Présidentielle 2022 : et pourquoi pas un parti libéral ?

Pourquoi, compte tenu des ambiguïtés actuelles dans la politique dite de droite, ne serait-il pas possible par exemple qu’il existe un candidat du parti libéral aux prochaines élections présidentielles ? 

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Présidentielle 2022 : et pourquoi pas un parti libéral ?

Publié le 3 janvier 2022
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Par Pascal Salin.

La préparation des élections régionales et de l’élection présidentielle 2022 créent beaucoup d’incertitudes sur la nature et le rôle de la droite et de plusieurs partis politiques.

Comme on le sait bien, certains candidats essaient d’appartenir à la fois au parti LREM d’Emmanuel Macron et, par exemple, au parti Les Républicains ou de constituer un parti politique réunissant tous les politiciens considérés comme appartenant à la droite. Ces préoccupations actuelles prouvent bien qu’il n’y a pas une définition précise des partis politiques et de leurs oppositions éventuelles.

L’ambiguïté de la droite et de la gauche

L’opposition entre la gauche et la droite est bien sûr un des éléments essentiels pour la définition des partis politiques ou plus généralement des convictions politiques des électeurs ou des politiciens. Mais cette distinction entre la gauche et la droite est en fait ambiguë, comme beaucoup d’exemples peuvent le montrer.

Initialement la différence entre droite et gauche a consisté en 1789, après la Révolution française, à opposer les politiciens situés à gauche dans l’Assemblée nationale et ceux qui étaient situés à droite.

Cela permettait en fait d’opposer ceux qui étaient favorables à la monarchie (à droite) et que l’on considérait donc comme conservateurs et bien sûr ceux qui étaient favorables au changement de pouvoir politique dû à la Révolution.

C’est pourquoi on a souvent eu tendance à considérer que les hommes de droite étaient des conservateurs (terme utilisé encore récemment non pas pour désigner tous les politiciens de droite, mais ceux considérés comme membres de l’extrême droite).

Or le conservatisme est lui-même un concept ambigu. Ainsi il peut consister à vouloir maintenir un système de pouvoir politique, mais on peut aussi se considérer conservateur lorsque l’on souhaite – à juste titre – maintenir en pratique le principe essentiel du respect et de la défense des droits individuels.

Mais bien souvent on considère qu’être conservateur c’est vouloir défendre la souveraineté nationale par rapport aux pays étrangers, ce qui correspond donc à une conception particulière du concept. Du fait de l’ambiguïté du concept de conservatisme, il est certes préférable de ne pas l’utiliser comme un moyen de distinguer les partis politiques.

Présidentielle 2022 : gauche et droite unies dans l’erreur

Certes, à l’époque moderne une distinction claire est faite entre droite et gauche, si l’on considère que socialistes et marxistes sont de gauche et que, par conséquent, les ceux de droite sont opposés au socialisme.

Malheureusement cette distinction ne conduit pas à une différence très marquée entre politiciens de droite et de gauche. Comme je me permets de le préciser, c’est pour cette raison que dans mon livre récent, Le vrai libéralisme, j’ai ajouté le sous-titre suivant : « Droite et gauche unies dans l’erreur ».

En effet il apparaît bien que les politiques mises en œuvre en France depuis des décennies ont été pratiquement identiques, que le gouvernement soit de droite ou de gauche. Je considère par ailleurs ces politiques comme des erreurs car elles n’ont jamais été libérales. Or on assimile parfois à tort la droite et le libéralisme.

C’est pourquoi on prétend souvent que les politiques libérales (ou néolibérales), c’est-à-dire celles attribuées à la droite, n’ont pas conduit à des améliorations. C’est évidemment parce que ces politiques de droite n’ont pas été libérales qu’elles n’ont pas eu de conséquences positives et c’est à tort que l’on critique le néolibéralisme.

