Tourisme spatial : la Russie se raccroche aux branches mais l’Europe est larguée

En matière de tourisme spatial : la compétition s’accélère avec un avantage pour les sociétés privées américaines.

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Tourisme spatial : la Russie se raccroche aux branches mais l’Europe est larguée

Publié le 27 décembre 2021
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La compétition s’accélère, quels seraient les avantages de la Russie dans la compétition ? Quels sont les acteurs ? Est-ce que cela va booster l’Europe ?

Les Russes dans la course spatiale du tourisme

L’agence spatiale de Russie Roscosmos vient de récupérer dans le Kazakhstan deux clients touristes japonais qui viennent de séjourner 12 jours dans la Station Spatiale Internationale (ISS) dont la Russie est partenaire.

Yusaku Maezawa, le client accompagné de son assistant, est producteur de vidéos, il n’a aucune formation particulière en astronautique ni aucun motif autre que son plaisir personnel pour faire ce voyage.

Le but pour Roscosmos qui agissait comme agence de voyage, hôtelier et guide (un cosmonaute russe accompagnait le client), était de continuer à générer des revenus pour elle-même alors que les Américains se passent de leur service depuis un an pour faire la navette entre la surface de la Terre et l’ISS.

En effet, avec sa capsule Crew Dragon montée sur un lanceur Falcon 9 SpaceX a remplacé les vols qu’elle effectuait avec ses fusées Soyouz. Yusaku Maezawa a déclaré avoir payé plus de 80 millions de dollars.

Voici donc un nouvel entrant dans l’épisode 2021 du tourisme spatial. Rappelons que cette année a été riche en lancements heureusement tous réussis.

Nous avons déjà eu la première de toutes les sociétés privées ayant organisé des vols sur des appareils qu’elles avaient mis au point et construits, Virgin Galactic (Richard Branson), Blue Origin (Jeff Bezos) et SpaceX (Elon Musk).

Roscosmos est comme la NASA, l’agence spatiale de son pays mais c’est une société qui n’est pas riche, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas compter sur des financements aussi importants de l’État russe (son actionnaire) que la NASA, administration de l’État fédéral américain. Nous ne sommes plus à l’époque du « quoi qu’il en coûte » soviétique.

L’exclusivité qu’elle avait pour faire la navette entre la Terre et l’ISS depuis 2011 (fin du Space Shuttle) était extrêmement juteuse puisqu’elle l’effectuait avec un véhicule à la technologie éprouvée et sûre et facturait son service à la NASA ou à l’ESA environ 90 millions de dollars (contre 55 millions demandés aujourd’hui par SpaceX pour un vol sur le Crew Dragon).

Il lui faut remplacer cette ressource et le plus simple et de vendre des vols touristiques, tant qu’il y a des clients et que la concurrence le lui permet.

Il faut dire aussi que Roscosmos n’est pas un débutant dans ce business. La société avait déjà 8 vols à son actif (entre 2002 et 2009) et le précédent vol effectué en octobre 2020, qui transportait un réalisateur de cinéma et un acteur, ressemblait fort à un vol touristique. C’était du moins un vol totalement commercial.

SpaceX comme concurrent aux agences d’État

Le danger c’est bien sûr la concurrence. SpaceX est maintenant capable de transporter des passagers en sécurité vers l’ISS et elle pourrait très bien décider de le proposer à des personnes n’ayant rien à y faire professionnellement. Il suffirait que la NASA le décide, pour gagner aussi de l’argent ou tout simplement faire concurrence à Roscosmos. Le voudra-t-elle ?

Par contre, SpaceX (pour des missions en dehors de l’ISS) et les petits privés qui montent n’auront pas d’état d’âme pour utiliser leurs lanceurs. Ils ont évidemment intérêt à les rentabiliser par le plus grand nombre de vols possible.

