Ukraine : 1+1+1… = 44 millions de résistants

La Russie a sous-estimé les résistants en Ukraine qui risquent de mettre à mal ses projets.

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Volodymyr Zelensky by U.S. Embassy Kyiv Ukraine (Creative Commons CC BY-ND 2.0)

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Ukraine : 1+1+1… = 44 millions de résistants

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 16 mars 2022
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Par Sylvain Dijon-Leandro.

Le retour de la vraie guerre aux portes de l’Europe a surpris le monde entier.
Nous nous sommes réveillés le jeudi 24 février avec un sentiment de déjà vu, sans vouloir y croire. Nous vivions avec la certitude si forte que nous ne verrions plus jamais ça !

La première surprise de l’agression et de l’invasion russe digérée, une deuxième stupéfaction est venue nous saisir : l’Ukraine résiste à son ogre de voisin russe !

Vladimir obligé de faire des heures sup’

La Bible nous a donné l’épique affrontement entre David et Goliath, David affrontant le géant Goliath. Seize siècles plus tard, La Fontaine comparait la résistance du pot de terre à celle du pot de fer. Vous l’avez deviné, en 2022, c’est l’Ukraine qui se glisse dans les habits de ces comparaisons populaires. Ce grand pays méconnu de l’Europe centrale serait tantôt faite de terre, tantôt le courageux fils du berger Isaï.

Vladimir Poutine n’a pas l’habitude qu’on lui résiste.
Le peuple qui manifeste, les hommes politiques qui s’opposent, les journalistes qui écrivent sont arrêtés, arbitrairement jugés, emprisonnés, parfois même éliminés ! On ne s’oppose pas à Vladimir.

C’est donc empli de ces certitudes que l’occupant du Kremlin a souhaité préempter son voisin de 603 000 km² et peuplé de 44 millions d’habitants… en quelques jours.
On ne résiste pas à Vladimir je vous dis ! Il faut dire que les chiffres ont dû finir de le convaincre. Vous vous rappelez l’histoire du géant Goliath qui affronte David ?

L’armée russe bénéficie du troisième plus important budget militaire mondial, avec près de 88 milliards de dollars par an. Seules les armées américaines et chinoises investissent davantage.
Le pot de fer a un budget 32 fois plus important que notre pot de terre ukrainien, qui dépense 2,8 milliards de dollars annuels.

Vous me direz que l’argent ne fait pas tout, comparons alors les ressources humaines en présence : dans le coin droit du ring nous avons 2 350 000 soldats russes, dont 850 000 soldats de métier, 1 250 000 réservistes et 250 000 miliciens pour affronter dans le coin gauche du ring une armée ukrainienne de 1 214 825 âmes, dont 129 925 soldats de métier, 1 000 000 de réservistes et 84 900 miliciens.
Le Goliath russe peut quasiment aligner 7 soldats de métier contre 1 seul pour le David ukrainien.

Est-il besoin de préciser en plus que l’un a l’arme nucléaire et pas l’autre, que le premier a des avions de combat mais pas le second ? Enfin, détail qui a son importance : la Russie est dirigée par un dictateur alors que l’Ukraine est une démocratie.

Et pourtant l’Ukraine résiste…

Avouons-le, devant nos chaines d’information en continu en ce jeudi 24 février nous pensions tous, je dirais même nous savions tous, qu’en quelques jours Vladimir prendrait l’Ukraine.
Mais bientôt trois semaines après le début de cette offensive, ce n’est toujours pas ce qu’il se passe !

Les journalistes et les observateurs, tout aussi stupéfaits que nous, ont d’abord qualifié la résistance bleue et jaune « d’épine dans le pied de la Russie » ou de « sursaut résistant ». Force est de constater que c’est peut-être un peu plus que cela.

Certains diront que si cet exploit est rendu possible, c’est parce que le peuple mené par le valeureux président Volodymyr Zelensky peut compter sur l’aide et l’appui de ses alliés. Que nenni !
Les gouvernants européens et occidentaux engagent le minimum afin d’avoir quelques arguments lorsqu’il faudra faire les comptes et préfèrent se barricader derrière la pratique solution, bien que nécessaires, des sanctions tous azimuts.

Nous fournissons bien des armes défensives à nos alliés en Ukraine : casques, gilets pare-balles ou missiles antichars et de l’aide humanitaire, mais n’assumons pas d’envoyer des troupes au sol, de fermer l’espace aérien ukrainien pour protéger le peuple des bombardements russes ou de stopper les importations de gaz et pétrole russe pour définitivement asphyxier cette économie moribonde.

