Pour en finir avec le Revenu universel

Il existe assez de subventions abusives sans que les libéraux ne se mettent à subventionner la citoyenneté. Alors, débarrassons-nous au plus tôt de l’idée même de revenu universel.

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Pour en finir avec le Revenu universel

Publié le 8 mai 2020
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Par Christian Michel.

Comment s’en débarrasser ? Le Revenu Universel (RU) ne tombe jamais dans l’oubli. Comme une balle que de bons joueurs se renvoient reste dans l’air, l’idée du RU lancée ici par la droite, rattrapée là par la gauche, est volleyée de nouveau, dans un va-et-vient qui fascine les politistes et captive une partie de l’opinion.

Cette idée, rappelons-le, est de garantir à chaque adulte un paiement régulier, sans autre condition que d’avoir le bon passeport et un pouls qui bat. C’est pourquoi on parle aussi de ‘Revenu inconditionnel garanti’ et de ‘Revenu citoyen’.

Plusieurs objections

Les objections se pressent, drues et furieuses.

Pourquoi verser un revenu à ceux qui en ont déjà un ? Car le principe revendiqué d’universalité et d’inconditionnalité veut que tout le monde soit payé, même les nantis, les patrons, les possédants, qui n’ont pas d’huissier à la porte. Ne faudrait-il pas plutôt réserver l’argent du contribuable à ceux qui en ont besoin, chômeurs, handicapés, étudiants, petits retraités… ? Mais raisonner ainsi, c’est méconnaître la philosophie même du projet. Puisque les riches le perçoivent, ce transfert ne stigmatise pas les nécessiteux. Son soleil brille sur tous les citoyens, quelle que soit leur condition. J’y reviendrai.

Une autre objection est le coût. Elle est irrecevable pour les promoteurs du RU. Un gouvernement qui veut dépenser dépensera – et on ne le constate que trop bien aujourd’hui. Dieu merci, la France est enserrée dans l’euro, nos partenaires auront leur mot à dire. Mais il suffirait que quelques autres gouvernements (je pense à vous, Grecs, Italiens et Finlandais) basculent dans le camp du RU pour que saute ce garde-fou.

Le confinement vient effacer une autre objection qu’on élevait contre le RU. Il encouragerait les fainéants. Pourquoi bosser, si ne pas bosser vous vaut quand même un salaire ? Bien sûr, on pouvait montrer que chaque heure travaillée ajoutait un revenu au revenu universel. Et c’est une bien triste société que celle où les gens n’ont pas d’autre motivation au travail que le salaire.

Mais ce n’est justement pas le cas. Des millions de personnes confinées, à tous les niveaux de la hiérarchie de l’emploi, de la cuisinière à la grande patronne, réclament de retourner au boulot. Même payés, nous ne voulons pas (sauf très peu d’entre nous) passer nos jours à errer, à glandouiller, à visionner des chatons acrobates, ou mitrailler des zombies tueurs. Depuis deux millions d’années, la survie de notre espèce est due à la coopération de ses membres, et nos cerveaux sont programmés pour la cueillette, la chasse et le travail en commun.

L’objection libérale absolue au revenu universel

J’ai une autre objection à opposer au revenu universel – une que je n’entends jamais, une qui est absolue, et qui devrait être la première que les libéraux avancent. Le revenu universel est une mesure collectiviste, nationaliste et tribale. La gauche le revendique. Le RU, dit-elle, renforcera la cohésion sociale. Pas de surprise ici. C’est dans l’ADN d’un socialiste que d’être nationaliste. Même discours à droite. Quand on est nationaliste, le gène du socialisme finit par s’exprimer, question d’ADN aussi.

Mais les libéraux ne sont pas dans cette lignée-là. Un libéral ne saurait, sans renier toute sa philosophie, fonder une politique sur le privilège de la naissance. Nous sommes les héritiers des Lumières et de la Nuit du 4 août.

Quoi ? parce que j’aurais pris la peine de naître Français, j’aurais droit ma vie durant à un revenu sans contrepartie, sans autre condition que de continuer à respirer ? La femme en face de moi, le type à mon côté, occupés aux mêmes tâches, mais qui ont mal choisi leurs parents, seraient exclus de ce revenu ? Est-ce là un principe libéral ? Est-ce même tout simplement rationnel, fondé sur autre chose que sur le pouvoir pur et l’arbitraire ?

Il fut un temps, quand les socialistes se réclamaient des Lumières, un Jean Jaurès, par exemple, et le mot universel ne s’appliquait pas pour eux à une seule nation. Ils étaient internationalistes. Comme les libéraux. Que les socialistes aient compris à un tournant de l’Histoire que l’internationalisme est incompatible avec le socialisme, et qu’ils aient rejeté l’internationalisme est cohérent. Que les libéraux fassent le même choix est incompréhensible.

Nous sommes tous des héritiers. Il n’existe pas d’êtres humains en dehors d’une communauté qui nous a donné une langue, une culture, le bénéfice de millions de savoirs accumulés depuis notre vie dans les savanes. Certains ont reçu un patrimoine en plus, de l’argent, un bien immobilier, des actions… C’était la volonté expresse du testateur (notre Code civil, hélas, efface cette notion de don en rendant obligatoire la transmission aux enfants du défunt, une erreur que ne commettent pas d’autres traditions juridiques – mais c’est un autre débat). La culture aussi est un don, par conséquent, nous en sommes quittes. La culture française, dont je suis fier et amoureux, m’appartient, je ne lui appartiens pas. Je la traite comme je veux, et elle ne me doit rien. Sûrement pas un revenu.

Les libéraux doivent apprendre à distinguer la culture – riche, nécessaire, évolutive, qui nous relie à d’autres par toutes sortes de liens que nous tissons et défaisons au gré de nos intentions – de la citoyenneté, administrative, bête, ennuyeuse, utile seulement pour voyager, parce que d’autres pays la pratiquent, aussi bêtement et ennuyeusement que nous. Avec le risque un jour que cette citoyenneté ne se mue de simple désagrément en fanatisme guerrier. C’est ça, l’ADN de la citoyenneté.

Il existe assez de subventions abusives sans que les libéraux ne se mettent à subventionner la citoyenneté. Alors, débarrassons-nous au plus tôt de l’idée même de revenu universel.