Laissons de côté Virgin Galactic dont les possibilités sont limitées à ce qu’on pourrait comparer à un baptême de l’air. Son avion-fusée est techniquement fait pour monter et redescendre sans tourner autour du globe. Blue Origin est presqu’au même niveau mais elle doit et peut faire mieux. Avec sa nouvelle fusée New Shepard, elle devrait accéder à l’orbite. Elle est sur les traces de SpaceX et les deux sont de redoutables concurrents pour Roscosmos.

Leur avantage est la réutilisabilité de leurs lanceurs, démontrée brillamment par SpaceX. Un vol de Falcon 9 ou de Falcon Heavy et bientôt de Starship coûte logiquement moins cher qu’un vol d’autres lanceurs classiques tels qu’Atlas V ou Ariane V (ou VI) et certainement qu’un vol de Soyouz (même si ce coût n’est pas divulgué).

Certes une partie du carburant emporté doit servir à la redescente sur Terre du premier étage du lanceur et grève donc la masse utile arrachée à la gravité terrestre mais cela est tout à fait négligeable par rapport à l’avantage de récupérer le lanceur avec ses moteurs. On ne jette pas non plus un Airbus après qu’il ait traversé l’Atlantique.

C’est d’ailleurs cela qui condamne Roscosmos à terme. Sa compétitivité actuelle est fondée sur sa technologie amortie et le faible coût du travail en Russie. Mais l’avantage diminuera avec le nombre de lancements et donc la baisse du coût unitaire de ses concurrents.

Les conséquences c’est que Roscosmos devra passer aussi au réutilisable si elle veut continuer. Les Russes travaillent sur un nouveau lanceur lourd, Soyouz-5 qui doit remplacer le Soyouz actuel qui date de 1960 (sans remaniement majeur pour arriver au Soyouz TMA en 2002) mais il n’est pas réutilisable.

L’Europe à la traine dans le tourisme et la conquête spatiaux

Il en est de même pour l’Européenne ArianeGroup dont les produits sont commercialisés par ArianeEspace. On a bien vu au cours des deux dernières années la catastrophe qu’a été pour elle la concurrence de SpaceX. En 2020, contre 29 lancements de SpaceX, 5 seulement ont été effectués par ArianeEspace (dont seulement 3 Ariane V, comparable au Falcon 9 de SpaceX, et 2 mini-lanceurs Vega). La non-réponse de la société européenne au défi de SpaceX a été Ariane VI et, en attendant qu’il soit opérationnel (2022 ?), les mini-lanceurs Maia (prévus pour 2026).

C’est un aveu d’échec, confirmé par le fait que les dirigeants envisagent maintenant le réutilisable. Et ce serait la course vers la faillite si les caisses des États européens derrière ArianeGroup n’avaient pas des tiroirs pleins (impôts et dette).

Mais cela ne peut durer qu’un temps. Les peuples (qui payent les impôts) n’aiment pas financer les sociétés à perte et tôt ou tard, soit elles s’adapteront en faisant la même chose que SpaceX, soit elles disparaîtront. Je pense que les Russes sont plus pragmatiques que les Européens, ils l’ont montré avec ces deux dernières entreprises touristiques commerciales.

Par contre, les Européens sont figés dans leurs principes : pas de vols touristiques et beaucoup de réticence pour les vols habités. Dans le fond, les ingénieurs et les dirigeants des sociétés spatiales européennes sont des aristocrates qui considèrent le vol habité comme un gâchis inutile et le vol touristique comme un enfantillage bon pour des Américains. Dans leur esprit, l’argent du tourisme doit pratiquement être assimilé à de l’argent sale.

Les Européens resteront donc les clients de SpaceX et pour le moment de Roscosmos, et peut-être deviendront-ils un jour ceux des Indiens (vols probablement peu chers mais moins sûrs) mais sans doute pas des Chinois qui ne veulent pas dépendre des Occidentaux et qui ne leur vendraient des passages sur leurs lanceurs qu’avec des motivations politiques et à des coûts réels exorbitants.

