Les sanctions ne marchent pas et pénalisent les gens ordinaires

Les États-Unis et leurs alliés d’Europe occidentale ont multiplié les sanctions économiques à l’encontre non seulement du régime russe, mais aussi de millions de Russes ordinaires.

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Les sanctions ne marchent pas et pénalisent les gens ordinaires

Publié le 15 mars 2022
- A +

Par Ryan McMaken.

Ces derniers jours, les États-Unis et leurs alliés d’Europe occidentale ont multiplié les sanctions économiques à l’encontre non seulement du régime russe, mais aussi de millions de Russes ordinaires.

Pour ce faire, une grande partie du commerce et des finances russes des marchés internationaux ont été exclues. Les agences Moody’s et S&P Global ont toutes deux abaissé la note de crédit de la Russie. Les États-Unis ont gelé les réserves russes et coupé de nombreuses banques russes de SWIFT, le système international de communication bancaire. L’Europe prévoit de réduire considérablement ses achats de gaz naturel à la Russie. Les États-Unis envisagent d’arrêter tout achat de brut russe.

Le rouble est tombé à un niveau historiquement bas par rapport au dollar. La Russie risque de ne pas rembourser ses dettes extérieures pour la première fois depuis plus d’un siècle.

Bon nombre des sanctions semblent ne viser que certains Russes fortunés, mais ces mesures augmentent considérablement la perception du risque géopolitique pour quiconque investit en Russie ou dans des investissements liés à la Russie. Cela signifie que de nombreux investisseurs et sociétés réduiront « volontairement » leurs activités en Russie pour réduire le risque et parce qu’ils pensent qu’ils pourraient être les prochains visés. La pression à la base s’intensifie également : des sociétés comme Coca-Cola et Mcdonald’s sont poussées à fermer leurs opérations et donc à licencier tous leurs employés en Russie. Cela signifie un réel déclin de l’investissement global en Russie, bien au-delà de quelques banques et oligarques russes.

L’effet de retombée sur les Russes ordinaires sera immense. Le pouvoir d’achat, les revenus et l’emploi seront considérablement affectés, et de nombreux Russes subiront de graves revers dans leur niveau de vie. La classe dirigeante russe sera également touchée, mais comme elle vit bien plus loin du niveau de subsistance, elle s’en sortira beaucoup mieux dans l’ensemble.

Et pourtant, si l’on se fie à l’histoire, les sanctions ne permettront pas de faire sortir l’armée russe d’Ukraine, ni d’obtenir un changement de régime en Russie.

La logique politique des sanctions

L’idée qui sous-tend les sanctions a longtemps été de faire souffrir la population afin que le peuple se révolte contre le régime en place et le contraigne à mettre fin aux politiques que les régimes qui imposent les sanctions jugent répréhensibles. Dans de nombreux cas, l’objectif déclaré est le changement de régime. C’est essentiellement la même philosophie qui sous-tendait les efforts déployés par les Alliés pour bombarder les civils allemands pendant la Seconde Guerre mondiale : on supposait que le bombardement ruinerait le moral des civils et conduirait à des demandes intérieures de reddition de Berlin.

Les sanctions économiques sont bien sûr moins méprisables que des bombardiers visant des civils mais elles sont aussi probablement moins efficaces. Au lieu de convaincre la population locale d’abandonner son propre régime, les attaques étrangères contre les civils – qu’elles soient militaires ou économiques – amènent souvent la population locale à redoubler son opposition aux puissances étrangères.

Le nationalisme l’emporte sur les intérêts économiques

En matière de sanctions économiques, il existe plusieurs raisons pour lesquelles les sanctions ne parviennent pas à atteindre les objectifs fixés.

Les sanctions échouent s’il n’y a pas une coopération quasi universelle des autres États

Dans le cas de l’embargo américain contre Cuba, par exemple, peu d’autres États ont coopéré, ce qui signifie que l’État cubain et la population cubaine pouvaient obtenir des ressources de nombreuses sources autres que les États-Unis. Les sanctions dirigées par les États-Unis contre l’Iran, en revanche, ont eu davantage de succès parce qu’un grand nombre d’États commerciaux clés ont coopéré avec les sanctions.

La situation des sanctions à l’encontre de la Russie se situera probablement quelque part entre Cuba et l’Iran. Alors que plusieurs États occidentaux comme les États-Unis et le Royaume-Uni, ont adopté une ligne dure à l’encontre de la Russie, de nombreux autres États importants ont été réticents à imposer des sanctions similaires.

