10 mesures qui sauveraient la France (mais qu’on n’appliquera jamais)

Redécouvrez cet edito d’h16 qui date de… 2012 et n’a rien perdu de son actualité !

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10 mesures qui sauveraient la France (mais qu’on n’appliquera jamais)

Publié le 1 janvier 2021
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Par h16.

Aujourd’hui, soyons fous. N’ayons peur de rien, soufflons bien fort dans le appeau à trolls et imaginons que nous ayons toute latitude pour tenter de résorber la crise actuelle, ou, au moins, d’en atténuer au maximum les effets. Quelles pourraient être les mesures les plus efficaces pour relancer l’activité économique du pays et y créer des emplois ?

On pourrait pour commencer imprimer plusieurs centaines de milliards de billets de 100 euros et les distribuer aux pauvres, directement. Cela n’enrichirait pas tellement les pauvres (il y en a beaucoup), alors on trouverait plus simple de distribuer ces billets d’abord à nos amis banquiers, politiciens, syndicalistes autres corporations subventionnées. À la fin, ça appauvrirait tout le monde, mais on s’en ficherait parce qu’on serait cynique.

Moui.

Bizarrement, cela a été tenté plusieurs fois dans le passé, avec un échec cuisant à chaque fois. C’est à nouveau en cours de test, actuellement, au niveau européen. On peut présager l’échec. Mais je suis mauvaise langue, passons donc.

Ou alors, on déciderait — soyons fous, vous dis-je — de lâcher complètement les bretelles et péter les élastiques et on mettrait en place les idées suivantes.

1. Dans un premier temps, on demanderait aux entreprises de donner leur salaire complet aux salariés, c’est-à-dire ce que ces salariés coûtent effectivement à l’entreprise, en totalité (charges salariales et patronales incluses). L’intégralité du salaire atterrirait alors sur le compte bancaire des intéressés. Charge alors à ces derniers de reverser aux différents organismes les sommes convenues pour les différentes couvertures. On passerait ensuite quelques mois à expliquer aux Français que oui, ils n’ont pas le choix, et oui, ils sont obligés de cotiser à ces organismes qui leur paieront une retraite de misère, indemniseront leur chômage avec un lance-pierres et ne leur rembourseront qu’une partie humoristique de leurs frais de santé. Enfin, on proposerait l’ouverture à la concurrence de l’ensemble de ces branches.

Ici, les trolls, arrivés en bande, commencent à baver en agitant leurs gros bras gourds : les malades vont tous mourir sur les trottoirs et c'est la mort des pauvres que vous voulez ! Salaud de libéral !

2. Parallèlement à ces mesures didactiques sur les salaires, on en profiterait pour faire sauter les monopoles de droits divers et variés (courrier, énergie, taxis, transports interurbains ou régionaux, tout, jusqu’aux licences téléphoniques mobiles, par exemple) ainsi que les protections et privilèges minutieusement enkystés dans la vie sociale française depuis des décennies, à commencer par les numerus clausus (des pharmaciens, des notaires, des médecins…).

Les trolls, dont la bave bulle à gros bouillons putrides, enragent à l'idée qu'un nombre suffisant de médecins, de taxis et de notaires envahirait le pays. Ce serait horrible, tout comme la concurrence qui réduit les prix et donc provoque le chômage, comme Free.

3. Évidemment, tout ceci ne peut s’entendre qu’avec un Code des impôts légèrement éclairci. Pour cela, on peut le réduire à quelques articles simples : l’impôt serait dû par tous (entités physiques ou morales), sur tous les types de revenus possibles, et limité à 10 % de ce revenu (flat tax), ni plus, ni moins. La TVA, de fait, serait unique, et limitée à 10 %. Et 10 %, c’est très simple puisqu’un gamin de 6ème est censé savoir faire une division par dix… Enfin, mettons un gamin de terminale (de nos jours). Par exemple, le litre d’essence sans plomb, actuellement autour de 1,5 euro, dégringolerait à 0,64 euro (cela fait plus de 40 euros d’économie sur un plein de 50 litres). En conséquence de quoi, le gouvernement serait dans l’obligation, rapidement constitutionnelle, de ne dépenser en année N+1 que l’argent récolté en année N, avec interdiction du moindre déficit, et sanctions personnelles et financières non symboliques aux membres du parlement pour tout dépassement de budget de l’État.

Les trolls, apoplectiques et les yeux hagards, se tortillent en criant à la misère de l'État qui ne pourra plus garantir à la France son rang international, faute de moyens. Et tout le monde sait que l'impôt proportionnel tue les pauvres et les chatons.

4. Puisque le droit fiscal a été toiletté, autant faire la même chose pour le droit du travail. Revenons aux sources, à savoir celle d’un contrat entre deux personnes, jugées adultes et responsables. Pour éviter que, dans un premier temps, des contrats trop fantaisistes apparaissent, on peut imaginer que des contrats types pourraient être proposés par des institutions reconnues ou toute firme d’avocats souhaitant se faire un nom. Les détails des contrats sont mis en concurrence directe. Évidemment, tous les « contrats » liant les fonctionnaires à l’État sont remis sur le tapis. Ce nettoyage au karcher du droit fiscal et du droit du travail entraîne bien évidemment une simplification drastique de la création d’entreprise où la paperasserie devient réduite à sa plus simple expression.

Les trolls deviennent fous. Plusieurs cassent du matériel en hurlant : "des contrats libres, c'est l'assurance que les gens seront corvéables à merci. Ils sont trop cons, les gens, il faut les aider à savoir ce qui est vraiment bon pour eux !"

5. L’argent de l’État, c’est l’argent du peuple, qui a, surtout actuellement, autre chose à faire que financer les allers-retours en jet privé de Morano ou Sarkozy dans leurs déplacements de villégiature. En conséquence, on arrêterait toutes les subventions (aux associations, etc.), on mettrait fin à toutes les commissions, institutions diverses, hautotorités rigolotes mais parfaitement inutiles. La ponction correspondante disparaissant, les Français sont alors libres de reverser directement aux associations de leur choix le montant qu’ils veulent. En contrepartie, ce montant est déductible à 100 % des impôts, sans plafond (les impôts peuvent ainsi être totalement annulés) tant que l’association est reconnue à but non lucratif et d’utilité publique. De la même façon, on peut espérer un gain substantiel de marges de manœuvre avec l’arrêt total de tous les ministères croupions, petites niches dorées pour sympathisants et amis des dirigeants en place, comme par exemple la Culture, l’Environnement, la Solidarité, la Jeunesse, les Sports, la Ville.