Les Russes auront beaucoup de mal à s’adapter. Ils lutteront très fort compte tenu du prestige qu’a l’espace en Russie, mais avec une technologie dépassée et des moyens limités. Les Chinois jouent seuls sur leur terrain mais, comme les Soviétiques naguère, ils ne sont pas soumis aux mêmes contraintes économiques que leurs concurrents.

L’avenir reste SpaceX pour tous les types de lancements et probablement Blue Origin compte tenu de la détermination de Jeff Bezos et de ses moyens financiers.

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  • l’utilisation du mot « largué sous entend que c’est une mauvaise chose car il y aurait une sorte de course « à gagner »..en tant que nation ou entité politique..et ça me plonge dans la perplexité..
    je vois l’espace comme un lieu ou faire des experiences de physique sans pesanteur;. où placer des satellites.. je serais prêt à mettre de l’argent là dedans; mais dans le tourisme je doute..

    • Je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’intérêt des expériences scientifiques. Après, s’il y a des types comme ce japonais dont on parle dans l’article, prêts à mettre 80 millions de leur poche pour faire un tour de manège, où est le problème? Les 80 millions seront bien utiles pour financer les expériences scientifiques, et soulageront un peu le contribuable!

    • Réponse dans mon message ci-dessous (16h51).

  • L’avenir des voyages spatiaux implique à l’évidence de nouvelles connaissances scientifiques en vue de leur banalisation ce qui est loin d’être le cas.
    L’accès facile à une future station spatiale internationale des plus sophistiquées devrait être le point de départ d’une nouvelle conquête du cosmos, résultat obligé d’une collaboration internationale de milliers de scientifiques, comme l’a démontré le dernier succès du lancement de l’extraordinaire télescope spatial James WEBB couronnement de 30 ans de recherches.
    L’avenir de notre humanité n’est-il pas inscrit dans le cosmos comme l’avait si bien souligné le regretté Stephen Hawking ?

    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-stephen-hawking-humanite-doit-preparer-quitter-terre-10102/
    Le vieux rêve de l’ascenseur spatial deviendra-t-il un jour réalité ?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ascenseur_spatial

    • Il ne faut pas croire que nous sommes loin de pouvoir réaliser de véritables voyages spatiaux. Nous avons été sur la Lune en 1969 et si nous ne sommes pas allés plus loin c’est que nous avons préféré développé la Navette Spatiale puis la Station Spatiale Internationale et que nous avons « laissé tomber » la fusée Saturn V qui avait permis la Lune. Aujourd’hui, le Starship de SpaceX est près d’être opérationnel et quand il le sera, nous pourrons aller sur Mars.
      Je ne crois pas qu’une nouvelle station spatiale soit un passage obligé pour la conquête du Cosmos. Il vaudrait mieux aller sur la Lune (avant d’aller sur Mars) car la sécurité offerte par un sol ferme riche en ressources minérales et faisant écran partiel aux radiations cosmiques constituerait un avantage important sur une structure flottant dans l’espace.
      Par ailleurs, oui à la coopération mais sous la direction d’un chef d’équipe qui choisit ses fournisseurs (comme ce fut le cas pour le JWST). La coopération entre égaux est mortelle car paralysante, les partenaires n’ayant qu’un objectif faire payer les autres partenaires et refusant de prendre des risques en se laissant prendre dans la routine (on le voit bien avec l’actuelle ISS). La concurrence est beaucoup plus saine, car porteuse de rationalité et de recherche du moins disant pour la meilleure prestation.

