Saint-Saëns : le centenaire d’un musicien méconnu

Retour sur la vie et l’oeuvre d’un musicien méconnu : Camille Saint-Saëns.

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Saint-Saëns a été mis à toutes les sauces, exemple cette publicité pour Liebig présentant le final de l'opéra Samson et Dalila.

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Saint-Saëns : le centenaire d’un musicien méconnu

Publié le 16 décembre 2021
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Camille Saint-Saëns est mort le 16 décembre 1921, il y a cent ans de cela. Saint-Saëns, en voilà un nom curieux. Il vient de Sanctus Sidonius, Saint Sidoine. On ne sait comment le tréma a fini par atterrir sur le e. Rarement compositeur a été plus méprisé des esthètes, des connaisseurs et de ses collègues, et plus apprécié du public. Je ne crois pas me tromper en disant que Saint-Saëns doit être le musicien français le plus joué dans les concerts symphoniques du monde entier.

Jean-François Heisser l’a sans doute bien qualifié en parlant d’un « artisan de génie ». Mais nul n’est prophète en son pays. D’ailleurs Samson et Dalila fut créé à Weimar en allemand treize ans avant d’être représenté sur une scène française.

Il a pourtant connu tous les honneurs officiels, docteur honoris causa d’une fameuse université britannique, grand-croix de la légion d’honneur, membre de l’Institut. Cet athée convaincu au nom de saint eut même droit à deux cérémonies religieuses lors de ses funérailles nationales comme le note amusé son biographe Jacques Bonnaure.

Peut-être eut-il le tort de mourir trop vieux. À sa naissance en 1835, Chopin composait sa fameuse deuxième sonate, à sa mort Berg travaillait sur Wozzeck. Et pourtant, comme pour Churchill, sa santé fragile paraissait le condamner à une brève existence.

La solidité et la froideur du marbre

Camille Saint-Saëns, New York public Library, public domain USA

Sa mort, survenant peu avant Noël, occupa un moment les journaux qui contournèrent le monument avec circonspection. On répète le fameux mot : « je fais de la musique comme un pommier fait des pommes ». On dresse le portrait d’un musicien trop doué, composant avec une facilité déconcertante. Le Nouvelliste de Bretagne, 28 décembre 1921 voit en lui « le compositeur le plus semblable aux maîtres classiques du XVIIIe siècle. […] L’émotion est rare dans sa musique brillante ».

Sa musique s’adresse donc à l’esprit et non pas au cœur répète Le Gaulois (18 décembre 1921) : « c’est de l’architecture qui chante » À l’exception peut-être du Figaro, court partout le reproche d’insensibilité, de sécheresse, le manque d’émotion. « Il eut plus d’esprit que de cœur, plus d’intelligence que d’émotion, plus de volonté que de passion » pour Le Monde illustré du 24 décembre 1921 qui le qualifie de « dernier des grands classiques ». Le carnet de la semaine du 25 décembre 1921, sous la plume de Jean Poueigh affirme : « ses nobles architectures symphoniques ont la solidité et la froideur du marbre. »

Alfred Bruneau à ses obsèques assure : « la tradition le séduisait, l’attirait plus que l’innovation ». Léon Bérard, ministre de l’Instruction publique et des Beaux Arts voit en lui un «  fils spirituel des anciens Grecs

Une musique désuète et un peu vaine

Raymond Charpentier dans Comoedia du 18 décembre 1921 n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il juge sa musique « désuète et un peu vaine… Il y manque je ne sais quoi, la puissance évocatrice… l’âme peut-être. […] aucun de ses ouvrages ne donne l’impression d’être ou d’avoir été nécessaire. […] Il fut Saint-Saëns uniquement, ne vécut qu’en lui, que par lui, que pour lui, et demeura pendant près d’un siècle, sa propre fin. »

L’Action française (27 décembre 1921) est catégorique : « une certaine sécheresse d’atmosphère l’enveloppe ». Pour Jean Darnaudat, Massenet est un ami, Saint-Saëns est un monsieur à qui on tire son chapeau. Sa musique a sa source dans le cerveau. On y trouve l’élégance, mais pas le mordant, le grand élan ou le soupir. Même le fameux « Ah, réponds à ma tendresse » sonne comme une phrase « creuse et déclamatoire ».