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  • Bah, le ru peut être considéré comme une baisse d’impôt générale pour les individus et un report sur les entreprises,faut bien que quelqu’un paie.
    À voir ne pas jeter sans une étude honnête.

  • le revenu universel , c’est tous au RSA dans 10 ans

    • L’impôt négatif de Friedman n’est pas universel et n’a donc rien à voir avec le RU. Quant à Hayek, est-il favorable au RU ? Il préconise comme Friedman « une espèce de plancher en-dessous duquel personne ne devrait tomber même lorsqu’il n’arrive pas à s’auto-suffire ». Encore une fois, rien à voir avec le RU.

      La meilleure définition du RU a été donnée par une constitution : « Le travail, en URSS, est pour chaque citoyen apte au travail un devoir et une question d’honneur selon le principe : Qui ne travaille pas ne mange pas. En URSS se réalise le principe du socialisme : « de chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail. » Le RU aboutit inéluctablement à l’esclavage.

      Le RU serait tolérable à condition qu’il soit financé uniquement par ceux qui y sont favorables, regroupés en une communauté volontaire. De nombreuses expériences ont été menées sur ce principe, et leur résultat a été tout à fait spectaculaire.

      • Quel rapport entre le RU et l’extrait de la constitution de l’URSS ? C’est exactement l’inverse….

        • Le RU légitimera qu’on vous oblige à travailler, que vous le vouliez ou non.

          • « Le socialisme, d’après ce qu’il est possible de saisir dans l’ensemble de ses propositions, veut faire de la société une immense ruche dont chaque alvéole recevra un citoyen auquel il sera enjoint de rester coi et d’attendre patiemment qu’on lui fasse l’aumône de son propre argent. Les grands dispensateurs de cette aumône, percepteurs suprêmes des revenus universels, formeront un état-major, passablement renté, qui, en se levant le matin, daignera satisfaire l’appétit public ; et qui, s’il dort plus longtemps que de coutume, laissera trente-six millions d’hommes sans déjeuner. (Anselme Bellegarrigue) »

            https://www.wikiberal.org/wiki/Allocation_universelle

          • Euh… Pouvez-vous développer ? Vous êtes partisan des camps de travail (vous avez un jour écrit au sujet des socialistes « on les mettra au travail forcé, ils gagneront leur pain au lieu de vivre aux crochets de la société ») mais ici, ben… vous préférez les multiples aides dont la France a le secret, faisant des assistés sociaux qui ne tapent pas un clou, plutôt qu’un RU qui permettra aux gens d’avoir une base sur laquelle se reposer et développer une activité économique pour améliorer, s’ils le souhaitent, leur quotidien?
            Votre compte a été piraté ?
            (Perso, j’ai du mal à me positionner sur le RU).

            • Vous délirez ? De quoi et de qui parlez-vous ?

              Ni RU, ni aides abusives, que des aides nécessaires.

              • Je vous retourne la question du délire Vous dites que le RU obligera les gens à travailler, qu’ils le veuillent ou non. Premièrement, c’est totalement faux (où êtes-vous allé chercher cela ?). Deuxièmement, ben ça pousserait certains à se bouger les fesses pour trouver un travail pour améliorer leur confort, au lieu de vivre en assistanat , parfois plus intéressant que ceux qui travaillent justement, grâce à une foultitude d’aides diverses.
                Votre commentaire du 8 mai à 14H11 ne vous ressemble pas du tout.

                • Le délire continue. En manque de petites pilules roses ?

                •  » Deuxièmement, ben ça pousserait certains à se bouger les fesses pour trouver un travail pour améliorer leur confort, au lieu de vivre en assistanat  »
                  Pourquoi donc? Le RU c’est toujours de l’assistanat…

                  • Je pense que l’idée est que le RU soit d’un montant bien inférieur au RSA. Et son avantage est que chaque heure travaillée rapporte, contrairement au système du RSA où cela se soustrait largement.
                    Pour une personne avec juste le RU, le besoin d’argent est plus grand, et le gain potentiel par heure de travail est plus grand, c’est donc plus incitatif.

                    • Il y a 7 millions de bénéficiaires des minima sociaux, minima qui pèsent environ 28 milliards d’euros. Si on basculait sur un RU, il y aurait 67 millions de bénéficiaires. Quelle que soit la réduction de son montant, la multiplication par ~10 du nombre de bénéficiaires serait financièrement insupportable, à moins de fixer le RU sur le seuil de pauvreté absolue, soit 2 euros par jour par personne.

    • Etant financé par l’argent public (donc celui d’autrui), le RU comme le RSA est une spoliation légale du droit naturel de propriété, donc incompatible avec la philosophie libérale du droit.

    • Merci Lapurée ! Le Petit Livre Rouge de Hayek est constamment brandi sur CP, mais rare sont ceux qui l’ont ouvert je pense.

  • Pourtant le RU peut être un instrument de liberté – il ne faut pas confondre libéralisme et conservatisme, ce que fait l’auteur en appelant nos illustre ancêtres, comme s’il suffisait d’avoir été pour devenir. Je donne deux arguments: (1) Le RU peut être un moyen de nous débarrasser des politiques qui décident pour nous et s’estiment en droit de nous priver de nos libertés, alors que le pouvoir de distribuer les corrompt en les transformant en démagogues. Et (2) chaque citoyen dispose de 1 droit de vote, et en ce sens est comme « actionnaire » de la « Société France ». A ce titre il a autant droit à un dividende sur la richesse créée par notre « Société » qu’un bon vieux rentier conservateur en a quand il achète des actions Total avec l’héritage de ces aieux. Et dans ce cas il convient de définir et calculer quelle est exactement cette richesse créée. Plus d’information et de développement sur http://www.pumd.net.

    • oui , donc etre français suffit pour prétendre a etre indemnisé par les autres , indépendamment de ce qu’on apporte au pays, çà c’est pire que le communisme , c’est l’esclavage des classes laborieuses

    • Les richesses que les individus créent n’appartiennent pas à la « Société France ». Eux mêmes en tant qu’individus n’appartiennent pas à cette société illusoire. Vous pouvez toujours être actionnaire de cette société, elle n’a pas un rond. Votre RU sera égal à zéro.

    • « Le RU peut être un moyen de nous débarrasser des politiques qui décident pour nous »
      Sans blague? Vous pensez que des politiques mettront en place un RU qui permettra de se débarrasser de ces mêmes politiques? 🙂 🙂
      C’est de l’humour au 4è degré…

      • C’est bien pour cela qu’ils ne mettront jamais en place de RU.