Je n’écris pas ici pour dire que c’est ce que nous devons faire, je ne suis personne pour décréter quelle doit être la stratégie des alliés de Kiev, je dénonce simplement la posture de nos dirigeants européens qui se réunissent en grande pompe à Versailles et qui n’obtiennent rien de Poutine depuis des mois et l’apparition des tensions à la frontière russo-ukrainienne.

Cette résistance à l’envahisseur, cette résistance aux horreurs de la guerre, cette résistance à la plus grande dictature du monde, nous la devons essentiellement aux 44 millions d’Ukrainiens qui prennent courageusement leurs responsabilités face aux enjeux dont il est question ; les premiers d’entre eux étant le sauvetage de l’indépendance de leur pays et la sauvegarde des spécificités qui font leur peuple.

La procédure théorique de défense de l’Ukraine était la suivante : un premier rideau composé des militaires de métier de l’armée ukrainienne, un second avec le million de réservistes immédiatement rappelables et en dernier l’éventuelle mobilisation de tous les hommes valides entre 18 et 60 ans.

Ce que nous observons depuis le 24 février va bien au-delà, du président Zelensky en personne entouré de ses ministres, des parlementaires, aux soldats de métier, au secteur privé en passant par les femmes ukrainiennes qui prennent leur part, c’est tout un peuple uni qui se dresse.

On a tous en tête ces images de civils qui aident les populations à se mettre à l’abri, ces chaînes humaines composées d’hommes et de femmes ordinaires sur la plage d’Odessa en train de remplir des sacs de sable pour se préparer à l’assaut de l’ennemi, ces vieilles dames qui font à manger dehors sur le trottoir afin de soutenir les soldats, ces prêtres qui vont jusque sur le front marier les jeunes couples avant le combat.

Un détail aussi qui en dit long sur cette résistance populaire qui se structure, c’est que les vidéos qui montrent comment fabriquer un cocktail Molotov sont parmi les plus vues sur la toile ukrainienne depuis des semaines.

On découvre ici qu’une entreprise spécialisée dans la fourniture de matériel de cuisine fabrique désormais des croix antichars pour tout le pays, une autre spécialisée dans la fabrication de panneaux publicitaires se met à protéger tous les monuments historiques de sa ville, mais aussi un fab-lab associatif qui fabrique désormais avec ses imprimantes 3D des garrots innovants pour sauver les blessés des violents combats, on s’arrête même sur le cas d’un boulanger français qui offre chaque matin le café et les croissants aux combattants… il n’y a pas de petits actes de résistance, il n’y a qu’une dynamique générale de millions d’individus qui se dressent librement et fièrement devant ce qu’ils estiment être l’inverse de ce qu’ils sont !

Des patriotes résistants face aux nationalistes

Personne ne sait si ces efforts héroïques suffiront à faire reculer le maitre du Kremlin et ses hordes de soldats et miliciens, mais ces résistants nous donnent une leçon. Une leçon de courage, d’humilité et d’amour de la liberté. Quand nous voyons ce que ce peuple traverse, comment ne pas un peu relativiser nos petits problèmes du quotidien.

Ils prouvent, comme d’autres peuples avant eux, qu’une résistance mosaïque composée d’individus libres, responsables et motivés peut renverser les plus grandes nations aux pieds d’argile.
L’URSS ne se souvient visiblement plus de sa déroute en Afghanistan il y a 30 ans à peine. Notre mémoire collective a déjà oublié le bourbier du Viêtnam ? La première armée du monde défaite par une résistance de paysans au milieu des rizières.

Ce que l’on doit espérer c’est que la démocratie de Kiev vaincra la dictature de Moscou.
Que l’amateur Zelensky renversera les rêves du chef de guerre Poutine.
Que le combat d’hommes et de femmes libres triomphera de ceux qui répondent aux ordres de l’État totalitaire russe.
Tout simplement, que le patriotisme libre des Ukrainiens viendra à bout du nationalisme exacerbé russe.

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  • Tout ça n’a pas de sens. Pourquoi la Russie envahit-elle l’Ukraine ? Ce serait l’équivalent de la France qui bombarde la Belgique, de l’Espagne qui pilonne le Portugal, des États-Unis rasant le Canada. L’explication « Poutine est un sale con » est un peu courte à mon goût.

    • @ Cray

      Si vous voulez connaître le point de vue russe, il y a une interview de son ambassadeur Alexeï Mechkov résumée sur france soir.

    • Pourquoi Zelensky a-t-il attendu aujourd’hui pour imaginer une Ukraine qui puisse exister sans l’OTAN, ses aides et ses armes ?