Cette image de parnassien froid ne se retrouve pourtant guère dans plusieurs pages de Saint-Saëns. Je citerai le mouvement lent de la première sonate pour violoncelle et piano, le finale du premier concerto pour violoncelle, la sensualité des trois airs de Dalila, le second mouvement de la symphonie avec orgue, le Cygne ou la Muse et le Poète entre autres. Mais les clichés ont la vie dure.

Les amours de Saint-Saëns

Ajoutons que la vie amoureuse très discrète de Saint-Saëns ne donne pas prise aux habituelles niaiseries littéraires ou audiovisuelles sur les amours des grands musiciens. Son physique n’était guère avantageux. De petite taille, il « ressemblait étrangement à un perroquet » et parlait en zézayant selon Pierre Lalo. Il tomba vainement amoureux d’Augusta Holmès, talentueuse compositrice, dont il ne put obtenir la main. Il connaîtra de nouveau l’échec avec la fille d’un industriel, Marguerite Clerc.

Célibataire vivant chez sa mère, il réussit enfin, la troisième se révélant la bonne, à se marier avec une autre fille d’industriel, Marie-Laure Truffot. Les deux fils du compositeur devaient mourir enfants. Cette double disparition acheva de séparer un couple sans doute peu uni. Saint-Saëns disparut le 28 juillet 1880 envoyant une lettre à sa femme pour lui annoncer son intention de ne plus la revoir. Cet épisode fit scandale. Pendant plusieurs semaines, il se cacha au Maroc sous une fausse identité. Décidément, Saint-Saëns, ce « bourgeois » si académique parait-il, rompait avec la respectabilité. Il y eut même des rumeurs d’homosexualité jusqu’à aujourd’hui, qui sont restées au stade de la rumeur.

L’enfant prodige

Normand du côté paternel, champenois du côté maternel, il appartient à la moyenne bourgeoise cultivée avec un père fonctionnaire au ministère de l’Intérieur et une mère qui consacre ses loisirs à la peinture florale. Littérateur, astronome, archéologue et mécanicien, il a été l’homme de tous les talents. Que n’a-t-on dit sur cet effrayant prodige ? Il n’a pas trois ans qu’il reconnaît un sol dièse alors que le pianiste (alors fameux) Zimmerman lui a donné un la : le piano était désaccordé ! Il compose dès trois ans, des pièces « insignifiantes » mais « sans une faute d’écriture » écrira-t-il au soir de sa vie.

L’obsession de la perfection, du savoir-faire, tel sera le reproche fait à un musicien que l’on soupçonna toujours de manquer d’inspiration. Formé par Camille Stamaty qui pratiquait un style à l’ancienne où le digitalisme était tout, il jouera du piano toujours de manière sèche et mécanique. À onze ans, il se produisit aux Tuileries devant le vieux Louis-Philippe.

Les débuts de Saint-Saëns

Ce doué pour tout échoue pourtant deux fois à remporter le prix de Rome, « manquant d’inexpérience » selon le mot cruel de Berlioz. Quoi de plus significatif que cet échec au concours de l’académisme, où triomphèrent Berlioz et Debussy, par celui qui l’on aime tant enfermer dans la case académique. Mais s’il se fait connaître comme pianiste dans les salons c’est d’abord comme organiste qu’il gagne sa vie surtout quand il fut nommé titulaire de l’instrument de la Madeleine. Il se passionne aussi pour l’harmonium, un instrument aujourd’hui méconnu et méprisé (« l’orgue du pauvre ») auquel il consacre son premier opus, Barcarolle, prière et méditation.

Sa symphonie op. 2 reçut un franc succès en 1853 présentée comme l’œuvre d’un compositeur allemand anonyme. On y trouve déjà tout ce qui va lui être reproché : un ecclectisme qui mêle une certaine légéreté française à un sage romantisme allemand. Cet ecclectisme se retrouve dans les genres qu’il pratique, c’est-à-dire tous, au gré des commandes et des opportunités. Mais lui qui est reconnu comme organiste et professeur de l’école Niedermeyer rêve de la consécration suprême, la scène d’opéra. Il lui faudra attendre 1877 pour voir représenter son pemier opéra, le Timbre d’argent, au Théâtre-Lyrique.

L’art c’est la forme

« Pour moi l’art c’est la forme. L’expression, la passion, voilà qui séduit avant l’amateur ». Ainsi parlait Saint-Saëns. On est pourtant étonné de trouver autant d’œuvres qui font fi des formes traditionnelles sous sa plume. Comme symphoniste, n’a-t-il pas surtout réussi dans le poème symphonique ? Il l’aborde dès sa symphonie non numérotée dite Urbs Roma. Il devait par la suite composer le Rouet d’Omphale, Phaéton et la célébrissime Danse Macabre qui utilise un instrument peu commun, le xylophone.