        Le RU est une mesure très pragmatique. Il y aura toujours des boulets : l’idée est de bien les huiler pour qu’ils glissent (et qu’ils ne fassent pas chier). Accessoirement, cela coûte moins cher de filer 6-8k€/an (imposables) à chaque français que de faire le tri de qui a droit à quoi avec des centaines de milliers de fonctionnaires.

        Il y aura toujours des ratés et, donc, il y aura toujours des aides sociales pour pouvoir acheter la paix sociale. De là, autant que cela coûte un minimum et soit efficient. Le RU répond très bien à ces deux problématiques.

    • … »chaque citoyen dispose de 1 droit de vote, et en ce sens est comme « actionnaire » de la « Société France »…
      Pour être actionnaire, il ne suffit pas d’avoir un droit de vote, encore faut-il avoir engagé un certain capital dans la société France ( et donc y avoir investi quelque richesse que vous auriez déjà produite?). Comment?

    • Naitre ne vous donne droit à rien du tout, Le droit de vote non plus d’ailleurs. Celui qui achète des actions finances les entreprises et donc créé de la richesses.
      L’instauration d’un RU nous rendra encore plus esclaves de l’état qu’actuellement puisqu’il augmentera encore la redistribution par la force étatique donc encore plus de gens seront à la merci de l’état. Et il y aura évidement un surenchère démagogique pour l’augmentation perpétuelle de ce RU par nos chers politiciens.

      • « il y aura évidement un surenchère démagogique pour l’augmentation perpétuelle ». Je n’y crois pas, car augmenter ce montant donne cet argent à tous et non pas à ses électeurs en particulier. Ce qu’ils feraient, c’est mettre des conditions pour le toucher. Ah mais j’y pense, c’est ce que disait Hamon avant même d’avoir été élu…

  • Article intéressant dans l’expression de la pensée de l’auteur. Un petit bémol sur l’accusation que les libéraux deviendraient des socialistes.
    Le monde est bien plus complexe que la simple réduction a un bloc libéraux vs socialistes.

    Au-delà des arguments philosophiques présentées dans cet article et de formules toutes faites par les opposants à l`UBI , les analyses présentées par L’institut Adam Smith en faveur de L UBI sont bien plus convaincantes.

    Le monde est face à un changement profond du fait de l’arrive de l` AI et des processus d’automatisation des outils de production (c’est mon métier) qui a pour effet de réduire fortement les besoins en main d’œuvre (30 à 50%) tant en remplaçant la main d’œuvre existantes par une plus qualifiés.

    Bien ou mal, ce changement est inéducable du fait des couts de production qui augmente et ce partout dans le monde et fortement en Chine.

    Ce changement, dans le system actuel de « welfare state », n’est pas soutenable à long terme du fait de son impact sur les finances publiques.

    Le monde souffre d’un problème de demande, et plus la demande se réduit, plus l’offre s automatise en recherche de productivité, ce qui amplifies le déficit de demande par la réduction des emplois.

    Pour soutenir la demande, le « welfare state » grossit, on essaye les taux zéro, bientôt la distribution d’argent sur les comptes pour garder la population la tête hors de l’eau.

    Pour sortir de cette spirale infernal, i faudra démanteler le « welfare state » et c’est pour cela que l UBI est aussi inéducable.

    Bien à vous

    • Bonjour Pierko
      L’argument de la robotisation du travail est faux probleme. Soutenir la demande est bien une vision collectiviste.
      L’état n’a pas à intervenir dans le marché qui est une affaire de transactions marchandes individuelles.
      Que l’état se concentre sur le régalien, car à ce jour le bilan est déplorable.

      • J entend l’argument collectiviste cependant l` offre et la demande ne sont que les deux faces d’une même pièce.
        L’offre crée la demande mais cette énonce ne s’applique que si l’environnement économique fait que la demande puisse s’exprimer.
        La seule chose que Keynes a parfaitement démontre dans les années 30 et qu’une relance par l’offre dans une économie ravage par la crise et le chômage n’a aucun effet. Le constat est et reste vrai au-delà de toutes les idéologies et religions.
        Pied de nez de l’histoire, la crise des années 30 s’est terminé avec la second guerre qui n`a été q une relance de la demande en biens et services financées par de la dette.

        Sans UBI i n’y auras pas de démantèlent de l’état providence et c est parfaitement la théorie soutenue par l’institut Adam Smith, qui est un « think tank « bien, bien loin des théories collectivistes.

        Le rêve d’un état qui n`intervient pas dans l`économie n`est qu’une utopie de plus. Tous les états de ce monde interviennent dans l’économie, même Hong Kong, le premier pays libéral au monde (j’en suis résident permanent).

        Bien a vous

        • Commencer par nous dire que « le monde est bien plus complexe » pour finir par nous caser Keynes, il fallait le faire. Tout ça pour ça ?

          La crise des années 30 s’est terminée vers 1955. Il a fallu presque trois décennies pour en sortir véritablement.

          Bien sûr que les Etats interviennent dans l’économie. Même les fonctions régaliennes participent à l’économie. Mais ce n’est pas le problème. Ce n’est pas un choix blanc contre noir. Le problème, c’est d’obtenir la nuance de gris la plus claire possible. C’est l’Etat minimal régalien.

        • L’état n’a pas à intervenir dans l’économie, à part à la marge du fait de son existence.
          Pour une raison simple, c’est qu’il ne peut être juge et partie, ou alors on va vers le conflit d’intéret, alias croony capitalisme.
          L’etat regalien aussi est dans le croony capitalism, on le voit dans les beau scandale d’achat d’armes. Mais on ne sait pas faire une armée sans état, et une collectivité sans armée est une communauté d’esclaves.
          PS la crise de 29 s’est terminée en 42, la politique d’Hoover et de Roosevelt n’ont fait que amplifier/prolonger celle-ci.

          • Juste pour préciser, le désarmement / désendettement a provoqué une troisième période de récession après guerre (29, 37 puis 46). La tendance d’avant 1929 n’a été retrouvée qu’au milieu des années 50. Sinon, en terme nominal, il faut attendre 1940 pour retrouver le PIB de 1929 (105 milliards), et 1937 en terme réel (1110 milliards sans l’inflation). Les trois ans de gagnés en terme réel s’expliquent par la déflation des années de crise.

