Loi écolo sur la publicité : en avons-nous vraiment besoin ?

Avons-nous vraiment besoin d’une nouvelle loi encadrant la publicité ? Luttons contre la surproduction législative !

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Loi écolo sur la publicité : en avons-nous vraiment besoin ?

Publié le 21 juillet 2020
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Par Pierrik Halaven. 

Alors que la France s’enfonce dans la crise, que la dette explose en mode « sky is the limit », que nous avons plus que jamais besoin d’hyper croissance autrement dit d’hyper confiance et de liberté, le groupe de députés « Écologie Démocratie Solidarité » vient de déposer une proposition de loi « pour faire de la publicité au service de la transition écologique et de la sobriété et pour réduire les incitations à la surconsommation ».

Un catalogue de 22 articles, pas moins, vise à prévoir d’après le député hyperactif Matthieu Orphelin (ex Europe Écologie Les Verts, ex LREM) « notamment la création d’un fonds de soutien à la publicité responsable, l’encadrement progressif de la publicité portant sur les produits nocifs pour le climat, la formation des étudiants en publicité et marketing aux enjeux de la transition écologique, l’interdiction des nouveaux écrans-vidéo publicitaires, l’arrêt progressif en sept ans de la publicité sur les véhicules les plus polluants, la fin de la publicité sur les liaisons aériennes les moins justifiées… »

Alourdir encore le corpus législatif ou laisser faire le marché ?

Des annonceurs utilisent trop de papier ? Cela fait longtemps que les grandes enseignes reçoivent des plaintes lorsqu’elles polluent les boîtes aux lettres, lorsqu’elles surconsomment du papier plus ou moins luxueux pour concevoir des plaquettes ou prospectus. La pression du mécontentement des consommateurs voire le boycott existent déjà. 

Créer un fonds de soutien à la publicité responsable « qui permettra de dégager plus de 300 millions d’euros par an pour financer la promotion de la consommation durable et l’éducation à celle-ci » ? Cela ressemble à une future usine à gaz, redistributive de fonds vers les annonceurs sympathisants ?

Former les étudiants en publicité aux enjeux de la transition écologique ? À partir de la maternelle et chaque année scolaire, les élèves ingurgitent déjà des potions sur le cycle de l’eau ou autres leçons de choses environnementales. Cette proposition dénote pour le moins d’un manque de confiance dans l’Éducation nationale. 

Interdire les publicités sur les véhicules les plus polluants ? Est-ce nécessaire alors que les taxes sur les carburants visent d’ores et déjà le même objectif ? 

Mettre fin au lancement automatique de vidéos publicitaires en ligne, lors de la consultation de sites internet autres que des plateformes de diffusion de vidéos ? Le marché n’a pas attendu cette loi pour permettre aux citoyens qui le souhaitent d’éviter les publicités : les logiciels antipubs fleurissent depuis plusieurs années.

Les plateformes comme YouTube savent qu’elles ne peuvent pas imposer systématiquement les publicités au risque de faire fuir les utilisateurs. Les formats permettant d’arrêter de visionner une publicité au bout de cinq secondes sont fréquents. 

Interdire les avions publicitaires au-dessus des plages ? Ne s’agit-il pas d’une espèce en voie d’extinction ?

Mieux protéger le citoyen ne souhaitant pas recevoir de publicité ? La proposition propose de remplacer le principe du Stop pub par celui du Oui pub (ou opt in). Non mais franchement, faut-il une loi de plus pour cela ? Stop Loi ! 

Des objectifs vertueux et inaccessibles

Si cette proposition est adoptée, atteindra-t-elle ses objectifs si vertueux et dans l’air du temps ?

Il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Une fois l’effet d’annonce passé, accompagné de nombreux plateaux TV de pseudo débats entre experts dûment habilités, qu’en restera-t-il quelques années plus tard ?

Des centaines de fonctionnaires supplémentaires pour veiller à l’application tatillonne de ces propositions ?

Des acteurs bien installés et très connus existant depuis des années qui n’auront pas été inquiétés par de nouveaux entrants handicapés par rapport aux marques existantes ? Si la publicité est freinée, cela risque de créer des rentes de situation et de pénaliser les nouveaux acteurs en manque de notoriété… Et donc les consommateurs finaux qui pourraient passer à côté d’innovations ou de prix plus bas.

