Par Sébastien Richet.
Il est grand temps que les discours écologistes évoluent pour prendre enfin conscience que l’urgence climatique est le premier souci à traiter, bien avant les querelles de clocher habituelles.
Or qu’en est-il en termes d’énergie ?
On nous parle de l’énergie perpétuelle du vent ou du soleil sans se préoccuper des conditions dans lesquelles elles sont collectées (qui ne sont pas perpétuelles et qui génèrent des déchets à vie longue) ni même ce qui les remplace en cas d’absence (80 % du temps tout de même en moyenne, où le gaz, émetteur de 450g de CO2 équivalent par kWh est appelé à la rescousse, expliquant au passage l’intérêt des gaziers pour les énergies renouvelables intermittentes, ENRi) et surtout sans mettre en perspective les gains que ces stratégies apportent en matière de climat, soit indépendamment soit en comparaison avec d’autres sources d’énergie.
Ainsi, comme mentionné ci-dessus, alors que les émissions de CO2 équivalent (l’ensemble des gaz à effet de serre générés sont ramenés à leur équivalent en émissions de CO2, que l’on note CO2eq) pour l’éolien sont de 9 g en moyenne, la compensation au gaz fait monter cette valeur à plus de 320 g par kWh, de même pour le solaire qui passe de plus de 32 g à 330 g de CO2eq par kWh. Le gaz y est nécessaire, car il permet de s’acquitter des variations soit subites (par exemple, arrêt par cause de survitesse pour l’éolien) soit cycliques (jour, nuit pour le solaire) de la production intermittente.
Ceci étant posé, en quoi cela nous aide-t-il ?
En rien !
Les centrales hydrauliques et les centrales nucléaires assurent en permanence les besoins en électricité de notre pays de manière contrôlée sans être tributaire de variations subites ou récurrentes.
Par contre, l’argent abusivement injecté dans les énergies dites renouvelables et surtout intermittentes ne peut être utilisé ailleurs.
Or le « gain » des ENRi est en fait une perte pour la France dont la production électrique est essentiellement décarbonée.
Par contre, les postes sur lesquels d’énormes quantités de CO2 et d’autres gaz à effet de serre comme le méthane (gaz naturel) sont émis, que ce soient, en partie, les transports ou, en quasi-totalité, le chauffage sont exclus de la donne, à croire que les organisations et les partis dits verts bénéficient des largesses des gaziers pour ne pas s’effarer de la situation du chauffage par exemple.
Quoiqu’il en soit, nous aimerions entendre les vrais écologistes proclamer haut et fort la lutte efficace et non pas dogmatique contre les émissions de gaz à effet de serre, en commençant par le chauffage et en privilégiant des pistes viables pour les autres émissions.
Il est temps de faire de l’écologie en évitant de se plier à la dogmatique de l’époque de nos grands-parents.
Il est temps de parler climat et des solutions fiables que l’on peut apporter.
A lire aussi : quel est le bilan carbone des éoliennes ?
Article modifié le 14/09/2021 à 11h10.
Les écolos nous bassinent avec l’épuisement des ressources naturelles, pourtant très abondantes, mais font tout pour puiser sans limites dans nos ressources financières, pourtant très limitées
les vrais écologistes sont donc ceux qui veulent réduire les émissions par le biais de la production électrique en France???? ou qui en général veulent réduire nos emissions de CO2??
toutes nos activités sont associées à des émissions de CO2…
plus ou oins effacement..une centrale nucleaire est une machine complexe qui produit des kwh avec des fossiles…ça met toujours du CO2, moins et différemment qu’une centrale au gaz…
mais une personne qui diabolise le CO2 de façon absolue n’ pas pas le choix de de se passer de cela aussi..!!!
béton acier cuivre maintenance…sans fossiles?
donc une fois admis que les fossiles sont en fait incontournables pour un bon moment, et que leur diabolisation est absurde… et qu’on parle en fait de leur » économie » , porter les efforts de décarbonisation dans un secteur déjà décarboné est bizarre sinon contre productif car la transition consomme des fossiles ( il faut construire et déconstruire) et que le système obtenu sera différent du système précèdent et aura des répercussion énergétiques et économiques ailleurs que dans l’electricité.
le vrai écologiste…c’est moi..
et le « pire » est que c’est vrai.. en fait le pire est que les gens ne place pas l’ecologime à sa place..
un écologiste est une personne qui place sa subjectivité au dessus de celle des autres..
un candidat écolo rendra le cassoulet william saurin obligatoire…il aime ça donc c’est bon..
c’est le gastronome de la politique.et rien de plus amusant que de voir deux gastronomes aux vues opposées s’insulter..
