La mascarade des données de santé ou le piège aux alouettes ?

Plusieurs professionnels s’inquiètent de la manière dont les données de santé risquent de circuler avec l’approbation de l’État, au détriment de l’éthique médicale de base.

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La mascarade des données de santé ou le piège aux alouettes ?

Publié le 10 mai 2020
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Par Bernard Perbal.

Plusieurs collègues s’émeuvent de la légèreté avec laquelle le respect de nos données personnelles et de nos données de santé est bafoué par les plus hauts responsables de l’État.

On citera comme exemple les projets « futuristes » de nos gouvernants qui ne demandent rien d’autre aux médecins que de violer leur serment de confidentialité et de secret professionnel en les incitant à faire remonter des informations « identifiantes », au sens de la loi informatique et liberté, permettant aux services d’assurance maladie d’envoyer une brigade sanitaire aux personnes signalées !

Un grand nombre de médecins s’élève contre cette transgression flagrante et inacceptable de l’éthique médicale.

Le respect des données personnelles et la vigilance sanitaire chers à nos édiles

Les mesures qui doivent être mises en œuvre aujourd’hui, pour assurer la sécurité des données de santé sont définies dans la section 2 du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) intitulée « Sécurité des données à caractère personnel » et plus particulièrement, dans les référentiels spécifiques au secteur de la santé (voir à ce sujet les articles 66 et 73 de la loi informatique et liberté et les articles L.1110-4-1, et 1111-8 du Code de la santé publique).

Jusqu’à l’adoption récente par la CNIL d’un référentiel « vigilances sanitaires », seuls les référentiels d’accréditation et de certification étaient officiellement approuvés par le ministère de la Santé. Le référentiel santé RS-001 « s’applique à l’ensemble des vigilances sanitaires visées par l’arrêté du 27 février 2017 fixant la liste des catégories d’événements sanitaires indésirables pour lesquels la déclaration ou le signalement peut s’effectuer au moyen du portail de signalement des événements sanitaires indésirables (pharmacovigilance, cosmétovigilance, addictovigilance, hémovigilance, etc.) »

Ce référentiel a pour vocation d’appliquer les principes du RGPD aux différentes étapes des traitements de données personnelles de santé, par des fabricants, entreprises, exploitations, et organismes responsables de la mise sur le marché d’un médicament ou d’un dispositif. Il ne couvre pas les traitements de données mis en œuvre par les professionnels de santé, ni les systèmes et services de soins de santé tels que les maisons de santé, les agences sanitaires et les établissements de santé par exemple.

Les points à respecter pour la planification des traitements de données de santé dans le respect du référentiel RS001 sont très semblables à ceux qui concernent les traitements de données à caractère personnel non sensibles. Les traitements de données de santé doivent respecter les conditions de finalités et de bases légales, ainsi que les exigences relatives aux destinataires des données, aux personnes concernées et à la durée de conservation des données.

Les responsables de traitement ayant respecté ces exigences peuvent mettre en œuvre les différentes étapes des traitements envisagés après avoir adressé à la CNIL une déclaration d’engagement de conformité au référentiel RS-001, sans avoir besoin de recourir à une demande d’autorisation.

Au nom de l’inter-opérabilité des systèmes…

Les projets de modernisation présentés par Madame Buzyn, ministre des Solidarités et de la santé, en avril 2018, concernaient l’intensification de la sécurité et de l’inter-opérabilité des systèmes d’information en santé, avec la création d’un « Espace Numérique de Santé » pour chaque Français et le déploiement de plateformes numériques de santé au niveau national à partir du 1er janvier 2022.

Tel que présenté par le ministère de la Santé en février 2019, « le Health Data Hub a pour objectif de favoriser l’utilisation et de multiplier les possibilités d’exploitation des données de santé, en particulier dans les domaines de la recherche, de l’appui au personnel de santé, du pilotage du système de santé, du suivi et de l’information des patients. Il permettra le développement de nouvelles techniques, notamment celles liées aux méthodes d’intelligence artificielle ».

Il devrait compléter le SNDS.

Le SNDS… cela vous parle ?