    • Avatar
      jbb.bichon@gmail.com
      18 mars 2022 at 9 h 07 min

      Oui ce serait l’équivalent, a condition que, comme l’a fait l’Ukraine au Dombas, la Belgique nous interdise de parler Français, nous interdise d’éduquer nos enfants dans notre langue, Etc et enfin envoyait des bandes de mercenaires violents martyriser nos familles, et bombarder nos villes nos villes dans le grand silence des médiats et l’indifférence de l’europe. Alors oui je serai content que l’on me vienne en aide. Poutine à tord de réagir aussi violement, mais il encore aurait il fallu l’écouter et demander aux ukrainiens de respecter le Dombas et les accords.

  • Vous oubliez de dire que dès le 1er jour, tous les hommes en Ukraine ont été enrôlés de force et n’ont pas pu s’enfuir avec leur famille.
    Vous oubliez de dire que l armée russe envoyée en Ukraine est minimaliste en comparaison de ce qu elle aurait pu faire.
    Vous oubliez de dire que jusqu’à présent c’est bien Zelensky, l’OTAN et l’UE qui n’ont jamais cherché à comprendre ou négocier. Le traité de Kiev a été ignoré. Ce sont eux les responsables et le démontre tous les jours par leur mesures de rétorsion. Ils défendent l’Ukraine car ils s’étaient engagés à défendre l’Ukraine. Fort de ce soutien, Zelensky à cru bon faire n’importe quoi.

    • Le traité de Kyiv a d’abord été ignoré par les Russes et qui ensuite auraient dû rester chez eux plutôt que trop sûrs de leur force ont cru pouvoir faire n’importe quoi

      -6
    • Avatar
      LasciatemiCantare
      16 mars 2022 at 14 h 55 min

      Vous oubliez de citer des sources.

      Donc selon vous, les russes étaient obligés de méthodiquement détruire l’Ukraine et bombarder des civils (c’est ce qui se passe), c’est la seule solution d’un pays qui se dit civilisé quand on estime qu’un traité n’a pas été respecté ?

      C’est fou cette tendance de la part de certains commentateurs, sur un site qui se dit libéral, à vouloir renverser les responsabilités et à faire d’un agresseur l’agressé, pour le seul plaisir d’aller à contre-courant de « l’idéologie occidentale »…

      • Les Russes auraient pu s’y prendre bien autrement. Mais ce n’est pas leur nature: quand Napoléon s’est approché de Moscou, ce sont eux-même qui ont mis le feu à leur propre capitale.

        Après, c’est Zelensky qui a recommencé à bombarder les russophones d’Ukraine. Trump avait obtenu un cessez-le-feu, mais l’administration Biden, qui est très corrompue en Ukraine et n’aime pas du tout les Russes, a encouragé Zelensky à reprendre les hostilités, ce qui a été considéré comme casus belli par Moscou.

        Si on veut arrêter la guerre, il ne faut pas armer Zelensky et faire des sanctions contre les Russes, mais il faut reconnaître le rattachement de la Crimée, l’indépendance des régions russophones, demander à l’Ukraine de rester neutre quelques temps, et exiger en échange le départ complet des Russes.

    • Avatar
      jacques lemiere
      17 mars 2022 at 8 h 10 min

      l’ukraine est un pays souverain. point barre….les conditions qui lui sont imposées par des accords entre puissances étrangères ne la concerne pas…

      sauf à poser que sa souverainetés est une blague.

  • La désinformation otanesque est formidable,. Il ne s’agit pas d’envahir mais d’obtenir des choses que l’otan ne veut pas donner… Et qu’il finiera par donner.l’otan travaille l’Ukraine depuis le coup d’état et est dans la place.

    • Avatar
      LasciatemiCantare
      16 mars 2022 at 15 h 00 min

      « Il ne s’agit pas d’envahir »
      Comment appelez-vous le fait d’envoyer des troupes et de détruire les infrastructures d’un pays ? De provoquer un exode massif de réfugiés tels qu’on n’en avait pas vu depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ?

      • J’appelle ça céder cruellement et sans état d’âme à la provocation. Et comment appelez-vous le fait de provoquer une brute dont vous savez qu’elle est assez cruelle et sans scrupules pour vous détruire ?

        • Avatar
          LasciatemiCantare
          16 mars 2022 at 16 h 09 min

          Si par « provocation » vous parlez d’un désir de l’Ukraine d’intégrer l’OTAN, je vous répondrai qu’en ce cas-là, tout souhait d’un pays souverain de choisir ses alliances s’apparente donc à de la provocation.