La remise en question des modèles économiques des médias gratuits comme les radios ? Cela fait des dizaines d’années que pour le plus grand bonheur des auditeurs les radios privées offrent des programmes gratuits grâce au seul financement des annonceurs. Les sites internet ayant ce modèle sont légion.

L’apparition de multiples stratégies de contournement ? Les auteurs de la proposition de loi ont pensé média. Mais tous les spécialistes du marketing le savent, en matière d’investissement publicitaire, il y a la communication média (TV, radio, presse, internet, affichage…) mais aussi le hors média : l’influence (relation presse), les salons, l’événementiel, le sponsoring… On peut compter sur l’imagination des créatifs pour contourner les règles, à l’instar des annonceurs de spiritueux par exemple (organisation de soirées etc.)… 

Une distorsion entre public et privé ? Qui peut croire que l’État pourra se priver d’investir dans la propagande, avec l’argent du contribuable ? 

Conseils de lecture aux auteurs de cette proposition de loi

Les auteurs de la proposition de loi n’ont pas lu certains économistes célèbres.

La publicité (rendre public) s’est fortement développée à partir du XIXe siècle, avec l’essor du capitalisme. Mais elle remonte à la nuit des temps, à l’instar du marchand hélant le chaland sur le marché « bons, ils sont bons mes melons ». 

Ludwig Von Mises consacrait un long paragraphe à la publicité dans L’Action Humaine. Il affirmait qu’elle est nécessaire.

« Le consommateur n’est pas omniscient. Il ne sait pas où il peut obtenir au meilleur prix ce qu’il cherche. Très souvent il ne sait même pas quelle sorte de marchandise ou de service est apte à écarter le plus efficacement la gêne particulière qu’il veut faire disparaître. Au mieux, lui est familière la physionomie du marché dans le passé immédiat, et il peut faire son plan sur la base de cette connaissance. C’est la tâche de la publicité commerciale que de lui fournir de l’information sur la situation effective du marché. »

Interdire la publicité ? Mises identifiait clairement le risque : restreindre la liberté des citoyens-consommateurs : 

« Comme tout ce qui tend à plaire aux masses, la publicité répugne aux gens de tact. Cette répugnance influe sur la façon de juger la pratique publicitaire. La réclame et toutes les méthodes de la promotion commerciale sont condamnées comme l’une des plus choquantes excroissances de la concurrence illimitée. Cela devrait être interdit. Les consommateurs devraient être instruits par des experts impartiaux ; les écoles, la presse non partisane, et les coopératives devraient remplir cette fonction.

Limiter le droit des hommes d’affaires à recourir à la publicité pour faire connaître leur produit serait restreindre la liberté des consommateurs, de dépenser leur revenu selon leurs besoins et désirs propres. Cela les empêcherait d’apprendre autant qu’ils le peuvent et le désirent, quant à l’état du marché et à des détails qu’ils peuvent considérer comme importants pour choisir ce qu’il faut acheter ou ne pas acheter. Ils ne seraient plus en mesure de décider sur la base de l’opinion qu’eux-mêmes se formaient à propos de tout le bien que le vendeur dit de son article ; ils seraient forcés de suivre les recommandations d’autres personnes. Il n’est pas invraisemblable que ces mentors leur épargneraient certaines méprises. Mais en tant que consommateurs les individus seraient soumis à la tutelle de gardiens. Si la publicité n’est pas restreinte, les consommateurs sont pour ainsi dire dans la situation d’un jury qui s’informe de l’affaire en écoutant les témoins et en examinant directement tous les autres éléments de preuve. Si la publicité n’est pas libre, ils sont dans la position d’un jury auquel un fonctionnaire fait un rapport sur le résultat de son propre examen des éléments de preuve. »

Dans La Liberté du Choix, Milton Friedman rappelle qu’on ne peut accuser la publicité de mener les consommateurs par le bout du nez. Il en veut pour preuve les nombreux fiascos publicitaires.

Il cite ainsi l’automobile Edsel construite par Ford et lancée par une vaste campagne publicitaire à la fin des années 1950. En France, on pourrait citer la célèbre Renault 14 dont le lancement en 1976 fut un échec en raison notamment de sa publicité qui évoquait sa forme de poire. 

