Jean-Michel Blanquer à Ibiza se prend la panique sanitaire en pleine figure

Avec la mise au pilori de Blanquer, la révolution sanitaire aurait-elle commencé à dévorer ses enfants ?

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mojito source https://unsplash.com/photos/_0zCa-pRUE8

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Jean-Michel Blanquer à Ibiza se prend la panique sanitaire en pleine figure

Publié le 18 janvier 2022
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Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza ne passent pas. Selon Mediapart, c’est de ce lieu de villégiature en Espagne que le ministre de l’Éducation nationale aurait annoncé la modification du protocole sanitaire à la veille de la rentrée, provoquant colère et indignation des syndicats et des opposants.

À quelques jours de l’appel à la grève lancé par FSU, CGT Educ’action, FO et SUD Éducation, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d’élèves, cela pourrait être fatal pour sa réputation politique, au même titre que les homards de François de Rugy.

Ibiza, Mojitos et sable fin

Se détendre sur une plage de sable fin à la veille d’une rentrée particulièrement tendue pour cause de crise sanitaire apparaît impardonnable pour beaucoup d’observateurs. Si le ministre avait pris ses quartiers à Dunkerque ou Dinan, les images de mer bleue et de mojitos associées aux îles auraient sans doute moins échauffé la bile des syndicats qui désormais réclament la démission du camarade social-traître.

En choisissant l’Espagne, c’est-à-dire un pays qui a choisi de traiter le covid comme une grippe, il faut dire que le ministre se met un peu en porte-à-faux avec le reste d’une macronie obsédée par sa réélection sur fond d’autoritarisme vaccino-sanitaire.

Jean-Michel Blanquer est aujourd’hui victime de la panique sanitaire que le gouvernement entretient lui-même depuis des mois. Rendez-vous compte : Omicron est partout, le taux de contamination explose et les écoles sont toujours ouvertes. Quel scandale. Sauf qu’en présentant le nouveau variant comme un danger mortel, la macronie fait fausse route depuis le début. Les plus alarmistes commencent même par s’en rendre compte, à l’image d’Arnaud Fontanet sur le plateau de France Inter ce lundi qui estime que « le pire s’éloigne ».

Cependant, jouer avec la peur des Français est une arme à double tranchant.

D’un côté l’adhésion à toutes les mesures liberticides, depuis l’état d’urgence sanitaire au passe vaccinal en passant par la ségrégation sociale des non-vaccinés, passe crème. De l’autre, les tièdes, les modérés, les « rassuristes » qui osent vouloir assouplir les règles encourent la vindicte publique des boomers qui rechignent à retourner au travail. Avec la mise au pilori de Blanquer, la révolution sanitaire aurait-elle commencé à dévorer ses enfants ?

La panique sanitaire n’est pas perdue pour tout le monde, puisque les syndicats en profitent pour réclamer la fermeture des classes et, forcément, davantage de moyens. Que l’alarmisme devienne une arme dans la main des syndicats pour réclamer moins de travail et plus d’argent, Emmanuel Macron ne l’avait sûrement pas vu venir. Comme un boomerang, en changeant de mains, l’instrumentalisation politique de la crise pourrait bénéficier aux adversaires du locataire de l’Élysée, contrairement à ce que le « maître des horloges » envisageait. Il est encore temps pour lui de dégonfler l’alarmisme sanitaire et de revenir à l’esprit libéral des institutions.

 

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  • Je ne comprends pas le scandale:
    M. Blanquer donne l’exemple en télétravaillant comme l’exigent les autorités.
    Télé vient du grec ancien τῆλε (« loin »).
    Lui reproche-t-on de ne pas être en Nouvelle Zélande?

