Par Jean-Philippe Delsol.
Un article de l’Iref-Europe
Le masque sert aussi à cacher les impôts nouveaux. Certes MM. Macron et Le Maire ne cessent de répéter qu’ils ne proposeront pas de nouveaux impôts. La guerre contre la Covid l’exige, disent-ils en chœur. Mais ils se battent tous les jours pour que l’Europe acquière une souveraineté fiscale, c’est-à-dire qu’elle lève de nouveaux impôts, ce que les traités actuels ne lui permettent pas.
L’idée est donc que la France ne crée pas d’impôts mais que les Français soient taxés… par l’Europe ! Certes, le gouvernement répondra que ses propositions visent surtout à taxer les GAFA. Mais si les Google-Apple-Facebook… sont davantage taxés, ils répercuteront ces impôts nouveaux sur leurs prix à leurs annonceurs ou autres partenaires.
Les impôts hors budgets
Un autre moyen de lever de nouveaux impôts sans le dire est de faire payer directement aux entreprises les aides sociales ou économiques accordées aux Français. Rien ne passe alors directement par le budget de l’État.
C’est le cas des certificats d’économie d’énergie – CEE – dont le ministère de la Transition écologique a annoncé l’augmentation sensible du volume le 16 septembre.
Le subterfuge (que nous avions déjà analysé il y a deux ans) consiste à obliger des acteurs privés (fournisseurs d’énergie, grande distribution… appelés précisément les « obligés ») considérés comme de gros émetteurs de carbone à financer les ménages pour la rénovation de leur logement via ces CEE qui leur sont attribués comme crédit à imputer sur leur impôt sur le revenu où ils leur sont remboursés.
Cette vaste manipulation s’appuie sur la contrainte réglementaire qu’elle fait peser sur les « obligés » pour financer sans bruit et hors budget des dépenses d’économie d’énergie que l’État enregistre néanmoins à son profit au titre des actions « écologiques » qu’il entreprend !
Ce système incroyable est peut-être illégal, car il dissimule la réalité des prélèvements obligatoires. Il est au surplus peu efficace comme le constatait déjà en juillet 2014 un rapport de l’Inspection des finances.
Celui-ci observait également que ces CEE conduisaient à des décisions de maigre rationalité économique de la part des « obligés » autant que des consommateurs. Un recours pourrait peut-être être déposé à l’encontre de ces dispositions.
En attendant, tous les usagers du téléphone sont assaillis d’appels publicitaires de la part d’entreprises qui cherchent des pigeons pour faire rénover leur logement dans des conditions parfois douteuses et à prix fort.
L’inspection des Finances en éclaireur de l’impôt
Par ailleurs, à la demande de l’ancien Premier ministre, l’administration a rendu un rapport le 15 septembre sur le financement de la dépendance. Il faut trouver des milliards. C’est très simple, explique l’inspecteur des Finances Laurent Vachey en charge de cette étude : à coté de quelques pistes de détail, il lui apparaît qu’il suffit de taxer les riches et les retraités.
C’est d’autant plus simple, pense-t-il sans doute, que les riches sont souvent retraités. Pensez donc, écrit-il, les retraités gagnent en moyenne 110 % du montant des revenus des actifs, comme s’il n’était pas normal et souhaitable qu’après 45 années de travail et d’épargne on puisse gagner un peu plus que ce qu’on gagnait au mitan de sa vie active !
Le pire est que, réfléchissant sur le financement de la dépendance, à aucun moment cet inspecteur des Finances ne s’interroge sur un autre moyen éventuel, qui serait de faire des économies ailleurs.
Le chantier est pourtant vaste, à commencer peut-être par la suppression d’une grande partie de ces inutiles et parfois fiscalement pervers inspecteurs des Finances.
Il serait possible de reculer l’âge de la retraite, d’aligner la retraite des fonctionnaires sur celle du privé, de limiter les dépenses en faveur du logement social qui représentent 1,3 % en France contre 0,7 % dans l’UE, d’augmenter le reste à charge de l’assurance maladie qui est, à 6,9 %, le plus faible du monde, plus généralement de réduire sensiblement les dépenses sociales (34,1 % du PIB) pour les mettre au niveau de la moyenne européenne (27,9 % selon Eurostat), de supprimer beaucoup d’aides aux entreprises qui n’ont pas à vivre aux crochets de l’État…
Des tombereaux d’économies sont possibles.
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Un simple lapsus de BLM : par « pas d’impôts nouveaux », il voulait dire « pas d’économies nouvelles, sauf en confisquant les vôtres »
Ces deux incapables ne sont même pas gênés par leurs mensonges.
Ces gens là génèrent la haine,la dissension et la violence.
Si nos politiques avaient un peu de courage,ils feraient le nécessaire pour nous en débarrasser plutôt que de faire des accords « magouille » pour protéger leurs places.
Que voulez-vous d’autre ? Dans un Etat unitaire centralisé, les politiques centraux forment une caste sans concurrence salutaire. On observe uniquement des rivalités entre prétendants comme dans n’importe quel régime absolu, autoritaire ou despotique. Bref une organisation archaïque ou batarde, antidémocratique qui provoque à terme une fibrodysplasie ossifiante du pays entier.