La CNIL gardienne de nos données personnelles

La CNIL en donne une définition très intéressante : « Créé par la loi de modernisation de notre système de santé, le Système national des données de santé (SNDS) regroupe les principales bases de données de santé publiques existantes. Le SNDS vise l’amélioration des connaissances sur la prise en charge médicale et l’élargissement du champ des recherches, des études et évaluations dans le domaine de la santé. »

Il est vrai qu’en soi, cela ne semble pas bien méchant.

À condition qu’il soit utilisé pour le bien-être de la population…

Et d’ailleurs la CNIL en précise les limites acceptables :

« Le législateur a souhaité ouvrir l’accès aux données de santé collectées par les personnes publiques afin que « leurs potentialités soient utilisées au mieux dans l’intérêt de la collectivité ».

La CNIL nous dit que le SNDS répond à cet objectif en mettant à disposition des données de santé, afin de contribuer :

  • à l’information sur la santé, l’offre de soins, la prise en charge médico-sociale et leur qualité ;
  • à la définition, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques de santé et de protection sociale ;
  • à la connaissance des dépenses de santé, d’assurance maladie et médico-sociales ;
  • à l’information des professionnels, des hôpitaux ou médico-sociaux sur leur activité ;
  • à la surveillance, à la veille et à la sécurité sanitaires ;
  • à la recherche, aux études, à l’évaluation et à l’innovation dans les domaines de la santé et de la prise en charge médico-sociale.

La loi interdit l’utilisation des données contenues dans ce fichier à des fins de promotion des produits de santé et à des fins d’exclusion de garanties des contrats d’assurance ou la modification des cotisations et des primes d’assurance. »

J’invite les lecteurs qui se sentent concernés par l’utilisation de leurs données de santé à bien lire et relire les réponses aux questions que la CNIL pose à ce sujet.

Les moyens qui sont théoriquement accordés aujourd’hui à celui ou celle qui le souhaiterait, de prendre connaissance de la nature des données conservées, et d’en demander la rectification, voire l’effacement, sont explicités par la CNIL.

« Toute personne dispose d’un droit d’opposition si elle ne souhaite pas que les données qui la concernent, contenues dans le SNDS, fassent l’objet d’une utilisation à des fins de recherche.

Elle ne peut toutefois pas s’opposer aux traitements de données nécessaires à l’exercice des missions des services de l’État et de certains établissements publics telles que, par exemple, le suivi d’une épidémie ou la surveillance sanitaire.

Lorsque les données du SNDS sont utilisées dans le cadre d’une recherche spécifique, une information individuelle peut être délivrée à la personne.

Les droits d’accès, de rectification et d’opposition s’exercent alors auprès du responsable de l’étude, de l’établissement ou du professionnel de santé concerné ou auprès du directeur de la caisse d’assurance maladie du bénéficiaire. »

On remarquera sans difficulté les possibles restrictions opposables à l’individu qui voudrait user de sa liberté de disposer de ses propres données de santé !

Il est facile d’imaginer les pires dérives auxquelles ces dispositions ouvrent la porte !

Le « health data hub », n’est pas un club de rencontres et d’échanges

La cerise sur le gâteau, dont seuls certains seront invités à profiter, a été posée par le lancement du Health Data Hub, officialisé par arrêté du 30 novembre 2019,« portant approbation d’un avenant à la convention constitutive du groupement d’intérêt public »

« Institut national des données de santé » portant création du groupement d’intérêt public

« Plateforme des données de santé » publié au JORF n°0278 du 30 novembre 2019.

Tout cela, en dépit des inquiétudes qu’a déclenché le choix du « Cloud Microsoft » pour son hébergement. Aucune justification convaincante à ce choix n’a été fournie, alors qu’une solution française, telle que celle proposée par OVH aurait pu être examinée démocratiquement, si la démocratie existe encore, avec tous les partenaires concernés pour décider si ce choix français aurait pu lever les doutes relatifs aux conséquences de l’externalisation de ces données sensibles.

L’ordonnance n° 2017-27 du 12 janvier 2017 dispose en particulier :

« L’hébergement des données de santé, quel qu’en soit le support, papier ou numérique, est réalisé après que la personne prise en charge en a été dûment informée et sauf opposition pour un motif légitime ».

« La prestation d’hébergement de données de santé à caractère personnel fait l’objet d’un contrat » et « l’hébergeur doit avoir un certificat de conformité ».