« la compensation au gaz fait monter cette valeur à plus de 320 g par kWh »
Il n’y a pas de « compensation au gaz » dans un pays où ces ENR ne dépassent pas 25-30 %. Ce qui est le cas presque partout, même en Allemagne.
2 min suffisent pour constater que l’Allemagne qui est passée de 0 à 30 % d’ENR en 20 ans n’a pas eu besoin d’augmenter, ce faisant, le recours aux énergies fossiles dans sa production électrique…
Avec ce genre d’arguments navrants, les écolos ont encore de beaux jours devant eux…
en fait…en terme d’emissions de CO2 ça doit être « efficace »…à un prix horriblement important… ou ça coute cher et ça ne sert pas à grand chose…ou si le but est de moins émettre de CO2, il y a sûrement d’autres choses à faire avant..
en Allemagne, en france par contre.. .
La problématique du coût est un argument entendable – encore qu’on nous explique que désormais l’eolien n’est guère plus cher que le nucléaire.
Mais de grâce qu’on arrête avec les arguments foireux !
Jerémy, ce que paye le consommateur, ce n’est pas l’éolien qui d’ailleurs étant intermittent est impropre à la consommation à l’état brut et n’a donc en soi aucune valeur, mais le coût du mix électrique dans lequel il s’insère, qui ne peut être que plus élevé avec de l’éolien que sans, puisqu’il ajoute des sources d’électricité supplémentaires pour la même consommation d’électricité. Il faut ajouter à cela le coût de la refonte des lignes de distribution, qui doit encaisser les à coup de puissance de l’éolien. Résultat, partout en Europe le coût de l’électricité pour les ménages a augmenté proportionnellement à la puissance installée d’éolien et de solaire PV par habitant, doublement en Allemagne, augmentation de 50 % en France, où pourtant l’éolien ne sert à rien d’autre qu’à servir une rente au capitalisme financier, avec le soutien de mouvements écologiques qui prétendent qu’eux seuls pourront faire le bonheur du peuple. C’est sans doute la plus importante escroquerie de l’histoire, avec des centaines de milliards à la clef !
Jeremy, vous n’avez pas bien compris. Il s’agit ici de la France, non de l’Allemagne. Sans le nucléaire, elle se retrouvera dans la situation à l’Allemande d’un mix ENR/ fossiles qui est pour l’instant, je vous le rappelle, plutôt à 400 gCO2/kWh et qui va diminuer quand le gaz russe aura remplacé progressivement le charbon. En Allemagne, les émissions de l’électricité n’ont certes pas augmenté avec les ENR, mais elles n’ont pas beaucoup diminué pour l’instant. Par contre, les prix ont doublé en 15 ans !
Votre réaction montre en effet que les écolos ont encore de beaux jours devant eux, s’ils ne trouvent en face d’eux que des gens comme vous
L’écologie est une posture que tout gouvernement se doit d’avoir pour assurer sa réélection par une touche verdâtres. Et particulièrement les gouvernements de couleur rose-rouge.
Sans cela, ceux qui croient que les autres ne devraient pas utiliser leur voiture alors qu’eux y sont obligés (= les écolos bobos), ne voteraient pas pour les partis traditionnels qui sont déjà en très mauvaise posture.
L’écologie est une fumisterie pour une minorité d’individus qui se dit écolo et qui ne réfléchit pas plus loin que le bout de son nez pour analyser correctement les décisions et leurs conséquences.
Un proverbe très politique qui est très prisé des écolos est :
« Après moi, le déluge. «
Une éolienne c’est environ 1.500 tonnes de béton armé enterré et donc irrécupérable plus des palles en matériaux non-recyclables qu’il faut aussi enfouir dans les sols pour une efficacité d’environ 25% et une durée de vie de 20ans. Ce n’est pas de l’écologie
Pour chaque Megawatt d’éolienne ou de solaire, il faut un mégawatt de nucléaire, de charbon ou de gaz pour quand il n’y a ni soleil ni vent.