    • Cela rejoint l’analyse de V. Held que je cite plus bas

    • « Le monde souffre d’un problème de demande » : déjà, là, vous avez tout faux. Un problème de demande, ça ne peut pas exister. Observer un enfant agir permet de le comprendre instantanément.

    • « Le monde est bien plus complexe que la simple réduction a un bloc libéraux vs socialistes. »
      Non, la liberté n’est pas un self service, on ne peut pas choisir ce qu’on veut, la liberté c’est soit une priorité (le libraux) soit une option (les socialistes) et force ets de constater que la plupart des soit disant libéraux sont en fait des socialistes.
      Le camions, les tracteurs, les machines outils du passé ont eu un impact considérablement plus fort de réduction de besoin de main d’œuvre que n’en aura jamais l’IA ou les futur robots sans poser de problème. Le chaumage actuel et futur est le fruit de la sur taxation du capital et des réglementations qui étouffe la société et l’empêche d’innover.

  • Je ne comprendrais jamais cette masse d’arguments plus ou moins philosophiques et sans intérêts réel quand le revenu universel est purement et simplement une arnaque économique. Un revenu pour tous? Formidable, c’est très bien, voilà qui à coup sûr régler tous les problèmes.
    Sauf que…
    D’une part un tel revenu devra nécessairement être financé quoi qu’on en pense. Le simple fait qu’il soit soutenu par la droite devrait nous mettre la puce à l’oreille, car ce qu’on ne dit jamais ou presque, c’est que ce revenu doit remplacer toutes les prestations sociales.
    Donc, plus de chômage, plus de retraite, plus de sécurité sociale, plus de mutuelle et j’en passe.

    Dans le meilleur des cas, la population globale verrait une répartition plus « égalitaire » de l’argent du gouvernement tout en devant prier pour ne pas faire face à une situation exceptionnelle puisqu’une cheville cassée coûte extrêmement chère.
    D’autre part…
    Aujourd’hui, sur un salaire moyen, la moitié part en taxes et impôts.
    Je ne vois pas pourquoi il faudrait moins d’argents dépensé pour disposer d’un service-risque équivalent par le biais d’assurances privée que tout un chacun devrait prendre pour se protéger d’une méningite, d’une pneumonie, d’une rage de dents ou d’une période de chômage. Donc, pour celui qui a un salaire, celui-ci serait ponctionné probablement autant qu’aujourd’hui pour financer le revenir universel qu’il percevrait et qu’il devrait de lui même investir dans des assurances diverses et variées pour se garantir contre les aléas de la vie… Ce qui place de fait toutes les personnes en difficulté financière déjà aujourd’hui dans une situation encore plus intenable. Plus de chômage ! Revenu universel, mais débrouilles toi pour les assurances intenables, plus de retraités, revenu universel, mais soin de santé a ta charge, plus d’allocations familiales! Le revenu universel est là ! Mais que fera la femme qui se retrouve du jour au lendemain seule avec deux enfants? Ah bah oui, parce qu’on oublié aussi que l’éducation gratuite reste un avantage sociale, mais vous aurez le revenu universel, donc financez l’éducation de vos enfants qui ne devront surtout plus avoir la varicelle!

    En réalité, toute la France, même sérieuse et travailleuse, de ceux qui ont des difficultés financières aujourd’hui plongerait dans plus de misère… Parce qu’ayant sous la main une somme d’argent « providentielle » incapable de couvrir leurs frais réels.
    La part de plus en plus mince de la classe moyenne pourrait probablement s’en sortir, tout en voyant son pouvoir d’achat et son niveau de vie réduit, tandis que les plus aisés se contenteraient de transférer cet argent vers les assurances sans réfléchir. Au final, il n’y a que ceux pour qui il ne s’agit là que de menue monnaie qui pourraient considérer cette idée comme positive, et encore… Si le marché des assurances connaîtrait une belle avancée pour combler l’espace laissé par le gouvernement, il y a fort a parier que le reste de l’économie en pâtisse puisqu’il y aura moins d’argent a dépenser.

    En finir avec le revenu universel, oui, mais pas pour des raisons vaguement idéologiques, simplement parce que c’est une opération financière désastreuse dont le seul et unique intérêt potentiel serait d’équilibrer les finances du pays, et encore rien de moins sûr dans la pratique.

    • on ne peut vivre libre que par le fait de générer ses moyens de subsistance… tout le reste c’est de l’esclavage

    • « D’une part un tel revenu devra nécessairement être financé  » : bien sûr, grâce à une révision de l’imposition (tout le monde touchera le revenu universel, mais certains paieront davantage d’impôts qu’aujourd’hui, réduisant enfin la fracture sociale dont les politiques nous bassinent depuis Chirac).
      « ce revenu doit remplacer toutes les prestations sociales » : pas forcément, cela dépend comment il est mis en place (par exemple pour la sécu, les retraites, le chômage, on y a droit parce qu’on cotise, c’est indépendant du revenu universel). Du coup la suite de vos arguments sur les assurances privées et le chômage n’a pas de raison d’être.

      Un revenu universel c’est sans doute un progrès social encore plus grand que celui de la sécurité sociale après guerre.

      • Vu l’énorme désastre que provoque actuellement la Sécu, on ne peut pas dire que ça vend du rêve.

        • La sécu est quand même un énorme progrès social. Et elle était censé atteindre l’équilibre financier en 2019, preuve que le système n’est pas trop mal conçu.
          Si des milliards ne s’évaporaient pas (en évasion fiscale par exemple) on pourrait sans problème combler le trou de la sécu.

          • Crée en 1945, aurait dû atteindre l’équilibre en 2019… Si des milliards ne s’évaporeraient pas en évasion fiscale, ils s’évaporeraient dans les mains de la sécu.
            Pas trop mal conçue? Même pour un socialiste pur et dur, c’est mal foutu car même pas universel ni n’assure de bons soins/retraites (cf les affiliés d’office).

          • la sécu c’est dans le principe…chacun selon s ses besoins, chacun contribue selon ses moyens.. en pratique ça signifie pas la peine de te casser à bosser tu ne seras pas mieux soigné que les autres..et si tu peux te soigner mieux la sécu peut toujours arguer c’est que tu ne contribues pas assez …en pratique ça signifie aussi flicage des revenus total..

            la sécu tient…en redéfinissant sans cesse » les besoins  » des gens…

            • quel est l’origine de la sécu ..les ort des indigents incapables de se payer un niveau de soin que la société juge  » décent »…

              la bonne façon de faire est la charité… en argent pour les responsables…et pour les gens irresponsables..je ne sais pas…

        • preuve que le système n’est pas trop mal conçu

          Et vous arrivez à écrire cela sans pouffer de rire?