L’article 17 de la proposition de loi instaurerait l’obligation d’apposer sur toute publicité une mention « En avez-vous vraiment besoin ? » visant à lutter contre la surconsommation. La même mention serait rendue obligatoire avant le paiement de tout achat de produits sur internet. Cette loi, en avons-nous vraiment besoin ? Luttons contre la surproduction législative !

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  • Pour une fois, je viens de lire « verticalement » l’article de l’auteur invité concernant la publicité et l’écologie. Pourquoi? Simplement parce qu’avant de mêler publicité et écologie (c’est dans le temps, n’est-ce pas…?) il faudrait dialoguer, voire débattre sur la publicité et NOTRE LANGUE FRANCAISE! En effet, il ne vous aura pas échappé le nombre de publicités radio, télévisées, écrites contenant des mots soit anglais, soit franglais, dont nous sommes assaillis tous les jours et à tous moments. Si vous voulez tuer une langue vivante en la transformant en langue morte, continuez d’accepter ce genre de publicité-là! Dans les années 70, il était interdit de passer des publicités en version originale exceptées les grandes marques qui avaient déjà « pignon sur rue », telles Coca et concurrents….C’est ainsi que (c’est le cas flagrant de pub que nous pouvons nous passer en version originale…) la marque de pâte dentifrice « Close-Up » a été distribuée en France avec la marque « TRES-PRÊT »…Il y en eut d’autres…. Et en plus de ce type de publicité, les journalistes de tous les médias réunis se passent le mot, par snobisme, par mode, surtout par bétise pour employer des mots ANGLAIS alors que l’équivalent EXISTE EN FRANCAIS! Le dernier en date étant le mot CLUSTER que nous avons dans notre si belle langue! (je vous laisse le soin de faire des recherches, par exemple sur le site de l’ACADEMIE FRANCAISE…) afin de trouver son équivalent… Si en plus vous rajouttez le fait que notre jeunesse ne lit plus ( depuis au moins trois générations antérieures, dont la mienne…) la faute à qui vous voudrez, là aussi je vous laisse le soin de désigner le ou les coupables, vous optenez …..LA MORT INELUCTABLE DE NOTRE LANGUE! La majorité de nos compatriotes comprend-elle tous les discours de nos politiques? De nomreuses questions s’entrechoquent au sortir de mes pensées et je me nie à les formuler car l’un de mes souhaits les plus grands serait que le plus grand nombre de nos compatriotes francophones et francophies fassent l’effort de FAIRE DES RECHERCHES soit dans les dictionnaires, soit sur ce mode moderne qu’est INTERNET afin de se demander…..J’entrevois déjà moultes critiques, mais quelles qu’elles soient, j’espère qu’elles seront…..PENSEES!

    • La défense de notre langue passe en premier par sa bonne utilisation : mise en page et formatage du texte, ponctuations appropriées, choix du vocabulaire, orthographe.

      • « Virgule Espace », « Point Espace » !

        C’est dans le chapitre premier des méthodes de dactylographie – que plus personne ne connait de nos jours.

        Cela est d’autant plus important dans un traitement de texte : coller la ponctuation à gauche pour que le signe ne passe pas à la ligne, et ajouter un espace pour aérer (et permettre la passage à la ligne) car les « . » et « , » sont étroits dans les fontes variables.

        Pour le passage à la ligne et le double interligne … Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Jadis on apprenait ça à l’école primaire.

        • Alan, c’est vous qui ne connaissez pas les règles dactylographiques : la double ponctuation a un espace avant et un espace après. Ainsi, vous avez ce double espace avec les ; les : les ? et les !
          Et le traitement de texte le sait, il s’est adapté et ne passe pas à la ligne, car ces règles datent d’avant lui, de l’époque de la bonne vieille machine à écrire. Et ne parlons pas de la sténo ! Fallait être bon en français, oulalalaa l’horreur !

    • Ah les vieux ronchons et la langue qui se perd.
      Tout fout le camp, mon pauvre monsieur.

    • Alors que tant de langues sont mortes, y a t’il une raison particulière qu’elle survive ?

      • Bah dans la mesure où ce sont ses propres dépositaires qui sont d’accord, ma foi, en effet, aucune raison qu’elle survive.

    • La publicité ne fait que s’adapter au niveau d’instruction de ses cibles. Comme la télévision d’ailleurs, ou les campagnes électorales.

