La solution énergétique européenne ? La pauvreté, pardi !

L’Union européenne a une solution pour combattre sa dépendance énergétique russe : encore plus d’écologie, et plus de pauvreté.

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Gazprom by Maxence on Flickr (CC BY 2.0)

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La solution énergétique européenne ? La pauvreté, pardi !

Publié le 20 mai 2022
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La guerre que mène Poutine aura eu plusieurs effets directs et indirects puissants qui ne sont pas tous, loin s’en faut, de bons signes.

Si l’on peut – avec ironie – présenter maintenant Poutine comme le meilleur VRP de l’OTAN pour l’année 2022, tant sont à présent affichées les velléités de la Finlande et de la Suède d’entrer dans l’organisation internationale, on peut aussi s’inquiéter des faiblesses énormes pour ne pas dire catastrophiques qu’il a dévoilées pour le reste du continent européen, à plusieurs niveaux.

Il apparaît ainsi très clair que les pays membres de l’Union européenne ne sont pas réellement capables de se défendre eux-mêmes sur leur sol. Constat amer qui ne date pas d’hier et que l’absence assez marquée de coopération au niveau européen ne fait qu’aggraver. Certains se réjouissent (comme le Commissaire Breton, en premier) de voir ainsi une belle opportunité de lancer des programmes communs et d’assembler ainsi des fonds colossaux (on parle en dizaines puis bientôt en centaines de milliards d’euros) pour développer des armements partagés entre pays européens.

C’est oublier un peu vite que tout ceci renforce encore le pouvoir de l’exécutif européen dont le détachement démocratique avec les peuples européens, de plus en plus fort, ne semble gêner personne, ni dans les médias, ni aux têtes des États membres.

Mais surtout, c’est oublier qu’un État, fût-il supranational, n’est en rien la garantie que les citoyens seront mieux traités, et même au contraire : tout indique dans l’Histoire que plus un État devient puissant et plus il échappe au contrôle populaire, moins il se gêne pour enfiler les mesures délétères voire débilissimes. Et lorsque des voix protestataires se font entendre, dénonçant justement ces idioties, il ne se gêne alors pas pour écrabouiller ses opposants.

Et justement, question décisions stupides, on ne manque pas d’en voir poindre un paquet à l’occasion de la crise russo-ukrainienne.

Un précédent billet faisait déjà mention des sanctions économiques européennes envers la Russie, sanctions particulièrement bien trouvées puisque de nombreuses entreprises européennes en faisait les frais. Depuis, le rachat de la participation de Renault par un constructeur russe local pour un rouble symbolique vient illustrer concrètement le désastre qui est en train se produire.

On ne pourra même pas se consoler en remarquant que ce rouble, même symbolique, acquiert de la valeur au détriment de l’euro puisque c’est précisément suite aux décisions européennes que son cours grimpe et a même dépassé celui d’avant la guerre. Il faut dire que l’Europe continue d’acheter les produits énergétiques russes dont il est actuellement fort compliqué de se passer.

Gouverner, c’est prévoir mais ça tombe bien : personne, dans les institutions européennes, n’a été désigné (et encore moins élu) pour gouverner. En conséquence de quoi, absolument rien n’a été prévu, ni avant la guerre, ni maintenant, ni plus tard, pour éviter de se retrouver dans la situation courante.

Pire, on a même fait tout le contraire.

Depuis des années, et grâce aux écologistes collectivistes et autres gauchistes de l’énergie infiltrés partout, lobbyisant de tous les côtés et à tous les niveaux de toutes les institutions du pouvoir public, a été bâtie une politique énergétique particulièrement finaude qui a consisté à consciencieusement saboter ce qui marchait très bien (le nucléaire), empêcher une alternative intéressante (le gaz de schiste) et promouvoir activement et à fonds perdus l’éolien et le solaire, intermittents et donc adossés… au gaz et au pétrole qu’on s’est empressés d’aller chercher chez les Russes.

