Novak Djokovic : un libéral qui s’ignore

Novak Djokovic libéral ? Le dernier entretien du grand champion de tennis au quotidien L’Équipe (24 février 2022) amène à poser cette question de prime abord iconoclaste.

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Novak Djokovic by Frédéric de Villamil (Creative Commons CC BY-SA 2.0)

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Novak Djokovic : un libéral qui s’ignore

Publié le 26 février 2022
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Tout le monde, même les plus rétifs au sport en général et au tennis en particulier, connaît le grand champion Novak Djokovic. Personnalité autrement moins lisse que certains de ses homologues, il s’est distingué depuis le début de la pandémie en refusant d’être vacciné. L’épisode tragi-comique du dernier tournoi du grand chelem, dont il a finalement été interdit de participation et déclaré persona non grata sur le sol australien, est dans toutes les mémoires.

Egoïste, intransigeant, irresponsable jusqu’au-boutiste, les qualificatifs les plus désagréables ont pu lui être accolés. Chacun se fera son opinion. Autrement intéressant nous apparaît l’entretien que le Serbe vient de donner au quotidien L’Équipe le 24 février. Pour bien le comprendre, il est nécessaire de revenir sur le parcours du joueur de tennis.

Un caractère de fer

Les spectateurs ont tendance à ne voir dans le tennis que les paillettes, les gains records, une vie facile et privilégiée, en délaissant les sacrifices quotidiens que les sportifs de haut niveau ont dû consentir pour parvenir au sommet et y demeurer. Abnégation, courage, travail, volonté doivent être de tous les instants.

Bien que le petit Novak ne soit pas né dans un milieu pauvre, il lui a fallu, dès son plus jeune âge, se battre pour progresser dans la jungle du tennis. Il a fallu que ses parents s’imposent des sacrifices pour l’aider du mieux qu’ils pouvaient. Et ce dans un contexte peu favorable : la guerre en Serbie avant le départ du jeune prodige en Allemagne à l’âge de douze ans.

Son obsession à sculpter un corps d’athlète exceptionnel afin de devenir le joueur le plus résistant au monde et de dépasser l’indestructible Rafael Nadal, est sans doute l’une de ses caractéristiques majeures.

L’autonomie individuelle

Loin de nous l’idée d’embrigader Novak Djokovic dans un combat idéologique, mais ses récentes déclarations démontrent sa sensibilité à la thématique des libertés. L’explication d’une naissance dans la Serbie communiste et d’une jeunesse passée dans un pays du « socialisme réel » vient immédiatement à l’esprit, mais elle ne se suffit pas à elle-même.

Le champion a la plus haute idée de son individualité. Rien de surprenant, dira-t-on, de la part d’un sportif de haut niveau. Ce qui permet de comprendre pourquoi, même en France, ceux qui ont goûté aux plus hautes compétitions, qu’elles soient individuelles ou collectives, partagent rarement des idées socialistes. Lorsque l’on s’est battu d’arrache-pied pour atteindre le sommet et que l’on se trouve en dure compétition avec autrui, on n’a guère l’esprit partageur…

Il a déclaré mi-février à la BBC : « Je défends le choix et l’autonomie de chaque individu. »  et confirmé à L’Équipe : « Je dois préserver mon intégrité et mon autonomie. »

La propriété de son corps

Ce sont les mots qui suivent qui retiennent l’attention :

Personne sur cette Terre ne connaît mieux mon corps que moi. Je veux être le seul propriétaire de mon corps.

Quel libéral ne souscrirait pas à pareille affirmation qui renvoie à une vision toute lockéenne de la propriété de soi et de ses œuvres ? Il s’agit même d’un lieu commun pour les libéraux adeptes d’une conception propriétariste, et non utilitariste, de leur doctrine.

Novak Djokovic, ce héros

Il faut y voir en contrepoint un rejet viscéral des idéologies, quelles qu’elles soient, autoritaires ou totalitaires bien évidemment, mais tout autant démocratiques non libérales, qui entendent imposer la volonté d’un seul ou la prétendue volonté de tous, l’intérêt général ou encore l’intérêt collectif à des individus en définitive chosifiés, à des esclaves.

Novak Djokovic n’est peut-être pas un libéral assumé, mais il fait partie de ces héros que Ayn Rand promouvait.

