patron : verse nous ce que nous te coûtons, tu ne voudrais pas nous voler nos salaires différés, ce que tu appelles tes charges mais qui sont nos cotisations, je te rappelle que nous n’avons pas eu le choix, nous ne pouvons être encore une fois les dindons de sinistres farces.
        Et ne verse plus rien à l’Etat, c’est moi qui bosse pour toi. »

        Si ils m’écoutent…lol

  • Pour une fois, ce n’est pas leur faute si l’ue fait n’importe quoi.. Pas sûr, c’est sans doute volontaire cette destruction de l’économie européenne… Et puis avec des microncephales à la tête des États, ça n’arrange rien

  • Petit florilège de Bruno Le Maire :
    17 novembre 2021 : « L’inflation est temporaire »
    9 décembre 2021 : « Ma conviction profonde, c’est que nous sommes en train de retrouver le niveau de croissance, le niveau d’emploi, le niveau de réindustrialisation que nous avions pendant les Trente Glorieuses »
    1er mars 2022 : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe »
    30 mars 2022 : « Je ne crois pas à un choc inflationniste de plusieurs années »
    5 mai 2022 : « Nous sommes face à des difficultés économiques considérables. Le plus dur est devant nous. »

    En économie, il est plus Paco Rabanne que Nostradamus !
    Et il a été reconduit, avec encore plus de responsabilités. Et il va sûrement encore écrire un bouquin ou deux pendant que notre économie continue de couler. C’est déprimant.

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    • Ayant été reconduit, son vrai nom doit être Le Maire 2 !

    • Octobre 2021 : « Le marché unique de l’électricité ne marche pas. Il est aberrant. »
      Quand Bruno Lemaire faisait semblant de découvrir en 2021 (avant l’invasion russe donc) cette aberration imposée par ses bons amis de Bruxelles.

  • Avatar
    The Real Franky Bee
    27 mai 2022 at 10 h 46 min

    Ce qui va se passer est relativement simple. La France va faire de plus en plus de soutien (via des chèques, prix subventionnés, baisse de fiscalité, etc.) pour soutenir la demande, tout en cherchant à squeezer les marges des entreprises (vilains patrons !) qui seront donc incitées à moins produire. Par conséquent, au mieux l’inflation se stabilise sur le rythme actuel (de croissance à deux chiffres !), au pire elle continue d’exploser à la hausse. Il n’y a pas de magie, notre pays est en réalité beaucoup plus pauvre que beaucoup ne le croient (ah ce marché immobilier aux prix miraculeux qui faisait miroiter la richesse patrimoniale…). Et l’addition de décennies de gabegies commence tout juste à être présentée. Good luck !

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    • La richesse patrimoniale est une réalité quantifiable et quantifièe.
      Parlons des aides … mais parlons aussi des plus riches toujours plus riches, et là ce sont des augmentations de revenus à 2 chiffres … le rève tout salarié et de tout petit patron de PME-TPE
      Qui parle de gabegie ?

      -4
      • En parlant de « riches toujours plus riches », vous parlez bien sûr du patron de la boulangerie d’à côté ou du maçon qui a refait le mur de votre voisin ?
        Sinon, réfléchissez un peu… la fortune (estimée, vu qu’elle est principalement composée d’action) de Jeff Bezos est de 132.000.000.000 USD (132 milliards, nombre donné par une recherche directe). Ça fait beaucoup pour un homme. Mais s’il devait la partager entre tous les français, ça représenterait 2000 USD par personne. Le niveau est du même ordre pour Bernard Arnault, mais globalement ça descend très, très vite.
        Ces 2000 euros (pour simplifier, je prends $1 = 1€), reçus une seule fois (quand le riche a tout distribué, il est pauvre comme job), vous pensez vraiment qu’ils vont vous changer la vie…?

        • Avatar
          jacques lemiere
          14 août 2022 at 7 h 05 min

          2000 euros en actions… immeubles.. terres oeuvres d’art..

          c’ets le revenu de cela qui se « consomme. » sauf à pouvoir le revendre..mais à qui???? ..