    • A partir du moment où vous demandez à chacun d’éviter de partir pendant les vacances, il est tout à fait normal de s’appliquer les règles à soit.
      C’est comme les Democrates US qui vont en vacances sans masque dans un état qu’ils critiquent constamment justement pour sa gestion du covid dangereuse… 🙂

    • Vous savez, il y q quelques années, on avait reproché au gouvernement de n’avoir rien fait alors qu’il faisait chaud… Dans ce pays, tout prétexte peut être bon pour déclencher une chasse à l’homme. La question de Brice Couturier est intéressante : qui a accroché cette cible. Je rejoins cependant l’auteur dans son analyse disant que d’une certaine manière, le gouvernement récolte ce qu’il a semé.

      • La crise politique liée à la canicule de 2003 était différente. Mattei, alors en vacances, avait traité le phénomène par dessus la jambe, avait nié son l’ampleur, et face à l’hecatombe, n’avait pas daigné se déplacer.
        Rien de tout cela avec Blanquer, qui a bien le droit, sinon mérité, de partir en vacances, qui n’a rien d’un fumiste et encore moins d’un « négationniste ».

  • Scandale totalement fabriqué et inutile, on ne va pas changer de ministre avant une élection majeur…. mais, il le mérite bien, qu’elle pagaille dans l’en…. Sans compter sur ce qui se passe dans la tête du président, le chaos !

  • C’est à l’évidence une maladresse, surtout quand en France les jeunes ont été privés de réveillon.
    Mais il ne faut pas se tromper, le responsable c’est Macron, qui en insultant 5 millions de Français, a suscité une détestation se sa personne et tous ceux qui l’entourent.
    Certains analystes avaient crié au génie à la suite de l’interview de Macron dans le Parisien, allant même jusqu’à dire que chaque mot avait été dûment pesé.
    Je pense plutôt que notre président s’est pris les pieds dans le tapis, ne se contrôlant plus tellement il s’enivre de ses propres paroles.
    Je crains que les 3 mois qui restent soient délétères et il n’est pas impossible que Macron, comme son prédécesseur, ne puisse pas se représenter.

    • Au contraire, non seulement il va se représenter mais il va gagner haut la main.
      Travaillant comme aide soignant, vous ne vous imaginez pas le nombre de collègues qui fustigent les non-vaccinés. Ça en devient effarent. Donc, quand Macron crache sur ces derniers, vous pouvez être certain qu’il est loin d’être le seul.
      De plus, il a parfaitement compris qu’il est beaucoup plus efficace politiquement de donner des primes plutôt que des baisses d’impôts. C’est bien plus visible.

      • « vous ne vous imaginez pas le nombre de collègues qui fustigent les non-vaccinés. » Mais pas par sympathie envers micron. Tout simplement car, furieux d’avoir été obligés de se vacciner, ils ne supportent pas que d’autres aient l’impudence de faire un autre choix. C’est juste de la haine envers les nantis, ceux qui échappent aux règlements, selon la bonne vieille rhétorique communiste.

  • Pas étonnant qu’il soit critiqué car il paraît qu’à Ibiza, on y bise à tout va.

  • Deux remarques…
    1. Pourvu que l’instrumentalisation paniquarde de la crise sanitaire profite aux adversaires politiques de Macron. Il est temps qu’il joue sa peau, comme dit l’autre.
    2. La polémique Blanquer est risible. Sauf si bien sûr, ce dont je doute fortement, c’est le contribuable qui lui a payé ses mojitos. Quand une société ou un media commence à reprocher des choses licites à des individus, si haut placés soient-ils, c’est qu’il est temps de s’interroger sur ce que cette société ou ce media sont devenus. Pour le media, on le savait déjà : un fouille-m.rde abject.

    • @Pierre Ponce
      Bonjour,
      Vous pensez qu’il a réservé un vol qu’il a payé de sa poche ?
      Ce que vous pensez être « licite » est fortement déconseillé aux reste de la population avec force menaces, Paß sanitaire ou non.
      S’il s’était agi d’un cuisinier de l’A.N ou de l’Elysee on s’en tamponnerait, or il s’agit d’un ministre qui fait plus blanc que blanc et qui doit être recadré par ses supérieurs.