  • On l’a déjà le revenu universel, et il va bientôt être versé. Mais c’est un revenu universel négatif: la dette publique que chaque français devra rembourser.

  • Le revenu universel devrait être un revenu minimal remplaçant la totalité des innombrables aides et tarifs préférentiels versés pour des motifs divers par de multiples organismes, cela serait plus lisible et nous coûterait moins cher en frais de distribution, qui sont parfois plus élevés que les subventions accordées ! (voir IFRAP)

  • Cette manière d’aborder ce concept sous l’angle de son irrationnalité est très intéressante, et n’est pas sans rappeler l’oxymore cher à Alain Laurent :
    « L’allocation d’indépendance ».

  • Comment peut-on rêver objectivement d’un revenu universel ? D’où peut provenir cette manne financière distribuée gratuitement à chaque individu ? Depuis la nuit des temps, la vie collective est basée sur l’échange : Chacun propose à l’autre ce qui lui est inutile ou excédentaire en échange de ce qui lui manque ou ce qu’il convoite. La monnaie n’a été inventée que pour faciliter ces échanges. Le revenu universel propose à chacun de recevoir sans contrepartie autant qu’une partie des agriculteurs (entre autres exemples) reçoit comme revenu en échange de leur travail. Pourquoi continueraient-ils à travailler pour nourrir la population ? Cet exemple peut être extrapolé à toute autre activité. Comme la monnaie provient de la contrepartie du travail productif et échangeable des citoyens, d’où peut provenir le revenu universel si tous les travailleurs n’ont plus intérêt à travailler ? Il n’y a pas dans la nature un individu qui n’aie pas à fournir un effort pour assurer sa subsistance.

  • A noter qu’envisager le RU, comme l’Espagne le fait actuellement, ne peut se faire qu’en demandant aux « pingres » de L’Europe-du-Nord-qui-travaille de les soutenir financièrement

  • Cet article essaye d’être contre le RU, mais il n’y arrive pas.. Je ne comprend pas bien, l’auteur est contre malgré les bénéfices qu’il lui reconnait juste pour une question de doctrine ?

    • C’ est vrai que l’ auteur donne l’ impression de s’ énerver tout seul dans son coin, et de venir nous interpeller comme si on en avait quelque chose à faire du RU…je ne vois pas grand monde de sensé défendre ce boulet au pied.

  • Si on ne peut qu’approuver la position et la conclusion de l’auteur, on ne peut aussi que regretter que celles-ci soient si mal défendues.
    Le prétendu « revenu universel » est tout simplement une arnaque pour la bonne raison qu’il est impossible de distribuer à certains sans prendre à d’autres. Si personne ne paye (traduire cède une partie des fruits de son travail), personne ne reçoit.
    Comme il faut bien faire le tri entre les contributeurs (ceux qui payent) et les bénéficiaires (ceux qui reçoivent), il faut maintenir une administration invasive qui s’occupe de faire ce tri en se servant au passage. Finalement, le prétendu « revenu universel » n’est qu’une tentative de renommer ce qui existe déjà (impôts et taxes pour les uns et allocations sous conditions pour les autres), pour tenter d’en prolonger l’existence.

    • Il s’agit de distribuer à tous (pas à certains, afin d’éliminer les contrôles lourds et coûteux pour savoir qui doit toucher ce revenu et qui ne doit pas le toucher)..
      Et bien sûr que pour financer il faut « prendre à d’autres » : ceux qui ont des revenus élevés toucheront le revenu universel, mais paieront plus d’impôts (et auront donc un bilan financier « négatif »).
      Pas besoin d’administration invasive pour cela, maintenant que l’e prélèvement à la source est en place en France il est très simple de mettre en place le versement individuel du revenu universel.
      Au delà de ce que ça coûte, il faut aussi voir ce que ça économisera côté administratif (bien moins de contrôles et de paperasse), et côté santé publique (bien moins de burn out).

      • Imaginer qu’en France, ce R.U. agira en remplacement de ce qui existe déjà, c’est être d’une naïveté touchante et montrer n’avoir absolument pas compris comment fonctionne la bureaucratie actuelle.

        • La décision ne viendra pas de la bureaucratie mais de la politique.
          Et on peut espérer qu’enfin un jour on arrive à sortir des 2 grand clans gauche et droite (tous énarques ou presque, donc issus du même moule), et qu’on puisse élire des personnes issues de la population civile qui ont un peu les pieds sur terre et arrêteront le copinage avec les lobbies.

      • @Philippe D
        1) Si l’administration décide que vous devriez payer 10000€ d’impôts et prétend vous en restituer 5000 sous forme de prétendu « revenu universel », il n’en demeure pas moins que vous paierez 5000€ d’impôts et que vous n’aurez de fait touché aucun « revenu universel », que vous aurez bien été amputé de 5000€ du fruit de votre travail. Si on devrait compter dans nos revenus tout ce que les hommes de l’État « renoncent » à nous prendre (à partir d’une limite arbitraire théoriquement illimitée), nous serions tous immensément riches et il n’y aurait pas besoin de « revenu universel ». L’administration aurait ainsi tout aussi bien dire qu’elle « aurait pu vous prélever » 20000€ et prétendre vous en restituer 15000. Ce type de raisonnement sur des revenus fictifs ne tient pas debout. Le prétendu « revenu universel » est bien une escroquerie : il n’est pas universel puisque certains en sont exclus.
        2) Pensez-vous vraiment que le prélèvement à la source ne soit pas invasif ? L’administration s’est simplement déchargée d’une partie de son travail sur les employeurs, ce qui est aussi un impôt (au moyen âge on appelait ça les corvées). L’administration fiscale a-t-elle pour autant viré la moitié de ses effectifs ?