          • Mettre sur le même plan les actions et les oeuvres d’art, il faut oser ! Une action, c’est une petite part d’une entreprise, donc de ses usines, ses savoir-faire, ses stocks, etc. Manifestement, les Français n’ont pas compris la différence avec un billet de loto de la FDJ, donc CPEF.

        • Oui si on prend toutes les richesses du monde et qu’on les répartis équitablement entre les hommes, nous serions tous pauvres. Certain un peu moins qu’aujourdhui, beaucoup beaucoup plus. J’avais fais le calcul y a quelques années, si quelqu’un a envie de le refaire…
          Et le mois suivant il n’y aurait évidemment plus aucune richesse à se partager, qui serait assez fou pour en créer ? ( moi, mais sur le marché noir 😂)

          • Imaginons qu’un beau matin nous nous retrouvions tous avec exactement la même somme sur notre compte en banque ( on va oublier les biens mobiliers et immobiliers si vous le permettez ), une somme rondelette il va sans dire, c’est plus rigolo. Nous sommes tous à égalité.
            Pierre achete immédiatement une belle automobile a Gégé son pote concessionnaire. Oups, plus d’égalité entre Pierre et Gegé
            Momo préfère épargner, il place tout ça et mange des pâtes tandis que Madonna vend des millions d’exemplaires de sa dernière chanson. Les fans de Madonna se sont appauvris du prix de sa chanson et Madonna a gagné beaucoup d’argent. Oups plus d’égalité.
            Je vais pas vous le faire avec les reste des milliards des individus, on aura compris l’idée, mais j’aimerai qu’on m’explique ce qu’est l’égalité réelle, une fois qu’on y est, on ne bouge plus, on n’échange plus, on fait comme si nous étions déjà mort ?

  • Ce qui est remarquable c’est que l’on distribue de plus en plus de chèques : chèques energie ; chèque inflation , chèque alimentaire . J’ai l’impression de retourner en maternelle : soyer sage les enfants et vous aurez des images

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    • « Chèque » fait moins peur aux plus anciens que « ticket de rationnement ». 🙂

    • J’ai reçu l’image et je ne suis même pas sage.
      Ça m’a bien fait rigoler, si ils savaient…
      Bon, alors j’ai fait le truc sur internet pour diminuer de 100 balles ma facture énergie, puis j’ai pris 100 balles dans mon portefeuille et je les ai filé à un pauvre qui vit dans ma rue en lui expliquant que c’était un don de tous les français et que je n’y étais pour rien. Du coup il m’a payé une mousse 🙂.

  • L’Etat , c’est à dire une poignée d’élus et de fonctionnaires, sait mieux que vous ce que vous devez faire
    avec l’argent que vous produisez
    On vous en prend les 3/4 qu’on redistribue généreusement aux gens « méritants « , c’est à dire à la fonction publique prioritaire , et aux pauvres (appelés « modestes » ) dont le nombre ne cesse et ne cessera d’augmenter jusqu’à la faillite, annoncée un lundi matin par notre futur Gorbatchev.

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    • TOUT LE MONDE sait mieux que moi ce que je dois faire avec l’argent que je produis. L’Etat n’est que la cristallisation de l’opinion générale.

      • Non, pas tout le monde, des irréductibles indivisibles s’en fichent mais alors royalement de ce que vous faites de votre argent tant que vous l’avez gagné honnêtement ce dont je ne doute pas un seul instant.
        Moi je ne veux que votre bonheur, même si vous ne ne trouvez pas exactement où je le cherche, vous laissez vivre en paix et avoir la possibilité de collaborer à des projets lorsque nous sommes tous les deux d’accord pour le faire et de ne pas y participer dans le cas contraire.
        Je ne souhaite rien de plus et c’est clair que ce n’est pas une opinion de pillard.
        Bon allez j’ai du ménage à faire chez moi.

        • Oui, il y a des exceptions, que j’aimerais à un barbecue chez moi demain. Je suis néanmoins sûr que mon terrain est assez grand pour les accueillir tous.

