La France par temps de covid (2) : la vérité officielle médiatisée

OPINION : dans cette France par temps de Covid nous assistons au spectacle de l’actualité sanitaire marquée par les images de réanimations ou du port du masque.

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La France par temps de covid (2) : la vérité officielle médiatisée

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 octobre 2021
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Par Julien Plouchart.

Nous avons assisté à une saturation de l’espace médiatique par l’actualité sanitaire dès mars 2020. Cette stratégie politique de la saturation médiatique entraîne une diffusion omniprésente et permanente de l’information littéralement covidifiée. Le paradoxe de la diffusion d’une information concentrée illustre le règne du spectaculaire intégré prédit par Guy Debord dans ses Commentaires sur la société du spectacle.  Cette spectacularisation de l’actualité sanitaire est marquée par l’importance de la visibilité de la maladie marquée par les images de réanimations ou du port du masque en extérieur et par la mécanique du protocole avec la mise en œuvre du pass sanitaire et les files d’attente masquées et espacées dans l’espace public.

Les mass médias omniprésents en France par temps de covid

L’actualité sanitaire a été en grande partie orientée à partir de mi-mars 2020. La déclaration de guerre des dirigeants français à l’ennemi covidien s’est immédiatement accompagnée de la mise en branle d’une redoutable communication, une propagande renouvelée. Les médias les plus suivis, que ce soit les chaînes d’information, les chaînes généralistes, nombre de sites de journaux en ligne, se sont révélés à maintes reprises les vecteurs de l’information officielle. De nombreux journalistes ont eu pour rôle de réaliser la transmission massifiée de l’information officielle en relayant la communication gouvernementale sans reprise critique.

La diffusion d’inexactitudes scientifiques telles que l’absence de contamination par les vaccinés afin de justifier le pass sanitaire ou la capacité des vaccins à protéger à 95 % les gens vaccinés contre le Covid quel que soit le variant afin de pousser à la vaccination la population permet d’imposer une technologie politique du traitement de la maladie.

En fait, nous avons assisté à une instrumentalisation de la connaissance. C’est dans cet ordre d’idées qu’un penseur comme Jean-François Lyotard a expliqué que le savoir est devenu une marchandise informationnelle dans les sociétés postmodernes. Au cours de la crise du covid, la diffusion massifiée d’une information a permis d’en imprimer la véracité auprès de la population. La reprise de certaines études dans les médias a donné le vernis scientifique à une décision politique.

La fermeture des restaurants sur la période de novembre 2020 à mai 2021 fut ainsi prise avec pour justification principale l’étude Comcor de l’équipe du professeur Fontanet, et ce alors que de nombreux pays ont laissé les restaurants ouverts sur la même période sans constater d’impact significatif sur le cours de l’épidémie. La donnée officialisée est devenue une arme politique : la manipulation statistique comme la décontextualisation de modélisations ont été mises au service de la décision politique. Il y a à la fois manipulation des chiffres et biais de l’interprétation. De manière exemplaire, la confusion entretenue entre lits de réanimation et lits de soins critiques a été mise en œuvre afin de dramatiser la situation sanitaire.

L’utilisation de la peur

Au cours de cette crise du Covid, la manipulation de la population s’est révélée d’autant plus efficace qu’elle jouait sur la peur de la mort. Le président Macron insista ainsi dans son discours d’octobre 2020 sur le risque d’avoir 400 000 morts au cours de l’automne et de l’hiver 2020 en France et de la certitude de l’occupation par des malades du covid d’au moins 9000 lits de réanimation en novembre 2020. Au cours d’une interview en octobre 2020, le président du conseil scientifique Delfraissy affirmait que le covid était diabolique. Jouer sur la peur de la mort permet d’avoir l’assentiment de la population.

Dans son roman La naissance de l’Odyssée, Jean Giono dit d’Ulysse :

Par-dessus la besace à mensonges, il avait de tout temps porté la peur.

La capacité d’Ulysse par sa parole mensongère à transformer la réalité et à instiller la peur s’applique à la stratégie gouvernementale. Dans le roman covidien, Olivier Véran est l’Ulysse du navire français.

En mars 2021, Olivier Véran affirmait ainsi que les patients atteints du Covid admis en réanimation étaient de plus en plus souvent jeunes. En août 2021, il affirmait que les malades du covid aux Antilles étaient très jeunes. Ces assertions médiatisées en contradiction avec la réalité d’une maladie qui se révèle sévère dans la très grande majorité des cas chez des sujets âgés ont eu pour but de dramatiser la situation afin de justifier des mesures telles que le confinement d’avril 2020 en France ou le confinement d’août 2021 aux Antilles.

