Belgique : l’aberration du port du masque pour les enfants dès 6 ans

OPINION : en Belgique, l’obligation de porter le masque dans les écoles dès l’âge de 6 ans est avant tout une mesure politique qui aura un impact négatif sur le bien-être et le développement des enfants.

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Belgique : l’aberration du port du masque pour les enfants dès 6 ans

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 décembre 2021
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Par Baudoin Collard.

L’obligation de porter le masque dans les écoles dès l’âge de 6 ans est avant tout une mesure politique qui, malgré tous les efforts de dédramatisation de ces derniers jours, ne peut qu’avoir un impact négatif sur le bien-être et le développement des enfants. Ils s’adaptent mais à quel prix ?

De plus, on peut douter de l’intérêt d’une mesure décidée vendredi alors même que les chiffres de contaminations suggèrent que le pic de la quatrième (ou la cinquième ? )vague a été atteint et que, toute chose restant égale par ailleurs, les contaminations sont appelées à diminuer.

Le masque : une mesure inutile et injuste pour les enfants

Rappelons tout d’abord que les enfants développent rarement des formes graves du covid. Selon un rapport de Sciensano publié en septembre 2021, la très grande majorité des infections chez les enfants est asymptomatique. Selon le même rapport, sur la tranche d’âge 6-17 ans seuls 239 enfants ont nécessité une hospitalisation entre septembre 2020 et juin 2021 et moins de 5 enfants (entre 0 et 17 ans) seraient décédés du covid sur cette même période.

Le port du masque n’est donc pas une mesure destinée à protéger les enfants mais plutôt à protéger les adultes et à pallier le manque d’investissements structurels dans les soins de santé. Les enfants servant une fois de plus de variable d’ajustement du gouvernement face à une épidémie qu’il est incapable de maitriser.

Tout cela alors même que le port du masque chez les enfants de moins de 12 ans ne fait l’objet d’aucun consensus scientifique. En effet, s’il est généralement admis que le masque peut diminuer le risque de transmission, cet effet réducteur est largement tributaire d’une application stricte de règles d’hygiène contraignantes qu’il est peu réaliste de voir appliquer correctement par des enfants de 6 ans même sous la supervision d’un adulte.

A contrario, le port du masque a des effets négatifs directs très clairs : gêne pour respirer, trouble de la concentration, maux de tête, irritabilité, fatigue, buée sur les lunettes,… sont les effets indésirables les plus souvent rapportés.

Si les effets à long terme d’une obligation prolongée sont encore mal connus, on peut déjà craindre de plus grandes difficultés à communiquer, à percevoir et transmettre des émotions, et à se sociabiliser à un âge pourtant critique pour le développement émotionnel et relationnel. Ces craintes sont d’ailleurs reprises par le GEMS dans son rapport du 19 novembre, ainsi que par l’OMS dans un rapport sur les masques daté du 5 juin 2020.

De plus, tous les enfants ne réagissant pas de la même façon, il est fort à craindre que le port du masque accroîtra encore les inégalités scolaires.

L’intérêt sanitaire du port du masque par de jeunes enfants est faible et face aux multiples effets indésirables, il est éthiquement inacceptable de leur imposer un traitement dont le bilan global serait largement négatif (principe fondamental en médecine: « primum non nocere« : « d’abord, ne pas nuire »). Dans une société apaisée, cet argument devrait suffire à convaincre toute personne raisonnable de l’absence d’intérêt à cette obligation.

Vers une polarisation croissante de la société en Belgique

En agissant dans la précipitation, le gouvernement envoie un mauvais signal à une population déjà soumise à de fortes tensions. En désignant d’abord les personnes non-vaccinées puis les enfants comme étant les responsables de la hausse des contaminations et des hospitalisations, le gouvernement semble vouloir jeter de l’huile sur le feu au lieu d’appeler à l’unité nationale.

Cette communication est telle qu’il devient difficile de ne pas se demander si ces différentes déclarations n’ont finalement pas pour but délibéré de diviser la population et faire l’impasse sur la mauvaise gestion de la crise.

En effet, cela fait plusieurs mois que différents experts, politiciens et citoyens appellent le gouvernement à prendre des mesures simples et relativement peu contraignantes comme l’aération des classes, le placement de sondes de mesure du CO2 et l’utilisation de tests rapides. Des mesures finalement imposées dans l’urgence et l’improvisation la plus totale après des mois d’inaction.