          Et sachant qu’en plus, en raison notamment d’un respect des libertés fondamentales laissant à désirer et d’un niveau de corruption franchement élevé, ce désir s’apparentait à un vœu pieux à moyen terme, il en fallait vraiment peu à la la « brute » pour voir là une provocation…

          • Par « provocation », j’entends ce qui est susceptible de mettre la brute en colère. La question de savoir si c’est un droit fondamental ou non est hors-sujet. Et si de plus vous reconnaissez que c’était une gesticulation qui n’avait guère de chances d’aboutir à autre chose qu’à cette colère et à relever la cote de popularité défaillante de son auteur, je vous suggère une solution : mettre les deux dirigeants dans le même sac, et balancer ce sac dans le Dniepr ou la mer Noire, au choix.

            • Avatar
              LasciatemiCantare
              17 mars 2022 at 18 h 10 min

              Avec plaisir. N’oubliez pas d’y mettre tous les dirigeants de cette planète et toute leur clique, on repartira peut-être sur des bases saines.

    • @Jusnaturaliste
      Bonjour,
      Parce que vous croyez qu’en lui accordant tout ce qu’il demande pour commencer des négociations, Poutine s’arretera ?
      Les « russophones » sont Ukrainiens à ce que je comprends, pas Russes. Le casus belli de Poutine est caduque ; c’est lui qui a attaqué en premier en 2014.
      Les Sudettes en Pologne en 1939, cela ne vous rappelle rien ?

      • @ STF

        En 2014, la Crimée a voté par référendum pour son rattachement à la Russie. La Crimée a été bien plus russe dans son histoire qu’ukrainienne, et les Américains avaient fait leurs propres sondages de la population qui confirmaient le résultat du référendum.

        En tant que libéral, je défends le droit à l’auto-détermination des peuples. Si la Crimée veut se rattacher à la Russie, c’est son droit, si les deux autres territoires russophones veulent leur indépendance de l’Ukraine, c’est aussi leur droit. C’est aussi le droit de la Corse, de la Catalogne, de l’Ecosse, etc.

        Lorsque l’Ukraine a envoyé ses chars pour reprendre la Crimée, le mandat de Poutine était d’envoyer les siens pour défendre ce qui était maintenant un territoire russe. Poutine n’a pas agressé l’Ukraine, il a défendu les nouvelles frontières de son pays. Il a d’ailleurs laissé les Ukrainiens bombarder les deux régions russophones pendant 8 ans, parce qu’elles avaient voté leur indépendance et non leur rattachement à la Russie.

        Si l’on accorde la Crimée à la Russie et l’indépendance aux deux régions russophones, on respecte le principe libéral d’auto-détermination des peuples, l’Ukraine reste un très grand pays tout-à-fait viable, la neutralité militaire de l’Ukraine ne sera pas du tout handicapante pour son développement économique et permettra même des échanges autant avec l’Occident qu’avec la Russie, et Poutine n’aura plus aucune légitimité de rester en Ukraine. S’il reste malgré tout, il perdra le soutien de l’Asie, de l’Amérique du Sud, et peut-être même du peuple russe, sa position sera alors intenable.

        • @Jusnaturaliste
          Bonjour,
          « Si l’on accorde la Crimée à la Russie et l’indépendance aux deux régions russophones »
          De quel droit « on » peut accorder un pays à un autre et une indépendance à deux régions ? Pas très libéral du coup. On n’est pas dans une classe de maternelle où pour calmer un enfant capricieux on force les autres élèves à leur donner leurs jouets/goûters.
          De plus, si je me souviens bien, il y eût un vote pour l’indépendance de l’Ukraine vis à vis de la Fédération Russe. Donc les séparatistes vont contre le vote de l’ensemble des Ukrainiens pour cette indépendance.

          Je vois mal les deux régions russophones rester indépendantes bien longtemps.

          La « neutralité militaire », c’est un pays et ses habitants à poil, sans aucun poids lors de négociations commerciales internationales, sans défense contre un tyran intérieur (comme au Bélarus) ou extérieur.

          -2
          • @ STF

            En ce qui concerne le « on », je désigne par là la communauté internationale, spécialement l’ONU, qui pour l’instant refuse de reconnaître le retour de la Crimée en Russie et l’indépendance des deux régions russophones. Si l’ONU avait reconnu dès 2014 le droit à ces populations, il n’y aurait pas eu de guerre.