L’Allemagne a par exemple refusé d’imposer des sanctions à court terme, en faisant remarquer que l’Allemagne – ainsi qu’une grande partie de l’Europe – ne peut pas répondre à ses besoins énergétiques sans procéder d’abord à des changements de politique énergétique et de production industrielle qui prennent du temps. Plusieurs États clés de taille moyenne ont également évité d’adopter une ligne dure en matière de sanctions. L’Inde, par exemple, a refusé d’annuler un accord d’armement avec la Russie. Le Mexique a déclaré qu’il n’imposerait pas de sanctions, et le Brésil affirme qu’il cherche à adopter une position neutre.

Plus important encore, la Chine n’a pas coopéré avec les efforts de sanction menés par les États-Unis, et a tout à gagner des sanctions imposées par d’autres États. Si la Chine n’a pas encore signalé son soutien inconditionnel à Moscou ces derniers jours, elle s’est néanmoins abstenue lors du vote de l’ONU condamnant l’invasion russe en Ukraine. C’est sans doute moins que ce que Moscou espérait, mais la Russie peut sans doute compter sur la Chine comme acheteur consentant de pétrole et d’autres ressources russes.

Après tout, la Chine n’a pas coopéré avec la sanction menée par les États-Unis en Iran, et a été un acheteur important de pétrole iranien. Les Chinois sont susceptibles de conclure des accords similaires avec la Russie. En outre, si la Russie est confrontée à un nombre restreint d’acheteurs de pétrole, cela permet à Pékin d’avoir plus de poids pour obtenir les ressources russes à un prix réduit.

Tant que la Russie pourra continuer à commercer avec des États importants comme la Chine, le Mexique, le Brésil et peut-être l’Inde, elle ne sera pas confrontée au type d’isolement que les États-Unis espèrent imposer.

Le nationalisme tend à pousser les populations sanctionnées à soutenir le régime lorsqu’il est menacé

Comme l’a noté Robert Keohane, même en dehors des situations de crise, le nationalisme peut être une source générale de force pour un État, car il peut unifier les populations derrière le régime.

De plus, comme le montre John Mearsheimer dans The Great Delusion : Liberal Dreams and International Realities :

« Le nationalisme est une idéologie politique extrêmement puissante. […] Il ne fait aucun doute que le libéralisme et le nationalisme peuvent coexister, mais lorsqu’ils s’affrontent, le nationalisme l’emporte presque toujours. »

En d’autres termes, dans les situations de crise, on peut souvent s’attendre à ce que même les réformateurs libéraux mécontents préfèrent les impulsions nationalistes aux impulsions libérales, renforçant ainsi l’opposition nationale aux sanctions imposées de l’extérieur.

Pour juger de la plausibilité de nos affirmations, il suffit de regarder les États-Unis, qui ont longtemps été remarquablement à l’abri de toute menace réelle de conquête étrangère. Pourtant, même aux États-Unis, il ne faut pas grand-chose en termes d’agression étrangère pour convaincre la population de s’unir pour soutenir le régime. Il est certain que ce dernier a rarement bénéficié d’autant de soutien que dans le sillage de Pearl Harbor et du 11 septembre. Si une puissance étrangère – par exemple la Chine – tentait de contraindre les Américains à s’engager dans un changement de régime par le biais de sanctions économiques, il est difficile d’imaginer que cela puisse produire un sentiment pro-chinois aux États-Unis.

De même, les sanctions américaines n’ont pas exactement revigoré les efforts pro-américains ou anti-régime à Cuba, en Iran, en Corée du Nord, au Venezuela ou dans tout autre État où les États-Unis ont cherché à provoquer des changements politiques intérieurs par le biais de sanctions.

Pour trouver les quelques cas où les sanctions auraient pu fonctionner, nous avons peu de choix.

Cependant, les deux exemples les plus courants, à savoir l’Irak et la Serbie, sont des cas où les sanctions économiques ont été accompagnées d’une force militaire écrasante ou de menaces plausibles d’en faire usage. Inutile de dire qu’il s’agit là d’un type de sanction très spécifique, qui n’a pas grand-chose à voir avec un conflit impliquant une puissance nucléaire comme la Russie.

Les sanctions pourraient également avoir des effets secondaires indésirables. Comme le montre Richard Haass de la Brooking Institution :

« Tenter d’obliger d’autres personnes à se joindre à un effort de sanctions en menaçant de sanctions secondaires contre des tiers non disposés à sanctionner la cible peut causer un préjudice grave à divers intérêts de politique étrangère des États-Unis. C’est ce qui s’est produit lorsque des sanctions ont été introduites contre des entreprises étrangères qui violaient les termes de la législation américaine concernant Cuba, l’Iran et la Libye.