De même, l’obligation de porter un masque a été décidée dans la confusion générale juste avant le week-end de son application et sans discussion avec les différentes parties impliquées, et ce alors que la ministre chargée de l’enseignement avait promis le contraire deux semaines plus tôt. Cette absence de concertation met à mal la confiance entre directions, enseignants et parents d’élèves, fruits de longues années de dialogue.

En conclusion

Pour de nombreux citoyens, cette mesure qui vise les enfants est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : beaucoup d’efforts ont été consentis par la population dans des circonstances difficiles. L’accumulation de mesures incohérentes et souvent même contradictoires risque fort de saper son adhésion aux mesures sanitaires en place.

Par ailleurs, il reste de nombreuses zones d’ombres concernant le port du masque dans les écoles primaires, notamment :

  • De nombreux enfants portent le masque à l’extérieur dans la cour de récréation alors même qu’il est déconseillé de porter le masque lors d’efforts physiques (jouer à touche-touche, au foot, etc.) et que de nombreuses études démontrent que les contaminations restent limitées à l’extérieur.
  • Il n’est nulle part précisé la durée des mesures du CODECO de vendredi ni les objectifs à atteindre pour y mettre fin, ou encore les modalités prévues pour en évaluer l’efficacité. Ce flou artistique laisse planer la crainte que cette mesure soit destinée à se prolonger, voire à annoncer une future pression à la vaccination des 6-12 ans dont le ministre se cache à peine.
  • Quid des aspects juridiques de cette décision du CODECO ? En Flandre, un article paru dans le magazine Knack pose clairement la légalité de cette obligation et suggère qu’il ne s’agit en l’état que d’une recommandation.
  • Plus interpellant encore, qu’en est-il de la constitutionnalité de cette mesure, en particulier l’Article 22bis qui prévoit que :
    • Chaque enfant a droit au respect de son intégrité morale, physique, psychique et sexuelle.
    • Chaque enfant a le droit de s’exprimer sur toute question qui le concerne; son opinion est prise en considération, eu égard à son âge et à son discernement.
    • Chaque enfant a le droit de bénéficier des mesures et services qui concourent à son développement.
    • Dans toute décision qui le concerne, l’intérêt de l’enfant est pris en considération de manière primordiale.

Nous exhortons le gouvernement à revenir sur sa décision aussi inutile que néfaste d’imposer le masque à l’école. En attendant, nous demandons aux directions d’établissement et aux professeurs de faire preuve d’un maximum de compréhension et d’empathie et d’user de toute les marges de manœuvre à leur disposition afin d’alléger au maximum les règles pesant sur les enfants qui ont déjà suffisamment enduré de contraintes durant ces deux dernières années!

Enfin, nous appelons les parents à s’unir et à s’organiser au sein de l’école de leurs enfants afin de poursuivre le dialogue avec la direction et les différents niveaux de pouvoirs pour  trouver la meilleure solution dans l’intérêt des enfants.

 

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  • Une honte hélas partagée par d’autres pays dont la France. C’est une tâche indélébile sur nos sociétés qui auront fait subir à leurs enfants les plus jeunes les angoisses, l’hystérie et la bêtise des adultes qui aura véritablement été le signe clinique le plus marquant et contagieux de ce Covid. Certains ont peut-être perdu le gout mais la plupart ont totalement perdu le bon sens. Le plus scandaleux est que les responsables, ceux qui étaient au pouvoir et ont laissé cette folie prospérer plutôt que faire appel à l’intelligence et au bon sens, ne seront jamais punis à la hauteur de leurs méfaits et de leur lâcheté.

  • c’est aux parents de réagir face à ces aberrations , ça concerne la santé de leurs enfants ; qu’ils se lèvent et se soulèvent , tous ensemble , l’union fait la force , c’est bien connu ;

  • Mon seul espoir est que dans 20 ans, quand cette hystérie obsessionnelle sera passé (enfin, peut-être !), ces enfants sachent et trouvent la force morale de punir sévèrement les acteurs de ce gâchis. Je les considère pour ma part aussi coupables que ceux qui atteignent à l’intégrité physique des enfants; ces dirigeants ne sont pour moi que des péd.philes.