      • Et comme l’EN a supprimé l’instruction de ses obligations, nous avons une armée d’illettrés qui ne connaissent ni le français ni les notions élémentaires nécessaires !

      • Lisez Viktor Klemperer, la langue du 3eme Reich. Il traite de la manière dont les nazis appauvrissaient la langue allemande et de son impact sur les esprits. Pourquoi ce livre ? Quel rapport entre les nazis et le marketing actuel ? Eh bien il apparaît que le marketing moderne s’inspire – malgré lui- des techniques nazis

        • Tout d’accord avec vous GiZeus. Nous sommes en nivellement par le bas, les personnes qui parlent correctement ne peuvent pas être bien vues.
          Il serait tout de même bon de rappeler que moins une personne a la capacité de s’exprimer avec finesse et plus cette personne s’exprime avec ses poings.

    • Je partage votre avis Jean-Patrick. Pourquoi appauvrir la langue ? Parce que moins vous avez de vocabulaire, moins vous pensez finement (ce n’est pas moi qui le dis).
      Moi aussi je déplore le remplacement petit à petit du français par l’anglais. C’est hélas inéluctable, car
      1/ si vous critiquez ce fait, vous êtes un ronchon. Donc il vous faut du caractère pour continuer à défendre votre langue (et donc votre culture, votre Histoire, mais ces aspects échappent à ceux qui critiquent)
      2/ la faillite de l’EN et surtout la politique du « tous bacheliers » a développé le nivellement par le bas et la fuite devant l’effort, je ne vois pas comment inverser cette tendance
      3/ la société de l’esbroufe avec ses références bling-bling n’a que faire de bien parler, seule l’esbroufe et donc le franglish compte.
      Bref… il y aurait tant à dire, mais le plus important reste ceci : réduisez le vocabulaire, faites disparaître des mots en répétant ad-nauseam des mots et expressions à l’emporte-pièce permettant cette réduction du vocabulaire (« revoir sa copie », « le compte n’y est pas », « retoqué » etc et bien sûr tous les mots anglais inutiles ou en contresens ) et vous obtiendrez un bon peuple servile.
      Ce n’est pas pour rien que l’enseignement de la langue allemande est combattu, presque supprimé.

  • La publicité n’est que de l’information, bonne mauvaise, qu’un ecolo veuille la contrôler est normal c’est dans ses gènes, il doit tout contrôler surtout vous , vert dehors, rouge dedans.

    • La pub c’est de la comm. Malheureusement faute est de constater qu’elle rabaisse l’intellect. A moins que ce ne soient les programmes tv en cause. Ou très certainement les 2

  • L’alibi écologique justifie toutes les mesures qu’un maire ou un gouvernement n’oserait pas prendre sans cette excuse, un régime technocratique qui ne sait justement… que produire du papier, même s’il est réglementaire et législatif, une manière de publicité d’État en somme ! L’incapacité à agir de l’appareil d’État se traduit par une avalanche de normes, d’aucuns proposant régulièrement d’inscrire telle ou telle mesure dans la Constitution en désespoir de cause sans bien connaître l’objet de ce texte fondateur de nos institutions.

  • Quelques idées en vrac:
    – lors des prochaines élections : « Emmanuel Macon, en avez-vous vraiment besoin ? »
    – lorsque les services de l’état font de la communication à grand renfort de prospectus : « L’Etat, en avez-vous vraiment besoin ? »
    – sur les médias papier subventionnés: « Le Monde/Le Figaro/Libération/L’Humanité, en avez vous vraiment besoin ? »
    – lorsque la mairie veut communiquer sur la mise en place de vélos électriques dont la location de batteries se fait séparément, dans un local situé à plusieurs kilomètre de l’emplacement où les vélos sont mis à disposition: « Nos nouveaux vélos électriques, en avez-vous vraiment besoin ? »
    – lorsque la mairie publie son tract à sa propre gloire, « Une mairie LREM escrologie, en avez-vous vraiment besoin ? »
    – …

  • Et leur stupidité, en ont-ils vraiment besoin (je parle des écolos bien sûr) ?
    Ils n’ont qu’à commencer par eux-mêmes : ne plus avoir de phone, de tablette, de TV, de GPS, de caméra,etc…. Tous cela est produit hors France et demande du CO2 pour venir jusqu’à eux.
    Ont-ils tous une voiture électrique ou hybride qu’ils auront payée eux-mêmes ?
    Personnellement lorsque les publicités arrivent (pratiquement toutes au même moment sur toutes les chaînes) je zappe et fais d’autres choses, dans ma voiture lorsque je n’écoute pas ma playlist je suis branché sur FIP où il n’y a aucune pub.
    Un peu de sérieux, au moment où il faut relance l’économie comme si bien dit dans l’article, ne mettons pas un coup de frein supplémentaire, on n’a pas besoin de çà !