Trois trolls sont morts d'une crise cardiaque. Le troll artiste, sentant le statut d'intermittent disparaître, se met à composer des riffs vengeurs sur sa guitare. No pasaran !

6. En matière d’éducation, rien ne vaut la décision éclairée (ou pas) des parents. Le principe du Chèque Éducation, dans un premier temps tout au moins, permettra d’éclaircir pas mal la situation. En contrepartie, les écoles, collèges et lycées deviennent totalement autonomes dans leurs programmes, méthodes, horaires, recrutements et salaire des professeurs.

Ici, ce sont les trolls pédagogos qui se tortillent de rage. L'un d'eux sacrifie trois mille têtes blondes à Meirieu'Baal, leur dieu.

7. La France n’est plus une puissance coloniale, c’est un petit pays jadis riche enfoncé dans 40 ans de socialisme débridé. Rien de tel qu’une cure d’humilité pour reprendre pied avec la réalité, par exemple avec un arrêt de toutes les opérations militaires hors du sol. Les militaires sont mis à profit dans les endroits où ils peuvent servir, si le besoin s’en fait sentir. L’arrêt des opérations à droite et à gauche permet de dégager à nouveau des finances pour renouveler les matériels usés et rafraîchir les troupes. Mieux vaut 100 000 hommes correctement outillés et en bonne forme que les 240 000 actuels, fatigués et équipés majoritairement de vieux engins rouillés.

Les trolls, ici, cherchent leurs mots (enfin, leurs grognements). Ils hésitent. Ils sentent le piège.

8. Rappelons que nous sommes en situation économique tendue. Comme nous n’avons plus un rond, on a autre chose à faire de notre argent en période de crise que d’empêcher les gens de le claquer en futilités si ça les amuse. En conséquence, on applique une légalisation de la drogue, comme au Portugal cela a très bien fonctionné.

Pendant qu'une partie des trolls reste coite, hébétée, une autre pète un klaxibule dans des petits cris stridents.

9. Il devient à présent indispensable de nettoyer aussi quelque peu la vie politique française, par exemple en imposant la transparence sur les comptes des syndicats, de toutes les entités publiques ou qui reçoivent de l’argent public (institutions, municipalités, régions, etc.). Cette transparence se traduirait aussi dans la publication sous forme électronique de l’ensemble de la comptabilité dans des formats directement exploitables par le citoyen. Et bien sûr, cela comprendrait la publication de toutes les feuilles de paie de tous les élus. Après tout, c’est notre argent, autant savoir où il part. Au sujet des syndicats, il semble évident que leur représentativité n’est plus liée à leur nom ou histoire mais, strictement, à leur nombre d’adhérents.

Un instant égarés par des mesures auxquelles ils ne s'attendaient pas, les trolls reprennent de plus belle : la transparence pour les syndicats, c'est, soyez-en sûr, affreux libéral capitaliste mangeur d'enfants communistes, l'assurance que le méchant patronat va faire pression sur eux et les empêcher d'organiser des parties (fines ?) à 500 000 euros dans de somptueux châteaux. Et ça, ce n'est pas tolérable dans une démocratie digne de ce nom !

10. Enfin, pour bien marquer le coup, on imposerait un non-cumul strict des mandats, tous renouvelables une seule fois. Renouveler le corps politique n’est pas la garantie d’une démocratie parfaite mais permettra d’éviter les situations de rentes dont le pays a si longtemps souffert.

Comme vous le constatez, ces quelques mesures sont essentiellement économiques et visent, en définitive, à sabrer les bras multiples, tentaculaires et suceurs invétérés d’un État devenu omniprésent et omnigaffeur. En se concentrant sur l’essentiel et en évitant l’écueil des sujets parasites, on donne une chance réelle à l’économie de redécoller, et partant, à la France de sortir du trou.

Et maintenant, redescendons sur Terre. Le bruit des trolls nous y oblige.

Ces mesures ne fonctionneront évidemment pas.

Pas parce qu’elles seraient viciées (elles ont toutes, dans le monde et dans l’Histoire, prouvé leur efficacité), mais tout simplement parce que chacune d’elles vient heurter, directement, l’une ou l’autre corporation, l’un ou l’autre privilège, l’une ou l’autre habitude ancrée au plus profond de celui qui la pratique, qui s’y accroche et qui voit très bien ce qu’il y a à perdre et refusera, devant cette perte, de considérer ce qu’il y a à gagner. Chacune de ces mesures déclencherait une paralysie immédiate du pays qui préfèrera mourir qu’envisager le changement.

Ceci ne marchera pas parce que la majorité, qui décide, a déjà choisi son sort. Elle a déjà préféré le statu quo, la rente, le confort de la position actuelle, connue et parfaitement bornée, et ne veut à aucun prix l’échanger contre autre chose, même si cela a été tenté avec succès ailleurs.

Et parce que ces choix ont déjà été faits, ont déjà été gravés dans le marbre, ça ira moins bien (vraiment, vraiment moins bien) avant de pouvoir aller mieux.

Ces mesures pourraient sauver la France. Elles ne seront ni prises, ni même envisagées.

Ce pays est donc foutu.

Edito initialement publié en février 2012.
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  • C’est triste à dire mais la France crèvera à petit feu, tandis que d’autres pays pourront connaitre un véritable dynamisme profitant à tous (Nouvelle-Zélande, Suède, Allemagne…).

  • Oui mais voilà en France, ce qu’un imbécile fait un idiot défera!

  • Parfait juste un commentaire sur le point 5 : Qui décidera de l’utilité public de telle ou telle association ?
    On retombe dans les travers de la république des copains avec des nués de parasites.

    • Oui. Je n’ai pas de réponse à cette objection. Mon idée derrière ce point est simplement de permettre aux contribuables de choisir soit de payer des impôts, soit de payer des associations de leur choix et dans la quantité qu’ils veulent. C’est, à mon avis, plus efficace que les impôts. Évidemment, recevant de l’argent qui aurait dû aller aux impôts, les associations seraient alors tenues à la plus parfaite transparence ce qui élimine certaines magouilles…

    • Oui le point 5 est à mettre à la poubelle. Restons cohérents. Tout le monde paye 10%, et point de déductions foireuses.

  • Sauf preuve du contraire, je n’ai rien à perdre qu’on applique ces 10 mesures.

  • Pour nettoyer la vie politique Française, je suggère une petite dose de tirage au sort.

