Cuba s’ouvre aux OGM

La pénurie chronique dont souffre Cuba depuis des décennies est aujourd’hui aggravée par la crise sanitaire du Covid-19. Le recours aux OGM est une solution.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Photo by David Pennington on Unsplash - https://unsplash.com/photos/cN4reiHpoeg

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Cuba s’ouvre aux OGM

Publié le 30 juillet 2020
- A +

Par Wackes Seppi.

Le Conseil d’État (Consejo de Estado) de Cuba a adopté un décret-loi (N° 4 de 2020) sur la Commission Nationale pour l’Utilisation des Organismes Génétiquement Modifiés dans l’Agriculture Cubaine et des textes ancillaires pour sa mise en œuvre (Gaceta Oficial N° 52du 23 juillet 2020).

Cuba intègre les OGM au développement agricole

Le vice-ministre de la Science, de la Technologie et de l’Environnement, Armando Rodríguez Batista, a déclaré selon Cubadebate :

« L’essentiel est d’intégrer l’utilisation ordonnée et contrôlée des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les programmes de développement agricole comme une alternative pour développer la productivité, en accord avec une agriculture durable et la souveraineté alimentaire, et sur la base de la recherche autochtone. […] Il y a une contribution qui vient de la science, des produits développés par notre pays qui sont une alternative pour la production de semences pour le développement agricole. […] Nous ne disons pas que c’est la seule voie, mais que c’est une alternative de plus, un complément à l’agriculture conventionnelle, et son lien avec la période que traverse le pays est très important, en promouvant la souveraineté alimentaire sur la base de la science, de la technologie et de l’innovation, la production nationale et l’intégration de l’industrie. »

Les OGM pour combattre la pénurie alimentaire

On Cuba News rapporte que Cuba importe plus de 80 % des aliments consommés par ses 11,2 millions d’habitants et que la pénurie chronique dont souffre le pays depuis des décennies est aujourd’hui aggravée par la crise sanitaire du Covid-19.

La voie transgénique devrait être utilisée pour le maïs et le soja, ainsi que pour la canne à sucre à la recherche d’une variété résistante aux effets du changement climatique.

Des travaux seraient en cours pour obtenir des semences génétiquement modifiées depuis 2008. Des scientifiques du Centre Cubain de Génie Génétique et de Biotechnologie ont obtenu les premières plantes transgéniques produites dans un laboratoire cubain en 1996.

De fait, c’est dans les années 1990 que j’ai vu un « canon » à gènes dans un institut de recherche cubain qui travaillait en particulier sur le bananier, à Santa Clara si ma mémoire ne me trahit pas. Le chercheur en génétique et amélioration des plantes s’était allié à son frère spécialiste de la micro-mécanique pour le fabriquer.

Cette évolution législative marque un tournant dans la vie cubaine. L’ancien président Fidel Castro militait avec la fougue qu’on lui a connue contre les OGM… et pour la production « biologique ».

Sur le web

Voir les commentaires (12)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (12)
  • Les dictatures ont toujours raison, même lorsque leurs vérités changent, Orwell ne s’était pas trompé.

  • On apprend ainsi que le Paradis des socialistes est obligé d’importer 80% de sa nourriture, donc qu’il est incapable de nourrir sa population!

    • on peut lire ça sur wiki
      Agriculture
      Cuba est le 6e producteur mondial de sucre[réf. nécessaire] et la canne à sucre occupe le tiers de la surface cultivée du pays. Viennent ensuite le riz, la patate douce et le tabac, majoritairement cultivé à l’ouest et au centre-ouest, et dont la récolte (50 000 tonnes par an) sert en grande partie à la fabrication de cigares de réputation mondiale. Cuba produit trois cents millions de cigares par an ainsi qu’une bonne douzaine de milliards de cigarettes brunes ou blondes. Les autres productions agricoles sont le café, les agrumes, les ananas, les mangues, les bananes et les cultures maraîchères. Les récoltes sont vulnérables aux cyclones : en 2008, 156 000 hectares de canne à sucre ont été détruits et 500 000 ont été inondés22.

      Après la chute de l’URSS, Cuba s’est retrouvé dans une situation catastrophique en matière alimentaire. La production agricole à Cuba était orientée sur l’exportation et organisée sur le modèle de l’agriculture productiviste23, avec une culture intensive dans des grandes fermes d’État, basée sur un pétrole importé à 98 % du bloc soviétique et sur l’usage massif d’insecticides et d’engrais chimiques importés. Par nécessité, Cuba a décidé de s’orienter vers les vieilles méthodes: agriculture biologique, traction animale, amendement naturel des sols, horticulture de proximité. Les fermes d’État ont été en 1993 à 80 % transformées en coopératives produisant pour fournir en aliments les institutions d’État (hôpitaux, écoles, jardins d’enfants) mais dont le reliquat de production pouvait être vendu librement. En 1994 étaient créés les marchés paysans24. L’agriculture de proximité a été développée, par la distribution de centaines de terrains vacants à qui voulait les cultiver, et par l’incitation à cultiver partout où l’on pouvait, des coopératives horticoles urbaines étaient créées, de même qu’un réseau des boutiques de graines et d’outillage où des consultants donnaient des conseils aux utilisateurs25. En 2014, Cuba comptait 380 000 exploitations agricoles urbaines, produisant 1,5 million de tonnes de légumes23.