  • la « surconsommation »..

    ce que ces textes puissent passer sans qu’il y ait un débat qui en relève les contradictions et ambiguïtés..

    surconsommation? définissez..

    on voit une liste d’interdictions mais nulle part une justification de ces interdictions sur un base « environnementale »..juste des trucs qui ne plaisent pas..avec des justifications simplistes qui ne tiennent pas la route..

    la publicité….par exemple… permet aussi aux meilleure produits c’est à dire par exemple les plus environnement friendly aux yeux des consommateurs d’etre connus..
    les produits bio bénéficient d’une énorme publicité avec l’argent du contribuable par exemple..

    en fait la multiplication extremes des interdictions met en évidence que les gens n’ont pas de préoccupations environnementales claires ou affirmées..

    typiquement rendre obligatoire un repas végétarien signifie que les gens ne souhaitent pas un repas végétarien…

    rendre obligatoire la lutte contre le gaspillage signifie que ce n’est pas du gaspillage aux yeux des gens mais juste des choix..

    nous avons donc une clique de gens qui se pensent en charge de régler la vie des autres au nom de « l’écologie » sans que jamais un BILAN écologique de leurs actions ne soit fait..

    à quoi sert un repas végétarien obligatoire??? à rien sinon rendre obligatoire un repas végétarien..quant au bilan environnemental…on rigole..

  • Hyper-croissance ? Pour faire du turbo-libéralisme et de l’hypercapitalisme ? Et du méga-top-PIB. Hyper-croissance : néologisme de HEC pour investisseurs en manque d’adrénaline ? Ou c’est pour dire « il faut dépenser l’argent que les citoyens n’ont pas dans des produits dont ils n’ont pas besoin ». Pour gaspiller l’argent, l’Etat le fait déjà bien assez bien.
    Toujours ce mythe de la croissance infinie, c’est fou. Ca me fait penser à toutes ces boutiques de brols et compagnies, de colifichets, de gadgets, de bijoux de pacotille.. comment ils peuvent faire de la croissance alors qu’il en existe à tous les coins de rue vendant des bricoles jetables à quelques euro et qui n’ont pas d’utilité à long terme. Une (grande) partie de la croissance actuelle n’est pas fondée sur la production et la vente/acquisition/remplacement de biens utiles (voitures, PC, canapé, vêtements qui tiennent plus que 10 lavages) mais sur un dégueulis de trucs qu’on fourre dans la gorge des consommateurs à coup de publicité, de crédit à la consommation, d’influenceurs instagram etc… Entre les gens qui comptent leur sous pour bouffer malgré un emploi et qui essayent de ne pas être déclassé socialement en acquérant les objets requis par le « paraître minimum acceptable » et ceux qui ne savent pas comment se croire heureux en achetant tout et n’importe quoi (je ne dis pas « accumulant des choses » car c’est kleenex. Acheté, porté, jeté), notre société est une oie gavée.

    • « il faut dépenser l’argent que les citoyens n’ont pas dans des produits dont ils n’ont pas besoin »

      Non, il faut que les citoyens travaillent pour dépenser l’argent gagné dans des produits dont ils n’avaient pas conscience d’avoir besoin pour améliorer leur niveau de vie et leur efficacité.

      Mais si vous savez gérer ça par décret et faire taire les décroissants, je vous décerne le prix Nobel de la paix. Quant à la « limite de la croissance infinie », la question se résout d’elle même par le signal prix si une matière première vient à manquer.

      Ceci est à mon avis le cas dans une situation normale. Dans la situation de crise où nous sommes, les élucubrations écolo-mathusianistes sont simplement catastrophiques.