        • 1) Le revenu universel est bien versé à tout le monde, ce qui simplifie grandement les systèmes d’allocations actuels qui nécessitent moult contrôles et paperasse.
          Le fait de modifier les tranches d’imposition n’apporte pas de charge bureaucratique supplémentaire.
          2) Dans notre monde informatisé, la charge de travail pour prélever l’impôt à la source n’est pas énorme pour les employeurs ! Et le système est bien meilleur maintenant, que quand on touchait son salaire et qu’il fallait penser à mettre de côté pour payer ses impôts une fois par an. Maintenant on contribue chaque mois à la société dans laquelle nous vivons.

          • @Philippe D
            1) Je viens de vous prouver (ci-dessus et plus bas) que le prétendu « revenu universel » n’est pas versé à tout le monde mais vous répétez le contraire sans répondre à mes arguments.
            2) Vous pouvez toujours proposer bénévolement vos services aux employeurs pour faire à leur place le travail demandé par l’administration fiscale puisque cette charge de travail n’est, selon vous, pas grand chose. De plus, le caractère invasif de l’imposition à la source ne se mesure pas seulement à la charge de travail qu’elle engendre mais à ce que l’administration doit savoir sur vous, et sur le fait que les employeurs deviennent les délateurs forcés de l’administration fiscale. Quant à la diminution de la charge fiscale que vous en attendez, regardez la réalité (elle ne fait qu’augmenter) ainsi que la nature de l’État (ci-dessous).

          • Et le système est bien meilleur maintenant, que quand on touchait son salaire et qu’il fallait penser à mettre de côté pour payer ses impôts une fois par an.
            Nos voisins Suisses pratiquent un paiement anticipé de l’impôt. Si vous payez un peu plus que vous ne devez, vous recevez un intérêt non imposable. Si vous payez moins, c’est une pénalité que vous devez, de quelques % plus élevée. Dans un premier temps, on ne vous force pas.
            Fallait-il tout cette usine à gaz?

    • @Guy je plussoie vigoureusement. J’ajouterai que le RU est éthiquement indéfendable : tout travail mérite salaire et inversement. Il en va de la dignité humaine. « There is no free lunch » .

      • « Tout travail mérite salaire » : sans doute, mais tout dépend de ce qu’on appelle travail…
        Aujourd’hui on confond « travail » avec « travail salarié » (employé par un « patron ») alors qu’il y a bien d’autres sortes de « travail » : il serait plus juste de dire que « toute activité mérite revenu ».
        Une nounou est payée pour garder les enfants des autres, alors qu’une maman n’est pas payée pour garder ses enfants. Pourtant c’est le même « travail », la même activité.
        Un revenu universel rémunérerait de nombreuses activités qui ne le sont pas aujourd’hui (bénévolat pour des associations, aide à ses voisins ou à sa famille, etc.), autant d’activités qui sont utiles à la société en général mais pour lesquels on a trop peu de temps aujourd’hui, souvent parce qu’il faut passer son temps dans un travail salarié pour pouvoir vivre.
        Quel progrès pour la société dans son ensemble si le revenu universel facilitait le passage à temps partiel pour avoir davantage de temps pour d’autres activités plus « sociales ».

        • … Comme s’occuper des licornes, par exemple !

        • @Philippe D
          1) Bien sûr que la maman est « payée » pour garder ses propres enfants : elle est payée par le service qu’elle se rend à elle-même. L’argent ou monnaie n’est qu’un intermédiaire, inutile dans ce cas.
          2) Toute activité « utile » trouve toujours quelqu’un pour la rémunérer, c’est à dire quelqu’un qui est prêt à échanger le fruit de son propre travail en échange des fruits de cette activité. L’argent ou monnaie n’a qu’une seule fonction fondamentale (toutes les autres en découlent) : se procurer le fruit du travail d’autrui.
          Ensuite, soit l’échange est volontaire : chacun échange le fruit de son travail avec celui de l’autre, soit il est contraint : l’un prend à l’autre sans son consentement, avec ou sans monnaie.

        • « Une nounou est payée pour garder les enfants des autres, alors qu’une maman n’est pas payée pour garder ses enfants »
          Oui mais une maman qui garde ses enfants ne débourse pas le salaire qu’elle devrait donner à une nounou si elle ne gardait pas elle-même ses propres enfants.

          • Et comment fait la maman qui garde ses propres enfants pour acheter à manger, si elle ne touche pas d’argent pour ça ?
            Les enfants en bas âge sont bien mieux gardés par leurs parents que par des « inconnues » (même si la plupart des nounous font très bien leur travail).
            Il y a plein d’autres exemples similaires (s’occuper de ses parents âgés, de ses voisins isolés, etc.), autant d’activités utiles à la société dans son ensemble et pour lesquelles aujourd’hui on ne fait que du bénévolat.
            Le revenu universel permet de reconnaître que chacun (sauf exception des flemmards, qui en général ne dure pas dans le temps car les flemmards finissent par s’ennuyer) fait des choses utiles chaque jour pour la société.
            Il suffit de prendre l’exemple des retraités, qui (en général) font plein de choses utiles (garder leurs petits-enfants, jouer aux cartes avec leurs amis, jardiner, participer à la vie des associations, etc.) et qui ne restent pas chez eux à se tourner les pouces.

            • @Philippe D
              Vous semblez ici découvrir une vérité première, à savoir que chacun est confronté à des besoins multiples (s’occuper de ses enfants, les éduquer, s’occuper de ses parents, se nourrir, se loger, se vêtir, se chauffer, s’aimer, développer et entretenir ses amitiés, se divertir, se livrer à des activités bénévoles …) sur lesquels il doit établir des priorités car la satisfaction de chacun de ces besoins prend du temps. Le temps est ce que nous avons de plus précieux au monde car il nous est offert par la nature avec parcimonie. Prendre par la force le temps des autres est donc un crime. Votre maman qui s’occupe de ses enfants n’est pas une exception. Depuis la naissance de l’humanité, des milliards de femmes et d’hommes l’ont fait, tout en menant de front toutes les autres activités sus mentionnées, nécessaires à leur survie et à leur vie. Aujourd’hui, grâce au travail et à l’épargne de nos ancêtres, grâce à l’accumulation de capital permise par celle-ci et par la liberté, grâce à la division du travail, grâce à l’énergie, nous disposons d’infiniment plus de temps que nos ancêtres pour mener à bien la satisfaction de nos multiples besoins. Malheureusement, le socialisme (qui consiste en la négation de la propriété de leur temps à leurs propriétaires légitimes) est en train de détruire tout ça. En promouvant, certes pour des raisons utilitaristes, une nouvelle extension du socialisme au lieu de le combattre, vous contribuez justement à cette destruction de ce que vous chérissez.