La République partout

De ce point de vue il y a donc bien une ambiguïté dans la distinction entre droite et gauche. Mais on peut aussi évoquer un autre élément d’ambiguïté. En effet le principal parti politique considéré comme étant de droite est évidemment le parti appelé depuis 2015 Les Républicains et qui a succédé à l’UMP (Union pour un mouvement populaire, ce qui constituait un titre flou, tout parti se considérant comme populaire). Et par ailleurs le parti politique fondé par Emmanuel Macron est La République en Marche.

Or la référence à la République ne permet pas de caractériser la véritable nature d’un parti et c’est d’ailleurs pourquoi ce terme a été utilisé dans le passé aussi bien pour des noms de partis de gauche que de partis de droite. En fait, la République implique simplement l’existence de dirigeants élus, contrairement à la monarchie, où le pouvoir se transmet.

Mais il serait excessif d’opposer la notion de République à celle de totalitarisme puisque des gouvernants élus peuvent éventuellement pratiquer des politiques totalitaristes. Le nom de parti Les républicains ne donne donc aucune information sur la nature et les objectifs politiques de ce parti.

Présidentielle 2022 : l’extrême droite d’extrême gauche

Un autre exemple du caractère flou de la notion de parti de droite est l’existence du Rassemblement national, considéré comme un parti d’extrême droite. Or il est en particulier frappant que les objectifs de politique économique de ce parti soient très semblables à ceux de l’extrême gauche. Cela implique bien qu’il existe une ambiguïté dans la distinction entre droite et gauche.

Cette ambivalence devrait disparaître, et il serait particulièrement justifié que soit créé un parti politique baptisé Parti libéral, ce qui en préciserait bien les objectifs consistant à défendre et à respecter les libertés individuelles. Ils consisteraient en particulier à diminuer la fiscalité, les dépenses publiques et les règlementations.

Il serait souhaitable qu’une très grande partie des politiciens soit membre de ce parti. À l’opposé de ce Parti libéral il existerait ce qui devrait être nommé un Parti étatique. En réalité, il serait normal qu’existent plusieurs partis étatiques, compte tenu du très grand nombre de politiques étatiques existantes.

C’est ainsi que pourraient exister un parti étatique économique, un parti étatique nationaliste, etc. Il importe peu évidemment de savoir exactement quels devraient être ces partis politiques étatiques.

Mais nous devons évidemment souhaiter l’existence d’un Parti libéral. Pourquoi, compte tenu des ambiguïtés actuelles dans la politique dite de droite, ne serait-il pas possible par exemple qu’un candidat du Parti libéral soit candidat aux prochaines élections présidentielles ?

Un article publié initialement le 12 mai 2021.

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  • Espérer qu’ un candidat libéral émerge et survive dans ce marigot putride est un vœu pieu.

    • Le programme de Fillon et son succès montre que les libéraux ne devraient pas s’avouer vaincus non plus.

      • Mais sa débâcle est aussi liée à son programme, beaucoup de français attendaient qu’il vacille pour se jeter sur lui. Ce qui a rendu impardonnable son scandale n’est pas la nature de la faute en elle-même mais la personne de François Fillon et les idées qu’il incarnait. Si demain un candidat véritablement libéral et par conséquent hors-système devait apparaitre, il faudrait s’attendre à une énorme levée de boucliers de tous les côtés du monde politico-médiatique.

    • A défaut d’espérer voir exaucer ce voeu pieu, nous pourrions imaginer un candidat qui préparerait le pays à un fonctionnement libéral, avec des réformes de fond, comme par exemple :
      – suppression de l’impôt sur la fortune
      – baisse de l’impôt sur les sociétés et des impôts de production
      – réforme des retraites vers un minimum commun permettant la capitalisation
      – réforme de l’assurance chômage et de la formation

      • C’est un peu ce que Macron a voulu faire, certes très timidement, au début de son règne (j’emploie ce terme à dessein). On a vite vu ce que cela a donné: grèves historiques, manifs, gilets jaunes, déchaînement de violence. Tout ce beau programme a vite été oublié avec l’arrivée providentielle d’un petit virus!