      • Ya des fois, je me demande si vous êtes premier degré… « ne pas avoir conscience d’avoir besoin ».. « améliorer leur niveau de vie »… ‘leur efficacité »..
        Si cela était vrai, il ne faudrait pas avoir recours à 36 artifices marketing pour vendre un produit, un buzz n’existerait pas, le PQ n’aurait pas été en rupture de stock au début de la pandémie, il ne se vendrait que très peu de voitures atteignant les 280km/h et le 0 à 100 en 4 secondes.

        • 1. Ne confondez pas le marketing et la pub.
          2. Une entreprise doit se battre pour vendre ses produits. Il est bien évident qu’elle choisira le slogan (pub) le plus efficace et le ciblage du client et la « synergie » qui assurent une rentabilité. La « com » de la plupart des entreprises sur ses produits « écologiques », « bon pour la santé », ou « équitables » est tout aussi mensongère (et juste un peu plus cynique).
          3. A l’échelle d’un pays, entraver le marché par la régulation, la fixation des prix, la planification ou le choix des produits « utiles » s’est toujours historiquement soldé par une catastrophe. Parce que c’est inefficace et parce que cela ne tient pas compte de la psychologie humaine.
          4. Il n’y a pas de rapport entre la pub et le manque de PQ. Et si d’aventure une pub vide les rayons, cela est transitoire vu l’intérêt pour les vendeurs de les remplir.
          5. Il est normal de se tromper en achetant un produit comme il est normal pour une entreprise de se tromper en développant un produit (de croire que un produit améliore son confort). C’est un mode de recherche par essai / échec successif. Mais seuls le grand nombre de testeurs et une certaine durée peuvent fournir une information fiable de l’utilité. L’effet de mode permet ces tests sur un grand nombre et une durée significative.
          6. Les « business model » fondés sur la pub, le marketing sournois (flatter l’ego du consommateur) sont des travers évidents. Mais pas plus catastrophiques que la corruption des élus, la cooptation, l’inculture scientifique des dirigeants, la manipulation de l’opinion et si je peux voir une utilité (et même souvent une nécessité) dans la pub et une certaine sur-consommation (pour assurer la stabilité [*]), je n’en vois aucune dans la corruption, le mensonge et la bêtise.
          7. Vous pensez que Peugeot va gagner des parts de marché sur BMW en vendant des vélos – afin d’être plus écolo que les Allemands ?

          [*] faites de l’électronique et vous comprendrez le malheur de sous-dimensionner une alim.

        • On vous sent arriver sur l’interdiction du PQ…

    • Que des boutiques vendent des babioles inutiles, qu’est-ce que ça peut vous faire ? Si elles ne trouvent pas leurs clients, elles fermeront. Vous n’êtes pas obligé de les acheter.
      En revanche qu’on trouve à tous les coins de rue des fonctionnaires, des comités Theodule, des tout-ce-qu’on-veut subventionnés, qui, eux, vous prennent une partie de votre argent sans que vous ayez votre mot à dire, ça oui c’est scandaleux. Si tous ces profiteurs fonctionnaient comme les boutiques de babioles, plus personne « n’aurait à compter ses sous pour bouffer malgré un emploi ».

  • « La réclame commerciale ? NON. La réclame écologique ? OUI ! »

    On dirait un de ces mauvais slogans des années 50.

    En outre, en ce qui me concerne le couplet écolo, contrit ou hypocrite qu’on nous assène dans la moitié des pubs me fait plutôt fuir.

    Enfin, il faut bien qu’ils s’occupent : tout va tellement bien en France et dans le monde que c’est d’un ennui … mortel.

  • Il me semble pour ma part que la nouvelle taxe devrait financer indirectement les associations nuisibles qui sont à la manœuvre (certaines citées dans le projet). De la sorte, on utilise la loi pour assurer directement des moyens de développements à ces personnes (néo-marxisantes) qui ont du mal à comprendre que l’on ne leur donne pas directement TOUS les moyens nécessaires…

  • « l’arrêt progressif en sept ans de la publicité sur les véhicules les plus polluants, la fin de la publicité sur les liaisons aériennes les moins justifiées… »

    Attention, c’est la technique du pied dans la porte !
    Dans quelques années, on nous expliquera que comme en réalité tous les véhicules sont polluants et aucune liaison aérienne n’est réellement indispensable, il faudra interdire toute publicité sur ces produits. Ainsi que sur de nombreux autres que les forcenés de l’écologie ne manqueront pas d’ajouter à la liste…

  • Ainsi donc, des gens achèteraient des objets dont ils n’ont pas besoin ?
    Ou comment les écolos prennent leurs contemporains pour des imbéciles…
    Personnellement, je n’ai aucune envie de confier la rédaction de la nomenclature des biens indispensables à qui que ce soit, encore moins à des apprentis totalitaires. Suis assez grand pour savoir ce qu’il me faut et ce qui me convient !