La médiatisation du décès d’une lycéenne en Ile-de-France en mars 2020 ou du décès d’un nourrisson en PACA en juillet 2021 répondait à la volonté d’apeurer la population avec le message que le Covid était une maladie grave pour toutes les tranches d’âge, y compris pour les enfants et les adolescents. Dans ces deux cas, cette médiatisation a accompagné des mesures de restrictions des libertés telles que le confinement de mars à mai 2020 ou la réimposition du port du masque en extérieur dans certaines localités en juillet août 2021. L’actualité covidifiée emplie de récits tragiques permet d’aliéner les individus en les dépossédant de leurs aptitudes et de leurs destinées.

Il y eut bien quelques réactions de personnalités engagées comme le 10 septembre 2020 une tribune signée par des chercheurs, médecins et penseurs dans le quotidien Le Parisien remettant en cause la communication officielle fondée sur la peur, le recours au confinement et l’imposition du masque en extérieur. Cette tribune n’a guère eu d’écho public puisque peu médiatisée. En revanche, la médiatisation de la peur permet la mise en place d’une société de surveillance et de contrôle dans le cadre d’une stratégie de l’aliénation de l’individu. C’est dans ce contexte que l’idée du pass sanitaire prend tout son sens et c’est dans cette logique que la pérennité de cette idée est probable.

Cette stratégie communicationnelle explique à la fois l’omniprésence médiatique de médecins alarmistes promoteurs de l’idée de confinement entre le printemps 2020 et l’été 2021 et les campagnes de dénigrement menées contre des médecins et experts comme Didier Raoult remettant en cause la stratégie de gestion du Covid.

La brièveté de l’exposition médiatique de Jean-Michel Claverie est elle aussi exemplaire de la marginalisation de la conception dite rassuriste de l’évolution de l’épidémie. L’exposé de cet expert sur la faiblesse de la quatrième vague en France durant l’été 2021 au cours d’une interview fin juillet 2021 sur LCI entraîna sa disparition quasi immédiate des chaînes d’information à la ligne éditoriale alarmiste.

Avec l’imposition du pass sanitaire nous avons assisté au cœur de l’été 2021 à l’achèvement du processus d’unanimisme médiatique autour de la gestion du covid : il y a eu à la fois le soutien des penseurs médiatiques au pass sanitaire tandis que les opposants à cette idée étaient souvent présentés dans les médias comme des antivax et des extrémistes ce qu’ils pouvaient bien sûr parfois être, et étaient affublés du terme définitif de conspirationnistes.

La crise du Covid a en fait permis le déclenchement d’une infodémie d’une ampleur inconnue jusqu’alors en France. Le retour à la rationalité est la seule solution pour sortir du piège informationnel covidien. Le concept du cogito cartésien peut permettre à l’individu de repenser par lui-même la situation actuelle.

L’idée clé que le fait de penser par soi-même permet de s’assurer et de son existence individuelle et de son autonomie de décision est le moyen d’affronter l’emprise mentale de l’appareil de communication du Covid. Seul le retour à la raison permet de libérer l’individu. La résistance doit partir de l’individu afin de briser la tyrannie mentale impulsée par le pouvoir central et entretenue par de nombreux médias.

Comme l’écrivait La Boétie dans son Discours sur la servitude volontaire :

Soyez résolus à ne plus servir et vous voilà libres.

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  • nous avons déjà rendu des haines illégales pourquoi ne pas ,après tout , rendre certaines peurs obligatoires?

    bienvenu dans le procès d’intention permanent…

  • La mort, en elle-même, ne fait pas si peur que ça. La mort absurde et médiatisée, si. Celle qui aurait pu être évitée d’un simple geste facile et peu coûteux. Le gouvernement joue ça à fond, comme pour les morts sur les routes. Il suffit d’un camé à 60 km/h à une sortie d’école pour décider à mettre en place une chicane/ralentisseur qui va faire perdre 2 minutes chaque jour à 1000 automobilistes pourtant parfaitement attentifs (soit l’équivalent de 5 journées de travail), même pendant les vacances, avec des travaux qui permettraient de construire un agréable pavillon… L’absurdité du ralentisseur ne fait que répondre à l’absurdité du camé, et comme elle est censée avoir des effets positifs, elle fait oublier que c’est le problème du camé qu’il fallait résoudre, et elle obtient le soutien de l’électorat.
    Résolvez de vous-même la question des quelques individus qui se refusent d’éviter la mort d’autrui par des contraintes pourtant futiles et peu coûteuses, et le gouvernement perdra tout crédit pour en imposer des inefficaces et somptuaires.