        • Quel progrès pour la société dans son ensemble si le revenu universel facilitait le passage à temps partiel pour avoir davantage de temps pour d’autres activités plus « sociales ».

          Si vous vous trompez, quel chaos ce sera.

      • « que celui qui ne travaille pas, qu’il ne mange pas non plus (Saint Paul).

    • Au contraire, un RU/IN (Impôt Négatif) nécessite une administration bien moins invasive que ce qu’on a actuellement. C’est universel et unique : cela permettrait de virer plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires qui vivent de la distribution de l’aide sociale.

      Le RU devrait se confondre avec une réforme fiscale bien plus large (flat tax, individualisation de l’imposition, etc.).

      • individualisation de l’imposition

        Je le conçois, cependant vu le système, cela passe par un allègement de l’impôt pour qu’aucune catégorie ne soit pénalisée.
        Et cela n’est pas gagné.

  • Le RU a une forte odeur de billets de Monopoly.

    • Vous passez par la case départ, vous touchez 20 000F.
      Malheureusement il y a Rue de la Paix avec son hôtel ROUGE…

      Ahh nostalgie!

  • je vous préviens : j’ai de gros besoins : donc il me faudra un RU sacrément costaud…! Merci à ceux qui le paieront pour moi !

  • J’ai l’impression que l’article ainsi que les commentaires ont été écrits l’année dernière; pas un mot sur le confinement.

    S’il ne s’agit pas là d’un cas absolument inédit d’une majorité de la population payée pour rester à la maison, sorte de prototype du R.U., c’est que je n’ai rien compris.

    Nous voyons là que sans actifs, tout le système s’écroule, plus de sous à redistribuer pour l’état nounou: d’où l’urgence à retourner au boulot.

    On s’imagine que les gens voudront travailler par ennui, et il y en aura sûrement, mais notre nouvelle génération qui a passé le confinement sur son smartphone ou les jeux vidéo n’est nullement pressée de retourner bosser, fut ce à l’école…

    Avec le RU, seuls les hyperactifs pathologiques vont se casser le c… à pomper pour les shadocks.

    En vérité ceux qui sont supposés alimenter en argent frais l’épandeur à purin voteront avec leurs pieds, le monde est vaste…

  • Le RU mérite sans doute beaucoup mieux que cette analyse sommaire. D’une part la distinction faite entre culture et citoyenneté est spécieuse, d’autre part la simplification administrative qui en résulterait engendrerait des économies énormes, à condition bien sûr, et c’est là que le bât blesse, car cela ne se passerait dans la réalité probablement pas ainsi, que ce RU se substitue aux aides existantes, et non s’y ajoute.

    • Comment imaginez-vous que le RU se substitue aux aides existantes pour ceux qui n’en reçoivent pas mais qui paient de lourdes taxes et impôts pour les financer ?

      • Si le RU devait se substituer aux aides existantes, les soldes ne changeraient pas.

      • Excusez-moi, je ne comprends pas votre objection. Je dis simplement que, pour que le RU soit viable financièrement, il faut qu’il se substitue à la quasi totalité des aides existantes (et tout le problème est dans le « quasi », car quand on commence à faire des exceptions, on sait où ça mène…).

      • Il reste la question importante de savoir si, dans ces aides auxquelles le RU se substituerait, les retraites seraient incluses.

  • Argumentation médiocre et, à mon avis , contre-productive . Par ailleurs , tout dépend du montant de ce RU .

    • @FLams
      D’accord avec vous sur la première phrase. Quant au montant, il ne sera jamais suffisant, d’autant plus qu’en terme de pouvoir d’achat réel, l’existence même du prétendu RU (qui n’est autre que la continuité sous un vocable différent qui ce qui existe déjà), ne fera qu’accélérer la diminution du nombre de producteurs et donc la faillite de tous.

      • Au contraire, le principal avantage du RU est d’éviter les trappes à inactivités : travailler devient systématiquement plus intéressant que de ne rien foutre. Tout le monde a donc intérêt à travailler.

        Par ailleurs, avec le RU en place, on pourrait en profiter pour supprimer 99% du code du travail. Ce qui serait une très bonne chose pour notre économie.

  • On peut aussi voir le Revenu Universel comme une rationalisation du parasitisme qui de toutes façons n’est pas près de disparaître.
    Au lieu de gérer le formidable édifice branlant du « pognon de dingue » avec toutes ses kafkaiennes excroissances bureaucratiques, il n’est comptablement pas idiot de remplacer *toutes* ces allocs, subventions, exemptions … par un « flat income » toujours imposable.
    Ceux qui sont payés à ne rien faire seront toujours payés à ne rien faire mais in fine l’extrême simplification coûterait moins cher aux contribuables qui payent pour les autres.

  • Plusieurs commentateurs défendent ici le principe d’un revenu prétendument universel, versé à tous sans conditions. J’ai déjà démontré que ce revenu n’aurait rien d’universel (il ne serait pas versé à tous mais seulement à ceux qui ne sont pas contributeurs net d’impôts) ce à quoi je n’ai reçu aucune réponse si ce ne sont des -1 et un argumentaire stupéfiant comme quoi restituer à quelqu’un une partie de quelque chose qu’on lui a volé serait lui verser un revenu !
    L’autre argument est d’ordre utilitariste : le remplacement de toutes les aides sociales par une aide unique permettrait de diminuer le coût de la redistribution et donc le montant de la spoliation légale. Je ne doute pas de la sincérité des partisans de cet argument.
    Cependant, admettre le principe d’une aide financée par un prélèvement forcé, c’est admettre le principe même de la spoliation légale. Et dès lors qu’on admet la validité de ce principe, il n’y a plus de limites, sauf celles qu’imposent la réalité (on doit laisser un minimum de subsistance à ceux qu’on exproprie si on veut continuer à les exproprier, les esclaves ne sont généralement pas très productifs et il faut de toutes façons payer les gardes-chiourmes chargés de les empêcher de s’enfuir). Les partisans de ce type d’argument utilitariste ignorent la nature de l’État. L’État est l’organisation humaine disposant du monopole de la violence sur un territoire. C’est la raison même pour laquelle « on » demande à l’État de prélever (par la force) aux uns pour donner aux autres. Ceux qui disposent du pouvoir d’imposer aux autres leur volonté par la force sont, par définition, les puissants et ceux qui doivent se plier à cette volonté sont, par définition, les faibles. Donc même si, par miracle, le remplacement d’une multitude d’allocations par une seule permettait aux puissants de « faire des économies », nul doute qu’ils trouveront facilement d’autres prétextes pour maintenir et amplifier la spoliation légale… jusque ça casse à cause des limites évoquées ci-dessus.