    • Oui, les gens achètent des objets dont ils n’ont pas besoin. Mais dont ils ont envie bien souvent (temporairement du moins), ou dont ils sont persuadés d’avoir besoin par la publicité, pour leur image, pour l’estime de soi, etc.
      Exemple : est-ce que 100% des gens qui possèdent un Iphone 11 ou Samsung S11 exploitent 100% des capacités de l’appareil ? Est-ce que 100% des gens qui ont un MacBook Pro font tourner la machine pour autre chose que internet, un peu de retouche photo, synchroniser l’Iphone et tenir leur budget dans un excel ?
      Est-ce que toutes les paires de chaussures de ces dames sont utilisées plus d’une fois ? Est-ce que tous les livres achetés sont lus ? Est-ce que 100% de la nourriture achetée est consommée ? Aucun gaspillage ?
      La réponse est claire : non. Pourquoi ? L’homme est un être de désir et de plaisir, et il est influençable. L’utilité réelle n’est pas toujours le moteur principal d’un achat, loin s’en faut.

      • Et j’ai oublié un exemple récent : le PQ… est-ce que les gens qui ont acheté 120 rouleaux de PQ en avaient besoin ? J’en ai acheté en promo ya 2 ans… 54 rouleaux. J’arrive à la fin.

        • Le PQ, c’est comme le sucre et l’alcool, c’est quasi éternel !
          Quant au reste, mieux vaut soigner ses névroses par quelques achats dont l’utilité ne vous paraît pas de prime abord évidente, que de se ruiner la santé avec des psychotropes de synthèse.

        • Euh, cela peut se revendre… comme au Vénézuela. Mais qui êtes vous donc pour juger vos semblables? Enfin, semblables, c’est osé!

          • Je répondais juste à Jerémy Lapurée qui a écrit « des gens achèteraient des objets dont ils n’ont pas besoin ?
            Ou comment les écolos prennent leurs contemporains pour des imbéciles… ».
            Voulez-vous prétendre comme qu’il n’existe pas de gaspillage alimentaire ? Qu’il n’est pas courant de voir des voitures de grand luxe revendues dans les mois suivants leur achat ? Bref, je ne vais pas encore sortir plein d’exemples.
            Le mythe du consommateur pleinement rationnel est une blague bien meilleure que les vôtres. Un objet n’a pas uniquement une valeur basée sur son utilité, sa performance, ou son coût. Comme souvent, l’aspect humain/psychologique n’est pas pris en compte dans les propos ici, ce qui rend incomplètes les réflexions.

            • Ben justement ! La notion de besoin est plurielle.
              Une voiture par exemple. C’est un outil pour aller de A à B. C’est aussi un moyen de se rejouer Kerouac. C’est enfin un marqueur de statut social.
              Quand je parle de besoin, je ne me limite pas à l’aspect utilitaire.
              Acheter une belle voiture pour se sentir bien ou vivant répond aussi à un besoin.
              On ne peut pas réserver le mot « besoin » à ce qui est objectivement « utile » ou « rationnel ».
              D’autant que je doute qu’on ait tous la même définition de ces deux derniers mots.

              • Là je suis bien évidemment d’accord. Il n’est du ressort de personne d’autoriser ou d’interdire ces achats, mais on peut en critiquer certains.
                Amateur de vélo, il est certain que je possède plus de cuissards que nécessaire. Cependant, des personnes achètent des gadgets qu’ils vont utiliser 1x et le jeter, comme une sucette au mauvais goût. Et là, on peut critiquer.

        • Mangez plus de fibres…

    • Effectivement quand on voit que certaines personnes sont prêtes à s’endetter pour s’acheter un iPhone on se pose la question de la priorité chez certaines personnes

  • ras la casquette des ces politiques qui ch… des lois au km pour interdire, taxer, réguler, ponctionner. Les commateurs ne sont pas idiots, qui par exemple achète une voiture parce qu’elle consomme plus que la concurrente ? Bref, de l’air, lachez nous, laissez nous vivre et nous occuper de notre portefeuille et de notre panier de courses.