    • (sera passée, désolé)

    • les mots ont un sens..pédophile est déjà un choix assez bizarre sinon suspect pour désigner ce qui devrait être appelé pédomane…à mon opinion..

      et encore… la pédophilie est une perversion, pas un crime, pas un acte..

      ici on parle d’actes causant des dommages aux gosses.. à vrai dire ici difficiles à cerner..les gosses sont dieu merci résilients..

  • le masque à l’école…endroit clos ..où les enfants sont en contact pendant des journées entières..
    je pourrais comprendre de laisser les gosses à la maison..

    sachant que les gosses sont asymptomatiques..sans tests réguliers ça peut peut être ralentir un peu le bouzin EN THEORIE..(.pisser dans ma mer fait en théorie monter son niveau)

    je serais curieux de voir les chiffres donnés par les modèles pour justifier ce genre de mesure… ou bien y a- t -il a eu des constats des études écoles avec/sans..

    ou bien est on supposé juste avoir la foi?

    ils agissent comme on dit.

    on oublie un argument ici..éviter que des mouflets soient contaminés..c’est ne pas construire leur immunité à ce virus, sans trop de danger, .. bon certes, c’est penser à long terme mais aussi à court terme puisqu’on aime à se faire peur en envisageant des hypothèses et SI donc le virus mute et se recombine et devient létal pour les mouflets..rhoo j’ai peur..

    rappel la sortie de crise.. c’est l’immunité..vaccin ou immunité par contact…

    • « Rappel..sortie de crise…immunité ».
      Rappel : l’immunité est impossible à atteindre, ne serait-ce que parce que le Covid se transmet aussi aux animaux. À quand masque et vaccin aux chiens et chats ?
      Non les enfants n’ont pas à être masqués, des études ont déjà démontré que les adultes sans enfants sont plus touchés que les adultes avec enfant.
      Et de toutes façons, encore et toujours : on vaccine pour protéger des conséquences de la maladie, or les enfants n’ont aucune conséquences. C’est aux adultes de se vacciner.
      Castex a encore dit une énorme ânerie mais pas un journaleux pour la relever.
      « Les gosses sont résilients » ouais, ben les enfants battus deviennent souvent des parents qui battent. Et même si c’était vrai, ce n’est pas une raison pour être sadiques avec eux, … si ?

      • pas l’immunité collective. la somme des immunités individuelles.. particulièrement pour les gosses et le covid!!!

        le fait qu’un jour le covid son s’en tape peu ou prou.. qu’il rentre dans les rangs de la grippe…

        et NON si vous acceptez l’idée d’un gestion de crise, vous admettez l’idée d’interet général et c’ets foutu..

        ce n’est plus l’interet de l’individu qui compte mais l’interet du collectif apprécié par le gestionnaire.

        le masque pp1 n’est utile que pour les malades!!! les contagieux…

        oh… les enfants battus. une fessée compte? .. ne sont pas comparables aux enfants à qui ont fait porter un masque.. affaire ‘opinion.

        si il s’agit de mes apriori, je veux bien comparer le masque a une fessée..pas à un gamin victime d’un tortionnaire

    • « pisser dans la mer fait en théorie monter son niveau »

      Même pas puisque pour compenser on boit de l’eau qui in fine vient de la mer.

  • 7 belges sur 10 sont d’accord pour serrer la vis aux non vaccinés, ils sont surment d’accord pour masquer les enfants…. Pourquoi un tel comportement alors que tout le monde est vacciné donc hors de danger ?
    Peut être bien que personne n’a confiance dans ces vaccins, personne n’a confiance dans nos gvts.

    • Non, plus simplement les gens sont c.ns

      • Je ne crois pas, ils essaient simplement de survivre en milieu très hostile. L’élite ne supporte plus le peuple, les sans dents, l’élite est débordée par la démographie, ils ne sont plus rien, les peuples les supportent pour l’instant mais cela ne pourra pas durer.meme en islamisant les pays.

  • Dès le départ, la « com » a totalement supplanté la logique et la science dans cette affaire de Covid.

    On peut penser qu’elle est nécessaire pour gouverner de façon efficace. Mais ceux qui ne comprennent pas qu’elle sert avant tout les intérêts des dirigeants et des « élites » se fourrent les doigts dans l’oeil jusqu’aux poumons.

    • non pas « de façon efficace » mais pour renforcer l’acceptation des arbitraires incontournables à toute notion d’interet général..il faut bourrer le mou aux gens…

  • Le gouvernement belge est coupable de maltraitance sur enfants, crime lourdement sanctionné par le code pénal de ce pays.

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