Les craintes les plus fortes, abondamment relayées par la presse, concernent le non-respect des principes posés par le RGPD.

« Ayant obtenu la certification en août dernier, IBM peut désormais héberger les données de santé à caractère personnel de ses clients, ainsi que d’autres données critiques, tout en offrant une continuité de disponibilité des données en cas de sinistre » (Capital, 9 décembre 2019).

En dépit du fait qu’une certification HDS annoncée le 10 décembre par Microsoft, lui aurait été accordée en août 2019, la liste des 120 sociétés ou organismes ayant la certification de conformité à la date 20 novembre 2019, ne mentionne pas d’agrément pour Microsoft1.

Le lecteur jugera par lui même…

Dans le même ordre d’idée, le Wall Street Journal révélait, il y a quelques mois, les craintes soulevées par le « Project Nightingale », dans lequel des données non anonymisées incluant des prescriptions et des diagnostics concernant des millions d’Américains de 21 États, étaient amassées sur le Cloud de Google, sans l’accord des patients ni des professionnels de santé.

Ce projet est poursuivi par Google en coopération avec le système de santé catholique privé dénommé Asension, qui comprend plus de 2000 hôpitaux et cabinets médicaux. Un lanceur d’alerte, ancien employé de Google avait dévoilé les détails de ce projet2.

Alors, que peut-on attendre de ces avancées souterraines qui ne laissent pas augurer du respect minimum que l’individu est en droit d’exiger vis-à-vis de la protection de ses données de santé ? Ces braves politiques qui se battent pour répandre leur « évangile » dans un monde non encore initié aux avantages extraordinaires que nous offre le RGPD dans ce domaine, seront-ils capables ou auront-ils la volonté de nous protéger des conséquences de leurs excès ?

  1. La liste des 120 sociétés ou organismes ayant la certification de conformité à la date 20 novembre 2019 peut être consultée sur le site https://esante.gouv.fr/labels-certifications/hds/liste-des-herbergeurs-agrees, ne mentionne pas d’agrément pour Microsoft.
  2. (Voir : Rob COPELAND « Google’s ‘Project Nightingale’ Gathers Personal Health Data on Millions of Americans » The Wall Street Journal, 11 novembre 2019 ;  Ed PILKINGTON « Google’s secret cache of medical data includes names and full details of millions – whistleblower » The Guardian 12 novembre 2019; Auteur anonyme « I’m the Google whistleblower. The medical data of millions of Americans is at risk » The Guardian, 14 novembre 2019.
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  • quand l’administration gouverne, il n(y a plus de democratie

    Une petite fable pour détendre l’atmosphère ? :

    Un puits dit être creusé avec une contrainte d’urgence.
    Ce puits doit faire 3 mètres de diamètre et 20 M de fond.
    Problème posé a l’administration Sachant qu’un ouvrier creuse 1, M 50 par jour( plus un ouvrier pour l’évacuation) quel est la durée minimum a prévoir pour le projet.

    165 cerfas plus tard. On commissionne un Ingénieur en travaux publics :
    il fait son rapport résumé ici
    « Si le terrain reste de la même nature, et compte tenu qu’aucune mécanisation est possible à cet endroit ce chantier prendra au minimum 16 jours compte tenu de la difficulté d’extraction quand la profondeur augmente, pour un effectif de 2 ouvriers »( plus si on rencontrait des difficultés, telles que des infiltrations d’eau ! ceci avant maçonnerie et pose des drains)

    Réponse de l’énarque qui dirige le projet comme « Directeur Régional des Travaux Urgents sous délégation du Ministère de l’Aménagement des Territoires, et du Ministère de l’Environnement et de la solidarité »
    « Compte tenu de l’urgence, veuillez prévoir 6 ouvriers de façon a réduire le délai a 6 jours , selon les recommandations du Conseil d’Etat , après consultation du ministère et des experts de l’environnement ;

    Réponse de l’ingénieur
    Je vous remercie, pour votre réponse rapide ! Il serait intéressant d’ajouter la méthode avec laquelle on pourrait faire entrer 6 ouvriers dans le trou

