La grande illusion de la gratuité

Aux ténèbres du monde marchand, maladie galopante et vicieuse, il faut dresser la lumière, celle du service public et de la gratuité, qui sauvera l’humanité des démons de la concupiscence et de l’avarice.

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La grande illusion de la gratuité

Publié le 10 mai 2020
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Par Olivier Maurice.

67 millions de Français ont été sortis de leur train-train. Contraints et forcés, ils ont dû interrompre leur abrutissante routine métro-boulot-dodo. Et ils se sont mis à s’ennuyer. Et que fait donc un Français quand il s’ennuie ? Il gamberge. Il gamberge et il regarde le monde. Il regarde le monde et il s’énerve. Il s’énerve devant tant de bêtises et tant d’absurdités.

Bon, cette transformation dans les habitudes n’est pas le cas de tous les Français. Il existe une catégorie de Français qui s’ennuient en permanence, une catégorie de Français qui ont toute l’année le loisir et le luxe de s’ennuyer en permanence. Ces derniers passent leur temps à sortir des bêtises et des absurdités, ils en ont fait leur métier, leur gagne-pain, en sont très fiers, au point de ne jamais rater une occasion d’étaler leur suffisance et leur arrogance à la moindre occasion.

Ils s’ennuient et donc, ils ennuient les autres.

Le haut de l’affiche

Il n’est pas très difficile de repérer ces oisifs professionnels : ils vivent en totale contradiction avec ce qu’ils disent.

Ils ont neuf automobiles, trois résidences et un portefeuille bien rempli et passent leur temps à accuser les autres de crimes de la surconsommation et du gaspillage. Ils passent leur temps à culpabiliser ceux qui n’arrivent pas à boucler le mois et pour lesquels la question de choisir entre acheter un paquet de gâteaux ou un paquet de bonbons pour leurs enfants est un véritable crève-cœur auquel ils doivent absolument se soumettre régulièrement. Qu’importe, ils continuent sans aucune pudeur à traiter ces derniers de sur-consommateurs criminels et à s’ériger en modèle vertueux.

Mais de toute façon, la contradiction ne les gêne absolument pas : tant que ce qu’ils disent est larmoyant, condescendant et qu’ils peuvent utiliser leur texte pour faire briller leurs talents de comédiens en jouant leur rôle de révolté, d’indigné ou d’insoumis d’opérette, tant qu’ils peuvent se faire mousser et faire leur promo en se glorifiant de toutes les meilleures intentions du monde, tant qu’ils peuvent interpréter le rôle de leur vie, rien ne semble les arrêter.

Tant que cela les maintient en haut des cotes de popularité

Sauf que… depuis six semaines, ils ont de la concurrence, et une sévère : celle des 67 millions de Français « normaux » qui ont tout d’un coup découvert qu’eux aussi ils pouvaient avoir du succès sur Twitter et sur Facebook, en balançant en rafale des florilèges de #yakafokon et de #cestpasjuste. Il leur fallait impérativement réagir.

60 millions d’indignés, et moi, et moi et moi ?

Peur panique des professionnels de la pleurniche en strass et paillettes devant la concurrence et devant la plus que probable ruée vers la consommation qui viendrait éparpiller leurs adeptes une fois le confinement levé ?

Il semble bien que oui, vu la tempête cacophonique de sophismes en tout genre qui a tout d’un coup envahi les colonnes des magazines, l’avalanche de tribunes, d’entretiens confidentiels et profonds, de confessions intimes, 100 % sincères et 100 % exclusives qui fleurissent un peu partout sur le « monde d’avant » et le « monde d’après ».

Comme si la mise en détention forcée de la population du pays, pour cause d’incompétence, de mensonges et d’absence totale de courage et de leadership était un événement en soi. Comme si l’arrêt total de toute activité pouvait devenir, à grands renforts d’effets spéciaux et de baratin, la grande révolution tant attendue et tant espérée : le chapitre final qui viendrait conclure dans un gigantesque feu d’artifice la pitoyable bagarre de cours de récré initiée en mai 68 par des enfants gâtés nageant dans une abondance inédite et perclus de nombrilisme aigu et de narcissisme chronique.

Et que retrouvons-nous au cœur de toute cette agitation du personnel de l’opéra ? Encore et toujours le même sujet qui aura décidément paralysé le pays plus que de raison : le prix. Le prix des choses, le prix de la vie, le prix de la qualité de vie, le prix d’une vie, le prix d’une baguette de pain, le prix de la tranquillité, le prix du beau, le prix de la santé, le prix du travail et le prix de la culture, le prix de la vérité et le prix du bonheur.

Et voici qu’est de nouveau brandi l’étendard de la sainte gratuité !

Simplisme, marxisme et manichéisme

Depuis qu’un prophète barbu en a fait son premier chapitre, une génération entière de Français égocentrés a décidé que la seule, l’unique référence en matière d’honnêteté intellectuelle, de respectabilité sociale et d’intelligence était la déclaration totalement fantaisiste selon laquelle : « La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste s’annonce comme une ‘immense accumulation de marchandises’ dont la marchandise individuelle serait la forme élémentaire.» (Karl Marx, Das Kapital, 1867) et a tout de suite vu l’opportunité de devenir le nouveau Moïse qui viendrait sauver le peuple élu égaré dans la nouvelle hérésie de la marchandisation qui détruirait les vraies valeurs pour les remplacer par un nouveau veau d’or : le prix, cette fameuse unité de marchandise individuelle capitaliste, symbole de la liberté de chacun et ennemie du collectivisme.

Aux ténèbres du monde marchand, maladie galopante et vicieuse, il faut dresser la lumière, celle du service public et de la gratuité, qui sauvera l’humanité des démons de la concupiscence et de l’avarice.

L’origine du monde

Car pour ces nantis oisifs qui nous sermonnent depuis des années, il est absolument clair que tous les malheurs du monde viennent de quelques vils profiteurs et qu’en éliminant le prix, en éliminant la capacité de juger de la valeur des choses en lui attribuant des chiffres, qu’en comptant les marchandises non plus en or, mais en bon sentiments, on éliminerait alors tous les vices du monde.

Qu’importe le prix du travail, qu’importe que le prix permette, certes à certains de prendre, mais surtout à la grande majorité de recevoir, un salaire, une commission, une rémunération, un bénéfice… cette partie de l’échange ne les intéresse pas. Sans doute parce qu’ils sont très loin de comprendre que le prix est d’abord un moyen de protéger ceux qui manquent, de leur donner accès à des choses qui sans prix seraient totalement laissées à l’arbitraire de ceux qui ont.

Parce que sans prix public, tout devient privé, tout est laissé alors au bon vouloir et à la fantaisie de la minorité qui détient le pouvoir. Parce que percevoir une chose gratuite n’est alors plus une question d’échange, mais une décision politique et donc une histoire de pression, de violence et de petits arrangements.

Gratuité, privilège, inégalité

Parce qu’ils sont très loin de comprendre que si les gens reçoivent gratuitement, alors ils doivent également donner gratuitement, que sans prix pour ce qui est produit, il n’existe plus non plus de prix donné à l’effort nécessaire pour produire et que celui-ci perd alors toute valeur.

Mais les nombrilistes ne voient pas plus loin que leur nombril et regarder au-delà de ce qui permet de les mettre en valeur est sans doute une requête impossible.

Ce n’est pourtant pas peine de leur répéter depuis des années que le travail gratuit, cela s’appelle tout simplement l’esclavage et qu’une société n’attribuant aucun prix aux valeurs des choses et laissant l’attribution des biens à la discrétion d’une minorité, cela s’appelle tout simplement la barbarie et la tyrannie.

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  • Selon la vieille blague soviétique :  » nous cesserons de faire semblant de travailler quand ils cesseront de faire semblant de nous payer ». Sur un mode plus sérieux, la première révolte en pays satellite, à Berlin-Est, en 1953, voulait se battre « contre l’esclavage qui leur était imposé »

  • On retrouve beaucoup de ces idolâtres du prophète barbu,celui né en Prusse pas celui du désert,parmi toute l’intelligentsia parisienne des beaux quartiers et dans notre presse subventionnée qui donnent des leçons de leurs appartements parisiens aux belles moulures en vomissant la richesse des autres mais pas la leur!
    Je me souviens d’un débat ancien ,très ancien, entre Pasqua et Roland Castro(tout un programme avec ce nom…) qui après avoir fait une longue démonstration de ce que devait être l’habitat de banlieue et le bonheur d’y vivre était rentré dans une colère noire quand Pasqua lui avait simplement demandé où il habitait!

  • Oui, et l’on peut se demander très sérieusement si la contrepartie du revenu universel de base, que l’on sent venir, ne sera pas tout simplement la mise en esclavage d’une partie importante de la population.

  • C’est combien le gratuit?

  • Est ce que Contrepoints est devenu un journal de pamphlétaires ??
    C’est un style qui peut avoir son intérêt s’il s’accompagne de pédagogie pour canaliser les indignés. Or depuis le début de l’épisode Covid, Contrepoints semble négliger cet accompagnement. Par exemple concernant l’article ci-dessus, que va t-il se produire dans l’esprit du lecteur ? Rien ! Pourquoi ne pas finir sur un paragraphe expliquant le rôle essentiel du prix, pour l’entreprise, le consommateur, l’investisseur..
    Au lieu de mettre trop systématiquement des liens en plus du texte sur «voyez ce qu’ils sont», je trouverai plus judicieux de mettre des liens vers «voyez ce qui est juste». Contrepoints ne forme pas des révolutionnaires à ce que je sache.
    C’est justement sur ce point que les libéraux pourraient et devraient se différencier de leurs adversaires !!

    Sinon on assiste à des échanges de cour de récrée avec le même recommencement chaque jour.. et ça c’est lassant !

    • Très pertinent, par contre ce qui semble juste pour un libérale que je suis, sera toujours d’une injustice inacceptable pour une très grande majorité des Français qui sont habitués à cet état-providence et parait-il protecteur

    • Il n’y a pas lieu expliquer « le rôle essentiel du prix, pour… » puisque cet article n’est pas une réflexion ou une démonstration économique.

      De plus le lecteur n’a pas besoin « d’accompagnement » puisque par principe il est responsable de lui-même.

      Enfin les libéraux n’ont pas « d’adversaires », seulement des individus à convaincre à l’aide, justement, de ce type d’article de plus haut niveau discutant d’une idée en particulier, et qui leur permettra peut-être de poursuivre une réflexion personnelle.

      • Tant qu’on y est on supprime Contrepoints, tous les individus sont libres, responsables et instruits n’est ce pas ? C’est le paradis sur terre ! Les adversaires sont ceux qui font du libéralisme un bouc émissaire pur et simple ; pourtant je ne voudrais en aucun cas supprimer toute critique du libéralisme.

        • Accumuler les sophismes ne rend pas les commentaires plus pertinents ou convaincants.
          L’auteur (merci à lui) expose son idée du prix comme « humanisme » clairement et de manière suffisamment simple, équilibrée et avec un brin d’humour pour ne pas nécessiter d’explication académique rébarbative sur son intérêt économique.
          Si on trouve l’article trop ceci ou pas assez cela, on peut aussi montrer son savoir faire autrement que par la critique facile en proposant son propre article à la rédaction…

          • Je ne formule pas un raisonnement je donne mon avis en tant que lecteur régulier, en outre il ne me semble pas que je sois dans la critique facile. C’est assez drôle de me reprocher ce que vous défendez pour l’auteur à savoir exposer une idée.
            Au sujet de l’esprit libéral, on sait que ça existe mais c’est pas la majorité du genre.

    • Peut être n’est-ce que l’écho de l’ambiance pré-insurrectionnelle qui règne dans le pays ?

      Ce qu’il s’est produit en terme d’asservissement de la population depuis un mois et demi est proprement inacceptable et le refrain moralisateur des pseudo-révolutionnaires en queue de pie vivant tous grassement sur la bête l’est encore plus.

    • Les articles s’ adressent surtout à des convaincus, et à bien des égards le retour permanent de certains sujets consisterait presque à donner des messes. quant aux -1 +1 c’ est vraiment nul’ach’.

    • Je comprends mal la critique de l’article en question. il n’est en rien relative au Covid19 et s’inscrit dans la cadre général. Il ne prétend pas être un cours d’économie expliquant la notion de prix mais simplement une critique de la notion de gratuité (ou son pendant avec « c’est l’Etat qui paye »). Alors, bien sûr, il s’en prend aux ténors de la gratuité, qui, même s’ils plaident pas directement pour elle, la copient en montrant leurs fantasmes de redistribution. Il n’est pas inutile de rappeler que dans leurs comportements personnels, leurs préférences peinent à trouver leur place. Je cite enfin : « Parce que percevoir une chose gratuite n’est alors plus une question d’échange, mais une décision politique et donc une histoire de pression, de violence et de petits arrangements » . Conclusion imparable qui met en exergue la vraie nature de la gratuité, on ne peut en effet simplement contester la « gratuité » sans parler du modèle politique qui la sous-tend.

      • « Parce que percevoir une chose gratuite n’est alors plus une question d’échange, mais une décision politique et donc une histoire de pression, de violence et de petits arrangements »
        Très bien vous avez compris, alors maintenant faites un sondage dans la rue et on en reparle..

    • « Au lieu de mettre trop systématiquement des liens en plus du texte sur «voyez ce qu’ils sont», je trouverai plus judicieux de mettre des liens vers «voyez ce qui est juste». »

      Je comprends bien (et approuve) votre approche positive des choses, mais vous connaissez la règle Sherlock Holmes : quand on a éliminé l’impossible, la réponse, aussi improbable qu’elle soit, est ce qui reste.

      Il faudra bien sur faire la même chose avec les libéraux.

  • There is no free lunch! (Milton Fiedmann)

  • La haine du riche, source inépuisable du populiste de base.

    • Rien compris… Ce n’est pas la haine du riche en tant que tel, mais en tant que possédant qui prône l’abstinence pour les autres

      • c’est tout simplement l’envie et la jalousie.

        • @ breizh… Je répondais à @ Chat-Bleu qui ne paraissait pas avoir compris les intentions de l’auteur, je ne demandais pas une explication de texte….

      • Les capitalistes prônent l’abstinence pour les autres, en effet, vu qu’ils veulent le capital pour eux-mêmes. Les libéraux ne sont pas comme ça, fort heureusement.
        Et Breizh ci-dessous a raison : envie et jalousie chez les gens que les populistes attisent comme des braises.

        • @Chat-Bleu… Rapport lointain avec mon commentaire et le texte de l’auteur ou juste envie d’avoir le dernier mot ?

          • Ben l’auteur n’aime pas les riches, vous critiquez aussi ces riches qui prônent l’abstinence; je réagis aussi sur cela. Donc 100% dans le sujet.

            • « l’auteur n’aime pas les riches »
              Oh le joli procès d’intention. Et dire que cela ose se prétendre apte à donner des leçons (ce qui explique probablement pourquoi la critique des donneurs de leçons hérisse le poil 😉 )

  • Loin de se laisser aller à des envolées mystiques et souvent porteuses des vieilles mauvaises idées comme celle des escrologistes, il faudrait considérer cette crise comme une défaite de notre pays (et d’autres : je me limite à la France ici) qui aura commis de graves erreurs dans l’anticipation, la prévention et la gestion.

    Les défaites font partie de l’histoire des nations, surtout quant elles existent depuis des siècles. Elles doivent représenter une intéressante occasion de réfléchir sur ce qui n’a pas fonctionné, surtout lorsqu’il aurait été possible de faire mieux ; là, s’impose une étude attentive et honnête des quelques pays qui ont mieux affronté cette crise, notamment ceux ayant une population nombreuse : Allemagne, Corée du Sud, Taïwan. Mutatis mutandis, il faudrait s’inspirer du remarquable effort de réflexion dans tous les domaines qui eut lieu en Prusse après les écrasantes défaites de 1806 : nous avons besoin de Stein, de Hardenberg, de Scharnhorst, de Gneisenau et de Humboldt.

    Or on n’entend que des Macron, Hulot, ou encore des acteurs qui excellent dans leur métier mais raisonnent comme des paniers sur le reste, sans parler de Greta la Gourette, Merluchon le madurolâtre et autres néfastes pantins.

    L’Histoire n’est jamais tendre avec les nations qui restent sourdes à ses leçons.

    • On a commis de graves erreurs….. Êtes vous sûr qu’il s’agit d’erreurs ?
      Un personne peut se tromper, mille personnes, c’est volontaire.

    • l’humilité n’est pas le fort de ceux qui se prétendent nos élites françaises.

  • La gratuité est un illusion pour celui qui paie, pour celui qui reçoit un don du seigneur sans doute et on ne saurait refuser ce que donne le seigneur… M’enfin, pour les petits vieux payant secu et mutuelle, la santé gratuite, ce voir refuser les soins qu’ils méritent…. Sans doute qu’il n’auront pas l’occasion de s’adresser à un diable d’avocat, les bienheureux finissent au paradis.

  • Les écrits de Karl Marx sont du même niveau que le Coran. mis c’est mal vu de le faire remarquer.

  • Pour en revenir aux zozos qui crachent sur le « monde d’avant »…
    Le jour quand un tel groupe déclarera quelles mesures réelles (contrôlées par huissiers) ils comptent mettre en œuvre immédiatement pour donner un exemple d’un comportement supposé plus vertueux, ce jour là, ils seront audibles…Un peu plus !!

  • Avant de pouvoir distribuer de la richesse, encore faut-il commencer par en produire suffisamment…
    Or, depuis 40 ans maintenant, note formidable état français n’est produit tout simplement plus assez pour assurer ses dépenses !!!
    D’où le déficit chronique de son budget et la dette énorme qui grimpe, qui grimpe.
    Donc, soit nous produisons plus de richesse, comment ??
    Soit nous dépensons moins, comment ??
    Soit un mix intelligent des deux, étalé sur une période raisonnable selon un « programme politique intelligent »….
    Vous avez dit oxymore ?? Ah bon…

  • Les commentaires sont fermés.

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