Et pourtant est-ce si surprenant ?

S’il est souvent comparé à Mendelssohn, et si l’on insiste sur son goût « réactionnaire » pour le vieux style, Saint-Saëns ne peut être réduit à une caricature néo-classique. Ses deux parrains musicaux furent en effet deux grandes figures du romantisme échevelé, un Berlioz vieillissant et un Liszt généreux à son habitude. Il fut également un grand admirateur de Wagner, jouant de mémoire devant le Maître un Tristan et Isolde encore inédit à la scène.

Mais après le désastre de 1870 et les écrits injurieux du compositeur allemand contre la France et face à la wagnerolâtrie, Saint-Saëns devait se montrer beaucoup plus critique. Pourtant, il fut peut-être le seul à réussir à intégrer l’apport wagnérien sans sombrer dans l’épigonisme dans son chef-d’œuvre opératique, Samson et Dalila. Et quelle vigueur rythmique étonnante marque la Bacchanale du dernier acte, morceau de bravoure des concerts grands publics jusqu’à aujourd’hui.

 

Les concertos pour piano de Saint-Saëns

Auteur de cinq concertos pour piano comme Beethoven, il est surtout connu pour le deuxième. On connait le mot méchant de George Bernard Shaw, qui n’aimait pas Saint-Saëns : « Un concerto qui commence comme du Bach et finit comme de l’Offenbach ». Mais cette méchanceté comprend une part de vérité. Quoi de plus original en effet que cette œuvre sans mouvement lent qui s’ouvre sur une longue cadence avec un premier mouvement qui oscille entre gravité et lyrisme avant d’enchaîner sur un scherzo étincelant et un finale d’une virtuosité éblouissante.

Cependant, les autres concertos pour piano mériteraient d’être plus souvent au programme des concerts. Le quatrième, souvent considéré comme le plus réussi, ne compte ainsi que deux mouvements bipartites. Ces concertos sont tout sauf traditionnels et conventionnels à l’image du cinquième, peu égyptien en dépit de son titre. D’aspect rhapsodique et discontinu, il offre d’étonnantes sonorités à l’auditeur surpris. On pourrait en dire autant de la plus célèbre symphonie de Saint-Saëns, l’opus 78 avec orgue, fondée sur une puissante unité thématique.

L’apogée dans les années 1870

De même, on critique souvent Saint-Saëns pour le caractère superficiel de sa musique alors même que le clergé et les fidèles de la Madeleine n’appréciait guère en son temps l’austérité musicale de leur organiste. Ses improvisations dans le style de Bach agacent un public chic préférant une musique plus aimable et mondaine. Le Requiem, composé à la demande posthume d’un de ses amis, refusant les effets, est « peut-être l’oeuvre la plus imaginative, la plus délicate et la plus parfaite » de Saint-Saëns selon Jacques Bonnaure. Mais il est vrai en revanche que le piano ne lui a guère inspiré que des pièces virtuoses et sans grande importance.

Après la débâcle de 1870, dans une atmosphère d’ardent patriotisme anti-allemand, Saint-Saëns participe à la Société nationale de musique, dont la devise était Ars gallica. C’est dans la décennie 1870 qu’il va composer quelques-unes de ses pages les plus réussies : la Danse Macabre, Samson et Dalila, le quatrième concerto pour piano, le Déluge, le troisième concerto pour violon.

Une réputation internationale

Désormais reconnu, il passe un contrat très avantageux avec les éditions Durand qui promettent de lui acheter toutes ses œuvres à venir. Sa réputation est internationale et sa réputation de musicien qui sait tout faire s’installe. Mais le nationalisme musical fait ses ravages. Ses positions germanophobes provoquent l’annulation de concerts prévus en Allemagne en 1886. En revanche l’Angleterre, où il est très apprécié, lui commande la Troisième symphonie avec orgue, dont il devait dire : « j’ai donné là tout ce que je pouvais donner ». Jouée dès la création avec un succès qui ne devait jamais se démentir, elle fut dédiée à Liszt qui venait de mourir.