            Au niveau du droit, il s’agit du droit naturel d’autodétermination des peuples. Ce droit a été respecté quand l’Ukraine a déclaré son indépendance de la Russie. Mais ensuite, il y a eu une révolution en 2014 qui a mis fin à la légitimité du nouvel Etat ukrainien. C’est cette révolution qui a provoqué le référendum de la Crimée pour rejoindre la Russie, et les référendums des deux régions russophones pour devenir indépendantes.

            Mais même sans révolution, un peuple devrait avoir en tout temps le droit de se séparer d’un Etat. Interdire à un peuple de quitter un Etat, cela revient au même qu’interdire de divorcer.

            Ces deux nouveaux Etats russophones pourraient très bien fonctionner comme les trois Etats baltes dont la proximité avec la Russie et le Bélarus ne pose pas de problème. Il y a aussi la Finlande qui est neutre et parmi les pays les plus prospères au monde, alors qu’elle a une grande frontière avec la Russie.

            • « Interdire à un peuple de quitter un Etat, cela revient au même qu’interdire de divorcer. »

              En fait c’est bien pire qu’interdire le divorce. Le divorce c’est la rupture unilatérale ou bilatérale d’un contrat entre deux individus… par ces mêmes individus. Perso j’ai jamais signé de rattachement à l’État Français. Les gens du Donbass n’ont pas non plus été consultés sur leur appartenance à l’Ukraine. Peut-être leurs parents, leurs grands-parents, mais certainement pas les jeunes actuels.

              Sinon, bien sûr que laisser tous les peuples choisir à quel Etat nation ils veulent appartenir (et même choisir de ne pas en avoir) c’est mieux. Et pour le reste, on devrait encourager tout le monde à être neutre. Les pays neutres s’en tirent le mieux et ne vont en général pas envoyer des troupes à tour de bras dans tous les coins du monde « au nom de la démocratie » ce qui est finalement la même chose que ce que fait la Russie en ce moment, à la nuance qu’elle reste pas trop loin de chez elle, elle ! La Suisse, la Finlande, la Suède, l’Autriche, l’Irlande, Malte ou le Costa Rica semblent aller bien mieux que beaucoup d’autres pays comparables…

              • Oui, c’est bien pire que le divorce, car au moins dans le mariage, on est deux à être baisés… 

                Sinon, choisir de ne pas avoir d’Etat nation, ce serait de l’anarcho-capitalisme, cela n’a jamais fonctionné. Dans un monde hostile, on est obligé d’organiser territorialement sa défense et celle de ses proches, ce qui créé de facto un Etat-nation.

                • @Jusnaturaliste @Franz
                  Bonjour,
                  L’Etat-nation est un joli groupe nominal pour dire qu’en fait la Nation- donc la souveraineté – c’est l’Etat,
                  et que le reste de la population doit s’y soumettre.

                  Quant à l’autodétermination des Peuples, pour le cas de la France et ce qui se passe en Corse. Un vote pour l’indépendance de la Corse alors ? Pourquoi pas, je ne suis pour que les Corses décident de leur avenir et qu’au moment où ils seront indépendants, la France avec ses services publics quitte l’île : plus de pompiers, plus de police/gendarmerie, plus de CPAM ni de CAF. De toute façon, la France et les Français sont de la « merde » pour citer un manifestant cagoulé.
                  De façon légale, un État ne peut pas créer d’apatride. Ce qui fait que chaque nouveau-né en France est Français même si plus tard il n’en a pas envie. A 18 ans, on ne nous demande pas si on souhaite la nationalité française ou pas.
                  Tout cela, on se le demanderait moins si le pays était mieux « géré » ou s’il était plus démocratique, donc s’il y faisait mieux vivre.

                  • @ STF

                    Tout-à-fait: un vote d’indépendance pour la Corse et si cela passe, que la France se retire complètement. Les Français y économiseront de l’argent et des vies, et les Corses auront une bonne motivation de se mettre au travail.

                    L’avantage des nations est qu’elles permettent une certaine forme de concurrence. Une personne persécutée dans un pays peut ainsi avoir une chance de trouver refuge dans un autre pays. Plus on aura un nombre élevé de nations, plus on aura de la concurrence entre elles, et plus le citoyen aura le choix et sera dans un rapport de force favorable contre l’Etat. C’est la même logique que pour le marché du travail, d’ailleurs fondamentalement l’Etat n’est rien d’autre qu’une entreprise dont le business est d’assurer la sécurité d’un territoire.

                    C’est pour cela que le socialisme est mondialiste: s’il n’y a plus qu’un seul Etat, le citoyen est complètement à sa merci. De même que si une entreprise a un monopole, les employés avec les qualifications correspondantes sont à la merci de cette entreprise.