    • « Quand une société ou un media commence à reprocher des choses licites à des individus »
      Ils suivent en cela l’exemple de leur président (le notre aussi, il paraît) bien aimé, qui reproche à près de 25% de la population (oui, j’inclus les enfants, puisque officiellement le vaccin est possible dès 5 ans ou je ne sais quelle stupidité du même genre) d’exercer leur droit, garanti par la loi Française et le code de Nuremberg, de ne pas se faire injecter un truc en qui ils n’ont pas une confiance démesurée (et les faits leur donnent raison puisque la substance en question ne semble plus protéger de rien, mais continue quand même à ne pas être impliqué dans des vagues de problèmes cardiaques étranges chez les jeunes, ainsi que de « dérèglements surprenants des fonctions reproductrices » chez les femmes… )

  • Euh…que Jean-Michel Blanquer soit un gros nul avec ses protocoles à la con à 18h30 le dimanche, OK.
    Mais sérieux, on en a quelque chose à foutre qu’il soit allé à Ibiza ?
    Comme l’autre avec ses homards, comme si on se doutait pas qu’ils bouffaient bien à l’assemblée…
    Désolé mais j’en ai vraiment marre de cette société de l’indignation éternelle.

    • @Sylvain 33
      Bonjour
      Oui nous en avons cure de ses vacances à Ibiza puisqu’il est de ceux qui pondent des règles à tire larigo pour nous contraindre et nous empêcher de vivre.
      Comme l’a écrit maniaco à partir du moment où vous imposez aux autres des contraintes vous devez vous les appliquer.
      Je bosse dans un établissement de l’EdNat, et tous les jours on nos rabâche le terrible Covid, les gestes barrières, le masque dans les locaux et je vous parle pas des affiches qui montrent des enfants qui contaminent des adultes.
      Comme l’a écrit maniaco, il est comme les démocrates partis en vacances en Floride qui est sans masques, sans paß sanitaire et où on peut manger et boire sans les contraintes débiles qu’ils imposent avec forces menaces dans leurs états respectifs.

  • Ras le bol de ces fausses affaires qui font celles des journalistes partisans et hargneux pour le plus grand bonheur des envieux du pays.

  • Il y a en commerce internationale une règle de la nation la plus favorisée, imposant de s’aligner là dessus pour les autres.
    Il devrait y avoir en politique une règle du « citoyen le moins favorisé » imposant aux politiciens (en exercice et même après s’ils ont voté pour ou fait parti d’un gouvernement ayant poussé) de subir les conséquences de leurs lois de la même façon que les moins chanceux/favorisés des citoyens : taux d’impôt des politiques fixé à celui du contribuable le plus imposé, nombre de tests par grattage de nez semblable à celui des enfants cas contacts puis cas contacts et encore (trois tests par semaine en gros), interdiction de sortie/activités/etc. identiques à celle d’un « sans pass », et ainsi de suite.

    On pourrait imaginer qu’un tel dispositif réduirait l’envie de nos clowns encostumés de pousser et voter des lois liberticides ou discriminatoires… Le seul problème, pour qu’une telle règle arrive il faut que des politiciens l’acceptent et la votent, ce que je crains ne risque pas trop d’arriver, comme on dit « ils sont bêtes mais pas stupides » !

    Sinon, en soi, qu’il aille en vacances à Ibiza ne me choque pas trop, s’il peut le faire c’est en général mieux qu’à Berck sur mer, niveau météo fin décembre ! Avec le « fric de dingue » qu’on le paye, j’aurais été à sa place j’aurais été en Floride jouer au golf sur des parcours Trump !

  • Un vol Paris -Ibiza-Paris en classe de luxe plus l’hôtel, c’est 3000/4000 euros pour 4 jours, cela donne a réfléchir aux millions d’allocataires sociaux

    -1
  • Les commentaires sont fermés.

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