Passé 1886, à l’exception du concerto pour piano Égyptien ou du premier quatuor à cordes op. 112, plus rien de notable ne parait être composé par un musicien destiné à se survivre. Mais il faudrait sans doute y voir de plus près. Ayant rompu avec la société nationale de musique, qui passe de plus en plus sous la férule de Vincent d’Indy, il se consacre essentiellement à l’opéra mais aucun des neuf ouvrages composés ne devait passer à la postérité. Seule la création française tardive de Samson et Dalila, mais à Rouen, enthousiasme vraiment la critique.
Longtemps casanier, il avait découvert l’Algérie dont le climat soulage sa santé chancelante et qui lui inspire une Suite algérienne. À compter de la fin des années 1880, il devait y faire de longs séjours en hiver. N’ayant plus de domicile fixe parisien, il devait mener une existence de vagabond de luxe, parfois sous des noms d’emprunt, à l’étranger.

Saint-Saëns compositeur officiel et grognon

Nous sommes à un moment charnière de l’histoire de la musique occidentale. La musique savante commence à se détacher de la musique populaire et à emprunter les chemins de l’élitisme. Saint-Saëns, attaché à un idéal qui concilierait la science musicale à un caractère grand public, est désormais en porte-à-faux.
Cela permet de comprendre la création de Déjanire le 28 août 1899 aux arènes de Béziers par des centaines de chanteurs et d’instrumentistes amateurs de la région. Cette fête populaire méridionale devait répondre au festival nordique et élitiste de Bayreuth.

Il devient peu à peu ce compositeur officiel, grognon, rétrograde et nationaliste tel que l’a figé la postérité. C’est curieusement à ce titre qu’il compose la première musique de film qui nous soit restée, l’Assassinat du duc de Guise en 1908 que l’on peut voir (et écouter) sur youtube. Plus sa santé se détériore, plus il est pris d’une frénésie de voyages. Pendant la Grande guerre, il bataille ferme pour faire interdire Mozart et Beethoven, dont le génie musical pourrait faire fléchir l’esprit combattif français.

Saint-Saëns avait le sens de l’humour

S’il fut acariâtre et injuste, il admirait cependant Mendelssohn, Berlioz, Liszt, Gounod, Bizet, Wagner, Massenet, Fauré. Il s’intéressait également aux maîtres du passé, Bach et Haëndel et contribua à l’édition des œuvres de Gluck et de Rameau. Membre du jury du prix de Rome, il a soutenu Debussy qui présentait l’Enfant prodigue.

Un des aspects les plus sympathiques de Saint-Saëns est son sens de l’humour qu’il partage avec Haydn. Ce joyeux plaisantin n’hésitait pas, travesti, à chanter l’air des bijoux de Faust en voix de fausset. Cet humour se retrouve dans son œuvre. Songeons à la Danse Macabre, à la marche militaire française de la Suite algérienne, au final du septuor et surtout au Carnaval des animaux. On le sait, Saint-Saëns refusa qu’il soit édité de son vivant alors qu’il s’agit d’un chef-d’œuvre où le comique n’empêche pas, comme souvent chez lui, des effets très novateurs. On y retrouve un certain goût pour des associations instrumentales originales, déjà sensible dans le septuor avec trompette, par l’utilisation d’un harmonium, d’un xylophone et d’un célesta. Donné à l’occasion du mardi Gras 1886, le Carnaval reste à ce jour une des partitions les plus fantaisistes sorties de la plume d’un grand musicien.

Il faut donc écouter, réécouter et redécouvrir les œuvres prétendument académiques d’un musicien qui a trop longtemps souffert d’une réputation imméritée.

À lire :

Jacques Bonnaure, Saint-Saëns, préface de Jean-François Heisser, Actes Sud 2010, 199 p.
Michel Hénaux, Saint-Saëns de A à Z, Michel Hénaux 2020, 384 p.

Crédits photo : Samson et Dalila_1906,.__Saint_Saens_publicité Liebig

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  • Cher Monsieur Thermeau, en fait, Ravel est le musicien le plus joué.

    • Avec quel pourcentage pour le boléro ?

      C’est étrange la notoriété : on ne devient un génie que quand on est connu et on n’est connu que quand on est un génie (très partiel) !
      Aucune nuance. Même pas dans les goûts et les couleurs. Pour un artiste, faire dans la nuance et l’éclectisme est pratiquement un suicide.

      • Le boléro, un chef d’oeuvre 🙂
        Toum tatatoum, Toum tatatoum,Toum tatatoum, Toum tatatoum, Toum tatatoum, Toum tatatoum,Toum tatatoum, Toum tatatoum..

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