    • et au départ..il ya de bonnes intentions… par exemple, ne pas polluer la nappe phréatique protéger les ouvriers, asphyxie, effondrement…

      dans unmonde normal…la competence professionnele suffit avec le temps à répondre à ces problèmes;.

      mais non…les gens sont stupides donc on pond des normes…formelles..en rappelant au passage que l’administration ne peut être tenue responsable des problèmes supposés à éviter hormis le non respect de ces normes..

      donc surcoût délais.. conséquence pratique : travail fait par des non professionnel au « black ». et parfois accident..qui pour la seule administrator seront l’illustration m^me que les règles sont necessaries..

      les gens ne sont pas idiots..les plombiers n’ont pas attendu les normes pour améliorer la plomberie..c’est la liberté de choisir son plombier qui a conduit à ça…la meilleure plomberie s’impose..meilleure au point de vue individuel d’ailleurs!!!

      • C’est surtout qu’on légifère sur des cas particuliers.
        Un couvreur tombe du toit, ben vite une loi pour qu’ils s’encordent, à mince quasiment aucun couvreur ne mets la corde, pas grave maintenant ce sera la faute du mauvais patron qui aurait du obliger à mettre la corde et qui paiera.

    • Proverbe Russe :  » tu ne feras pas un enfant en un mois avec 9 hommes et une femme »

  • écoutez si on estime que contaminer une personne est un crime…que la vaccination est un acte obligatoire..alors votre santé de vient une affaire publique…
    le secret médical a aussi des limites floues..

    parfois on est en droit de réclamer à autrui des renseignement sur sa santé.. quand il entre sur un terrain privé…

    • C’est tout le problème: quand on commence à enfreindre des grands principes sous prétexte de motifs justifiés (et un pouvoir pervers trouve toujours des justifications), ces principes, de fait, n’existent plus.

      • justement c’est quoi ce grand principe..
        je le cerne très mal..

        en principe par exemple une personne n’est pas tenu de dire qu’elle a une maladie grave si elle cherche du travail…un truc comme ça et l’employeur ne peut pas avoir cette information… mais n’est il pas en droit de la réclamer après tout.. et en plus on fait passer des visites médicales où on dit que vous êtes apte ou pas..

        • il me semble que le secret est ce qu’on promis très vite les médecins à leurs patients… c’est un contrat entre médecin et soignant..je doute que ça ait besoin de grands principes.

    • La santé est déjà une affaire publique et sous contrôle.
      Le statut de criminel est déjà dans le code civil avec la vaccination obligatoire dès la naissance.
      Reste qu’une société qui applique ces règles se doit en retour de donner toutes les garanties de vie sans maladie et de traitements qui garantissent la guérison. Ce n’est bien sûr pas le cas.

      Dans ce cas la santé doit rester dans la sphère privé, de liberté de choix thérapeutiques et de respect du secret médical.
      Une dictature médicale qui n’est pas capable de me soigner avec la garantie de guérison, ne lui confère pas de m’imposer quoi que ce soit sans mon consentement.
      Mais je suis d’accord avec vous que le secret médical n’est qu’un secret de Polichinelle. Vous faites une demande prêt vous avez déjà un questionnaire médical que votre banquier, votre assureur peut consulter sans problème.

  • « Un grand nombre de médecins s’élève contre cette transgression flagrante et inacceptable de l’éthique médicale. »
    Concrètement, vont-ils faire comme ce médecin?

    Vont-ils courageusement affronter leur Conseil de l’Ordre, véritable courroie de transmission de la dictature sanitaire qui s’annonce?

    Un jour c’est la clause conscience des médecins qui sautera. Cela a déjà été évoqué.
    Comment ne pas s’interroger que tout cela ne soulève aucun débat public?

    • « Comment ne pas s’interroger que tout cela ne soulève aucun débat public? »
      Simple, l’immense majorité (voire la quasi-totalité) des français n’ont jamais vu leur Etat comme un ennemi ou un destructeur de leurs libertés mais au contraire comme une entité garante de leurs droits et libertés. On peut remercier l’EdNAt et nos médias subventionnés pour cela.
      Les plupart des français sont prêts à lâcher un peu de libertés pour de la sécurité. Sauf qu’il ne se rendent pas compte que l’échange est déséquilibré en leur défaveur. Et quand ils se rendront compte que qqchose ne va pas, ce n’est pas l’Etat qu’ils mettront en cause en 1er!