        • Oui, même ça a été difficile voire impossible.
          Pour ce qui est des gilets jaunes, ils ne sont pas apparus en réaction à ces réformes libérales.

        • Hollande n’a eu aucun problème à imposer le mariage homo, malgré des mobilisations fortes, c’est donc tout-à-fait possible dès lors qu’on ne touche pas aux moyens de subsistance des gens, ce qui était le cas avec les gilets jaunes. Il suffirait de commencer par des privatisations avec autorisation de licencier ceux qui font la grève et on pourrait déjà avoir de biens meilleurs résultats.

        • Il y a la manière de faire… LA première étape à faire avant de lancer tout ce programme, c’est d’optimiser les dépenses publiques… C’était absolument pas prévu dans son programme hein…
          Faire des suppressions de recettes, alors qu’on a toujours autant de dépenses et en déficit, c’est clairement une erreur de gestion de projet et d’équipe… Mais bon, on a quand même le gars qui avec 4 millions n’a pas été capable de le faire fructifier (officiellement selon les déclarations 😉 )

      • Ça, c’est un programme de droite…

      • suppression de l’impôt sur les succession

  • On se rappelle tous du score faramineux de Madelin aux présidentielles…

  • Il existe déjà en France plusieurs partis qui se revendiquent libéraux. On se demande pourquoi ils sont inexistants dans les urnes…

    • Donnez la parole ici sur Contrepoints à TOUS (?) ces partis libéraux, qu’on sache déjà qui ils sont et ce qu’ils portent…. Ce serait un debut. Sinon on reste ici dans la parlotte, certes qui fait du bien, mais qui n’est que de la parole… pourquoi pas plus de médiatisation de la pensée libérale ?

  • Madelin c’était mieux que rien. Et puis avoir un candidat libéral ça permet aux citoyens qui ont une affinité pour le libéralisme de voter pour quelqu’un. Plutôt que de ne pas voter ou voter contre quelqu’un. Il faut bien commencer quelque part, mais c’est sûr qu’après 50 ans de bourrage de mou socialo-communiste les Français ne sont pas des libéraux. On pourrait d’ailleurs supprimer le mot liberté de la devise nationale ça ne changerait pas grand-chose. Et puis ça permettrait d’exprimer un tout petit peu les vraies idées libérales dans les médias. Et petit à petit on pourrait tordre le cou au rabâchage et à la langue de bois socialocommuniste. Ça mettra très longtemps mais se résigner c’est pire.

    • Le problème c’est qu’une présidentielle, ça coûte cher, très cher. Du coup, si c’est pour faire à coup sûr un score dérisoire, ça en refroidit.

      Je pencherais plus sur un candidat libéral au sein d’un grand parti comme LR. Au moins, il aurait de la visibilité et surtout beaucoup plus de moyens.

      • @ Koris et François

        Vous accréditez l’idée que le libéralisme est de droite, ou une partie de la droite.
        C’est voué à l’échec.

        • Et pourtant, il n’y a personne de gauche avec un semblant d’idée libérale. À droite, il y en a au moins un ou deux.

          • Maintenant vous accréditez l’idée que le libéralisme n’est qu’économique.
            Car oui, à gauche, il y a des gens libéraux, sauf sur le plan économique !

            • Donnez moi des noms de politiciens de gauche qui respectent la primauté de l’individu sur le collectif et surtout souhaite un État de droit et pas un droit de l’État.

              • Typiquement en matière d’immigration, mariage homosexuel ou GPA c’est la gauche la plus libérale. Les verts veulent même la légalisation du canabis depuis toujours.

                • On est pas dans le libéralisme, on est dans l’ opium du peuple, la démagogie, la décadence, la tenue en laisse.