Cette menace a peut-être eu un certain effet dissuasif sur la volonté de certaines personnes de se lancer dans des activités commerciales interdites, mais au prix d’une augmentation du sentiment anti-américain… Les sanctions ont accru la détresse économique d’Haïti, déclenchant un exode dangereux et coûteux de personnes d’Haïti vers les États-Unis.

Dans l’ex-Yougoslavie, l’embargo sur les armes a affaibli le camp bosniaque (musulman) étant donné que les Serbes et les Croates de Bosnie disposaient de plus grandes réserves de matériel militaire et d’un meilleur accès à des fournitures supplémentaires provenant de sources extérieures. Les sanctions militaires contre le Pakistan ont accru sa dépendance à l’égard de l’option nucléaire, à la fois parce que les sanctions ont coupé l’accès d’Islamabad aux armes américaines et parce qu’elles ont affaibli la confiance des Pakistanais dans la fiabilité des Américains. »

Et enfin, même si les sanctions fonctionnaient, cela ne suffirait pas à justifier leur utilisation. Après tout, il s’agit d’une forme de protectionnisme à l’état pur, qui exige de sanctionner les Américains et les entreprises américaines qui enfreignent les réglementations gouvernementales, dont beaucoup sont difficiles à respecter légalement pour les Américains.

Pourtant, les sanctions restent populaires car elles apaisent les électeurs qui insistent pour que nous fassions quelque chose, et les responsables gouvernementaux sont plus qu’heureux de s’engager dans des politiques qui accroissent le pouvoir de l’État et peuvent être utilisées pour récompenser les amis du régime.

Mais demander au régime de faire quelque chose est un jeu dangereux, et si les électeurs veulent signaler leur opposition vertueuse à des étrangers estampillés comme des ennemis, ils peuvent toujours agir eux-mêmes. Si les Américains n’aiment pas les biens et services russes, ils sont libres de les boycotter, tout comme les Américains ont boycotté les biens britanniques pendant la Révolution. Mais embrasser encore plus de pouvoir fédéral pour donner une leçon à des régimes étrangers tend à nuire aux gens ordinaires de bien des manières que peu peuvent anticiper, tout en plaçant potentiellement de nombreux Américains en danger juridique. Et tout cela sera fait, rien de moins, avec peu d’espoir de succès.

Traduction Contrepoints.

Sur le web

 

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  • Les sanctions, économiques ou militaires, rassemblent les populations autour de leurs dirigeants. On l’a vu à Londres en 1940, en Allemagne en 1944. L’embargo sur les armes auquel l’Afrique du Sud a été soumise n’a eu pour effet que de permettre à ce pays de développer sa propre industrie d’armements…

  • Toujours la même chose, Cuba, l’Iran, la Russie … Ceux qui se placent honteusement ou non ans le camp des pays sanctionnés nous racontent ceci : 1) Cela ne sert à rien. 2) Cela atteint le peuple et non les dirigeants. 3) Les gens soutiennent encore plus leurs dirigeants. 4) Les sanctions atteignent surtout ceux qui les prennent. Après avoir énoncés ces banalités, ils se gardent bien de proposer une autre solution et surtout pas d’intervenir directement dans le conflit. Pour eux, il faut surtout ne rien faire. Pardi, quand on soutient la Russie, le mieux est de dire de laisser faire.

    -3
    • Quiconque propose une solution de paix se voit aussitôt vilipendé par les fans des sanctions, et accusé d’être dans le camp du mal. Alors vous pouvez peut-être légitimement regretter l’absence « d’autres solutions », mais vous seriez plus crédible si vous cessiez vos accusations envers ceux qui ne veulent pas soutenir les sanctions.