  • l y a quelques années, la perspective de mourir d’une épidémie était certes effrayante mais pas inacceptable. Il y a eu une évolution des mentalités et, aujourd’hui, nous avons atteint un seuil anthropologique. Nous n’acceptons plus la mort. Nous observons, d’ailleurs, dans nos sociétés une disparition de la mort et de sa représentation. Des mouvements comme le transhumanisme plaident pour une humanité augmentée, c’est-à-dire, une humanité qui traverse la mort et devient immortelle.
    Ceci peux expliquer que la crise actuelle est mondiale.
    Prenons l’exemple de la grippe de Hongkong qui a circulé pendant 1 an et demi à travers le monde et a fait plus de 1 million de morts dont au moins plus de 30 000 en France.
    On entassait les morts on l’on pouvaient, certaines écoles étaient fermées par manque de professeurs, des trains à l’arrêt, mais aucune hystérie médiatique, scientifique, pas de confinement, de distanciation sociale, pas de test, pas de masque et pas de panique généralisée.
    Certes on sortait de événements de mai 68, reste quand même des interrogations comment nous en sommes arrivés là.
    Normalement avec les connaissances et les moyens technologiques actuelles on aurait pu éviter ce désastre planétaire.
    La panique est certainement l’explication. La panique est caractérisée par une forte crise d’angoisse associée à une impression de mort imminente, de perdre le contrôle de soi et de commettre un acte anormal Elle s’accompagne d’un sentiment de perte de contrôle de la situation. C’est ce que nous avons vécu et les conséquences de cette panique sont plus désastreuses que le mal lui même.
    Elle s’accompagne de l’acceptation de n’importe quelle solution, vaccins fait à la hâte, décrets liberticides, etc…
    Il s’est déjà engouffré dans la faille les conséquences néfastes de cette panique.
    Il n’est pas encore trop tard toutefois de reprendre le contrôle de nos propres vies avant que d’autres le fassent à notre place.

    • exact , qui a provoqué la panique ? et pourquoi

      • le monde médical , pour obtenir plus

        • Et qui contrôle les médias? Ou plutôt le contenu des médias?
          Un indice: les grandes peurs planétaires récentes (terrorisme, réchauffement anthropique, Covid 19) font l’objet d’un unanimisme qui ne souffre pas de discussion. Tout comme les bienfaits de l’UE, du libre-échange (= échange libre vraiment?), de l’immigration, sans compter les opinions non contestables en géopolitique.

          • y a til vraiment une panique??? je n’en ai pas l’impression..

            ce qu’on voit par contre est une forme de consensus bizarre pour défendre l’idée du confinement obligatoire..

  • Bonjour,

    petites précision, vous confondez Agrément Hébergeur de Santé (HADS) et la nouvelle Certification Hébergement de données de Santé (HDS), Microsoft n’est pas « agréé » HADS car cet agrément n’existe plus et a été replacé par la certification HDS et c’est cette certification qu’à passé Microsoft et le lien que vous donnez pointe sur la liste des hébergeurs « agréés » et pas « certififiés » qui est https://esante.gouv.fr/labels-certifications/hds/liste-des-herbergeurs-certifies et on y trouve bien Microsoft certifié sur les 6 paliers HDS.

    Côté HDH (Health Data Hub) je n’ai pas encore trouvé de doc technique sur la façon dont il est lié techniquement au SNDS (si quelqu’un a ça ?) mais si ce hub s’alimente au travers du SNDS de la façon habituelle comme tout autre « système fils » (terme spécifique utilisé dans le référentiel de sécurité du SNDS) alors toutes les données sorties du SNDS sont pseudonymisées et inversement tout système qui alimente le SNDS le fait au travers de données préalablement pseudonymisées, elles sont donc pseudonymisées à l’entrée et re-pseudonymisées en sortie. Mais HDH reçoit-il de la donnée autre que celles du SNDS ? et dans ce cas de la donnée non pseudonymisée, c’est une question ue je me pose.

    cdlt.

  • Je suis tout à fait d’accord que une situation d’urgence justifie des pleins pouvoirs permettant de transgresser les lois « normales ».