À présent que l’idiotie de ces mesures apparaît dans toute sa splendeur, les élites qui nous dirigent sans gouverner tentent de corriger le tir : il va falloir s’affranchir de la dépendance russe… en accroissant notre production d’énergie verte ! En somme : doublons les doses de ce qui nous a mis dans cette panade, cela va très bien se passer.

parabole de l'aspirine (c) Maître Du Monde

Si l’on s’arrêtait ici, le constat serait déjà amer. Mais ce n’est pas tout : pour transformer cette ânerie en catastrophe irrécupérable, il faut y ajouter une solide dose d’Utopium Parfumé, ce que s’empresse de faire Ursula Von Der Leyen avec le brio qu’on lui connaît en proposant de surcroît une baisse drastique de notre consommation. Eh oui, rappelle-t-elle :

Les économies d’énergie sont le moyen le plus rapide et le moins cher pour répondre à la crise énergétique actuelle et réduire les factures.

Et comme il suffit de l’écrire pour que ça se réalise, on imagine tout de suite que cela va encore mieux se passer que l’idée précédente.

Déjà, il y a tous ces réservoirs d’économies insoupçonnés dans toutes ces entreprises qui gaspillent outrageusement leur énergie : c’est connu, comme cette énergie est gratuite, abondante et peu polluante, chaque patron, chaque entreprise, petite, moyenne ou grande n’est absolument pas incité ni par les prix de marché ni par des taxations délirantes a déjà tout faire pour réduire autant que possible tous les gaspillages observés. Il est grand temps que tout ceci change, et qu’on s’empare enfin de ce souci. Ouf, nous y sommes pourrait-on dire !

Ensuite, il y a l’évidente gabegie de ces particuliers qui font absolument n’importe quoi avec leur budget et dépensent l’énergie comme si elle ne coûtait rien, en faisant exprès de vivre dans des maisons mal isolées, en roulant au diesel qui pue pour un oui ou pour un non, et en laissant les lumières allumées pour embêter les autorités. Z’inquiétez pas : d’habiles taxations en viendront à bout.

Enfin, il y a toute la panoplie de solutions multiples comme la filière hydrogène, solution à la fois opérationnelle et rentable que l’Union entend promouvoir à hauteur de 10 millions de tonnes d’ici à 2030. Huit ans (au mieux) pour une solution (absurde) à un problème énergétique qui se pose ici et maintenant, c’est tout à fait rassurant.

Enfin, tout ceci se fera avec un petit investissement d’à peine 210 milliards en 5 ans soit 42 milliards par an (en euros, pas en roubles), c’est-à-dire, par les temps qui courent, une broutille éco-consciente bio-syntonisée véritablement réjouissante.

L’avenir sera décidément vert et frugal, c’est-à-dire que nous allons tous nous appauvrir un grand coup et nous cailler les miches en hiver.


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  • C’est grave, ils sont graves et en plus ils le font volontairement. Celui qui tire les ficelles a beaucoup de muscles, c’est certain. Il leur fait faire tout ce qu’il veut… Pas grave, on immigrera tous en Russie, ils ont a boire à manger et de l’énergie à revendre, l’avenir est à l’est, l’ouest, c’est foutu,au sud, trop chaud, au nord, trop froid..

    11
  • Ah les bonnes vielles économies d’énergies! On faudrait penser à appliquer ça à la nourriture aussi. Il suffit de sauter un repas, et on fera des économies de nourriture. Tel Kim Jung il « Ne mangeons qu’un repas par jour ».

    12
  • Vous connaissez l’adage : là où la bande à Ursula passe, l’Europe trépasse.
    Lorsqu’on passera l’hiver emmitouflé dans des pulls à s’éclairer à la bougie parce qu’il n’y aura plus assez d’électricité, les technocrates bruxellois se féliciteront sûrement d’avoir enfin réduit les émissions de gaz à effet de serre.
    Tout ça ne peut plus être juste une accumulation de mauvais choix et d’incompétence : il faut se rendre à l’évidence, ils sont en train de volontairement démolir l’Europe par les embargos sur l’énergie, par les pénuries alimentaires, par les absurdités sanitaires.
    Est-ce que les USA sont à l’origine de ce sacrifice pour sauver le dollar ? Est-ce que Schwab et ses disciples sont en train d’appliquer leur vision démentielle de l’avenir ? Est-ce la peur de l’est qui pousse les dirigeants de Bruxelles à instaurer une Europe fédérale par la force ?
    Beaucoup d’hypothèses, mais une seule certitude : l’Europe actuelle est en train d’être pulvérisée.
    Bientôt, nous n’aurons plus les moyens d’aller en vacances en Thaïlande, ce seront les Thaïlandais qui viendront faire du tourisme dans nos pays pleins de charme et de misère.