                • … et la taxation des sociétés et des riches, la perte de la propriété, la revue de l’histoire, l’éducation bien encadrée des enfants… Mais oui, légaliser le cannabis fait d’eux un parti libéral…

            • J’aime beaucoup le « sauf sur le plan économique ». Une précision d’une certaine importance tout de même.

    • *ça en refroidit plus d’un.

      Désolé je ne me suis pas relu.

  • Vous soulignez à raison que les mots ne veulent plus dire grand-chose, en politique, tant ils sont usés, et déformés. Gauche, droite, conservateur, libéral, tout le monde emploie ces vocables sans les définir; dialogues de sourds.
    Oui à un parti libéral, bien sûr, mais surtout ne pas employer ce mot.
    Un parti qui prônerait la Liberté et la Responsabilité pourrait en revanche recueillir l’adhésion de nombreux Français.

    • Entièrement d’accord avec vous, René-Pierre.
      D’autant que même entre « libéraux » (cf certaines empoignades verbales sur ce site…) le concept libéral diffère.
      Par contre, il peut apparaître que le concept de « Responsabilité et Liberté » (dans ce sens, car en sens inverse vous retrouvez le sigle « LR ») puisse effectivement recueillir l’adhésion de nombreux Français.

      • Objection valable. J’y avais pensé, et songeais plutôt à un sigle L & R.
        Cela dit, il ne manque que deux choses : un candidat – ce qui vous l’avouerez, ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval – et ensuite une base programmatique. J’ai commis l’an dernier une sorte de manifeste intitulé « Légitimes Défenses », que j’essaie de diffuser. Hommes de bonne volonté libérale, vous êtes les bienvenus.

    • +1000
      Le choix des mots a encore plus d’influence que le choix des personnes, et celui des personnes déjà bien plus que celui des idées qu’elles défendent.

    • Deux mots, quand bien même lancés dans des circonstances éternelles du fond d’un naufrage, ne constitueront un programme…

    • Et puis « Parti libéral » sent trop l’oxymore: les vrais libéraux ont peu de pulsions grégaires.

  • Je pense qu’un programme libéral a plus de chance de réussir qui candidat qui s’annonce lui même libéral. Le libéralisme est bon en lui même, il n’a pas besoin de son étiquette ou de chanter des mantras comme les autres partis. Disons qu’on peut faire du libéralisme en chantant des mantras plus fédérateurs. J’explique:

    Le confinement en a frustré plus d’un. Parler de garantir une véritable liberté de circulation et de faire du business ca peut plaire, sans parler de libéralisme. Promettre de ne pas aussi facilement procéder à des fermetures forcées est vendeur.

    Parler de réduction d’impôts c’est bien. Parler de libéralisme ce n’est pas vendeur.

    Parler de mieux rémunérer les pros qui enseignent en se séparant des profs qui n’enseignent pas et de clairement les licencier, ça plait, même à une partie de profs. Et ca permettra de passer au chèque éducation.

    Parler de réduire les dépenses ça plait, dire lesquelles c’est coton mais dépendamment desquelles ça peut plaire. Pas besoin de parler de libéralisme.

    Parler de véritable liberté de manifester, de gauche comme de droite mais qu’on sera ferme avec les casseurs et avec tous les casseurs sans exception de gauche de comme de droite, ca plait.

    Parler de liberté d’expression en proposant de dissoudre le CSA, ca peut plaire.

    Parler de cesser de subventionner toutes les associations à but politique, ça plait. Pas besoin de parler de libéralisme.

    Parler de supprimer l’impôt sur les sur les sociétés pour lutter contre les paradis fiscaux, et lutter contre les avantages accordés aux grosses entreprises part l’optimisation fiscale, c’est un truc qui peut marcher. L’idée de « voler » les entreprises des autres pays en les prenant à leur propre piège, ça peut marcher. En parlant de récolter l’impôt issu de l’augmentation de l’activité au lieu de fair faire failite aux boites française, on peut convaincre. Surtout ne pas parler de libéralisme.