    Et pour les plus démunis, une aide inconditionnelle (allocation universelle, appelez ça comme vous voulez). Je vois mal comment on pourrait passer à côté…

    Là je signe.

    • Le tirage au sort athénien à été mis en place pour « garantir » l’incapacité des élus et de fait pouvoir les controller , fausse bonne idée

  • Je souscris à 100% (disons 90% – puisque si les actuels cotisants ne cotisent plus, ils faut euthanasier les retraités !!
    En tous cas, lorsque la crise de la dette explosera (bientôt) on sera obligés d’envisager disons 8/10 de ces mesures.

  • Très très bonne liste.

    Aux points 1 et 2 , il faut tout de même garder en tête que l’objectif in fine est de rendre stable financièrement les anciens systèmes (retraites, assurance-maladie) puis de les liquider. Pendant ce temps-là les gens choisissent quel système ils préfèrent, sauf les nouveaux-entrants sur le marché du travail.
    Au point 2 la même chose, on ouvre à la concurrence avec l’objectif de privatiser les anciens mammouths.
    Au point 3 les taux se discutent, mais on peut imaginer que la TVA serait au niveau national et que les collectivités locales se financeraient par elles-mêmes grace à la flat tax sur les ménages et les entreprises.
    Au point 5, on peut imaginer un plan de réduction progressive en 5 ans des subventions jusqu’à 0 euro pour ne pas mettre tout le monde dans la merde d’un coup.
    Au point 6, le chèque-éducation ne devrait pour moi qu’être accessible à la moitié des français les moins riches, et les établissements n’ont pas à être forcés d’accepter ce chèque.
    Au point 9, il me parait important aussi de réorganiser les strates administratives du pays en les limitant aux communes et aux régions. De même que je pense qu’on peut réduire facilement le nombre d’élus de moitié dans toutes les assemblées de ce pays.

  • Même si nous les savons utopiques, ces propositions sont un premier pas important vers la restauration du respect pour la politique. Elles sont aussi une excellente base pour construire un programme cohérent, en peaufinant et complétant ici et là. Un exemple (votre point 10): si les politiques cherchent à cumuler les mandats, cela peut se comprendre (ils veulent conserver un emploi s’ils en perdent un autre). Plutôt qu’interdire le cumul, pourquoi ne pas suggérer que le titulaire de deux mandats électifs ne recevra que la moitié du salaire de chaque poste (ou 1/3 s’il en a 3, etc.). De cette manière, on respectera à la fois la logique (l’élu ne peut plus consacrer 100% de son temps à chaque fonction) et le contribuable (qui ne paiera que pour les services effectivement rendus). Curieusement, aucun politique n’a jamais suggéré cette solution de bon sens…

    • Je ne suis pas trop d’accord. S’il faut vraiment deux postes, c’est qu’on doit avoir deux salaires, et bien deux personnes pour faire le travail correspondant. Si un salaire unique suffit pour les deux postes, c’est qu’un seul poste est suffisant.

  • Alors la feuille de paie des élus existent. Et pour le point n°2, regardons la perfide Albion, le nombre d’accident de train et repensons à la notion « d’arrêter le monopole »

  • bah t’es bisounours h16,comme d’habitude.tu ferais mieux de chercher des solutions moins théoriques,plus a meme de corriger les vices des français.comment arreter d’emprunter?comment refaire des efforts?etc..

  • La première suffit, elle changerait totalement la vision étatique naturelle de nos concitoyens. ils verraient que c’est eux qui payent pour les autres

  • Toutes ces mesures sont bonnes et nécessaires (avec qqes oublis, notamment l’abolition de la carte scolaire) mais je suis maintenant convaincu qu’il manque la principale: La démocratie directe.
    Voir Yvan Blot à ce sujet.
    La démocratie directe balaierait rapidement les féodalités qui empêchent le progrès et corsètent les libertés. Elle aboutiait à toutes vos réformes.

  • Bonsoir,

    Je me permets de souligner le danger inhérent à une mesure du ministère de l’éducation nationale car même si celui-ci souffre comme toutes les administrations de lourdeurs, de fonctionnaires fainéants et gavés d’avantages non mérités il permet tout de même de garantir à chaque Français le même enseignement et ce quelque soit la vilel où il habite ce qui est un facteur d’égalité non-négligeable même si évidemment le niveau est plus faible en ZEP et dans les lycées publics populaires que dans les lycées de centre-ville ( privés ou publics) ! Ainsi on pourrait imaginer que certains lycées comme H4,LLG, Janson fassent des programmes hyper-musclés dans le but d’assurer à leurs élèves une transition toute en douceur vers la prépa et les grandes écoles tandis que d’autres risqueraient de sombrer dans la médiocrité la plus totale !Le libéralisme repose sur l’initiative de chacun , ce qui est louables mais l’incompétence et le manque d’ambitions de certaisn profs pourraient faire de ce bel idéal une catastrophe pour les gamins qu’ils ont entre leurs mains ! Sinon je partage la plupart des autres points et merci encore de faire vivre ce magazine qui m’apporte chaque jour une bouffée d’air intellectuel ! Bonne continuation.

    • « l’incompétence et le manque d’ambitions de certaisn profs »
      A laquelle répond le désir, pour les parents, de donner une chance à leur progéniture. Les incompétents ne resteraient pas longtemps en poste.

    • A Guillaume

      « …il permet tout de même de garantir à chaque Français le même enseignement et ce quelque soit la vile où il habite ce qui est un facteur d’égalité »

      « Ainsi on pourrait imaginer que certains lycées comme H4,LLG, Janson fassent des programmes hyper-musclés dans le but d’assurer à leurs élèves une transition toute en douceur vers la prépa et les grandes écoles tandis que d’autres risqueraient de sombrer dans la médiocrité la plus totale »

      Votre deuxième affirmation ci-dessus ne devrait pas être au conditionnel mais au présent parce qu’elle corresponde à la réalité actuelle. La première affirmation ne correspond pas à la réalité.

      Les meilleurs enseignants sont déjà à LLG, H4, etc, qui entrainent leurs élèves à faire partie de l’élite. Il y a déjà un écart énorme entre l’enseignement dans les grands lycées parisiens et les lycées de banlieue pauvre. Même à Paris, combien de parents aisés veulent mettre leurs enfants dans les lycées poubelle ? il ne leur reste qu’à choisir l’enseignement privé afin d’éviter que leurs enfants se transforment en racailles !
      L’enseignement n’est pas du tout le même quelle que soit la ville !