  • La dépense publique de l’URSS au moment de son effondrement était de 62%.
    La dépense publique de la France est actuellement de ……. 63%.

  • Le problème est que la croissance ne reviendra pas. La faute au manque d’énergie gratuite que nous avons connue jusqu’en 2008. Depuis, et quoi qu’en disent les gouvernants, les économistes, les marchands, les financiers, la croissance réelle (c’est à dire la production de biens) est atone voire en régression. Si cette croissance a vu son taux progresser, c’est dû à des artifices qui n’ont aucun lien avec la production. Le coût de l’immobilier, les produits financiers, les services découlant de ces deux systèmes qui sont liés à eux; soit les frais de notaire, les taxes, les normes, etc…
    Si on ne tient compte que de la production, le gâteau diminue depuis 2008 et les productions étrangères n’y changent rien. On a beau produire moins cher ailleurs, c’est souvent de médiocre qualité, ce qui fait qu’on remplace, et par là on consomme, mais on affaiblit encore plus le système puisque toute cette production consomme de l’énergie.
    Ajoutons à cela les modifications du climat, induites par nos consommations de fossiles et nos modes de production, et nous aurons dans quelques années le mur devant nous. Aucun gouvernement au monde ne prend la mesure du danger, non pas par volonté délibérée de mal faire; mais par méconnaissance du ou des problèmes. Ils sont figés sur l’idée que la planète est inépuisable, que les matériaux sont inépuisables et qu’il suffit de vouloir pour faire. Les dernières demandes en matière énergétique où il est privilégié le remplacement du pétrole et du gaz par des éoliennes, du solaire, de l’hydrogène, des carburants alternatifs et j’en passe, se heurteront à une demande en matériaux telle que personne n’est en mesure de dire comment on va les fournir; et ce sera encore du pétrole pour les sortir. De plus tous les systèmes nouvellement mis sur le devant de la scène, sont beaucoup moins productifs que les anciens.
    Par conséquent nous allons au devant de gros problèmes et le pouvoir d’achat n’en sera qu’un des nombreux avatars. Dans la mesure où personne n’est en mesure de prévoir (dans les décideurs) ce qui va arriver et comment s’en prémunir (à minima le rendre supportable et acceptable) nous allons vers un monde où la pauvreté (subie) sera présente et la norme.
    Je pense réellement que les quelques richissimes auront les moyens de se mettre à l’abri, y compris en monnayant des sbires pour leur sécurité; mais quant au peuple dans son sens large; soucis !!!

    -2
    • « Ajoutons à cela les modifications du climat, induites par nos consommations de fossiles  »

      Votre commentaire était pourtant bien parti, mais là, NON!
      Prétendre sans preuves ( juste de supposées corrélations entre certaines mesures et la consommation de fossiles) que l’homme seul modifie le climat par son activité industrielle alors que le climat de la Terre a par le passé, varié dans des proportions sans commune mesure avec ce que l’on essaie de mesurer aujourd’hui, c’est aller un peu vite en besogne.
      Effectivement, on peut comprendre que les ressources de la planète ne soient pas inépuisables, mais que dire du temps perdu quand l’énergie des fossiles, du nucléaire, du vent ou du soleil étaient abondantes et auraient permis la recherche active de solutions pérennes en vue de leur épuisement inéluctable? On veut tout miser sur l’électrique aujourd’hui, mais cette électricité il faut la produire ou la capter, la stocker, la transporter, et l’utiliser intelligemment. Les premiers véhicules électriques ont roulé il y a environ 150 ans! Quoi de neuf aujourd’hui, depuis que les véhicules thermiques ont sonné le glas de cette filière? Les progrès attendus sont bien maigres actuellement, même si ce qui progresse le plus vite sont les subventions pour inciter les consommateurs à des achats que certains commencent à regretter.