    Parler du libéralisme pour quoi faire? Le libéraux sauront reconnaitre un programme libéral. Pas besoin de leur faire un dessin! C’est les autres qu’il faut appâter!

    • Parti de la liberté/libération des français, parti de la France libre/libérée etc et des mesures concrètes comme ci-dessus sans les justifier par le libéralisme. Ce n’est pas les libéraux qu’il faut convaincre mais tous les électeurs.

    • Pas mal dit Mitch!!!

  • Parce que « libéral » est un gros mot en France, pays biberonné au collectivisme!
    D’ailleurs, un tout petit peu de liberté accordée se traduit aussitôt même dans les partis dits de droite par ultralibéralisme!

  • Pourtant les personnes libérales sont les SEULES à faire vivre le pays !

  • Aucune chance que cela arrive en France. Les gens sont totalement étatistes et interventionnistes.

    • Et alors ? Dans leur grande majorité, les gens sont parfaitement inconscients de leur étatisme et de leur interventionnisme, et nombre d’entre eux seraient même horrifiés d’être victimes de ces qualificatifs dont ils ne savent même pas ce qu’ils veulent dire.
      Prenons le capital des auto-entreprises, auquel le FN propose que l’état s’invite très largement pour favoriser les auto-entrepreneurs. Si un candidat propose que chacun puisse se substituer à cette invitation, en franchise d’impôts, va-t-on lui préférer la solution FN ?

    • En France, une majorité de français préfèrent la liberté des chiens avec une laisse et un collier, et une gamelle (plus ou moins) bien remplie ( bon pour la gamelle, ça devient assez aléatoire, mais pas pour le collier!).
      Personnellement, je préfère la liberté des chats. Ceux qui savent se débrouiller ont aussi le gite, le couvert et beaucoup moins d’emm…dements que les chiens!

  • Question mal posée. Effectivement il faut éviter le mol libéral, piraté par les collectivistes. Il vaudrait mieux promouvoir un parti de la liberté centré sur la réduction de l’intervention de l’état et la promotion de la liberté individuelle.
    Sur le plan institutionnel une réduction du gouvernement à 4 ministères : justice, armée, intérieur et affaires étrangères et un secrétariat d’état au budget et aux comptes publics. Vote du budget par référendum. Election des juges et des ministres au suffrage universel direct à un seul tour. Votations à la suisse au niveau communal, régional et national. Référendum d’initiative populaire. Approbation par votation des lois nouvellement votées. Constitutionnalisation de la votation des directives européennes.

  • Un parti libéral, ben voyons. Le libéralisme est totalitaire par nature, il n’accepte pas les concessions en faveur de cet égalitarisme moral complètement arbitraire vendu par la démocratie. Les hommes ne seront jamais égaux tant que subsistera une volonté de puissance, de se transcender, d’être meilleur que tous les autres. Et la volonté vaincra !

    • « Les concessions en faveur de cet égalitarisme ». Vous parlez des taxes, des interdictions, des règlements, tous faits pour vous rabaisser et vous empêcher de progresser, le tout avec un pistolet sur la tempe? Oui, le libéralisme n’accepte pas ces concessions…
      Et cela en fait l’opposé du totalitarisme, dont l’objet est justement le contrôle total des individus.
      P.S.: Heureusement que les hommes ne seront jamais égaux, la vie deviendrait bien ennuyeuse sinon!

  • Pourquoi pas ? Mais les gens ne jugeront pas sur l’étiquette, mais sur le programme.
    Ce serait quoi le programme d’un parti libéral, qui transcenderait les « vieux clivages » ?…

  • C’est exactement ce que je propose dans mes interventions sur les réseaux sociaux.
    Et, au vu des discours de certains hommes politiques de partis (essentiellement LR) et responsables de mouvements politiques indépendants, il me semble que les idées libérales sont partagées par une part importante de la population.
    Mon espoir serait donc que tous ces ensembles se reconnaissent et se réunissent pour former un parti libéral.
    Il se trouve que les personnes ou mouvements auxquels je fais allusion proposent déjà des programmes construits, cohérents, et je suis surpris par leurs similitudes. Il ne fait donc pas de doute qu’il y ait matière à construire quelque chose de crédible pour l’émergence d’une nouvelle gouvernance de la France.