    • Si vous trouvez que les impôts sont du vol, vous n’avez vraiment rien compris (ou vous êtes vraiment très individualiste !)

      • @Philippe D
        L’action collective librement consentie, oui et cent fois oui. La prétendue « action collective forcée » qui n’a rien de collectif, non et cent fois non. Les libéraux ne sont pas individualistes, bien au contraire. Une grande partie de la doctrine libérale repose sur la reconnaissance première de l’être humain comme animal foncièrement social. Les libéraux promeuvent la coopération pacifique et la division du travail.

    • On peut être « jusqu’au-boutiste » ou on peut être pragmatique. La France ne deviendra JAMAIS la Suisse, Singapour ou les USA. A un moment, il faut se faire une raison. Une grosse proportion de la population n’est pas libérale pour un sous, n’a aucun respect pour la propriété privée et fait preuve d’une jalousie extraordinaire envers les mieux dotés. Le grand-soir libéral n’arrivera jamais ! On a un certain nombres de cas sociaux. Ces gens-là ne vont pas se réveiller demain matin et devenir capables de se prendre en charge.

      De là, on a deux choix :
      a) On est pragmatique et on estime que 50% de quelque chose c’est toujours mieux que 100% de rien. Aussi, on essaie de s’enrichir autant qu’on peut : « dans le monde tel qu’il est, avec les gens tels qu’ils sont ».
      b) On est « jusqu’au-boutiste » et je ne vois pas d’autres solutions que de se barrer. Honnêtement. A moins de vouloir y laisser sa santé mentale.

      La réalité française est que les français veulent le pognon gratuit des autres mais, à coté de cela, ils détestent leurs politiciens et administrations. Ces mêmes politiciens et administrations sont d’énormes menaces pour vos libertés civiles, bien plus, à la limite qu’ils ne le sont pour votre argent. Partant de ces faits, on essaie de trouver la meilleure solution pragmatique : virons les parasites les plus dangereux (les politiciens et les administrations) et endormons les parasites les plus idiots (les cas sociaux). En cela, le RU est une bonne mesure. A budget constant, on pourrait filer 12k€/an à chaque français de sa naissance à sa mort. Bon gré, mal gré : les abrutis auraient plus à perdre qu’à gagner à faire chier et on brûlerait une bonne partie de l’appareil administratif et politique qui est LE principal problème de la France.

      C’est pour cette raison que le RU ne se fera JAMAIS ! Il court-circuite le politicien et rend inutile l’administration pléthorique et ses hauts-fonctionnaires. Donc, dans l’absolue, ne vous inquiétez pas : ça ne se fera jamais.

  • Le RU, c’est acheter la paix sociale en prenant aux riches pour donner aux pauvres (comme maintenant), mais en moins cher.
    Est ce que le RU c’est du vol? Oui
    Est ce que le RU c’est de l’assistanat? Oui
    Est ce que le RU c’est chauvin? Oui
    Etre pour c’est légitimer la spoliation? Oui
    Ce n’est pas l’idéal, mais ça couterait moins cher que le système actuel. C’est une mesure illibérale, mais profondément pragmatique. Qui a une (très petite) chance de passer au niveau du peuple (pas au niveau du politique). Parfois il faut savoir mettre de l’eau dans son vin, ça doit être mon coté politicien.

    • J’adhère complètement. Le RU me parait indispensable dans un programme libéral même si ce n’est absolument pas libéral.

      Cela permettrait de faire passer la fin de la sécu, des retraites-Ponzi, du code du travail soviétique, etc.

      Et, à la limite, je préfère payer le CGTiste à rester chez lui pour 12k€/an plutôt que de l’avoir à me faire chier dans mon entreprise sans pouvoir le foutre dehors à coups de pieds au cul …

    • @Jack Shit et titi
      Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour vos commentaires constructifs qui posent la question inévitable du compromis et du pragmatisme. Inévitable car, comme vous le dites si bien, le monde réel nécessite qu’on s’y adapte quels que soient nos idéaux. Pour ma part, je fais la distinction entre le compromis, nécessaire dans l’action (par exemple s’allier avec des adversaires sur une revendication particulière sur laquelle on est d’accord et qui va dans le sens où on veut aller), et l’intransigeance qu’on doit avoir sur le plan des idées valides (tant qu’elles n’ont pas été démontrées invalides par le raisonnement ou des exemples auxquels on n’avait pas pensé). Car sans idées, sans colonne vertébrale idéologique, sans boussole, il n’y a rien pour guider notre action. Pour résumer, il faut être pragmatique et prêt au compromis dans l’action et intransigeant sur les idées.
      Concrètement. Je pourrais voter pour une allocation minimale versée sans condition, indexée à un niveau très inférieur au salaire minimum observé (et non un « revenu universel », concept criant absurdité), à condition qu’elle remplace toutes les autres aides. Par contre, défendre l’idée d’un « revenu prétendument universel » sur un site libéral dont le but premier est la diffusion des idées libérales et non l’action politique me semble particulièrement incongru.
      Enfin, je pense que l’antilibéralisme des Français est largement surfait, savamment entretenu par les politiciens professionnel et les médias. L’immense majorité des gens conduit sa vie de tous les jours selon les principes universels du libéralisme. L’immense majorité des gens s’abstient d’agresser ses voisins, ses collègues, ses amis et les membres de sa famille.
      En atteste le début du mouvement des gilets jaunes, auquel j’ai participé, profondément libéral et populaire avant qu’il ne soit réorienté et récupéré par les professionnels de l’agitation, les politiques et les médias.
      L’immense majorité des gens est libérale sans le savoir.
      Raison de plus pour lui servir les idées libérales cohérentes, basées sur le Droit (auquel presque tout le monde adhère et ne viole que par l’entremise de l’État, souvent par ignorance) au lieu d’un compromis idéologique nécessairement boiteux.

  • Et pourtant le cadavre d’Ajax est bien là en train de pourrir.

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