 

 

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  • une p’tite remarque « Personne sur cette Terre ne connaît mieux mon corps que moi. Je veux être le seul propriétaire de mon corps. »

    ce genre d ‘idée est partagée par beaucoup de gens, non libéraux..

    mais le corps des autres..

  • On peut déplorer que ses concurrents aient accepté de participer à une compétition artificiellement interdite à un vainqueur potentiel.

  • Je connais assez bien le tennis, pour le suivre de près depuis des années.

    « Lorsque l’on s’est battu d’arrache-pied pour atteindre le sommet et que l’on se trouve en dure compétition avec autrui, on n’a guère l’esprit partageur… »
    Ce n’est pas qu’ils n’aient pas l’esprit partageur (ils donnent souvent beaucoup à des oeuvres de charité), c’est plutôt qu’ils croient au mérite individuel, à la notion de responsabilité personnelle, des principes que combat le socialisme. Ils n’aiment pas se faire voler le fruit de leur travail via des impôts confiscatoires, d’où pas mal de sportifs français domiciliés à l’étranger. Ce n’est pas la même chose que ne pas avoir l’esprit partageur.

    Djokovic a évidemment eu parfaitement raison sur ce coup-là, quand on sait l’arnaque du covid-qui-va-tous-nous-tuer et du vaccin-qui-va-tous-nous-sauver. Il a été courageux en renonçant à un tournoi qui lui réussit extrêmement bien, l’Open d’Australie, pour affirmer ses convictions (alors qu’il aurait sans doute pu soudoyer un médecin pour vider la seringue dans l’évier et lui décerner le sésame « certificat de vaccination »).

    On peut noter qu’un tennisman français, moins connu à l’étranger, mais excellent joueur de double, Pierre-Hugues Herbert, a lui aussi fait le choix de refuser le vaccin, et qu’il en assume les conséquences (privé de certains tournois).
    Nous noterons aussi que les Français Jérémy Chardy, valeur sûre du tennis depuis près de 15 ans, et depuis quelques jours Gaël Monfils, numéro un français, ont subi des effets secondaires sérieux de ces vaccins.

    Pour revenir à Djokovic, il a toujours eu un petit côté anti-système – il semble à cet égard que les bombardements occidentaux sur Belgrade l’aient beaucoup marqué. Il y a un an ou deux, il a créé, avec d’autres joueurs de tennis membres de l’élite, un syndicat de joueurs destiné à faire contrepoids à la toute-puissante ATP.

    • « c’est plutôt qu’ils croient au mérite individuel, à la notion de responsabilité personnelle, des principes que combat le socialisme. »
      Puisque le Donbass est à la mode ces temps-ci, souvenez-vous de Stakhanov. Le socialisme est fort capable d’exalter aussi le mérite individuel, car tous font le même constat : cela sert les intérêts de la collectivité.
      La différence est ailleurs. Si l’alignement vers le haut des performances est, partout, le but à atteindre… dans une société socialiste, ce sera par le bâton, dans une société libérale, ce sera par la carotte.

  • Quand on est un héros, on assume ses positions. Mentir et tricher ne sont pas justifiés par l’opinion, toute justifiée qu’elle puisse être, qu’on peut avoir de la bêtise de certaines règles. Si les conditions de participation à un tournoi ou d’accès à un pays ne sont pas de mon goût, je n’y vais pas, je les dénonce, mais je ne triche pas avec.

    -5
    • Il n’a pas triché. Il aurait pu corrompre un médecin pour l’injection, ce n’est pas ce qui manque.
      Les déclarations des officiels australiens sont lamentables et consternantes.
      il sauraient du vérifier le dossier avant qu’il n’embarque, et ne pas faire de déclaration débile QUAND il était dans l’avion.

    • Et quand on n’est pas un héros, on les choisit.
      Djokovic est le héros des Antipass.
      Ce n’est pas le vôtre. Vous l’accusez d’avoir voulu contourner les règles.
      Vous croyez vraiment que la nature profonde du Héros, c’est le respect de la règle établie ?
      L’étymologie du héros est claire : c’est un demi-dieu, c’est donc celui qui n’obéit pas aux mêmes règles, tant morales que physiques, que le reste de l’humanité.
      Le héros, c’est celui qui fait bouger les lignes, pas celui qui les suit.

      • La caractéristique du héros, c’est le respect non pas de la règle générale établie, mais de la règle qui prévaut dans le domaine d’autrui. Si pour vous, le héros est celui qui modifie les limites de propriété, vous n’avez rien à faire chez moi.

        -3
        • S’il avait été un héros, Djokovic aurait dit : « Je ne suis pas vacciné, je décide seul de ce qui est fait à mon corps, et si en Australie vous exigez qu’on soit vacciné, je n’irai pas en Australie. Si de ce fait, l’Australie me fait prétendument perdre mon titre, c’est une déclaration sans valeur et qui ne change rien à mon rang mondial. »
          Le monde n’appartient pas à l’Australie (ni aux pro-vax), mais il n’appartient pas à Djokovic non plus. Personne ne l’obligeait à aller participer, si les conditions ne lui convenaient pas.

          -3
          • L’Australie n’exigeait pas le vaccin et le vaccin seulement, puisque une preuve d’infection récente pouvait aussi être admise, et c’est là-dessus qu’il s’est appuyé pour se rendre en Australie avec l’accord des autorités australiennes. Vous semblez mal informé…
            Après, il y a eu un semi-couac sur la date de son infection, puis sur un document administratif mal rempli par son équipe (ah, les cases à cocher, vive l’administration), et enfin des déclarations des officiels australiens n’ont laissé aucun doute sur le caractère politique de son exclusion, puisqu’elles mentionnaient le fait qu’il était le porte-drapeau des antivax donc qu’il pouvait influencer « négativement » les gens.
            Il a été soulevé également que Djokovic avait manifesté son soutien, l’année précédente, à un mouvement s’opposant à une exploitation minière en Serbie, sachant que le premier ministre australien avait des intérêts dans l’entreprise australienne impliquée dans cette affaire – bref, qu’il s’agissait sans doute aussi d’une basse vengeance de ce politicien.
            Affaire avec des dessous pas très clairs, mais pas seulement (voire pas du tout) du fait du tennisman serbe.
            C’est loin d’être juste une question de respect d’une règle « vax / non vax ».

        • Vous reniez la DDHC de 1789, beau texte libéral ?

          • Même si je ne vois pas trop le rapport entre la lutte pour la liberté vaccinale et la propriété privée.

            -1
          • Merci pour ce moment de franche rigolade, quand vous appelez à votre rescousse avec des sous-entendus condescendants un texte que manifestement vous ne comprenez ni n’appliquez dès que d’autres individus que vous sont en jeu.

            -1
    • Résister à une règle ou loi qui nous paraît scélérate est un acte d’autant plus honorable et efficace qu’on le fait en cachette pour en saper les fondements.
      Cela suppose le courage de risquer d’être démasqué, incompris, insulté et condamné.

      • Voilà qui justifierait toutes les malhonnêtetés. Prenons un sportif dopé. D’après vous, s’il estime personnellement que le dopage est honorable, il serait en droit de participer aux épreuves réservées aux athlètes non-dopés et de bafouer les contrôles, surtout s’il le fait en cachette ?

        -4
        • Si on considère que la règle est malhonnête ou stupide est-il malhonnête d’y résister?
          Est-il efficace de seulement protester?
          Et n’est-il pas un peu lâche de s’y soumettre ?

          • Quand on n’y est pas obligé, oui, il est malhonnête d’aller là où il y a une règle qu’on estime malhonnête ou stupide et d’y résister.

            -3
            • « Quand on n’y est pas obligé »
              Je suis sûr que vous connaissez le cas Sophie Germain: pour pouvoir suivre le cursus de l’X, elle a triché en se déguisant en homme.
              Trouvez-vous cela malhonnête ?

              • Sophie Germain s’est procuré les cours de l’X, que rien n’interdisait de transmettre à une femme. Elle a commis une malhonnêteté vénielle en utilisant un nom masculin auprès de personnes qui n’y attachaient certainement pas d’importance. Elle ne s’est pas déguisée en homme pour l’incorporation dans cette école (qui inclut un examen à poil, croyez-moi) et son cas est au pire aussi bénin que celui des petites amies que les X faisaient pénétrer dans les locaux en utilisant une clé illégale de la porte de l’infirmerie rue de la Montagne Sainte Geneviève.

                • Elle s’introduisait en uniforme et en douce dans l’amphi pour y suivre les cours, bien entendu elle n’a pas pu passer le concours (dont elle aurait pu sortir major).
                  Une entorse dissimulée au règlement n’est pas nécessairement « malhonnête ».