    • un politicien (LR ou non) ne veut qu etre elu. donc il va peut etre evoquer des idees lliberales (et encore j en connais peu qu ils le font) mais jsute ce qu il faut pour attirer des voix. Il va bien se garder d evoquer la contrepartie (par ex si vous baissez les impots il faut baisser les depenses ) et encore moins de mettre en oeuvre ses propositions s il est elu (cf sarkozy qui a ouvert en grand le robinet des depenses)

  • En France il n’existe que deux partis: ceux qui vivent de l’impôt et ceux qui en meurent.
    Malheureusement, ceux qui vivent de l’impôt (outre leur poids démesuré) ont tous les pouvoirs, y compris les « contre-pouvoirs » comme la presse et la justice et ils sont parfaitement organisés en puissantes corporations.
    .
    Tous ces gens ont une communauté d’intérêts qui est que le manège continue à tout prix.
    La raison pour laquelle ils resserrent les rangs et font maintenant des alliances contre-nature est que leur pouvoir est de plus en plus contesté par les sans-dents.
    .
    Le libéralisme doit continuer sa propagande (sens noble) via des médias comme contrepoints, ou d’autres qui vantent la liberté, le droit, la sécurité, voir la démocratie directe qui sont des valeurs que les « sans-dents » comprennent parfaitement quelle que soit leur compréhension de l’économie.
    Un « parti » libéral dans la situation actuelle aurait autant d’utilité que de souffler dans une botte. Les sans-dents en ont marre des partis, ils n’en veulent plus, ils sont inaudibles.

  • Libéral ? Une insulte en France. On est de gauche génétiquement, comme tous les assistés….

  • Penser encore aujourd’hui que le libéralisme se trouve à droite tient de l’aveuglement le plus total, aussi bien pour ses détracteurs que pour ses soutiens.

    • Pour préciser, il ne se trouve pas non plus à gauche, la droite n’est pas le contraire de la gauche mais plutôt un oiseau du même plumage.

  • 2 problèmes: un les libéraux ont souvent le melon et croient tout savoir sur tout ..deux faire passer des idées libérales à al population de façon simple et éclairée n’est pas chose facile, surtout si le problème numéro un est candidat.

  • J’espère que nos politiques professionnels de droite comme de gauche qui vivent toute leur vie confortablement sur nos impôts sans rien réussir d autre que nous diviser vont enfin être dégagés par les électeurs qui seront attirés par un candidat ou une candidate qui aura réussi dans un autre domaine que la politique : dans une entreprise par exemple ou encore dans le commandement d une armée. Général De Villiers nous voilà si vous vous proposez !!!! Vive la France Unie !!!!

  • Je ne suis pas d’accord avec la plupart des commentaires. La suggestion de l’article est la bonne. Le libéralisme peut avoir un candidat à la présidentielle, doit avoir un parti dont le nom intègre le mot « libéral ».
    Cela permettra de sortir de la caricature en ouvrant le débat sur les multiples facettes du libéralisme.
    Le problème avec A. MADELIN n’est pas son score, il est qu’il n’y a pas eu de suites.
    Dans le contexte actuelle le chemin sera très long mais pour en arriver au bout, il faut d’abord franchir le seuil de sa maison.
    Franchir le seuil de sa maison c’est commencer par appeler les choses par leur nom.

  • Le mot libéralisme a été galvaudé, ainsi Macron est souvent classé comme libéral, alors qu’il n’y a pas plus interventionniste que lui.
    De plus, il fait peur à la majorité de l’électorat, qui vit des innombrables subventions destinées à acheter les voix.
    Un parti s’en réclamant serait vite relégué dans les cordes de droite, qui priverait les assistés de ces prépendes, difficile à vendre quand on ne s’adresse plus à des citoyens mais à des soudoyés…

  • Oui bien sûr…
    Mais donnez nous un nom , un seul …d’un individu ( un politicien ?) susceptible, désireux et capable de porter un étendard libéral….
    Il y a bien un petit parti libéral créé (?) il y a peu je crois!!! Je n’ai même plus son nom en tête ni celui de son dirigeant. Dommage !!!!

    Et vous monsieur Salin? Vous n’avez plus rien à perdre, mais sans doute beaucoup d’efforts à fournir . Un sacerdoce !!!

  • Il n’y a en réalité en France qu’un seul parti : celui des opportunistes. Chacun promet au peuple de raser gratis s’il est élu.
    Un parti libéral qui d’une part ne serait pas dans la surenchère distributive et d’autre part dans la diminution des subventions existantes n’a aucune chance d’obtenir plus de 1% des suffrages.
    Quel politicien (dont le seul but, je le rappelle, est de faire bombance lorsqu’il est élu) va risquer de ne pas être élu au nom de ses idéaux ?
    Jacques Dutronc le chante parfaitement ce personnage.
    Quand un politicien n’est plus en état d’être réélu, il va pentoufler au Parlement européen. Ex : quand Pierre Moscovici, grand homme de gauche en France, était au gouvernement, il prônait le déficit pour abreuver les français de subventions clientélistes ;
    Une fois au Parlement européen, il demande à la France de diminuer son déficit. Et il n’est pas le seul à se comporter ainsi.
    Donc oublions le rêve d’une France qui se relève par la voie des urnes.

  • Un nouveau Madelin pour défier Taubira, Hidalgo et sa servante Pulvar et autres Piolle et Jadot…..Il fera pourtant le même score que ces tonneaux vides ….

  • Effectivement pourquoi pas mais penser qu un parti ou un homme peuvent changer la haute fonction publique ou modifier des habitudes de fonctionnement qui existent depuis un demi siècle c est plus qu utopique
    Le mieux est si on a de l argent de s exiler ou de trouver un coin à l abri des incompétents parisiens et des grands centres

  • Parce qu’en principe un libéral ne recherche pas le pouvoir mais la diminution de l’influence de l’état. Or dans l’esprit, il faut avoir « envie » de ce pouvoir. Toute la subtilité consiste à trouver le juste équilibre. Par ailleurs, à l’opposé, aucun parti ne se considérera comme étatiste car cet adjectif est péjoratif. Tout au plus, pour l’instant un parti libéral trouvera une voie un peu comme Fillon a failli le faire en 2017.

  • deja je veux pas demoraliser les gens, mais le dernier candidat liberal (Madelin) a fait moins de 4 %
    Maintenant admettons qu on a un candidat liberal ayant des chance de gouverner (autrement dit pas de promettre n importe quoi car il sait qu il sera jamais elu, comme nos candidats EELV)

    premier point du programme : baisse des impots
    Deja on a un probleme car si on veut pas faire de deficit, il faut baisser les depenses dans les memes proportions (voire plus si on veut resorber le deficit).