    Mais outre le fait que ces pouvoirs doivent être limités dans le temps, ils sont totalement incompatibles avec la poursuite d’objectifs précédant l’attribution de ces pouvoirs.

    Donc tant que cette dérogation existe, pourquoi nous parle-t’on des objectifs d’avant ou du monde d’après ? N’est-ce-pas la le pire complot contre la démocratie qu’il faut dénoncer ?

    • Oui, c’est le fonctionnement d’une routine d’interruption sur un ordinateur : elle a les pleins pouvoirs, une durée et une tâche très limitée ET elle est scrupuleusement validée (et écrite par des gens compétents) car toute erreur, intervention dans les tâches ordinaires ou à-peu-près plante l’ordinateur.

    • Cette situation d’urgence est-elle réelle ou artificielle? Ou pourquoi ressentons-nous la situation comme une situation d’urgence?
      http://www.leparisien.fr/archives/une-grippe-meurtriere-13-01-2017-6561396.php
      Quelle différence avec 2017? Nous avons eu à peu près le même nombre de morts par jour qu’en ce mois d’avril…

  • Nos élus ont eu du mal à voter ces dispositions de dénonciations indignes qui bradent le secret médical, mais ils les ont votées quand même. Honte à eux.

    C’est le moment d’activer une salutaire pulsion de mort, autrement dit, c’est le moment de savoir pourquoi je suis capable de mourir, en l’occurence toujours pour défendre ma liberté, car ce n’est qu’à ce prix que je peux espérer garder intacte ma pulsion de vie.

    Conclusion, je cherche des médecins qui veuillent bien me fournir, avec des ordonnances séparées (ou en provenance d’un pays étranger) des médicaments à combiner, sans me trahir, pour que je puisse me soigner aussitôt au cas où je présenterais des symptômes. (Comme je refuse tout test car je refuse toute forme de traçage, je ne saurai pas si je suis malade du covid ou d’une autre grippe, et puis de toute façon les tests ne sont pas fiables). Ensuite, je prévois d’organiser mon strict isolement pour m’auto-confiner le temps de me traiter sans faire courir de risque à mes proches que j’adore.

    Si je ne trouve pas de médecins dissidents qui acceptent de me prescrire des médicaments sans me dénoncer (et de préférence par avance, mon âge faisant de moi une personne à risque), le jour où je présente des symptômes, je me refuse à aller voir tout autre médecin qui aurait choisi la lâcheté de me trahir : dans ce cas, je prévois de me limiter à ma procédure d’auto-confinement strict et, si j’en meurs, je mourrai debout! ( … enfin debout moralement, et avec du courage, parce que sans injection de quelque chose comme du Rivotril pour abréger mes souffrances, je devrai me préparer à une fin qui sera plutôt un sale moment. Disons que ce serait le dernier cadeau de cet Etat français, à son image, dont j’ai déjà assez vu les méfaits).

    Au passage, je salue les Allemands à la manifestation de Stuttgart de ce samedi 10 mai pour protester contre les mesures abusives qui veulent leur voler leur vie. Un médecin reconnaissait sur un plateau télé qu’ils ne risquaient rien, sans masques, non testés, ainsi rassemblés par centaines sans distanciation physique réglementaire, parce qu’ils ne sont ni vieux ni malades. Leur tort, osait-il affirmer, est qu’ils sont égoïstes, parce qu’en circulant ainsi librement, ils risquent de contaminer les vieux et les malades. Mais, faut-il lui répondre, « les vieux et/ou les malades », dont je fais partie, sont assez grands pour se protéger eux-mêmes en s’organisant pour continuer de travailler (oui on peut être vieux et vouloir travailler jusqu’au bout) avec des contacts réduits au maximum et en respectant les gestes barrières!

    Donc c’est clair, soit je trouve des médecins qui refusent de collaborer à la dictature en marche et je pourrai les consulter si nécessaire, soit je lutterai contre la maladie éventuelle dans un strict isolement avec mes seules ressources personnelles. j’en mourrai peut-être, mais je sais aussi que c’est ainsi que je me donne le plus de chances de poursuivre une vie qui en vaille la peine.