    17
    • Ursula ne les laissera pas venir lâcher du CO2 chez nous, quand même !

      • Ursula n’a jamais été élue par personne.
        Sauf le Conseil Européen, de justesse, et en ayant été chaudement recommandée par un certain Emmanuel Macron. Et elle n’a pas manqué de lui renvoyer l’ascenseur pendant les élections françaises, sans aucune considération pour des notions triviales comme la neutralité ou l’ingérence.
        Donc Ursula, elle fait qu’est-ce-qu’elle veut !…… hélas.

  • Avatar
    jacques lemiere
    21 mai 2022 at 6 h 56 min

    oui mais l’appauvrissement ça finit par se voir..

    l’enfumage actuel qui consiste à donner le fric des autres à ceux qui font les « bons gestes », en faisant ainsi des promoteurs de ces conneries.. finit bien par être dénoncé .

    On a une relation assez difficile à briser dans un pays donné..AU premier ordre, votre impact écologique est en proportion de vos revenus… en terme d’emission plus économique signifie plus écologique.

    EN gros, on a deux solutions…bosser moins, donc s’appauvrir, ou innover technologiquement pour améliorer le rendement unité de richesse produite par unité de CO2..

    alors jeune hipster ça ne sert à rien d’aller au boulot en vélo… isoler sa maison, fermer le robinet quand tu te laves les dents il faut AUSSI que tu diminues tes heures de travail, sinon le CO2 économisé, argent sera juste dépensé ailleurs..

    aller a boulot en vélo est par contre souvent » intelligent  » quand on est jeune sédentaire burelier et qu’il fait beau , ne pas utiliser vingt litres d’eau pour se laver les dents ben évidemment!!!! , isoler sa maison parfois..mais c’ets un calcul économique pas simple et très « capitalistique » ..

    • Avatar
      jacques lemiere
      21 mai 2022 at 6 h 58 min

      et si les riches continuent à donner des leçons de sobriété aux pauvres, ça risque de mal finir;.

      ça sonnne comme marie antoinette et ses brioches..

      • Le problème c’est qu’il y a beaucoup de gens qui votent pour se faire hara-kiri. Voter Mélenchon et il fermera toutes les centrales nucléaires, voter écolo et ils fermeront toutes les centrales nucléaires, voter socialiste Macron ils fermeront une bonne proportion des centrales nucléaires en attendant de pouvoir toutes les fermer. Le coût de l’énergie sera le problème majeur des années à venir et que les politiciens qui gouvernent ou qui espèrent gouverner la France n’en soient pas conscients c’est pathétique.
        L’électricité devrait être abondante, fiable, bon marché et non génératrice de CO2. D’ailleurs les Allemands sont assez jaloux ils font tout pour augmenter le coût de l’électricité en France car ils considèrent que le coût français est une concurrence déloyale.

        13
  • Les pauvres qui s’empiffrent de cochonneries bon marché – c’est bien connu – finissent toujours plus gros que les riches.
    Ils ne pourront plus se chauffer l’hiver prochain, par les grâces combinées de Vlad l’Empaleur et de Ursula 3615.
    Fort opportunément, le froid boostera leur métabolisme, et de surcroît les condamnera au salutaire exercice physique en vue du maintien de leur température corporelle.
    Leurs kilos surnuméraires fondront comme la superbe de Véran relégué en 2ème division. Ils retrouveront une silhouette saine et gracile.
    Et c’est ainsi qu’Allah est grand !

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