      Produits cultivés dans un jardin communautaire bio à Santa Clara, Cuba.
      Un institut de recherche a été créé, le centre et projet pilote de permaculture urbaine de la Fondation pour la Nature et l’Humanité à la Havane. 280 centres de production de pesticides et produits biologiques étaient créés2526.

      En 1996, un décret autorisait pour la Havane la seule agriculture biologique pour la production de nourriture, et l’agriculture dans l’enceinte de la ville25 (qui comprend plusieurs municipalités semi-urbanisées) de la Havane était à même de fournir en fruits et légumes biologiques 50 % de la population, le reste étant assuré par les coopératives de la province de la Havane. Dans les autres localités, l’agriculture urbaine couvre en aliments biologiques de 80 à 100 % des besoins, et l’objectif de fournir 300 grammes de légumes frais par jour à chacun est maintenant atteint2426. Reste le problème de la viande, des laitages et des œufs : les réformes dans ce domaine ont été moins importantes et une pénurie subsiste, la production, sauf pour les œufs, avait en 2004 peu dépassé celle du moment de la crise (1994). D’autres voies sont aujourd’hui envisagées, comme l’élevage de lapins en agriculture urbaine.

      La production de miel est en 2014 de 7 200 tonnes, entièrement biologique en raison de l’absence de pesticides sur l’île27.

  • Apparemment le blocus des USA sur Cuba n’a jamais cessé

    • Le gouvernement de Cuba a toujours expliqué à ses citoyens que les pénuries résultaient d’un blocus.

      Le reste du monde parle d’embargo (très) partiel sur les importations de produits américains. ( avec, en particulier, l’autorisation des importations de médicaments et de nourriture – mais payable cash, pas en esclaves médicaux comme pour le pétrole vénézuélien )

    • Il n’y a JAMAIS eu de blocus US sur Cuba. Lors de la crise de 1962 il y avait un blocus sur les armes venant d’URSS.
      Il n’y a qu’un embargo, ce qui veut dire que les USA ne commercent plus avec Cuba, sauf en ce qui concerne la nourriture et les médicaments. Mais tout le reste du monde commerce avec Cuba, y compris les 2 pays de l’Alena que sont le Mexique et le Canada!
      C’est bizarre les mythes inexacts qui reste dans la tête de certains.

  • bon imaginez que fidel décide que les ogm c’est le mal..

    non…

    la question est pourquoi interdire « les ogm ».. et c’est déjà une grande victoire des anti ogm d’avoir imposer l’idée que les ogm c’est tout ou rien..
    et je ne vois pas de raisons valables..

    pour autant les gens font ce qu’ils veulent..

    ce n’est d’ailleurs jamais cuba, ou la france qui décident..mais de petits politiciens …

    • Les OGM ont été commercialisés en 1995, il y a donc 25 ans de cela. Et durant ce temps on n’a absolument rien trouvé à leur reprocher, ainsi que l’affirmaient les biologistes. Aucun des dangers annoncés par les écolos ne s’est matérialisé, alors que des milliards d’animaux en consomment, y compris les humains! C’est encore une de ces arnaques des écologistes!

      • l’oppostion aux ogm est en fait une opposition au capitalisme.

        wackes seppi donnait sur son site, un doc où un type réussit a le faire dire à un responsable de greenpeace.

  • Je note que ce sont des OGM fabriqués par Cuba et non achetés à des semenciers américains qui interdissent la production de semences des pieds matures.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le président du groupe de travail du Conseil Scientifique de l'ANSES relaie l'article du Monde au titre qui pose question...

https://twitter.com/PierreBenoitJo2/status/1635519106383265793

La science réglementaire est confrontée à la « science » parallèle qui poursuit des objectifs politiques et économiques, et au militantisme correspondant. L'Agence de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) a fait l'objet d'une attaque insidieuse venue de l'intérieur.

L'ANSES a publié le 10 mars 202... Poursuivre la lecture

Mme Marie-Thérèse Lacombe a joué un rôle important, peu connu, dans le changement des conditions de vie et de statut des femmes en agriculture. Elle fut l'épouse de Raymond Lacombe, secrétaire général de la FNSEA de 1984 à 1986 et président de 1986 à 1992. Elle apparaît dans le documentaire.

 

France 3 a rediffusé le mercredi 8 mars 2023 « Nous paysans » (disponible jusqu'au 28 mars 2023) dont on peut dire qu'il a été excellent jusqu'à la minute 1:18:13.

On a pioché dans des archives cinématographiques intéressantes,... Poursuivre la lecture

Le président Emmanuel Macron s'est fait – copieusement – souffler dans les bronches par la profession agricole lors de l'ouverture du Salon International de l'Agriculture, le 25 février 2023.

L'arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne du 19 janvier 2023 a sans doute été la goutte qui a fait déborder le vase : il a mis fin aux dérogations permettant d'enrober des semences de betteraves avec un néonicotinoïde (imidaclopride ou thiaméthoxame en France) afin de lutter contre les pucerons vecteurs de redoutables viroses, les jaunis... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles