StopCovid une application qui vous veut du bien ?

Le risque est que l’on s’habitue à ce type de solutions et qu’on en redemande sans même savoir si c’est efficace.

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StopCovid une application qui vous veut du bien ?

Publié le 28 avril 2020
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Par Loïc Gervais.
Un article de Framablog1

Dans son adresse aux Français du 13 avril, le Président de la République Emmanuel Macron a fait mention de l’application StopCovid sans la nommer.

Plusieurs innovations font l’objet de travaux avec certains de nos partenaires européens, comme une application numérique dédiée qui, sur la base du volontariat et de l’anonymat, permettra de savoir si, oui ou non, on s’est trouvé en contact avec une personne contaminée. Vous en avez sûrement entendu parler.

Une chose est certaine, nous entendons beaucoup parler de cette application. Mais qu’en savons-nous vraiment ? Le rôle du médiateur numérique est d’accompagner le citoyen dans les enjeux liés au numérique. Autrement dit de lui donner les éléments essentiels de culture numérique pour qu’il puisse se forger une opinion sur cette application et ainsi participer au débat.

Voyons donc à travers ce billet son principe de fonctionnement dans un premier temps. Vous avez été nombreux à me questionner aussi sur les risques de sécurité informatique ainsi que sur les risques liés à nos données personnelles.

Le laboratoire de Mr Q

Dans les films de James Bond, le Professeur Q est celui qui fournit à 007 les innovations technologiques pour accomplir au mieux sa mission. Pour autant la réussite du plus célèbre des agents secrets ne repose que très partiellement sur son recours à l’aide technologique. À tel point que les inventions du Professeur Q sont pour nous autres de simples gadgets.

Quel que soit le problème, il y aura toujours une main qui se lèvera pour proposer une solution technologique. En fait, plusieurs mains se lèveront. Et dans la plupart des cas, les solutions proposées ne fonctionneront pas comme espéré. Les inventeurs réclameront davantage de crédit ou une meilleure implication du public cible.

Rarement le principe du recours à la technologie sera remis en cause en tant que tel. C’est pourtant la première question à laquelle nous devons répondre.

Avons-nous besoin de nouveaux outils technologiques pour gérer la situation actuelle ? Qu’est-ce que le corps médical attend comme fonctionnalités de ces nouveaux outils ?

En la matière dans son communiqué daté du 2 avril le Conseil Scientifique préconisait  « de nouveaux outils numériques permettant de renforcer l’efficacité du contrôle sanitaire de l’épidémie »

Principe de fonctionnement

Le gouvernement s’est donc lancé dans le développement de l’application StopCovid. Le but de cette application est de limiter les contaminations en identifiant des chaînes de transmission. Il est important d’insister sur ce point.

Le but de StopCovid est de limiter la propagation du virus. L’application n’a pas pour objectif de soigner ou d’éradiquer le Coronavirus, uniquement de limiter sa propagation.

Je télécharge l’application (si je le souhaite) et si j’entre en contact avec une personne (qui possède l’application) et qui a développé le virus alors je reçois une notification. En aucun cas cela signifie que je suis moi-même contaminé. Cela m’invite à passer un test, si j’ai croisé quelqu’un positif il y a quelques jours.

Autrement dit l’application repose sur le principe que chacun joue le jeu. En effet 70 % des Français possèdent un smartphone (62 % des 60-69 ans et 44 % des 70 ans et plus). Selon une étude de l’université britannique d’Oxford publiée dans la revue « Science », un tel dispositif prouverait son efficacité si au moins 60 à 70 % de la population l’utilise.

Sachant que seuls 70 % de la population ont un smartphone, cela veut dire que dans le meilleur des cas, avec 100 % de participation et 100 % de respect de la quarantaine, il ne suffira que de confiner 25 % des cas symptomatiques.

Rand Hindi, Twitter (@randhindi) 9 avril 2020

Des questions restent en suspens. Si je suis positif est-ce que c’est moi qui le notifie à mon application ? Et si je suis notifié, comment garantir que je vais bien aller faire mon test de dépistage ? L’application repose sur une grand part de civisme des utilisateurs. Et bien sûr il faut que la technologie utilisée soit en elle-même fiable.

Sécurité

En amont de la rédaction de ce billet les questions ont tourné sur le degré de précision de l’application, la sécurité et la confidentialité. Reprenons ces questions. « Le bluetooth est il aussi précis que le GPS ? » me demande Matthieu.

A priori le choix du gouvernement s’oriente vers une technologie Bluetooth. Celle-ci a le mérite de fonctionner dans plus d’endroits (par exemple dans le métro). Le Bluetooth a un degré de précision de l’ordre de 10 mètres et est plus respectueux de ma vie privée.

Le Bluetooth localise mon téléphone, mais pas son propriétaire. Ainsi, si j’ai été en contact avec quelqu’un de positif, je recevrais une notification sans que personne puisse identifier la source.

De la même manière personne ne saura que j’ai reçu cette notification, mais juste que les appareils ont été en contact. Ces appareils seront identifiés par des références anonymes qui changeront toutes les X minutes. À 15 heures mon téléphone s’appellera YT59 à 15 heures X minutes il s’appellera RD26. Je recommande de prendre 10 minutes pour écouter mon camarade Matti Schneider à ce sujet.

Cliquez sur l’image pour la visionner sur invidio.us

Le Bluetooth ravive de mauvais souvenirs chez certains. Julien me demande ainsi si le fait d’activer le BlueTooth en permanence ne constitue pas un risque en matière de vol de données du téléphone.

Il est vrai que dans son guide du nomadisme numérique, l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information « recommande de désactiver les services qui sont potentiellement sources de menaces, comme  le Bluetooth ». J’ai interrogé l’ANSSI à ce sujet. Je n’ai pas eu de retour à ce jour.

Liberté

Cette application respecte toutes nos lois et toutes nos valeurs en termes de libertés publiques et de protection de la vie privée. Il n’y a aucune donnée qui est accessible, ni pour l’État, ni pour qui que ce soit.

Cédric Ô, France Info 17 avril 2020.

Marie-Laure DENIS, Présidente de la Commission Nationale Informatique et Libertés a été auditionnée par la commission des lois de l’Assemblée nationale le 8 avril 2020 a précisé les choses en la matière de son point de vue :

« Si un suivi individualisé des personnes était mis en œuvre, il faudrait d’abord, à droit constant, qu’il soit basé sur le volontariat, avec un consentement réellement libre et éclairé – et le fait de refuser l’application n’aurait aucune conséquence préjudiciable. Ensuite, la CNIL veillerait notamment à ce que ce dispositif soit mis en place pour une durée limitée. » (Source)

En tout état de cause, la solution retenue ne peut constituer que l’un des éléments d’une réponse sanitaire plus globale. D’un point de vue technologique, l’application peut très bien être dans les clous.

C’est sur le terrain social que nos libertés pourraient être mises à rude épreuve. Pour que l’application soit efficace, il faut un grand nombre d’utilisateurs. Il faut s’attendre donc à de grandes campagnes de communication du gouvernement en ce sens.

Vos collègues de boulot vous demanderont si vous l’avez téléchargé. On ne peut pas exclure non plus que l’employeur l’installe par défaut sur les téléphones professionnels.

Le risque est que l’on s’habitue à ce type de solutions et qu’on en redemande sans même savoir si c’est efficace. En la matière, les caméras de vidéo-protection (ou vidéo-surveillance) constituent un exemple. Malgré leur coût faramineux et leur impact limité nous nous sommes habitués à être filmés partout. Tant et si bien que nous en demandons davantage, en dépit de toute objectivité (voir par ailleurs).

L’indispensable médiation

Le secrétaire d’État au Numérique a saisi le Conseil National du Numérique sur StopCovid. Dans sa lettre adressée à la Présidente du CNNUM, Salwa TOKO, Cédric O demande des « recommandations sur les conditions qui pourraient permettre l’adoption [de StopCovid] par le plus grand nombre et notamment sur la question essentielle de l’inclusion ».

Le ministre invite le Conseil National du Numérique à rencontrer les acteurs de la société civile. Aussi, je prends les devants et expose le point de vue d’un médiateur numérique.

Il y a quelques années, je participais avec les membres d’alors à la rédaction du rapport inclusion numérique de votre institution. Je me permets de reformuler ici la deuxième des sept propositions : « faire de la littératie pour tous le socle d’une société inclusive ».

Je participe actuellement à la plateforme Solidarité-Numérique. Nous avons reçu des milliers d’appels. Cette semaine nous devrions traiter beaucoup de demandes liées aux déclarations d’impôts. Je doute très sincèrement que nos appelants soient en mesure de donner un consentement réellement libre et éclairé concernant StopCovid.

L’une des actions qui pourrait permettre l’adoption de StopCovid est de développer davantage les actions de littératie numérique. La crise que nous traversons montre à quel point nous sommes tous collectivement en déficit numérique. On parle souvent de 13 millions de Français éloignés du numérique. Cette crise nous montre que ce chiffre est sous-évalué, largement.

Nous n’aurons pas les moyens dans les semaines qui suivent de faire monter en compétence autant de personnes. Nous n’aurons pas les moyens de donner à chaque citoyen les éléments de littératie numérique pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette application. Je ne suis pas certain d’ailleurs que beaucoup de médiateurs numériques aient eux-mêmes ces éléments.

Pour une société numérique inclusive

Cette crise extraordinaire questionne de fond en comble nos rapports au numérique. Elle met en relief le besoin indispensable de médiation pour permettre au citoyen de prendre part au débat. Beaucoup d’informaticiens, de juristes, d’élus ont exprimé leur réserve, voire leur opposition à ce projet. Beaucoup de citoyens vont se retourner vers un médiateur numérique pour avoir un avis sur cette application.

  • la pertinence de cette application repose sur un fort taux d’utilisation (minimum 60 %) qui ne peut être atteint de manière volontaire.
  • des incertitudes subsistent sur le traitement des données.
  • le solutionnisme technologique n’est pas une solution. L’application SAIP développée pour prévenir en cas de risques a été abandonnée peu de temps après son lancement.
  • personne à ce jour n’est capable de prouver qu’une application de contact tracking fonctionne, bien au contraire.
  • le téléchargement d’une application et l’activation de la fonctionnalité Bluetooth ne sont pas maîtrisés par une partie des publics les plus éloignés du numérique.
  • les publics les plus éloignés du numérique n’ont pas les moyens de donner un consentement réellement libre et éclairé.

À titre personnel, je ne peux conseiller à quiconque d’avoir recours à cette application tant qu’elle n’apporte aucune garantie suffisante. Pour autant les questions abordées à travers ce projet nous interrogent sur notre vision du vivre ensemble d’une part et sur l’impérieuse nécessité d’accompagnement aux usages numériques d’autre part. Comme je l’ai indiqué dans un précédent article, de nouveaux équilibres sont à trouver pour la médiation numérique.

Sur le web

  1. Article paru originellement sur http://mediateurnumerique.org/, sous licence Creative Commons By.
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  • J’aimerais rappeler que la Cnil vient de mettre en demeure le gouvernement pour ses manquements à l’égard de la durée de conservation des informations captées par les radars tronçons. Durée légalement fixée à 24 heures, mais portée dans la pratique à plus de 4 ans !
    Alors oui, en bon citoyen, je suis tout disposé à télécharger une appli de « trac(k)ing » mais celle de Google/Apple, et en aucun cas celle de l’Etat français, hypercentralisée et fonctionnant sur un bluetooth dégradé…

  • Naufrage du scientisme version 21ème siècle. Etant incapable de produire 2 bouts de papier reliés avec un élastique, on cherche le salut dans la technologie…

    • « le salut dans la technologie »
      Une fois de plus la France n’en est pas capable !
      Il va falloir un jour mettre autre chose que des énarques à la tête de la France !

    • Un bout de papier avec deux élastiques. Si vous vous étiez donné la peine de lire les 67 pages de la norme Afnor, vous n’auriez pas fait l’erreur 🙂

  • Il n’est pas besoin d’une application pour suivre et enregistrer tous les déplacements des français. Il suffit d’avoir accès aux données cellulaires. Pensez-vous que cela n’est pas déjà utilisé?

    • Pas assez précis, en ville vous avez une approximation à 10m alors que le GPS c’est 1m. Et en zone rurale, la précision est plus de l’ordre du kilomètre. Bref vous pouvez détecter les gens qui fuient les villes, mais pas qui se rencontre.

  • Il y a déjà leurs gros smartphones, appelés Radars sur routes, qui traquent nos petits écarts (gros excès d’1 km/h quand même) avec gros PV et gros points en moins (gros poings dans leurs visages seraient mieux), alors leurs applications tracking c’est NON. Plutôt crever libre.

  • Tant que les membres dirigeants de la CNIL et des autres « contrepouvoirs » seront nommés par le pouvoir en place, je n’aurai aucune confiance en leurs avis.
    Sur cette application, la première question à se poser, c’est : est-ce que les tests PCR sont fiables? La réponse est non.

  • D’un point de vue technique Bluetooth ne permet pas de tracer en lui même les déplacement et c’est inutile. Si certains activent leur GPS et leur wifi de temps en temps, on peut tracer le déplacement de ceux-la et par proximité bluetooth, de l’ensemble des possesseurs de l’application.

    La portée de 10 mètres est suffisante car on mesure la force du signal et on sait calculer le contact proche et sa durée.

    Cependant, on a constaté que malgré les recommandations et alertes, ceux qui sont très impactés par les restrictions de contact continuaient à se faire la bise. Il y a donc fort à parier qu’une partie de ceux pour qui ce traçage serait le plus nécessaire ne joueront pas le jeu et que cela réduira la portée globale.

    Enfin individuellement, plus les personnes sont âgées et peu concernées par la technologie, et plus elles sont exclues des avantages directs.

  • L’anonymisation des données est toujours une vaste blague. Il est bien évident qu’on ne va pas publier les données mais aucune application ne peut être une boite noire.

    Une partie des opérateurs a toujours accès à ces données car c’est nécessaire pour traquer les bugs ou corriger les incohérences dans la base de donnée (sans même avoir recours au piratage). Avec la corruption, toute entreprise ou particulier pouvant utiliser les données de façon lucrative peut toujours les obtenir pour plus ou moins cher.

  • « l’activation de la fonctionnalité Bluetooth ne sont pas maîtrisés … »

    Ce qui n’est pas maîtrisé par le public, c’est que quand ils installent une application celle-ci leur demande presque toujours d’accepter des privilèges injustifiés et que l’application se retrouve capable d’activer BT, wifi, GPS, micro et caméra et accès aux données …

    • Ne dépensez pas une fortune pour acheter un smartphone avec une grosse batterie : si elle se vide à toute vitesse, ne vous retournez pas vous êtes suivi …

  • Pour l’anonymat, on repassera sans compter sur la dangerosité de laisser son phone open bar…. Sinon comme moyen de prévention des risques… On pourrait facilement y rajouter les pickpockets les violeurs les violents et ceux qui puent de pieds

  • C’est bien pourtant ce qui a – entre autres précautions- permis à la Corée du sud d’avoir dix fois moins de morts que tous les autres pays avec le tryptique: tests, tracking, isolement.
    Dans ce pays, les citoyens sont autant, sinon plus, à cheval sur la protection de la vie privée qu’en europe.

    • Le rôle de chacune des précautions est difficile à identifier individuellement. Le simple test de tous et la prise de conscience pour les positifs de leur responsabilité potentielle dans la contamination d’autrui pourrait bien suffire. Le tracking est surtout une manière de faire face à la pénurie de tests, en ne testant que ceux qui ont une probabilité très supérieure à la moyenne d’être positifs.

    • « les citoyens sont autant, sinon plus, à cheval sur la protection de la vie privée »

      Peut-être qu’on se fixe trop sur l’aspect technologique de cette protection et pas assez sur la responsabilité pénale des contrevenants.

  • Sur le principe ce n’est pas bête mais totalement inexploitable si le. Travail n’est pas fait au niveau de l’opérateur téléphonique lors de la connection à l’antenne et donc sans consommation supplémentaire ni danger de piratage… En fait, c’est déjà en fonction sans rien faire de plus qu’un petit correctif pour exploiter les donnée gps… Sans doute accessible déjà par la police.

    • Non l’opérateur n’a que des informations d’antenne liée à un téléphone pas les données GPS, pour avoir une légère amélioration (le secteur) il faut une option payante que certains opérateurs français ont mais pas sur toutes les antennes, pour avoir le rayon de puissance encore à payer, bref le niveau des informations est médiocre. Et la collecte des données n’est pas du tout faites pour gérer de la masse.

      • On peut localiser et on localise forcément les gens par triangulation et par proximité, sur toutes les points d’accès 4G, wifi public + box des particuliers (qui fournissent par défaut un accès et écoutent le réseau), par Bluetooth (iBeacon ou autre) et par compilation de l’ensemble des données de proximité.

        C’est juste un peu moins précis que le GPS.

  • Lu quelque part un commentaire que j’adore…
    « Avec l’appli du gouvernement, on finira par vérifier mon train de vie pour savoir si je dois payer plus d’impôt. Avec celle des GAFA, on cherchera à me faire faire des économies sur mes achats ! « 

  • Toutes ces réflexions concernant  » Stopcovid » sont intéressantes et pertinentes, mais avant tout, ne faudrait-il poser la question du pourquoi de cette option gouvernementale ?
    L’objectif de nos clowns à roulettes est de « fliquer » la population. Comment organiser « officiellement » cette surveillance sans risquer un soulèvement massif ? Ils masquent donc cette volonté d’espionnage par un « stop covid », mielleusement enrober du voeu « d’endiguer » l’épidémie. Mais, ce traçage de la population n’est qu’un enfumage pur et simple ; un de plus. Que veulent-ils « tracer » ? Les contaminés ? les non contaminés ? Comment les distinguer ? Il faudrait qu’ils expliquent les prouesses (magouilles) du discernement en l’absence de dépistage systématique. S’embourbant dans le cafouillage, l’incompétence et le manque de tout, ils sont incapables d’appliquer les principes élémentaires de protection (distribution de masques efficaces -pas le grand n’importe-quoi bricoler dans l’urgence-, et procéder au test systématique) comme cela se pratique à l’étranger. S’inspirer de l’étranger ? Non, ce gouvernement de pieds nickelés préfère vasouiller sur une application numérique plus ou moins fumeuse, basée sur la variation de température des personnes (comme si celle-ci ne pouvait être due qu’au covid) et dont les résultats se révèlent hypothétiques.

    • L’objectif des clowns est d’apparaître comme des protecteurs indispensables à tout instant et donc d’être réélus. Le flicage est pour eux mieux qu’un sondage d’opinion, plus fiable, pour mesurer et améliorer à tout instant leurs chances. Mais le flicage pour contrôler la population, ils s’en moquent : pour ça le contrôle des médias et de leur propagande est bien plus efficace.

  • Il y a moyen avec une blockchain genre DASH ou XMR, de faire une application complètement anonyme et sure, ou l’état ne viendrait pas mettre ses gros doigts bien gras et boudinés. La plupart des mineurs pourraient traiter en application de fond basse intensité les contacts (transactions) cryptés. Aucun SMS, aucun appel téléphonique, aucune adresse IP ne serait nécessaire, aucune nouvelle infrastructure.

    Mais il va de soit que le masque reste prioritaire.

    • Vu la qualité des applications sur android, il n’y a rien à en tirer. En informatique, Windows, Apple, Unix et consorts on parle de bugs. sur Android on doit parler de mammouths, une appli à 5 euros ça vaut 5 euros et pas plus. 2 types font le boulot au maximum et un s’occupe que du cafe…

  • « Cette application respecte toutes nos lois et toutes nos valeurs en termes de libertés publiques et de protection de la vie privée. Il n’y a aucune donnée qui est accessible, ni pour l’État, ni pour qui que ce soit. » – Cédric Ô, France Info 17 avril 2020.
    L’appli respecte peut-être des lois, mais elle ne respecte aucun droit fondamental. Nombre de ces lois piétinent ces mêmes droits fondamentaux.

    « Si un suivi individualisé des personnes était mis en œuvre, il faudrait d’abord, à droit constant, qu’il soit basé sur le volontariat, avec un consentement réellement libre et éclairé – et le fait de refuser l’application n’aurait aucune conséquence préjudiciable. Ensuite, la C.N.I.L veillerait notamment à ce que ce dispositif soit mis en place pour une durée limitée. » – Marie-Laure DENIS, Présidente de la Commission Nationale Informatique et Libertés
    La C.N.I.L n’est pas un tribunal, ni un procureur. Elle n’a en plus aucun pouvoir, si ce n’est celui de poursuivre, que même un citoyen possède.
    Le tracking devrait être supervisé par la Justice, par des juges d’instruction, suivant des règles et des protocoles précis. Justice soumise au Droit dont elle devrait être le dernier rempart et l’ultime gardien.
    Ce tracking n’est même pas fait pour suivre des criminels patentés remis en liberté, mais il faut absolument qu’il soit prêt pour le 11 mai.
    Vu le niveau de pourrissement de la Justice, de sa soumission à l’Exécutif, vu les dérives autoritaires de ce même Exécutif et l’applatissement du législatif, cette appli ne peut qu’être un élément de contrôle de la population.

    Le « contrôle sanitaire » c’est comme le contrôle des armes à feu : c’est le contrôle des citoyens. La mort de la liberté.

    • La C.N.I.L n’a pas trop gagné ma confiance quant à garantie de mes mes données personnelles. Elle est, comme beaucoup d’organisations, à géométrie variable.

  • Les commentaires sont fermés.

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