    Quant à manifester pour sortir les pouvoirs publics du mode panique et leur mettre du plomb dans la tête, c’est hors de question : ici on n’est pas en Allemagne, un pays qui respecte ses citoyens comme des adultes, mais en France où manifester, si on n’est pas encarté, fait de vous une cible pour se retrouver éborgné ou avec une main arrachée. Je ne veux pas donner ce plaisir malsain à ceux qui se sentent autorisés à se servir ainsi de leurs armes.

    Cela dit, si les menaces sur mon intégrité physique ne venaient que de la Police, mon risque serait faible, mais justement, tous les impôts que je paie ne servent même pas à la payer pour me protéger des autres menaces dont je dois trouver les moyens de me protéger comme je peux.

    Décidément, dans ce pays, il faut toujours payer un max pour devoir toujours tout faire soi-même!

    Au fait, il faut que je me dépêche d’aller coudre encore un masque pour un membre de ma famille qui en attend un pour demain.

    Et puis je vais aller plus ou moins me re-confiner à la campagne en attendant que le Professeur Raoult annonce la fin de l’épidémie comme il le prévoit. (Cultiver la pulsion de mort pour savoir quand il est temps de vivre et quand il est temps de mourir, ce n’est pas être suicidaire, c’est mettre toutes les chances de son côté avec des sources d’information sérieuses qui évitent la confusion et la peur paralysante entretenues par des pouvoirs publics incapables d’être à la hauteur).

    Et puis vive la Suède qui fait honneur au genre humain. Puisqu’ils sont créé le prix Nobel, ils devraient créer une association des médecins dissidents auxquels nous pourrions nous adresser pour être traité prioritairement en télé-consultation. L’Ordre des médecins a montré ses limites. C’est le moment qu’il disparaisse. Les médecins doivent s’organiser autrement. Nous avons besoin de leur liberté et de leur conscience. Nous les soutiendrons. Tout doit changer pour que rien ne change et ce qui ne doit pas changer, jamais, c’est le principe de notre liberté… et de tout ce qui en découle : responsabilité et non-violence.

    • Votre détermination pour la liberté, votre refus de l’asservissement, et la lucidité de votre réflexion vous honore.
      C’est ce qui manque cruellement dans cette société qui attend tout de l’état qui le rend bien par l’infantilisation et l’autorité disproportionnée.

      • Voilà, j’ai fini mes derniers masques. Merci au CHU de Grenoble pour son patron, à l’atelier de Perrine pour son adaptation, aux internautes qui ont apporté la solution du mouchoir en papier roulé sous le haut du masque pour empêcher la buée sur les lunettes. Merci aux Suisses pour l’admirable mécanique de précision de ma précieuse Elna qui aura fait de ces menus travaux de bons moments.

        Quant aux Chinois, je leur promets que ce Covid-19 sera leur Tchernobyl avec les mêmes conséquences : fin d’un régime haïssable qui aura atteint son seuil d’incompétence. Quand on joue avec des virus de chauve-souris dans un labo P4 dont on n’est pas capable d’assurer la sécurité, on redescend à un niveau plus conforme à ses capacités et on laisse la haute technologie à d’autres pays intellectuellement et moralement mieux armés et plus fiables.

        C’est fini, plus jamais rien de provenance chinoise ne rentrera chez moi, je me fournirai en produits suisses, allemands, autrichiens, suédois, et « quel qu’en soit le prix », j’achèterai peu mais bien.

        Quant aux produits français, je demande à voir, parce que depuis trop longtemps, la baisse de qualité fait ressembler nos productions à celles qui viennent de Chine. Or l’avenir en France est désormais aux entreprises qualitatives parce que, après deux mois de confinement, les Français sont devenus aussi exigeants que les Allemands. Du coup, les produits factices (produits que les vendeurs eux-mêmes appellent des jouets), produits pour faire semblant, cassés à remplacer sitôt qu’achetés, à la chinoise, c’est terminé.

        La France va oublier de s’approvisionner en Chine pour redevenir, comme ses voisins, un pays de productions de qualité, pour retrouver le goût de travailler et le plaisir d’acheter : peu mais bien, et assez pour permettre à sa population de gagner sa vie pour en racheter la liberté.

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L'auteur : Yoann Nabat est enseignant-chercheur en droit privé et sciences criminelles à l'Université de Bordeaux

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