      • Les stations orbitales de type ISS n’ont peut-être pas dit leur dernier mot car les projets d’installation d’une base lunaire ou Martienne soulèveront quelques problèmes importants,tels que celui de la gestion des poussières incroyablement fines,toxiques,et omniprésentes.
        Les records de durée actuels en dehors de la zone terrestre par les astronautes seront difficilement battus,même si  » un sol ferme riche en ressources minérales et faisant écran partiel aux radiations cosmiques »,reste il est vrai un atout majeur.
        -Peut-être faudra-t-il se contenter dans un premier temps de l’envoi de robots éclaireurs, puisque pour simple rappel, les missions couronnées de succès : Curiosity pour l’exploration de Mars, ou Philae premier atterrissage contrôlé sur la comète Tchouri,ont montré les possibilités infinies des applications de la physique quantique et de l’I.A. ?
        N’oublions pas que les robots ont un avantage considérable sur l’homme, véritable roseau chimique mais……. pensant, d’une complexité sans pareille,mais hélas tributaire de son environnement terrestre, constat d’actualité pourrait-on dire……. sans trop se tromper!

        https://fr.great-spacing.com/publication/7512/

        • Je ne pense pas qu’une mission spatiale ait déjà utilisé la physique quantique mais il n’en est pas moins vrai que les performances de nos robots ont été très satisfaisantes et font toujours des progrès étonnants (hélicoptère Ingenuity sur Mars).
          Cependant il reste un problème qui ne pourra pas être surmonté par les robots opérant sur Mars, s’affranchir du décalage de temps qui résulte de la distance (54 à 400 millions de km) qui ne peut être franchie qu’à la vitesse maximum de 300.000 km/s. Cela nous contraint à attendre de 6 à 45 minutes pour connaître la réaction d’un robot et ses conséquences, à un ordre quelconque que nous lui avons donné. Le robot sur Mars ne pourra donc jamais être aussi performant que lorsque l’homme sera sur place à ses côtés. De ce point de vue, la différence avec la Lune est énorme puisque la Lune évoluant à quelques 385.000 km de la Terre, nous pouvons agir sur nos robots en direct, en constatant quasi immédiatement les conséquences des ordres donnés. Nous avons donc besoin de l’homme sur Mars, pas sur la Lune.
          Pour le reste il ne faut pas exagérer les dangers de la poussière. Quand on retournera sur la Lune et si on veut y séjourner longtemps, il faudra certainement prévoir des sas très efficaces pour éviter de la laisser rentrer à l’intérieur de l’habitat mais ce ne sera pas impossible puisque l’aspiration de ce qui est à l’intérieur de ce sas, se fera de l’intérieur vers l’extérieur (vide) et on peut prévoir une double pressurisation avec une première de faible niveau. qui permettrait ce souffle (plus facile à faire sur Mars que sur la Lune puisqu’on peut aspirer le gaz carbonique de l’atmosphère de Mars pour effectuer la première « chasse »).
          Pour ce qui est de Mars, certainement plus « confortable » que la Lune (nuit de 24h39 et non de 14 jours, atmosphère non nulle, eau beaucoup moins rare), le seul point négatif est le fait qu’une fois parti de la Terre on ne peut y retourner qu’après 30 mois. Il faut donc prévoir d’emporter « tout ce dont on aura besoin »!

          • Pour plus de précisions,l’I.A,et plus généralement l’avènement de l’ère numérique sont bien le résultat des applications de la physique quantique,sauf erreur de ma part…….

          • Merci pour vos articles toujours passionnants et instructifs
            Bonne fin d’année
            LEONIDES

  • Je pense en effet qu’il est désavantageux pour l’Europe de ne pas offrir sur le marché de vols touristiques dans l’espace car ces vols peuvent (1) être une source de revenus directs (les passagers qui payent leur voyage avec une marge par rapport au coût) et (2) le moyen de réduire le coût unitaire du lancement, surtout si on pratique le réutilisable. Un vol d’Ariane, s’il y en a sept par an (objectif de Bruno Lemaire), coûtera forcément plus cher qu’un vol de Falcon 9 s’il y en a une trentaine par an. Cela s’appelle l’économie d’échelle.
    Si l’Europe ne pratique pas la réutilisation et ne fait que sept vols par an, ses seuls clients seront des institutionnels européens (comme par exemple l’ESA qui a utilisé un Ariane V pour lancer le télescope Webb). A terme, la concurrence ne sera pas tenable. Les vols touristiques pourraient améliorer l’économie d’échelle et bénéficierait donc aux lancements non-touristiques. C’est pour cela qu’il est dommage d’y renoncer.