            • @Jusnaturaliste
              Bonsoir,
              Cela fait des années que la Finlande avertit au sujet de la Russie de Poutine. Quand en Europe de l’Ouest on se préoccupait d’un ennemi sans véritable armée outre Méditerranée, en Finlande ils craignaient l’ours russe.

              -1
              • @ STF

                Il est tout-à-fait pertinent de craindre spécialement la Russie, mais également la Chine, les pays musulmans, les dictatures socialistes, etc. Quand on regarde l’histoire de l’humanité, le monde n’a cessé de se livrer à des guerres et ce n’est que depuis l’arme nucléaire que les nations évitent un conflit direct entre puissances nucléaires.

                C’est toute l’erreur de l’Ukraine: tant qu’elle n’était pas membre de l’Otan, c’était suicidaire de sa part de se mettre à dos son voisin russe. Mais l’Ukraine s’est surtout faite piéger par l’administration Biden. Biden est sénile, le vrai président des USA, celui qui prend les décisions stratégiques, est probablement pas très loin d’Obama ou de Clinton. Et ceux-ci sont fondamentalement hostiles à la Russie. Ils ont donc excité le président ukrainien tout en donnant la garantie à Poutine que les USA ne s’engageraient pas directement contre la Russie. Je pense que leur objectif est d’enliser Poutine dans une guerre de type Viêt Nam afin de le faire tomber.

                Les perdants de cette guerre seront les Ukrainiens en premier, les Européens en second (les Allemands n’ont pour l’instant plus de quoi se chauffer au prochain hiver), et les Russes, qui sont devenus des parias en Occident.

  • Les bons Ukrainiens et les méchants Russes… pardon, le méchant Poutine…

    Pourquoi ne rappelez-vous pas, par exemple, que l’Ukraine est un pays particulièrement corrompu, au 123ème rang mondial selon https://risk-indexes.com/indice-global-de-corruption/?lang=fr quand la Russie est classée au 120ème rang ?
    Pourquoi ne rappelez-vous pas la complexité de cette affaire, qui couve depuis des années sinon des décennies ?
    Le minimum serait de ne pas faire de l’Ukraine un pays de blanches colombes et de la Russie « la pire dictature du monde » (la Corée du Nord est bien pire, par exemple).
    Ce genre d’article, par son manichéisme outrancier, est une façon de jeter de l’huile sur le feu, ce qui aggravera la situation ; comme si nous en avions besoin !
    Le virtue signaling, ça va cinq minutes…

  • Le narratif du covid s’effondrant de plus en plus face à la réalité des chiffres qui montrent un échec complet de la vaccination généralisée et des mesures liberticides, nos élites ont inventé un nouveau narratif avec la situation ukrainienne. Ainsi, toute la propagande covidienne s’est transposée en propagande ukrainienne, histoire de détourner l’attention du brave peuple, afin d’éviter que celui-ci soit tenté de mettre nos autorités face à leurs responsabilités.

    C’est d’ailleurs bien plus agréable de rejeter maintenant toute la faute sur le méchant Russe qui habite loin d’ici, plutôt que sur le méchant anti-vax qui était aussi un électeur potentiel. Spécialement pour EM, qui aimerait être largement réélu, quand bien même il fut le plus mauvais président de la France depuis Pétain.

    Cet article s’inscrit largement dans cette propagande. Pourtant, il ne faut pas chercher très loin, ni même se perdre sur des sites complotistes pour découvrir qu’il y avait une guerre civile depuis 2014 en Ukraine qui a fait plus de 14’000 victimes, et que la Russie n’a fait que s’impliquer dans un conflit déjà existant.

    Bien sûr que Poutine est un dictateur et que ses méthodes brutales sont largement condamnables, cela on le savait déjà. Mais présenter Zelensky comme un héros, alors qu’il bombardait sans scrupules et de manière assumée des enfants de son propre peuple, ou présenter le peuple ukrainien comme uni, alors qu’une grande partie de ce peuple est pro-Poutine et l’accueille comme un sauveur, ou vanter la démocratie ukrainienne qui a subi une révolution en 2014 et qui nie le droit à l’autodétermination de sa population russophone, c’est autant fallacieux que de présenter Poutine comme un saint.