    • certes mais on ne peut pas éviter de mourir du covid par un geste simple et efficace;..ou de provoquer des morts..

      ici on joue sur des proba plus subtile sur des individus moins « anormaux  » qu’un cam ».. avec en outre un impact quantitatif assez flou.. si tout le monde portait un masque de façon correcte….c’ets à dire en l’accompagnant d’un lavage demain BIEN fait…alors certes il est plus que plausible que les épidémies hivernales tueraient moins…mais de combien..

      un enfant qui meurt ça » fait peur « à tout le monde. mourir du covid ne fait pas peur à grand monde.. le covid fait peur au planificateur de santé avant tout;.

      • On ne peut pas éviter, mais on peut diminuer la probabilité, en se lavant les mains plus souvent ou en évitant de se faire la bise, par exemple. Refuser ces gestes est bien incompréhensible, et ne pas regretter son attitude dans le cas où une infection grave survient encore plus.

  • Permettez-moi d’insister encore sur les médias, qui ont joué et jouent un rôle majeur en tant que relais de la propagande alarmiste du gouvernement, ainsi que vous le rappelez. Il me paraît plus important que jamais d’insister sur leur financement, en particulier les aides publiques dont ils bénéficient et qui en font peu ou prou les obligés du pouvoir.
    Bien sûr, il y a aussi les aides privées, quand un patron maintient à flot le journal ou la chaîne de TV qu’il a rachetés ; ou qu’une fondation américaine très connue alloue deux millions d’aides à un journal dit de référence. C’est aussi une façon de tenir les médias en question, de peser sur leur ligne éditoriale ; gageons par exemple que le journal de référence en question ne s’aventurera pas à dire du mal de la vaccination, dada du dirigeant de la fondation susdite.
    S’agissant de soutiens privés aux médias, il n’y a rien à redire, les gens faisant ce qu’ils veulent de leur argent.
    Mais s’agissant d’argent public, donc de nos impôts, utilisé sans nous demander notre avis pour orienter l’information de pratiquement tous les médias grand public dans le sens voulu par des politiciens, voilà qui est profondément anormal et scandaleux, et même dangereux pour la démocratie et pour les libertés fondamentales.
    À ce titre, quand on voit se développer dans ces médias des services de « fact-checking » et autres « décodages » de l’info, préludes à l’instauration d’un Ministère de la Vérité dont comme par hasard le gouvernement actuel est en train de préciser la mise en place (au travers de sa commission « Les Lumières à l’ère numérique », chargée de traquer les informations dites complotistes), on se dit que quelque chose ne tourne décidément plus rond et que nos libertés sont de plus en plus ouvertement menacées. Ce n’est pas un hasard si le Premier Amendement de la Constitution américaine porte sur la liberté d’expression, car de cette liberté dépendent toutes les autres. Si les médias contrôlés par le pouvoir suppriment de facto la possibilité pour une partie de la population de s’exprimer, et pour l’ensemble de la population la possibilité d’entendre tous les points de vue, qu’en est-il de nos libertés élémentaires ? Comment voter en connaissance de cause quand l’information n’est plus vraiment libre ?

    • en connaissance de cause…

      en fait la confiance dans les médias n’a jamais été aussi faible, le controle des médias officiels ne suffit pas pour faire de la propagande efficace , c’est de faire taire les médias alternatifs qui importe le plus..

      même en urss..il font semblant de nous payer on fait semblant de bosser.

      il ya certes un masse de gens qui ne veulent pas voir en général dont la vie est confortable ..

      mais tant qu’on a le droit de dire.. c’est à dire justement qu’on n’a pas peur d’etre banni des médias officiels..on peut..

  • Rien à ajouter à ce remarquable article. Quoique l’avenir nous réserve, le Covid aura constitué un basculement dans l’histoire de la société française. Les outils de la modernité (médecine, numérique, information) ont été utilisés de façon massive et coordonnée pour amener la population à abdiquer des acquis de longue date, ouvrant la voie à de nouvelles règles de contrôle social d’essence totalitaire.

  • Excellent article. Merci infiniment.

  • Par le biais de l’humour, Christophe Alévèque nous explique faut relativiser les chiffres :

    Covidement vôtre. JEAN

  • Les commentaires sont fermés.

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