  • La publicité responsable? La connerie des écolos n’est pas responsable elle, elle crée des chômeurs, des pauvres et des SDF à vitesse grand V.

  • Juste une remarque, à propos des deux publicités citées.
    Il est du langage de l’image comme de celui de la langue. Une erreur est dévastatrice. Par exemple, lorsque, à l’école, on dessine une « frise chronologique », elle va toujours de la gauche vers la droite.
    Ici, les deux véhicules sont présentés en sens inverse du sens correct de lecture, c’est à dire venant de la droite pour aller vers la gauche (vers le « passé »). Retournez les images : elles deviennent immédiatement dynamiques. C’est normalement le « ba-a ba » lorsqu’on étudie le graphisme !
    Comment de publicistes ont-ils pu à ce point mépriser ou ignorer cette dynamique ?
    A moins qu’ils n’aient « servi » au public occidental (lisant de gauche vers la droite) des images destinées au monde arabe (lecture en sens inverse) ?
    D’accord, c’est un détail. Mais ce genre d’erreur pardonne rarement (observez dans quel sens Macron, qui est en la matière bien conseillé) se fait photographier…)

    • « Comment de publicistes ont-ils pu à ce point mépriser ou ignorer cette dynamique ? »

      Les publicistes américains se sont peut-être retrouvé balayeurs après çà. Le directeur de l’agence française était peut-être un Enarque et a jugé qu’une voiture devait aller vers la gauche.

      • Ce sont des publicités de 1950 et 1976. On a progressé dans la connaissance et la compréhension des mécanismes cognitifs. C’est un peu ridicule de citer ces deux-cas… comme si l’auteur se faisait une mauvaise pub 🙂

        • Si vous analysez l’histoire (guerre, industrie, commerce … n’importe quel domaine) vous verrez des c… partout.

          Bien sur c’est un biais cognitif – ce sont les conséquences qui leur donnent tort. Mais il ne m’a jamais semblé que le taux de c… diminuait avec les siècles et la connaissance. (L’erreur est plus subtile – ou même pas – mais les conséquences plus graves.)

          Donc si le taux de c… actuel est égal à celui des siècles passés, se référer à l’histoire est pertinent.

        • Bonjour Cactus
          Gjirokaster a raison. Ces principes ont été établis à la fin du XIXe, lorsque la « réclame » est devenu intrusive dans les revues et journaux (voyez par exemple « Le Miroir » d’avant 1914).
          J’avais remarqué cette erreur lors de la sortie de la Renault en question, mais imaginé que l’auteur souhaitait bouleverser les règles dans la dynamique de « l’après 68 ». La suite a montré qu’il s’était trompé.

          • Permettez-moi de compléter votre phrase : les principes DE BASE ont été établis (…).
            Je suis persuadé que moins de la moitié des théories des sciences comportementales existaient à la fin du XIX ème siècle.
            Il apparait en continu de nouvelles mises en scène, couleurs, associations d’éléments, techniques de vente, etc pour vendre.

  • Il faut ajouter l’arbitraire qui présidera au jugement de ce qui est vertueux ou pas. Avec sans doute des copinages à la clé…

  • Ce projet de loi vise à remplacer la publicité privée, qui n’a plus qu’un effet répulsif, par la propagande gouvernementale. Les arguments en faveur de la pub comme moyen d’information sont dépassés car les gens savent désormais aller sur Internet pour trouver les informations dont ils ont besoin. Du coup, nous devons financer sur fonds publics le recyclage de publicitaires au chômage dans la propagande gouvernementale avec les mêmes méthodes aussi répulsives.

    Les Français sont ainsi la proie d’une propagande de prédateurs qui les matraquent de lois pour les contraindre à l’obésité forcée avec une sur-facturation de dépenses écolo ruineuses qui devront être sans cesse réitérées vu la médiocrité de l’offre. Le moraliste écolo, c’est le loup déguisé en chaperon vert.

  • Publicité et sens de la direction : À mon avis, les voitures sont présentées dans le sens « vers la gauche » pour montrer le côté conducteur (et cela me semble fréquent)
    Pour un politique, regarder vers la gauche ou la droite peut avoir une autre signification subliminale…

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