    • La France crève de la « garantie » de recevoir le même enseignement. Seule la concurrence et la fin du monopole de l’EdNat peut permettre à chacul de recevoir l’enseignement dont il a besoin. Je me serais bien passé des cours de français, latin et histoire à partir de la 6e et je les aurais bien remplacés par des cours de chimie, sciences nat, géologie et physique.

  • Très bon programme.
    Il faudrait cependant donner des exemples de systèmes qui fonctionnent ailleurs.
    Il doit bien exister des pays plus libéraux que la France ou certaines de ces mesures sont déjà appliquées, non ?

    • Oui. Chacune des mesures a été appliquée avec succès dans un ou plusieurs pays.

      • Oui, c’est bien ce que je pensais, mais il faudrait des exemples concrets pour pouvoir convaincre les personnes qui pensent que les libéraux sont des utopistes.
        Les français sont très attachés à leur système de santé, d’assurance chômage, éducatif et l’on manque souvent d’arguments face à cela.
        Ils pensent que si l’on libéralise tout cela, cela sera le chaos et la pauvreté. Je pense que la meilleure voix pour faire avancer les idées libérales en France est d’être très concret.

  • Moi je ne comprends pas bien votre obstination à l’égard de notre beau pays, j’habite les hauts-de-seine, travaille dans les tours de la Défense et vis très bien. Une fiscalité un peu forte certes, mais le système est si vicieux que mon maris fiscaliste à fait reculer notre taux d’imposition pour la troisième années!

    • Ben oui, c’est sur que c’est vachement juste. Ceux qui ont les moyens d’échapper à l’impot y échappent, les autres crèvent.

      Quel beau pays.

      • Alors vous n’êtes pas libéral, mais égalitariste! parce que dans un monde de liberté il y a les forts (les maîtres) et les faibles (les esclaves). Remarquez qu’aux US l’exhil fiscal va de même, plus on gagne plus on donne, ce qui fait le bonheur des paradis fiscaux et le malheur des enfers sociaux.

    • Ah mais si ce pays vous agrée, tant mieux pour vous. Mais mari fiscaliste ou pas, j’ai le sentiment (en fait, non, la certitude) que ce sentiment ne durera plus très longtemps.

      Ici, on vous aura prévenu. Faudra pas venir pleurer ensuite, hein.

    • (et puis, il y a des grosses fautes d’orthographe douteuses)

    • L’Espagne : « Une fiscalité un peu forte certes, mais le système est si vicieux que mon maris fiscaliste à fait reculer notre taux d’imposition pour la troisième années! »
      ————————-
      Bah s’il a fait reculer l’impôt de 35% à 33%, ça vous fait une belle jambe ! C’est ce qu’on appelle une fausse solde, tout le monde est content, la fille a l’IMPRESSION d’avoir eu sa jupe pour pas cher, le vendeur a la CERTITUDE d’avoir choppé un gogo. C’est d’un banal à pleurer.

      ———————————-
      « parce que dans un monde de liberté il y a les forts (les maîtres) et les faibles (les esclaves) »
      ———————————-
      Euh, non, ça, ce n’est pas un monde de liberté, c’est un monde d’esclavage, nuance.

      • La liberté est un droit… comme celui d’écrire des bêtises (je pratique très souvent) avec des fotes d’orthografe pornographiques (parce que je suis un rustre).

        do not feed the little troll

  • Ma foi, que du bon sens dans toutes ces propositions. Il est vrai, comme tu le soulignes h16, que bon sens et politique font deux, et ce depuis quelques dizaines d’années déjà…
    C’est l’obstination d’une encore bonne partie de nos compatriotes à aller voter pour ces politiciens qui m’étonne : bien qu’en net progrès, l’abstentionnisme n’avance pas assez vite à mon goût.
    Sans parler d’un vrai leader libéral… A la « Ron Paul »

  • Point 3 : le terme de flat tax est à la limite de l’abus. Une vraie flat tax serait qu’un patron paie autant d’impôts qu’un ouvrier, ce qui ne serait que justice. Le patron a beau avoir une villa à 5 étages, il ne dormira que dans un seul lit, donc il saura mieux redistribuer son argent que par l’impôt versé à l’Etat. L’Etat qui prend de l’argent aux entreprenants pour faire son généreux, c’est la pire forme de désincitation qu’on puisse trouver à l’esprit d’entreprise.
    On peut ajouter aussi comme mesure efficace pour réduire la dette : tout député qui aura voté pour un budget en déficit doit être démissionné et interdit à vie de se représenter.

    Point 5 : « on mettrait fin » et non « on mettrait fait »

    Point 6 : tout parent doit pouvoir adopter l’enseignement à domicile facilement sans se faire harasser par les étatistes zélés de l’EdNat.

    Point 11 : h16, président !

    • « On peut ajouter aussi comme mesure efficace pour réduire la dette : tout député qui aura voté pour un budget en déficit doit être démissionné et interdit à vie de se représenter. »

      Allez, on va être un peu moins méchant et on va dire que tout élu doit être inelligible à vie si les budgets qu’il a votés sont déficitaires nets sur la durée de son mandat. Si un budget déficitaire est compensé l’année suivante, ça me va. Les impondérables tout ça 😉

    • Une vraie flat tax serait qu’un patron paie autant d’impôts qu’un ouvrier, ce qui ne serait que justice. Ah Bon ??
      Pas d’ impot du tout serait encore plus juste

    • Oui on devrait faire une liste noir de tous les politiciens ayant participé par leur vote à soutenir des budgets déficitaires et la publiée en ligne. Travail de titan !

  • mal écris comme d’habitudes, mais des sugestions vallables.

    h16 : « élève laborieux, un peu borné, mais plein de bonne volonté. Peut mieux faire »

    • Apparemment, c’est un effort insurmontable de ne pas insulter les gens comme vous en avez coutume.
      « Avez vous lu Polanyi » : commentateur très prévisible.

  • Mea Culpa vous avez raison
    Proposition 7, 9, 10, d’accord
    Proposition 8. Nous sommes parmi les plus gros consommateurs de cannabis en France. A supposer que le cannabis soit vendu légalement, on peut imaginer que des agriculteurs en cultiveront, que sa disponibilité globale augmente, et donc que son prix diminue. Quel est le mécanisme qui fera que la consommation diminuera ? Et si elle augmente, quels seraient les coûts liés à cette consommation supplémentaire (en termes de coûts de santé) ? Compenseraient-ils les entrées liés à la commercialisation du cannabis ? (On se situe ici dans le cadre d’une légalisation et non plus d’une simple dépénalisation, qui est finalement très peu sévère en France ; la sévérité des sanctions traduit au contraire l’impuissance de l’état à permettre un contrôle effectif de ces pratiques. Et c’est d’ailleurs pas très grave)
    Proposition 6. Conclusion de l’inégalité des chances de Boudon : « comme ce livre tend à le montrer, il est peu probable que l’atténuation des inégalités scolaires comme celle des inégalités socio-économiques passe par la réforme du système scolaire ». Une question ; avec l’application du système que vous préconisez, que se passe t-il concrètement? Comment un système de bourses, sans être soutenu par l’Etat peut-il se maintenir ? S’il ne se maintient pas, comment les élèves méritants de milieux plus modestes, n’ayant accès, ni aux écoles privées plus chères, mieux dotées et plus exigeantes, ni aux cours privés aux tarifs exorbitants, pourront-ils tirer leur épingle du jeu ?
    Remarque sur la proposition 2. Le numerus clausus ne sert pas qu’à remplir les poches des pourris de mèdecin, il sert également à éviter une disjonction entre la structure éducationnelle et la structure professionnelle, qui, trop exacerbée, serait créatrice de chômage.

    • Je voulais dire les plus gros consommateurs en Europe bien sûr

      • Une dernière remarque qui m’est venue: si on attend d’un système scolaire qu’il soit aussi méritocratique que possible (et non égalitariste), il faut au contraire minorer le rôle des familles. Encore une conclusion du livre de Boudon:
        http://seyretmelik.com/raymond-boudon-lingalit-des-chances/31542544

        • H16 a raison. Si ces dix propositions étaient appliquées actuellement dans notre pays elles n’auraient qu’un effet canada dry. Tant que les mentalités ne changeront pas (aussi bien en haut qu’en bas), on aura beau vanté ce qui fonctionne dans d’autres pays, il n’ est pas évident que cela marche aussi bien chez nous (mais peut être suis-je trop pessimiste). Alors la première idée est de changer les mentalités de combattre privilège et corporatisme. les 10 autres suivront toutes seules.

    • Alors, concernant la proposition N° 8, je pense que vous faites la confusion habituelle. Le but de la légalisation n’est pas de diminuer ni d’augmenter la consommation qui reste à l’appréciation de l’individu et non de la société.
      Le but de la légalisation est essentiellement de détruire la prohibition et ses méfaits notoires (mafias, corruption, délinquance, etc…) qui là, du coup sont des problèmes de société et non des problèmes individuels.
      Pour tenter de répondre ceci dit à votre question, l’expérience menée depuis plus de dix ans au Portugal démontre, en pratique, que la légalisation n’a pas entrainé de hausse notoire de la consommation ni du nombre de consommateurs, et ce sur TOUTES les drogues.

      • J’ai bien lu l’article. Ceci dit, celui-ci se borne à mettre en relation les deux phénomènes sans expliquer :
        -le « mur de la peur » évoqué est le type même de l’explication ad hoc
        -l’explication 2 est formulé de manière vague : « Le traitement de la toxicomanie comme un problème de santé, et pas comme une infraction pénale, est plus efficace que la prison pour détourner les toxicomanes de la consommation de drogue ». Je suis tout prêt à l’admettre mais concrètement ?
        -l’explication 3 n’explique pas la baisse de la consommation liée à la dépénalisation mais montre que celle-ci permet de réallouer les ressources destinées à la répression de manière plus efficace dans le traitement des addictions. Très bien, mais cela n’explique pourquoi les consommateurs réduisent leur prise de drogues.
        Il constate que l’introduction d’une loi de dépénalisation s’est accompagnée d’une baisse de la consommation. Mais comme le dit l’article, il ne s’agit que de la possession et de l’usage de drogues, non du trafic. Or, je ne connais pas la situation du Portugal, mais il est clair qu’en France, par exemple, bien que la consommation soit censément pénalisé, dans les faits, il est facile de s’y adonner tranquillement (ce qui pour le cannabis n’est pas un drame d’état). Le Portugal a simplement dépénalisé l’usage, non légalisé la production (le commerce de drogue y demeurant une infraction pénale), éventualité où il y aurait lieu de s’attendre à une augmentation de la consommation. Par ailleurs, l’analyse de la consommation globale de drogues dans un pays à l’aune de son arsenal juridique passe sous silence les autres facteurs de baisse. On peut penser qu’une augmentation du revenu réel global tend à diminuer la consommation de drogues (je conjecture là hein). Mais effectivement, dans votre perspective, la consommation est du ressort de l’individu, donc le problème ne se pose pas pour vous.
        Mais bon, la question est un peu un gadget pour moi. Je préférerais qu’on me réponde sur l’éducation où là pour le coup, je pense avoir soulevé un lièvre, puisque le chèque éducation correspond bien à l’idée de laisser toute latitude aux familles pour l’orientation des gamins, or Boudon suggère que l’on fasse l’inverse.

        • Si on pense par ailleurs que la consommation est du ressort de chacun, il parait illogique de défendre une politique de dépénalisation parce que l’on constate une diminution de la consommation globale (ce que fait l’article puisqu’il parle bien de la dépénalisation comme d’une « politique de lutte contre la drogue »). Si on pense que ceci ne relève pas du problème de société, et que le principe cardinal est la liberté, on devrait soutenir une politique de dépénalisation, même dans la cas où une telle politique entrainerait une consommation accrue.

    • « Remarque sur la proposition 2. Le numerus clausus ne sert pas qu’à remplir les poches des pourris de mèdecin, il sert également à éviter une disjonction entre la structure éducationnelle et la structure professionnelle, qui, trop exacerbée, serait créatrice de chômage. »

      Peux-tu développer stp parce que je n’aimerais pas à savoir si je dois te taper ou non : ) ?

    • Mais ca ne vous regarde pas de savoir qui consomme quoi !!!
      je suis sur que vous buvez du vin des fois à table ,espèce d’alcoolo!!!

  • Je conteste la baisse du budget de la defense car dans un monde moins, investir sur la securite est essentielle et permet de peser diplomatiquement et de se defendre, je regrette aussi la derniere phrase.

