Par Alexander Hammond.
Un article de HumanProgress
Voici le dix-neuvième épisode d’une série d’articles intitulée « Les Héros du progrès ». Cette rubrique présente une courte description des héros qui ont apporté une contribution extraordinaire au bien-être de l’humanité.
Notre héros du jour est Louis Pasteur, scientifique français du XIXe siècle que l’on a surnommé « le père de la microbiologie ». Il est célèbre pour avoir développé la théorie de l’origine microbienne des maladies, créé le procédé de pasteurisation (qui évite la détérioration de beaucoup d’aliments) et changé la façon dont les scientifiques fabriquent les vaccins.
Louis Pasteur est né au sein d’une famille catholique pauvre du Jura le 27 décembre 1822. En 1839, il entre au collège royal de Besançon, la ville dans laquelle il a suivi ses études secondaires. En l’espace d’un an, il obtient une licence en lettres puis en 1842, un diplôme scientifique. Un an plus tard, il commence à étudier à l’École Normale Supérieure, à Paris. En 1848, Pasteur est nommé professeur de chimie à l’université de Strasbourg.
À Strasbourg, il rencontre sa femme Marie. Ils se marient en 1849 et ont cinq enfants. Cependant, seulement deux d’entre eux parviendront à l’âge adulte, les autres périront de la typhoïde. Il semble que la mort de ses trois enfants ait poussé Pasteur à étudier les infections et la vaccination.
En 1856, alors doyen de la faculté de sciences de l’université de Lille, il commence à étudier la fermentation pour aider un vigneron local à se débarrasser du problème de l’aigrissement du vin.
Avant Pasteur, les gens croyaient en une doctrine de « génération spontanée » selon laquelle la vie apparaissait spontanément de la matière inerte. Ce raisonnement erroné servait à expliquer pourquoi la nourriture se gâtait et comment les infections se développaient.
Pour mettre à mal cette théorie, Pasteur « expose à l’air du bouillon fraîchement bouilli dans des récipients contenant un filtre destiné à empêcher le passage de toute particule vers le milieu de culture, et même sans aucun filtre, l’air étant introduit par un serpentin qui bloquerait les particules de poussière. Rien ne s’est développé dans les bouillons : les organismes vivants qui croissaient dans les bouillons non chauffés venaient donc de l’extérieur sous forme de spores sur la poussière plutôt qu’ils n’étaient engendrés depuis le bouillon même ».
En outre, Pasteur découvre que chauffer des boissons à une température allant de 60 à 100°C tuait les bactéries contenues dans ces liquides. Il achève son premier test réussi le 20 avril 1862 et le procédé qu’il développe prend le nom de pasteurisation. Il dépose un brevet sur sa découverte en 1865.
Il se tourne ensuite vers le développement des vaccins. Avec ses collègues, il injecte des microbes issus de culture de choléra à des poulets. Après de nombreux essais, l’équipe découvre que si on injecte aux volatiles des microbes de choléra actifs après qu’ils ont été infectés par une souche plus faible, ils restent en bonne santé.
Ainsi, Pasteur devient le premier scientifique à utiliser des virus artificiellement affaiblis comme vaccins. Il développera par la suite un vaccin contre l’anthrax en 1881, puis en 1885 contre la rage.
En 1888, il reçoit suffisamment de dons pour ouvrir l’Institut Pasteur – une fondation privée consacrée à l’étude de la biologie, des micro-organismes, des pathologies et des vaccins. Il en est resté le directeur jusqu’à son décès, le 28 septembre 1895.
Il a été promu Grand Officier de la Légion d’Honneur en 1878. Il a reçu des dizaines de distinctions honorifiques et aujourd’hui, il existe une trentaine d’instituts, et plusieurs hôpitaux, écoles et rues portant son nom. À sa mort, Pasteur a eu droit à des funérailles nationales dans la cathédrale Notre-Dame et son corps a été inhumé dans un caveau sous son institut, où il repose encore aujourd’hui.
Les travaux de Louis Pasteur ont fondamentalement changé le monde dans lequel nous vivons. En prouvant la théorie de l’origine microbienne des maladies, il a révolutionné notre façon de penser la santé humaine. La pasteurisation nous a permis de conserver des boissons et des aliments bien plus longtemps que ce que l’on pensait possible auparavant. Enfin, Pasteur a révolutionné le développement des vaccins.
Une grande partie de la science moderne repose sur les travaux de Pasteur. Sans lui, il est probable que des centaines de millions, voire des milliards de personnes ne seraient pas en vie aujourd’hui. C’est pourquoi Louis Pasteur est notre dix-neuvième héros du progrès.
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Traduction par Joel Sagnes pour Contrepoints de Heroes of Progress, Pt. 19: Louis Pasteur
Un article publié initialement le 31 mai 2020.
Il faut toujours admirer le premier. La mérite de Pasteur a été d’affronter l’opposition des médecins de son époque alors que lui était chimiste. IL fallait que quelqu’un d’extérieur à la confraternité médicale fasse des démonstrations scientifiques. Il les a faites. Mais il est probable que si Pasteur n’avait pas été là, le progrès aurait poursuivi sa route avec d’autres.
À noter que si Pasteur avait fait ses recherches avec la législation actuelle, il aurait certainement été condamné pour “exercice illégal de la médecine”, étant chimiste et non médecin…