      10
    • @Patron- Vous méconnaissez Maltus et Meadows. Mais aussi les rapports du GIEC, le dernier faisait 3.000 pages en anglais et non traduites. Il contient d’étonnantes surprises et il souvent rédigé au conditionnel. Leurs rédacteurs semblent se protéger si à l’avenir cela ne tournait pas dans le sens où les aboyeurs nous martèlent constamment la catastrophe

  • vous avez connu l’approvisionnement des magasins en URSS ( prix bloqués pour éviter l’inflation) vous allez bientôt connaitre la pénurie dans notre chére URSE (ex cee)…..union des républiques socialistes européens

  • Quelle légèreté dans l’analyse !
    Certes la gestion des fonds public est à revoir et surtout à améliorer.
    Mais de là à dire que l’inflation est le seul fait des pouvoirs publics … là on est dans le n’importe quoi.
    C’est oublier que dans les années 1970, l’inflation atteignait les 17%, autant pour les taux d’intérêt … et ? Apparemment, on a survécu ! Les meilleurs spécialistes disent même que l’inflation est nécessaire à la bonne santé de l’économie.
    Dire aussi que c’est la planche à billets utilisée depuis des décennies qui est responsable de l’inflation me laisse particulièrement perplexe. De mon point de vue, c’est tout simplement faux. La crise des subprimes fin des années 2000, puis la crise de 2010-11 sont là pour nous le rappeler. Mes clients n’avaient plus les moyens d’acheter leur maison parce que les banques ne suivaient plus. Seuls les plus riches disposant de liquidités pouvaient encore se permettre le luxe d’investir dans l’immobilier. A cette époque, on aurait bien aimé voir la planche à billets des banques centrales fonctionner davantage.
    Il n’est pas bon d’avoir la mémoire courte.
    Concernant les charges patronales, bien sûr qu’elles sont élevées. La question n’est pas là mais bien dans l’usage qui fait desdites charges. c’est un autre débat.

    -10
    • Citez-moi un seul exemple de pays où la création monétaire n’ait pas engendré de l’inflation ?
      Il est vrai que le cas actuel n’est pas conforme à l’orthodoxie. La création monétaire a été telle que l’inflation nous était prédite depuis des années, sans qu’elle se produise jamais (il paraît que cela était dû au taux d’intérêt négatifs, mais je ne saurais pas expliquer pourquoi).
      Maintenant l’inflation est là, avec dix ans de retard, et la monnaie n’a plus aucune valeur. le rattrapage va être terrible.

    • Votre point de vue sur l’inflation que vous confondez avec l’augmentation générale des prix et dont vous avouez vous-même ne pas connaître les ressorts est tellement pertinent que je vais me refaire une tartine de confiture à la myrtille.

      • « A cette époque, on aurait bien aimé voir la planche à billets des banques centrales fonctionner davantage »
        Si la planche à billet crée de la richesse, il suffit d’équiper tous les foyers d’une planche à billet. Le matin j’édite ce dont j’ai besoin ( oui, à chacun selon ses besoins, c’est bien connu). Bon le problème c’est que je risque de galérer pour trouver des trucs à acheter avec mon « papier toilettes », vu que tout le monde aura de ce bien autant qu’il en a besoin, il y peu chances qu’on ait envie de me l’échanger contre une maison.
        Mais on sera riche de papier avec des fesses propres.
        Comme quoi on peut être un excellent vendeur ( je n en doute pas ) sans rien comprendre à la monnaie, à sa valeur, à la création de richesse. Il suffit d’imprimer !
        On se demande bien pourquoi on se décarcasse à produire des biens et des services.

        • Je peux vous le faire avec une loi qui double le salaire de tout le monde si vous voulez, le résultat sera a peu près de chose le même.

    • Il y a deux manières de créer de l’inflation :
      – lorsque la monnaie en circulation est en excès
      – ou lorsque les biens produits sont trop rares…
      Qui ne sont en réalité qu’une seule :
      – lorsque la différence entre biens et monnaie augmente.