    Examinons les postes de depenses (https://www.leprogres.fr/france-monde/2019/01/22/quand-l-etat-depense-1000-euros-ou-va-l-argent):
    1 er poste : le paiement des pensions. developper la capitalisation aura des effets d ici 15 ans au mieux. donc soit on baisse les pensions des retraités actuels (et on oublie toute chance d election) soit on passe au 2eme poste de depense
    2eme poste : la securite sociale. Fillon avait par ex proposé des (faibles) mesures d economies lors de la primaire. Qu il avait deja remballé avant ses ennuis d emploi fictif. Comme pour les retraites, reduire les remboursements c est s aliener le vote des vieux. autrement dit suicidaire

    On a donc un probleme car 57 % des depenses sont deja sanctuarisés

    Poste suivant la dette. On peut jouer au Melanchon et ne pas rembourser 😉

    Poste suivant l education nationale. deja on est a 9.6 % des depenses, donc plus grand chose a gratter car 90 % des depenses sont ailleurs.
    En plus meme si l EN est un mammouth et qu on peut faire mieux, c est pas dit que ca soit sensiblement moins cher. A moins de vouloir sacrifier l avenir du pays et de faire comme en afghanistan: education religieuse et de toute facon que pour une minorité

    PS: le budget de la france c est quasiment 1000 milliards. donc proposer des economies d un millard (supression de l AME par ex), c est 0.1 % du budget. autrement dit rien

    • 1. Optimiser les postes de dépense : numérisation, informatisation des services, regroupements, etc. Pour ensuite permettre la diminution du nombre de fonctionnaires (pas de remplacement lors des départs à la retraite ?)
      2. pour 1 loi ajoutée, supprimer 2 lois
      3. Appliquer la loi

      Déjà avec ça, vous ne changer « rien » au quotidien des français au niveau porte feuille, mais vous vous rendez crédible et pouvez préparer la suite…

  • Le parti libéral comme décrit dans l’article serait également un parti étatique, à minima certes, cependant, difficile alors de faire de cette nuance importante une distinction sémantique aux oreilles des électeurs.
    Peut être que pour commencer, il nous faudrait juste un parti du moins d’Etat, qui expliquerait sur quelques sujets clés comme l’emploi, que l’Etat est plus souvent un grain sable coûteux qu’une burette d’huile. Ce parti et la personne qui l’incarne ne doivent pas donner le sentiment de vouloir donner le pouvoir au libéralisme et ses défenseurs mais aux individus et à la société civile. Dans ce sens, ce parti devrait également donner des gages afin de remodeler nos institutions (contre-pouvoirs) de manière à éviter ces courses à l’échalotte stériles.

  • Comment croire à l’émergence d’un parti libéral dans un pays ou la majorité de la population approuve les mesures de restriction liées au Covid (confinements, fermetures et autres pass sanitaires). Le Français est biberonné à l’état (57%) depuis trop longtemps.
    Ce n’est que la faillite réelle du pays qui renversera le système.

    • Effectivement!
      En France, une majorité de français préfèrent la liberté des chiens avec une laisse et un collier, et une gamelle (plus ou moins) bien remplie ( bon pour la gamelle, ça devient assez aléatoire, mais pas pour le collier!).
      Personnellement, je préfère la liberté des chats. Ceux qui savent se débrouiller ont aussi le gite, le couvert et beaucoup moins d’emm…dements que les chiens!

  • Historiquement, les libéraux n’accomplissent quelque chose que quand ils font coalition avec la droite: Reagan, Tatcher, Fillon(sans les affaires). Peut être Cameron aussi.
    Au contraire, les candidats libéraux « libertariens » échouent partout: Madelin, Libertarian Party aux US…
    Sécurité, contrôle de l’immigration, baisse de la dépense publique, baisse des impôts, un droit de choisir(concurrence par eg) sont des sujets compatibles avec la droite.

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La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Le libéralisme classique français a été porté par des auteurs presque exclusivement masculins, et qui pour certains des plus fameux (Turgot, Bastiat, Tocqueville) n’ont pas laissé de postérité : ce qui devrait engager à ne pas rechercher leur opinion sur la sexualité. C’est pourtant ce que je ferais, et la démarche n’est peut-être pas vaine.

 

Les premières conceptions religieuses

Aux premiers âges de l’histoire de l’humanité, la sexualité, incomprise, est déifiée : des autels sont dressés devant des pierres d’apparence ph... Poursuivre la lecture

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