    Enfin, les Russes n’ont jamais prétendu vaincre en quelques jours, cela aussi était le narratif occidental pour motiver le bas peuple à soutenir toute mesure de guerre en faveur de l’Ukraine. Grâce à cela, nos Etats, après avoir vendus des armes à Poutine (spécialement la France), peuvent en vendre maintenant à Zelensky et essayer de freiner un peu la chute d’une économie détruite par les mesures contre le covid et le train de vie toujours plus étouffant de l’Etat. La hausse de l’essence est aussi une bénédiction pour les finances publiques, puisqu’elle génère mécaniquement une forte hausse des taxes…

  • De 1994 à 2020, l’Ukraine est passée de 52 à 44 Mio d’habitants, 8 Mio ont fui la misère générée par la corruption et la criminalité de tous les gouvernements, pro-russes et pro-occidentaux dans le même sac. Dans les réfugiés actuels, je suis sûr qu’il y en a qui en profite pour fuir économiquement ce pays failli, ils ont maintenant la chance d’être accueilli. D’ailleurs on parle déjà de 2 Mio de réfugiés, c’est sûrement à déduire des 44 Mio de « résistants ».
    La résistance irakienne a duré 40 jours, et personne n’a complimenté les Irakiens comme résistants

    • Et lors de la guerre du Golfe, personne ne se souciait de la mort d’innombrables civils. Comme au Kosovo, Lybie etc.
      C’est effarant de lire des commentaires aussi partisans et qui occultent des pans entiers de l’histoire moderne.
      Certains ont aussi oublié la Baie des Cochons apparemment.

  •  » la démocratie de Kiev vaincra la dictature de Moscou. » (sic.)

    Sur le papier les deux sont des démocraties, dans les faits les deux sont des régimes autoritaires à tendance centralisatrices (des « démocratures », modèle duquel nos beaux pays se rapprochent chaque jour de plus en plus, grâce au « COVID » puis à « la guerre » et à « l’urgence climatique »).
    Depuis le début du conflit Zelensky n’a rien fait pour chercher la paix mais tout pour « escalader le conflit ». Il ne « demande » (exige en des termes qui, si les dirigeants occidentaux avaient un minimum de respect pour les peuples qu’ils représentent, devraient lui valoir un « ben démerde toi tout seul, petit con » comme seule réponse) que des choses dont ils sait qu’elles risquent de précipiter davantage de pays, de gens dans un conflit de plus en plus « chaud ». Zelensky est tellement bien soutenu par son peuple résistant qu’il y a en moins d’un mois de conflit plus de « réfugiés Ukrainiens » qu’il n’y en a eu en des années de guerre en Irak et en Afghanistan…

    Mais bon, quand on a soi même mis en place un régime dérogatoire aux droits de l’homme avec des pass vaccinaux et autres confinements, pour un virus à la létalité actuellement inférieure à celle d’une grippe saisonnière, on est très très bien placé pour juger qui est un dictateur et qui est un « démocrate », n’est-ce pas. Et après avoir jugé ainsi, on impose des sanctions qui relèvent d’une part de la « cancel culture » la plus débile et de l’autre d’un jeu de dupe sanglant où les gens qui souffrent le plus sont 1° le peuple russe qui n’a rien demandé et 2° le peuple « occidental » qui ne demande (et encore) que parce qu’on lui lave le cerveau à coup de fake news ridicules (un peu comme le présent article).

    • Oui, avec une petite différence, la Russie a fait une remontée spectaculaire avant les sanctions, et même si ce n’est pas un pays très « démocratique » Poutine a bien l’approbation d’une majorité (élu 3 fois régulièrement), alors que l’Ukraine a fait un naufrage tout aussi spectaculaire avec une oligarchie totalement corrompues, autant pro-russe (que Poutine n’aimait pas) que pro-ukrainienne.
      Un terreau rêvé pour semer des troubles, les USA n’ont même pas eu besoin de pousser très fort pour transformer un Zelensky élu a 75% « pour la réconciliation » en oppresseur des russophones (25% d’approbation avant le conflit).
      La Russie n’aurait pas pu remonter de cette manière en étant aussi corrompue que l’Ukraine et l’indicateur de corruption est fait à Berlin par des Allemands qui ont eu… quelques contentieux avec la Russie. J’ai les mêmes doutes concernant l’indicateur de liberté économique anglo-saxon, il semble que faire des affaires en Russie soit plus simple et moins taxé qu’en France.

  • La résistance, c’est bien comme arme de dissuasion. Modèle suisse : ok tu rentre, mais tu contrôlera pas le pays. Dans une guerre totale, c’est pas mieux que la guerre des tranchées : convertir les civils en chair à canon.

    La dépendance économique, c’est également une arme stratégique … à condition de ne pas être plus dépendant que l’adversaire. Poutine a manifestement considéré qu’il n’était pas le plus dépendant économiquement et que raser l’Ukraine sans la contrôler lui suffisait.