    Pour le reste tout est dit : ce que vous proposez est une simplification de la taxation et du sac de noeud administratif et territorial qui permettra des economies, supprimera des situations de rentes et de privileges qui font legion et in fine permettront de favoriser l’innovation privee, l’entrepreunariat prive et donc la vraie creation de richesses ce qui profitera a tous, diminuera le chomage et permettra de redistribuer a ceux qui se retrouveront sur le bord de la route sans s’endetter et hypotequer notre avenir pour des depenses de fonctionnement ou de confort.

  • « Le troll artiste, sentant le statut d’intermittent disparaître, se met à composer des riffs vengeurs sur sa guitare. No pasaran ! »

    C’est tellement vrai que ce n’est pas du tout drôle. Même si ça reste très drôle quand même.

    • Les intermittents : 3% des cotisations chômages, 30% des prestations chômages versés ou comment subventionner le travail au noir de toute une profession qui, ainsi assujettie, chantera les louanges de la gauche qui a institutionnalisé ce « système ».

  • Superbe ! Quand est-ce qu’on vote ?

  • Grosso modo, ce sont des propositions qui doivent sembler évidentes de bon sens pour tout libéral moyennant quelques détails.

    Mais après, comme notre ami Friedman nous le rappel, le problème n’est pas de faire le bien, mais de faire en sorte que le bien dure.

    C’est gentil de se caresser entre nous mais on ne fait pas avancer pas le chariot !

    Comme certains posteurs plus soucieux le soulèvent, la question n’est plus de savoir sur quoi être d’accord, mais sur les MOYENS de mettre en œuvre les choses sur quoi nous sommes d’accord, mais aussi le plus essentiel car rappelez-vous il y a environ une centaine d’années, le monde était plus libéral qu’aujourd’hui, le plus essentiel est de savoir comment CONSERVER ces avancées !!!

    Constituons un programme politique :

    I / les MOYENS soulevés :
    1) démocratisation – détails :
    a) mise en place d’une démocratie inspirée du modèle suisse
    b)…
    2) à vous de continuer la liste

    II / la CONSERVATIONs (des avancées libérales) :
    1) toucher à la constitution pour
    a – interdire les budgets déficitaires (sauf en cas de guerre défensive sur notre propre territoire ?)
    b – …
    2)

    Il va falloir se sortir les doigts du cul. Si nous arrivons, l’un ou l’autre, à pondre un programme intéressant et l’élaborer, il sera alors peut être possible de rallier assez de monde pour constituer une entité politique visible médiatiquement qui pourra elle même faire pression sur les programmes des partis qui vont se disputer le pouvoir dans 4 ans. Les médias aiment les trucs qui bougent. Si on leur promet de foutre l’univers politique sans dessus dessous, ils vont être ravis de diffuser de la merde (c’est nous) et l’agitation. La merde agite et l’agitation excite ! Ils vont adorer. Mais l’une des grandes raisons de pourquoi les libéraux français vivent dans l’ombre, c’est qu’on a trop de cerveaux pour trop peu d’hommes d’actions. On a besoin de se décomplexer de nos cerveaux et de faire un peu de démago, du sentimental, arrêter la branlette intellectuelle la pensée magique ça marche pas. Faut envoyer du pâté franc-comtois à la catapulte !

  • Le bon sens est absent de la pensée de nos dirigeants ; c’est une honte de vouloir laisser la France couler un peu plus profondément chaque jour ; mais le peuple est lui-même devenu sourd et aveugle ! L’exode de nos forces vives vers d’autres cieux va augmenter vu que personne ne voudra rester dans un pays de misère , … la France !!!

  • T.V.A à 10% sur tout est totalement impossible, cela reviendrait à augmenter le prix de l’alimentaire et des médicaments et à baisser le prix des objets diverses, cela mettrait encore plus les nécessiteux dans la « merde » si je puis me permettre, sachant que la T.V.A rapporte énormément d’argent sur sa taxe à 19.6% lors des périodes touristiques cela reviendrait à perdre énormément d’argent lors de ces dites périodes.

    • On sort les nécessiteux de la merde en augmentant leurs ressources, par des possibilités de gagner de l’argent ou par des dons si on le souhaite. Leur faire payer un prix d’ami pour certains biens ne sort personne de la misère, mais favorise la connivence. Quant aux touristes, diminuer les taxes ne diminuerait pas leurs dépenses, ils ont un montant à dépenser pour leur plaisir et le dépenseront, ni plus ni moins, quel que soit le prix. Ceux qui leur fourniront les biens et services en échange garderont une plus grande part de cet argent, et l’état (en supposant que l’effet Laffer ne joue pas) qui n’aura rien fait que mettre des obstacles en aura moins. Moi je trouve ça bien et moral.

    • « Totalement impossible »..
      Il est des gens qui sont prisonniers de schéma mental dans lesquels ils baignent depuis toujours.
      Lur le pense vraiment.. L’état ne peut pas baisser ses dépenses. C’est totalement impossible. C’est une loi immanente, que l’on veille ou non. Comme la gravité universelle.

      • C’est la loi de la gravité étatique. Passé un seuil, la part gérée par l’état tend vers les 100%. C’est le moment de l’effondrement, comme les étoiles 😉

        • C’est la raison pour laquelle il faut inscrire dans le marbre la TVA à un maximum de 10 %, et idem pour les impôts. Cela réduira d’office les ambitions cauchemardesques de l’Etat.

          Il faut réduire les compétences de l’Etat à certains secteurs et lui en supprimer drastiquement d’autres. Voyez le peu de ministères que comptait l’Etat au début du siècle, période qui fut réellement propice à l’accumulation des richesses, savoirs faire et connaissances en occident et prélude aux trente glorieuses.

          L’Etat s’est progressivement immiscé dans nos vies privées, nos familles, nos vies professionnelles. Il s’est substitué à notre capacité de jugement, à notre liberté philosophique et religieuse, et à nos chambres professionnelles.

          Exemple :
          Les médecins après 7 ans d’études à minima et nombreux à accumuler plus de dix ans d’études et formations continues, en sont aujourd’hui à recevoir des leçons d’un ministre de la santé qui leurs dicte comment établir un diagnostique, comment soigner son patient et que lui prescrire ! C’est vraiment risible.

          Soit nos facultés de médecines sont compétentes, et nos médecins n’ont pas d’ordre à recevoir d’un ministère. Dès lors, il faut rétablir la liberté thérapeutique pour les médecins et les patients. Si un patient est mécontent de son médecin, il est libre d’en changer. Si il a été lésé par son médecin, les tribunaux civils sont là pour en débattre.