                  • Pardon, une entorse au règlement reste une tricherie, donc une malhonnêteté. Elle peut n’avoir que des conséquences vénielles, mais l’absence de conséquences ne la justifie pas en elle-même.

          • @mc2 : J’aurais aussi aimé avoir votre opinion sur le dopage.

            -3
            • Je veux bien répondre mais il en a pour dix pages au moins.
              J’ai rencontré de superbes exemples de dopages admis et pratiqués par presque tout le monde et de prétendus dopages qui n’en sont pas.
              Ceci dit je ne vois pas le rapport avec le sujet: refuser un pseudo-vaccin c’est du dopage?

              • Je parlais de ne pas se conformer aux règles qui régissent une compétition sportive, et j’avais un intérêt sincère à connaître votre opinion.
                Mais puisque vous tenez à revenir à des polémiques sur la vaccination, je vous souhaite le bonsoir.

                -1
                • « Gaël Monfils, numéro un français, a subi des effets secondaires sérieux de ces pseudo-vaccins ». Comment ne pas comprendre que Novak voulait simplement éviter cela … Les assurances sociales allemandes parlent maintenant d’un « effet secondaire » grave pour 25 piqures… Les procès arrivent.

  • Ah, le dopage maintenant…
    Mon opinion personnelle est que le dopage devrait être autorisé (comme le sont par ailleurs l’alcool, le tabac, bien des « compléments alimentaires », etc.).
    Car dans beaucoup de cas, le « dopage », c’est juste du soin, de la bonne médecine.
    Le problème, si problème il y a, étant que les sportifs professionnels « tirent » énormément sur leur corps, beaucoup trop, en réalité, car un corps humain, cela s’use quand on s’en sert, surtout quand on s’en sert trop, trop intensément.
    L’exemple-type – je me suis beaucoup intéressé au sujet à un moment – est celui du cycliste participant à une grande course par étapes (le Tour de France, par exemple). L’effort est si intense et prolongé que l’hématocrite (volume occupé par les globules rouges circulant dans le sang exprimé en pourcentage par rapport au volume total du sang) en arrive à baisser, parfois jusqu’à des niveaux dangereux pour le sportif. Seule solution pour remonter l’hématocrite : l’EPO. Au départ, c’est d’ailleurs le rôle de l’EPO : remonter l’hématocrite chez les gens pour qui ce critère est trop bas.
    Autre solution, radicale : arrêter la course. Mais ça voudrait dire, vu la dureté de cette dernière, qu’une bonne partie des participants arrêteraient.
    C’est ce qu’avait expliqué un coureur à un journaliste, il y a un certain nombre d’années, qui n’avait pas l’impression de se « doper » en prenant de l’EPO, mais juste de prendre soin de son corps.
    D’un point de vue libéral, il me semble évident que le dopage devrait être autorisé ; à charge à chacun ensuite de prendre ses responsabilités, de sorte de ne pas se mettre en danger – comme pour tout dans la vie, d’ailleurs, si on réfléchit un peu – et de trouver le bon équilibre.
    Bien plus grave à mes yeux, éthiquement, est le fait que désormais, aux USA (et peut-être ailleurs), des transsexuels soient autorisés à concourir avec les femmes, faisant tomber les records les uns après les autres, et privant les femmes, les vraies (celles équipées de deux gènes sexuels X), des récompenses, y compris financières, de leurs efforts.
    Pour en revenir au tennis et à la règle « pas vacciné, pas de tournoi », c’est la première fois dans l’Histoire du sport que seuls les athlètes picouzés ont le droit de participer aux tournois, et que les athlètes sains sont exclus 😉

    • Il s’agirait de lutte greco-romaine, passe encore.
      Mais quand la distance entre joueurs est plus grande que la table de Poutine, l’affaire devient farfelue.
      Bien sûr, ce virus, encore plus diabolique que Poutine, pourrait s’accrocher sur la balle, filant à 200 km/h, et s’approchant de l’adversaire, lâcher prise pour aller se fourrer dans sa muqueuse nasale.
      Mais au fait, à quoi rime ce cirque puisque ce satané virus se rie du statut vaccinal de ses victimes ?
      Seul Djokovic risque sa peau.
      Et sinon, un PCR pré-tournoi ?
      En fait, cette affaire met en lumière ce dont on se doutait déjà, et que l’objectivité la plus élémentaire m’oblige à rappeler : la charge idéologique des torquemada de la Piquouze est bien supérieure à celle des combattants de la Liberté !

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