Donc l’éolien et le solaire ne servent a rien.
Du nucléaire + de l’hydro-éléctricité…voilà le Vrai mixte utile et cohérent…le reste à la poubelle
Argument risible. Cf plus haut.
Tiré du Wiki sur l’energie allemande:
La production d’électricité ayant progressé de 21 % sur cette période(1997 a 2017) il aurait fallu une augmentation de 26,5 GW du parc de centrales thermiques ou nucléaires, soit environ 4 fois moins de puissance pour produire autant d’énergie ; on constate ainsi qu’il faut beaucoup plus de puissance additionnelle lorsqu’on fait le choix des énergies renouvelables intermittentes.
L’argument est risible tant que c’est l’argent des autres.
Objection risible, car effectivement les ENR ne servent à rien d’autre qu’à engraisser les entreprises vu qu’en France nous avions le nucléaire et l’hydro! Faut être logique jusqu’au bout.
On juge l’arbre a ses fruits: Ce qui est le plus risible, l’objectif recherché de réduction du CO2. A investissement équivalent on a:
Allemagne 300 à 400grs
France 50/ 80Gr
Question: quant est ce que l’Allemagne va émettre <50gr: Reponse: avec les choix qu'ils ont fait: Probablement JAMMAIS!
Les déchets à vie longue sont les déchets nucléaires, pas les déchets éolien ou photovoltaïque il me semble.
Que pense les habitants de Fukushima de votre article?
Quel est le vrai coût du nucléaire, 12Milliards pour l’EPR de Flamanville, avec un couvercle de réacteur installé en assouplissant les règles de sécurité.(problème de qualité de l’acier).
Et combien coûte le démantèlement des centrales trop anciennes ?
Et La Hague est proche de la saturation, le reste des déchet va où? A Cigeo alors que seul la Finlande accepté les enfouissement profond et les autre pays y renoncent car trop risqué dans le temps.
Cordialement.
A CurieBecrel,
les Etats-Unis ont déjà un centre d’enfouissement en fonctionnement depuis 1999. D’autres pays, la Suède, l’Allemagne en préparent.
Les déchets à vie longue sont d’autant moins dangereux que cette vie est longue, et vous faites une erreur de raisonnement: Vous contenez vous-même un déchet à vie très longue, le potassium 40, de demi-vie 1, 25 milliard d’années et il y a du potassium 40 dans votre alimentation et dans votre environnement. Pourquoi cela ne vous affecte-il pas? Parce que la dose efficace qu’il vous délivre est insuffisante pour cela.
Un centre de stockage n’est potentiellement dangereux que si la dose efficace que reçoivent de son fait les habitants dans son voisinage est supérieure à la limite de ce qu’il peuvent supporter sans risques. Cela n’a rien à voir avec la durée de vie des déchets.
Quant au coût du démantèlement, il y a déjà 180 installations nucléaires en démantèlement dans le monde et le coût en est bien cerné. D’ailleurs, si ce coût était si élevé et le stockage aussi difficile, les Allemands se seraient-ils lancés dans cette aventure?
Notez au passage que la France produit chaque année environ 10 millions de tonnes de déchets classés comme toxiques, dont une partie a une durée de vie infinie puisqu’elle ne se désintègre pas comme les éléments radioactifs. Vous êtes-vous préoccupé un seul instant de la façon dont ils sont stockés?
Les cout de la démolition sont connus depuis longtemps (sauf par certains ignares ou politiciens parce qu’ ils ne veulent pas le savoir…)
http://ecolo.org/documents/documents_in_french/demantelement_Maine_Yankee.pdf
Les déchets et le démantèlement ne sont pas un gros souci, du moins infiniment moins que d’autres industries.
Le gros souci du nucléaire c’est le risque de claquer un réacteur (Fukushima, tchernobyl…) . Le reste c’est du pipo.
CurieBecrel, à propos des déchets de l’éolien, savez-vous que par kWh produit pedat sa urée de vie, il consomme 10 fois plus de matériaux de construction que le nucléaire, s