Plus que du courage, c’est la lucidité de tous qu’il nous faut.
réduire les dépenses sociales …..quand bien même le gouvernement prendrai son courage à deux mains pour s’attaquer à ces dépenses , ça toucherai les français , pas ceux qui » niquent la France » ;
Réduire la dépense publique devrait être la première priorité de tout gouvernement français. La deuxième serait de réduire la réglementation qui handicape l’activité économique.
Ceci dit le « pas de nouveaux impôts » est bien respecté… C’est un impôt existant qui est augmenté 😉 😉
Ils n’ont donc pas menti ! ^^
fau bien dire que ça ne trompe personne, c’est un argument qui ne porte que chez les partisans de lrm…
donc les français savent, les journalistes savent.. mais on laisse la pitrerie médiatique avoir lieu ..
la réponse de l’opposition est d’ailleurs aussi hypocrite ! « vous mentez vous levez de nouveaux impots.. mais bon, changeons de sujet « ( car leur programme implique AUSSI de lever de nouveaux impots.)
Tout le monde sait mais personne ne bouge le petit doigt : anesthésie générale ! Pourquoi ? L’Etat et la Nation ne vivent plus ensemble.
Exemple :
Hier Castex au sujet des intempéries dans l’arrière-pays niçois : vous pouvez compter sur la solidarité de l’Etat. Non monsieur le 1er ministre ! Dites au moins la solidarité nationale ! Sinon ça veut dire quoi ? Que l’Etat est une organisation autonome au sein de la nation, ce qui serait un comble pour un Etat unitaire centralisé. Pourtant c’est ce qui se passe n’est-ce pas ?
Personnellement, je ne m’opposerais pas à la formulation de Castex que vous avez remarquée.
Ça a du sens de présenter l’État comme « une organisation autonome au sein de la nation », plutôt que d’essayer de faire croire que les deux notions d’État et de nation (par ailleurs à définir, et qui est d’ailleurs quand même une notion strictement politique visant à tromper) se mélangent indistinctement. Bastiat avait signalé plusieurs fois cette tromperie/ce sophisme grossier dans ses écrits.
” Le Socialisme, comme la vieille politique d’où il émane, confond le Gouvernement et la Société. » Frédéric Bastiat, La Loi, 1850
Je préfère en effet le terme Société à nation et je l’aurai utilisé si j’y avais songé.
Votre intervention est intéressante et montre que je ne suis pas assez clair. Alors pour clarifier mon propos, j’entendais par «une organisation autonome au sein de la société» un Etat qui agit de plus en plus pour lui-même (le fonctionnement au détriment des missions) en s’éloignant de l’esprit de la constitution (constitution que l’on peut discuter par ailleurs) sur la décentralisation (art72 – premier alinéa de l’article 1er).
Ainsi selon moi, lorsque Castex fait référence à l’Etat, le gouvernement ne fait pas allégeance à la Société mais à un Etat (devenu) illégitime en quelque sorte. Souvent les gouvernants français expriment leur travail et/ou mandat en terme de service à l’Etat. Cela me fait tiquer : de quel Etat parlons-nous ? Dans le cas que je cite il y aurait inconsciemment mélange indistinct entre Etat et Société et ceci sans la Société.
Ou alors pour supprimer toute ambiguïté on devrait remplacer Etat par Constitution.
En postulat : chaque fois qu’un gouvernement annonçait qu’il n’y aura pas de nouvelles taxes (contributions ou impôts), il fallait s’attendre, au contraire, à une hausse à très court terme !
» L’idée est donc que la France ne crée pas d’impôts mais que les Français soient taxés… par l’Europe ! […] ses propositions visent surtout à taxer les GAFA. »
Plus faux c.. que moi tu crèves !… ils pourront ainsi accuser l’UE (de taxer) et se présenter comme » vertueux ». En cas de refus, qu’inventeront-ils ?
et si on commençait à faire la chasse à la fraude sociale, 50 milliards annuels?
Qui vont, pour l’essnetiel, dans les pays du maghreb!
La facture a, est, et sera, toujours payé par la classe moyenne.
Les très riches, seront toujours plus riches, et les pauvres toujours plus pauvres.
Comme disait A. Madelin (ou un proche), la classe moyenne aura été de très courte durée dans l’histoire de l’humanité.
*payée
Facture payée par l’immobilier, par l’inflation, par la non-rentabilité de l’épargne, l’appauvrissement des services rendus par l’Etat, etc. au choix! (multiples possible).
pas de solution à attendre de la part de ceux qui créent les problèmes !
L auteur est pas tres logique. Il suggere de » réduire sensiblement les dépenses sociales (34,1 % du PIB) pour les mettre au niveau de la moyenne européenn » mais s insurge qu on veuille faire passer les retraites a la caisse.
Il va peut etre falloir lui dire que le principal poste de depense c est le paiement des pensions. On va pas y arriver en derembourser les cachets d aspirine ou les antibiotiques (qui coutent quelques euros)
Dans toute occupation, les pays sont soumis aux indemnités de guerre. Nous sommes occupés, nous sommes en guerre, nous payons des frais d’entretien des troupes d’occupation. Ces frais d’occupation sont au bon vouloir des autorités d’occupation…