    • C’est pénible et cela devient d’une banalité affligeante de se voir mettre systématiquement dans les camps de russes si on émet des doutes quant aux sanctions économiques et à l’entrée dans le conflit de la France. Je ne dis pas que vous êtes dans le camps des intérêts des américains parce que vous êtes pour les sanctions et semble t’il un peu plus.
      Poutine sanctionne l’Ukraine pour ses velléités d’indépendance et de rapprochement avec l UE, nous sanctionnons la Russie pour l’invasion de l’Ukraine. Cela relève du même procédé même si l’une est une réponse à l’agression de l’autre. Le même procédé. Mais pour qui se prennent Poutine et nos dirigeants pour sanctionner d’autres peuples ?
      Arrêtons de commercer si nous le voulons pas, c’est libéral et c’est une sanction bien suffisante.
      Pour ma part je pense que pour régler un conflit quand on n’est pas prêt à se foutre sur la figure, ce qui est le cas de l’ensemble de nos dirigeants ( sauf Poutine), il faut être cohérent et continuer de commercer, d’échanger de discuter et que de poser en donneur de leçon ne peut qu’envenimer les choses. Je peux me tromper. Je peux aussi être biaisé par la peur de la guerre ou ma lâcheté ou ma grande naïveté ou ma méconnaissance de la géopolitique et surtout je crois sur le fait que pour moi un petit maître, un grand maître, un bon maître ou un mauvais maître, ça reste un maître et je ne me soumet pas. Jamais.
      Mais cela ne fait pas de moi un suppôt de Poutine, seulement un anarchiste au pire.

      « et surtout pas d’intervenir directement dans le conflit »
      Qui vous en empêche ? Certainement pas moi, vous aurez toute mon admiration.

      • En effet, même si vous oubliez le gouvernement ukrainien qui sanctionnait encore avant les peuples du Donbass pour avoir l’audace de parler russe et de vouloir leur indépendance ! Et peut être avant les instance locales du Donbass sanctionnant leurs citoyens trop « ukrainiens » ? (celle là je ne sais pas si ça a existé, mais je soupçonne).

        Supprimons les gouvernements ou si ce n’est pas possible interdisons leur toute intervention « chez les autres » (on peut se défendre, à la limite) et toute action en dehors d’une zone trèèèèès limitée où elle serait plus ou moins justifiable (mettons le régalien strict, défense-police-justice… )

    • Vous vous faites la voix de l’opinion publique. C’est une opinion comme une autre et elle est « officiellement majoritaire », sauf que :
      – elle est dictée dans ces circonstances par les gouvernants dans l’idée de faire pression sur l’adversaire. Et dans le cas européen, elle vise avant tout à nier une incroyable incurie et impuissance sur le plan géopolitique : un soutien à la politique US qu’on a ignoré pour des convenances de bricolages électoraux (racolage écolo). En fait juste une « posture » dans la mesure où les américains s’en « lavent les mains ». (Leurs « sanctions » sont juste risibles au vu de leur faible liens commerciaux avec la russie – et leur véritable centre d’intérêt est la Chine ou l’Iran).
      – la situation est l’occasion pour tous les « arrangements » de capitalisme de connivence : sanctions oui, mais pas touche aux intérêts de ceux qui sont « bien introduits » dans les milieux dirigeants. Et en cette période « patriotique », il est aisé de faire passer n’importe-quoi.
      – vous pouvez « proposer » tant que vous voulez. Mais ceux qui mènent cette guerre géopolitique travaillent depuis des décennies sur la question et ne vous montrerons surement pas leur jeu.
      – croyez vous que la Frrrance, donc l’Europe, donc l’OTAN, donc les US ont besoin de vous pour intervenir militairement ou pas dans ce conflit et que notre avis fabriqué à coups de propagande anti ou pro russe compte ?
      – cela ne fait que commencer. Le piège s’est refermé sur les ukrainiens. Mais au niveau géopolitique et économique, on en a pour des années …

  • Ces « punitions » économiques contre « la Russie » (en fait les russes du peuple) n’ont pour seul objectif que de faire penser aux populations des pays qui les imposent que « leurs gouvernement fait quelque chose contre les méchants russes ». Quand bien même cela ruinerait aussi les populations des pays qui imposent les sanction (raison pour laquelle les Allemands ne sont pas emballés… ).

    Bref, des gouvernements qui jouent à qui est le plus « gentil » mais qui en faisant cela nuisent durablement à la richesse du peuple russe ET de leur propre peuple, n’ont aucun effet sur la durée de la guerre (et le savent).
    En imposant ces sanction les US et l’UE se mettent presque au même niveau que les gouvernements Russe et Ukrainien : très très bas.

    Hélas, du fait de la propagande, de médias eux aussi en dessous de tout, etc. une grande partie des populations occidentales ne réalisent pas que 1° leurs gouvernements ont dans le passé (récent) fait EXACTEMENT la même chose que le gouvernement russe en Ukraine et 2° se comportent encore une fois en agresseurs n’ayant en aucun cas l’intérêt de leur citoyens (et des autres populations) au coeur.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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