          Soit nos facultés sont incompétentes, alors autant délivrer des diplômes de médecine à des plombier qui feront aussi bien en suivant les directives ministérielles. Nos médecins sont devenu des fonctionnaires !

    • Sauf erreur…les étrangers, hors U.E, payent hors taxe. Chinois…

  • Bonjour, d’après mon souvenir d’avoir lu ces mesures à l’époque (lisant Contrepoints depuis 10 ans maintenant qu’on est en 2021 !), un seul point ne recueille plus mon accord : le non cumul des mandats et le renouvellement forcé des élus.
    D’abord parce que d’expérience, travailler avec des élus locaux compétents, expérimentés, même « roués », c’est franchement autre chose qu’avec des « nouveaux niais », même pleins de bonnes intentions, qui croient tous plier la réalité au motif que « si on veut on peut », et que « si on peut on doit ».
    Ensuite parce que le cumul permet d’avoir une remontée de ces mêmes élus de terrain au niveau national, avec une flopée de témoignages et d’intérêts autrement ignorés, et souvent sapés d’office avec l’étiquette « lobbies ».
    Car que voit-on aujourd’hui ? Un parlement hors sol rempli de fonctionnaires à plus de 40%, et le reste des avocats, universitaires, ex journalistes et militants (ex ou pas), n’ayant des territoires et de l’économie de la France qu’une vue partielle, parfois pas mieux que celle du français moyen sur Mayotte ou la Guyane.
    Surtout ce biais de représentation oriente fortement le législateur dans les mesures constructivistes de plus en plus absurdes visant le « monde d’après » (aka « grand bond en avant » et maintenant le « nouveau matin français »).
    C’est vrai, des baronnies et des rentes de situations interminables existent, mais c’est un moindre mal. C’est d’ailleurs aux électeurs de déloger les élus qui se servent sans servir, pas au législateur d’interdire une faculté qui, c’est le fond de mon post, aurait dû rester l’un des derniers garde-fous contre la « démocrature éco-sanitaire » (pas un hasard que les éco-warriors soient tous pour le non cumul…).

    • Bonjour kelepok
      Personnellement, je suis pour des élus non professionnels qui pourraient être élus une seul fois dans leur vie.
      Votre vision est constructiviste. Vous considérez qu’il faut des élus compétents et expérimentés. La vérité est que la bonne politique est de ne rien faire. Rien faire ne demande pas de compétences particulières, à part savoir se tourner les pouces 🙂
      Donc un mandat unique dans sa vie, non rémunéré, pour contrôler le budget de l’armée, le budget de l’entretien des routes etc..
      Au niveau d’une ville, un conseil municipale avec des conseillers « Primus inter pares » sans maire, élus à la proportionnelle.

      • Nous avons depuis très longtemps des élus soi-disant compétents et expérimentés. Voyez où cela nous a mené! Le problème est que les gens votent sans se préoccuper de leur passé, de leur programme et de leur bilan. Nombre d’élus condamnés pour détournement de fonds sont réélus. S’ils s’étaient donné la peine de lire le programme de Macron et d’étudier ce qu’il avait fait en tant que membre du gouvernement de Hollande ils ne l’auraient jamais élu! Mais ils ont voté pour lui parce qu’il était jeune, d’autres parce qu’il était mignon, d’autres parce qu’il était instruit, oubliant qu’il était avant tout socialiste!

      • Bonjour gillib,
        Je ne voulais pas tant donner ma vision politique, qui concernant l’action publique me situe en gros dans la ligne de Bastiat, que ma vision pragmatique, qui dit : on a 5 ou 600 000 élus, dont des bons et des moins bons.
        A pouvoir égal, en l’état des choses, que font l’interdiction du cumul et du renouvellement en pratique ? Ils multiplient mécaniquement les moins bons par deux actions :
        – souvent les jeunes élus se sont engagés pour changer la société, quand ce n’est pas sauver le monde, et de ce fait ils sont nettement plus constructivistes, sinon despotiques. Ceux qui tiennent plus d’un mandat sont, en général, des gens qui ont su atténuer ces tendances. De fait, en interdisant le renouvellement, on augmente « naturellement » le constructivisme au pouvoir.
        – le cumul local national crée, ne serait ce que par rapport d’échelle et par dépaysement, une ébauche de vision globale susceptible de (parfois) les assagir aussi sur le constructivisme. En interdisant ce cumul, on remplacera souvent un élu assagi par deux constructivistes…
        Mon propos n’est donc pas « on a besoin d’élus compétents » mais « il y a des élus, autant qu’ils soient compétents » sans que ce soit mon idéal d’en garder autant et avec autant de pouvoirs !…
        Je vous répondrai plus tard (si mon timing le permet) sur le rien faire, les budgets et les élus municipaux, sujets de votre post qui interrogent justement le nombre et l’utilité des élus.

    • I totally agree with you !

    • Pas tort du tout on a vu les dégâts avec Macron néophyte

  • Le chef n’était pas dans son bureau de chef mais dans celui des sous-chefs(bureau des aides de camp…),l’objectif 2030…il vient de rayer d’un trait les 10 ans à venir pendant lesquels on aimerait bien savoir ce qu’il va se passer à commencer dès demain.
    Un peu complexes les mesures de l’article,il y a bien plus simple,1 semaine de CP en moins,39h payées…35,la retraite à 65 ans pour tous,des impôts sur le revenu pour tout le monde au lieu de tailler seulement 43% des français,suppression des 3/4 des mandats électifs pour commencer. Les français pensent faire des efforts et être en crise depuis 15 ans alors que les retraites ,les traitements des fonctionnaires… sont assurés contrairement à la Grèce et bien d’autres qui sont vraiment en crise,les mesures que j’évoque plus haut donneraient le vrai sens de l’effort aux français.
    Un petit mot sur le monde de la culture dont certains s’étonnent de l’atonie et du manque de réactions auprès de ce président littéraire sur les mesures les contraignant ,évidemment ils ne veulent pas trop qu’on regarde de près leur système d’indemnisation bien accommodant leur permettant de bien vivre même quand leurs « oeuvres » sont des bides totaux soutenus par l’impôt ou quand ils ne travaillent pas (le manque d’inspiration se paye…) au nom de l’exception culturelle française.

  • Ça fait du bien de rêver, merci h16!