    • L’argent est bien le nerf de la guerre car c’est le coût de la conquête spatiale qui devrait conditionner avant tout son avenir
      Les expériences des dernières décennies n’ont-elles pas été probantes d’un point de vue économique ?

      • Les expériences ont certes été probantes mais nous sommes dans un monde concurrentiel. Pourquoi un client qui veut placer un satellite en orbite utiliserait-il une Ariane V (ArianeGroupe) plutôt qu’un Falcon 9 (SpaceX) si le lancement d’un Falcon 9 coûte moins cher (ce qui est le cas actuellement)? La seule raison ne peut-être que politique si la fiabilité est la même.

        • Tout à fait d’accord, sans oublier les retombées géostratégiques de la conquête spatiale, qui occupent plus ou moins discrètement le devant de la scène, rappelant l’importance primordiale de l’aspect concurrentiel entre les grands blocs mondiaux quant à cet immense marché d’avenir en corrélation avec l’ère du numérique, supposant cependant l’application de futurs accords internationaux dans le cadre de nouvelles règles.

  • Voilà enfin prouvé que le privé est supérieur au public, personne n’en doute ici mais la haut dans les sphères de pouvoir, loin de tout problème financier…. Et ils ne sont pas prêt de cesser d’être incompétents, on élit que des incompétents en tout… Vive l’Amérique pour cela…

  • Avec le starship, le billet du touriste spatial sera à 100 000 euros.
    Le prochain télescope spatial coutera le centième du Jwst.
    Sans réaction rapide Ariane c’est fini!

    • Attention le billet d’un touriste sur Starpship ne sera de 100.000 euros que dans « un certain temps » (lorsque le coût du lancement sera de 10 millions de dollars et s’il peut transporter 100 personnes, comme prévu).
      Pour le moment le coût du lancement d’une Ariane V tourne un peu au-dessus de 100 millions d’euros; celui d’Ariane VI est espéré pour 50 à 60 millions d’euros…dans au moins deux ans. En comparaison le coût d’un Falcon 9 est, aujourd’hui, de 50 millions d’euros mais SpaceX vise 10 millions d’euros…dans deux ou trois ans.
      Bien sûr, encore une fois, tout dépend du nombre de lancements effectués. Mais SpaceX a le vrai marché et la réutilisabilité, ArianeGroup n’a que les commandes publiques des Etats européens membres. L’avenir d’ArianeGroup reste donc sombre.
      Ceci dit le nombre de 100 passagers me semblent beaucoup pour un volume de 1100 m3 habitables du Starship. Je pense plutôt à 20 passagers si l’on veut de bonnes conditions de séjour (correspondant au prix payé). Cela ferait donc un prix de 500.000 euros par personne. C’est beaucoup mais il y surement un marché pour ça (si on compare au chiffre actuel de 80 millions de dollars juste payé par le touriste japonais).

  • Dommage que l’article n’est pas évoqué la société Rocket Lab, qui semble bien placée, et au vu de la lenteur incroyable de Blue Origin, est même probablement mieux placée sur le marché. Je vois le projet Neutron comme une version améliorée de la Falcon 9.

    • Attention le Neutron ne pourra placer qu’entre 8 et 15 tonnes en orbite basse (LEO) alors que le Falcon9 peut en placer entre 8 et 22 tonnes. Il reste donc un avantage net à SpaceX d’autant que la société a « sous la main » un Falcon Heavy, qui a déjà volé avec succès et qui pourrait mettre 64 tonnes en LEO (un nouveau vol est prévu en janvier de cette année). Par ailleurs, Neutron reste un projet même si Electron, le premier de la famille, a bien volé (22 fois) pour des petites charges (300 kg max).
      Maintenant vous avez raison, Rocket Lab est une société prometteuse que l’on peut mettre « à côté » de Blue Origin.

  • Les commentaires sont fermés.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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