    •  » La crise des subprimes fin des années 2000, puis la crise de 2010-11 sont là pour nous le rappeler. Mes clients n’avaient plus les moyens d’acheter leur maison parce que les banques ne suivaient plus »
      Vous oubliez sans doute que la création monétaire débridée, c’est aussi l’attribution de crédits débridée à des emprunteurs potentiellement insolvables parce que les garanties qu’ils pouvaient fournir risquaient de tomber à valeur nulle du jour au lendemain.
      Et effectivement, les banques ont fini par sonner la fin de la récré, et tous ceux qui avaient misé sur la chaîne de Ponzi se sont retrouvés en slip ( même les banques qui avaient repris les maisons impayées qui ne valaient plus rien sur le marché!)

      • Ce ne sont pas les banques qui ont décidé de sonner la fin de la récré, bien que beaucoup le croient. Les banques ne sont que des intermédiaires avec le monde réel, c’est lui qui a obligé les banques à sonner la fin de la récré.

        • Oui, ne jouons pas sur les mots: le mur des réalités finit toujours par s’imposer, d’une façon ou d’une autre ou plutôt toujours la même! Et comme c’est toujours le monde réel qui paie l’addition , voyez ce qui s’est passé en Islande entre le monde réel et les banques imprudentes!

  • C’est fou que cette inflation apparaisse maintenant alors qu’elle est dûe à la création monétaire initiée depuis 14 ans, et qu’elle ne soit pas du tout liée aux difficultés logistiques de la reprise post-covid en cours, ou bien des tensions sur les prix de l’énergie causées par l’invasion russe en Ukraine. Mais bon, l’inflation étant « toujours et partout un phénomène monétaire », mieux vaut déformer la réalité pour coller à la théorie que d’essayer humblement d’en saisir la complexité.

    -1
    • L’inflation n’est qu’une manifestation. La cause est à rechercher dans la dislocation prolongée entre quantité de monnaie fiat ou crédit et quantité de biens et services produits. Les romains avaient été confrontés à ce problème mais n’avaient pas encore accompli la constatation que l’affaiblissement de la quantité d’or par exemple créait l’augmentation des prix. Plus près de nous F Bastiat nous avait brillamment démontré qu’un doublement de la quantité de monnaie n’étant pas corrélativement accompagné d’un doublement de la production cela entraînait une augmentation du prix du produit etc
      Les affirmations d’Octavo ci-dessus sont non avenues

  • L’inflation, en économie, c’est la perte de pouvoir d’achat de la monnaie. Pas l’augmentation des prix, qui en est seulement une conséquence.
    L’inflation est donc bien un phénomène monétaire. (Malheureusement, les commentateurs possèdent une culture économique faible, et ils participent à la mésinformation du public en appelant « inflation » l’augmentation générale des prix (AGP)).
    On essaye de mesurer l’AGP en choisissant certains prix considérés comme représentatifs, mais c’est un moyen imparfait, qui conduit à des valeurs qui varient en fonction du poids qu’on donne à chacun des prix choisis. En réalité on peut considérer qu’il y a une AGP par personne et pas une seule AGP.
    Madame Christine Lagarde, Présidente de la BCE depuis juillet 2019 a failli dans la principale mission de son poste, mission qui était (et reste) de contenir l’inflation de l’euro, puisque celle-ci atteint aujourd’hui la zone des 10 % par an. Elle devrait en être punie. Mais en réalité, cela ne l’empêchera nullement de trouver une position à la hauteur de ses ambitions lorsqu’il s’agira de la recaser. Attendons pour voir…
    Cependant, l’effet de l’inflation sur les prix est progressif : il se propage à des vitesses variables selon les chemins : ce phénomène, qu’on appelle l’effet Cantillon, fait que les personnes ou organisations placées directement sous le robinet de la nouvelle monnaie créée sont favorisées par rapport à celles qui sont plus loin dans le circuit. Or, l’État fait partie des organisations qui sont les plus favorisées par ce phénomène. En fait, l’État profite de l’inflation qui détruit par ailleurs l’épargne des Français. Aux yeux de nos dirigeants, Madame Lagarde a donc bien travaillé, et doit donc être récompensée…

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