    • Le modèle suisse, ce n’est pas « tu rentres »…

      Tous les accès aux vallées et cols sont verrouillés par des bunkers camouflés dans les montagnes. Les espions allemands connaissaient ces défenses et comme ils n’avaient pas tellement envie de reproduire une bataille des Thermopyles, ils ont renoncé à envahir la Suisse.

      La guerre de Poutine est financée par les achats du gaz russe par les Occidentaux, le gaz continue d’ailleurs toujours de transiter par l’Ukraine. Les sanctions contre les Russes, c’est surtout une manière de faire croire que les pénuries sont la faute à Poutine, alors qu’on y aurait eu droit de toute façon à cause des politiques économiques et écologiques démentes menées ces dernières années.

      • La pénurie n’aurait certainement pas été comparable si on n’avait pas renoncé à mettre en service Nordstream 2, ou refusé l’accès des cargos de nourriture animale ou d’engrais russes, par exemple.

        • Oui, c’est clair que les sanctions contre la Russie ne vont pas aider, mais au moins les gens croiront que c’est le prix à payer pour vaincre l’horrible Poutine et ils rééliront leurs politiciens tout en applaudissant quand ils s’auto-décoreront pour célébrer leurs mérites.

          Un peu comme Agnès Buzyn, qui en récompense d’avoir si bien menti aux Français et de leur avoir imposer pleins de nouveaux vaccins, a reçu la légion d’honneur.

  • Dans la vraie réalité, il y a deux peuples bien distincts qui ont de nombreux cadavres entre eux en Ukraine et les américains qui sont devenus paranoïaques après le 911 ont un état malade qui déclenche guerre sur guerre, y compris économique et par procuration avec les mensonges les plus gros qui soit et très peu de justification « humaniste » ou « démocratique ».
    Un état qui est très fortement impliqué dans les troubles en Ukraine, comme les Biden père et fils, les labos, la corruption, le changement de politique du régime ou la formation du bataillon réellement néo-nazi Azov accusé de nombreux crimes de guerre sur les russophones.
    .
    Le but géopolitique est d’affaiblir la Russie, de la séparer de l’Europe, ramener une Europe affaiblie dans le giron des USA, lui vendre des armes et se tourner contre la Chine. Ce n’est même pas caché, il suffit de chercher les documents quelques jours. C’est le sens de l’histoire des 15 dernières années et ce que tous les analystes sérieux décrivent.
    .
    Poutine qui a remonté un pays détruit en 20 ans et désespérément demandé que le « droit international » soit respecté, n’a pas eu le choix et il y a plusieurs explications sur le déclenchement un peu prématuré de l’intervention: Administration Biden coincée par son bilan catastrophique ? Plan de guerre Ukrainien contre les russophones, intensification des bombardements contre l’est (preuves OSCE) ? Nouvelles sanctions inévitables ? Les labos ? Un peu de tout ? On ne peut vraiment pas savoir dans le brouillard de guerre, mais ses demandes sont claires et logiques.
    Une chose est sure, nos « élites » mondialistes sont en guerre contre leurs peuples. Avec les banques centrales, avec la collectivisation « verte », avec le Covid, avec les mensonges, avec les « sanctions », avec les agressions.
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    « Mais je soutiens que les crimes commis par les États-Unis durant cette même période [depuis 1945] n’ont été que superficiellement rapportés, encore moins documentés, encore moins reconnus, encore moins identifiés à des crimes tout courts. » – Harold Pinter, Prix Nobel de la paix 2005
    .
    -Joe Biden en 1997 : « La seule chose qui pourrait provoquer une réponse russe « vigoureuse et hostile » serait si L’OTAN s’étend jusqu’aux États baltes. »
    -Jack F. Matlock Jr., ambassadeur des États-Unis en Union soviétique de 1987 à 1991, déclare en 1997 que l’expansion de l’OTAN est « une profonde bévue stratégique, encourageant une chaîne d’événements qui pourrait produire la menace la plus grave pour la sécurité depuis l’effondrement de l’Union soviétique ».
    -George Kennan, célèbre stratège de la Guerre froide, déclare en 1998 que l’expansion de l’OTAN est une « erreur tragique » qui provoquera une « mauvaise réaction de la Russie ».
    -John Mearsheimer, universitaire de renom, écrit en 2015 que « l’Occident mène l’Ukraine sur la voie de la guerre et le résultat final est que l’Ukraine va faire naufrage. Ce que nous faisons, c’est en fait encourager ce résultat ».

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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