  • Pure folie que cette édito quand ont sait ce qu’une majorité de Français ont dans la tête 🙂

  • Ce pays est totalement gangréna par les lobbys notamment les professions de santé et les agriculteurs
    Pourquoi imposer le passage chez le généraliste pour vacciner ?cela va coûter 1,6 milliard d’€ ( 25×67 000 000 ) alors que l e généraliste va dire ce que les Français ont entendu des dizaines de fois à la télé
    dans tous les autres pays il y a des vaccinodromes où bien sûr on interroge un minimum la personne pour détecter une allergie éventuelle . et tout es comme ça
    idem pour les agriculteurs qui font croire aux français qu’ils gagnent 300 € par mois alors que c’est la catégorie sociale la plus riche sur le plan patrimonial……………

    • Je ne suis pas pour imposer le passage par le généraliste, mais ils savent faire, ils vaccinent la population pour la grippe et autres vaccins. D’ailleurs pour la grippe les pharmaciens et les IDE le font.
      Que l’on rajoute des dispensaires, c’est bien aussi. Mais le raté des vaccinodromes pour l’H1N1 ne plaident pas en sa faveur.

      Donc ce n’est pas un manque de personnel puisque les MG vaccinent tous les ans 3 millions de personnes pour la grippe en 1-2 mois (50 vaccins/MG).

      C’est plutôt un manque de dose.

      Si on pouvait vacciner 50% des plus de 65 ans en 1 mois, ce serait déjà bien.

    • Ca fait une belle jambe d’être patrimonialement riche si on est endetté jusqu’au coup ou qu’on a pas assez pour vivre…

  • Je sais pourquoi ça ne peut arriver. Vous demandez une révolution, et les révolutions ça n’arrivent pas.

  • Il est décevant de retrouver intégralement un ensemble de propositions sans aucune actualisation ni autocritique.
    La possibilité de déduire de ses impôts l’intégralité pour subventionner qui l »on veut signifie que les missions régaliennes de l’État ne sont plus financées.
    On note aussi l’absence de toute remise en cause du jacobinisme français qui est un véritable cauchemard. A ce titre,le pouvoir du Ministère de l’Intérieur ne semble pas déranger.
    Enfin, les postes de hauts fonctionnaires qui sont des postes politiques ne sont pas envisagées clairement.
    Par ailleurs, pour l’EN, il conviendrait d’éviter d’imaginer une autonomie fondée sur les dirigeants actuels des établissements d’enseignement, dans la mesure où ces personnes ont été sélectionnées sur leur dévouement servile, leur arrivisme, à rebours de toute compétence prouvée dans leur métier d’origine, compétence qui risque généralement de les écarter ou de leur faire renoncer à ce type d’emploi.
    Pourquoi ne pas proposer aux lecteurs leur catalogue ?

  • OK pour tout en échange d’une chose: les propriétaires des moyens de production n’imposent plus les décisions en entreprise puisqu’ils louent ces moyens de production à l’entreprise: on verse donc une location fixe aux propriétaires et toute la valeur ajoutée est versé à tout les employés de l’entreprise au prorata de leur salaire. Et comme les propriétaires ne sont plus les décideurs « naturels », on partage le pouvoir dans l’entreprise. Chiche?

    • Je pense que vous faites erreur en inversant le fonctionnement de l’entreprise : C’est le propriétaire de l’entreprise qui loue les employés pour la faire tourner et de fait, est le premier à avoir la possibilité de prendre les décisions.
      S »il ne veut pas prendre de décisions, il loue un patron pour en prendre à sa place. Patron qui peut lui aussi s’aider d’autres employés pour prendre des décisions.

      Ce que vous demandez est, il me semble, un partage du pouvoir « de fait » qui entérine l’incompétence du comité directeur.
      Dans les faits, votre montage bypasse les employés du comité directeur (pourquoi pas après tout…) en les rendant inutiles, mais crée de fait un nouveau comité directeur composé d’autres employés, de tous les autres employés. Ca peut être très lourd à diriger si la boite est grosse. Je ne vois pas ce que l’entreprise y gagne.

  • 10 propositions intéressantes, mais je serai plus radical concernant la fiscalité :
    – flax tax, ok
    – Et seuls 2 impôts perdurent : impôt national et impôt local.

    Le premier pour faire tourner l’état (à charge pour lui de voter un budget à l’équilibre, comme convenu), le second pour faire tourner la commune (pas question que ce soit l’état qui « redistribue » aux communes).
    De fait, suppression de tout le reste, DONT la TVA. Ce truc usine à gaz totalement inique qui représente une charge comptable lourdingue pour les entreprises et qui, comme chacun le sait ici, finit toujours par être payé par le consommateur final. (tout comme l’IS d’ailleurs, qui ne devrait pas exister non plus).

  • Un parlementaire sans mandat local vit dans une tour d’ivoire. Il est essentiel qu’un député national ait un mandat politique local comme celui de maire, de telle sorte que les lois qu’il vote au parlement répondent aux besoins et aux réalités du terrain.

    Bien évidemment, il faut éviter que la course aux mandats soit uniquement motivés par le cumul des émoluments.

    Après tous, pourquoi ne pas réduire les rémunérations des mandats politiques à leur plus simple expression. Cela découragerait les carriéristes qui font aujourd’hui de la politique un moyen d’enrichissement personnel, et motiverait les seuls politiciens qui ont déjà une vie professionnelle bien remplie et qui ont réussi financièrement. De surcroît, leur expérience professionnelle serait un réel enrichissement dans l’approche du législatif.

    Au lieu de cela, nous avons toujours plus de « fils de », n’ayant jamais travaillé de leur vie, sans enfant, et qui à l’âge d’un peu plus de vingt ans , se retrouvent propulsés, ministres, parlementaires, et qui s’arrogent le droit de donner des leçons de vie à ceux qui ont une famille à charge et déjà plus de vingt ans de carrière professionnelle !

    • Il faut rajouter que ces politicards de père en fils sont toujours prêts à promulguer des lois sans en mesurer les conséquences désastreuses sur le terrain, voir iniques, qui conduisent des secteurs entiers à l’incertitude et ensuite à la ruine.

  • Au vu de l’évolution de la société et des moeurs que l’on retrouve aussi dans le monde politique actuel il y aura de moins en moins de « fils de « .

  • En France rien ne change tout se dégrade !

  • Ça ressemble furieusement au programme électoral de l’opposition de gauche . . . à Singapour. 🙂

  • Pourquoi des mandats renouvelables une fois? Pourquoi renouvelables tout court? A la rigueur, que les mandats soient renouvelables un fois, ok mais pas d’affilée…

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