La course pour savoir ce que sera le monde d’après

Que penser de l’épidémie d’articles sur le monde d’après qui a soudainement envahi les médias ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
binoculars source https://unsplash.com/photos/T69h1_YfR-w

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La course pour savoir ce que sera le monde d’après

Publié le 6 avril 2020
- A +

Par Olivier Maurice.

L’épidémie est loin d’être terminée, mais l’on voit déjà paraître un peu partout une multitude d’articles sur le monde d’après et une incroyable prolifération d’experts, de visionnaires, de commentateurs et de prophètes en tout genre.

Difficile de déterminer si ces projections dans le futur résultent d’un indiscutable constat d’échec sur la situation actuelle et la gestion désastreuse des événements ou s’il elles ne comblent tout simplement pas l’ennui de rédacteurs condamnés à l’inaction forcée. Mais une chose est frappante dans cette prolifération d’opinions : l’État est au centre de toutes les discussions, au cœur de toutes les polémiques.

L’État, mais surtout sa doctrine, à savoir le libéralisme d’État, oxymore totalement farfelu et sans aucun sens, mais qui permet à de trop nombreuses personnes de pérorer, de dispenser des leçons de philosophie, d’économie, de politique et de que sais-je encore, en basant tout leur discours sur un fantasme devenu un incontournable du vocabulaire politique Français.

L’homme de paille libéral

Rappelons aux lecteurs un peu perdu (ou ayant encore quelques doutes) qu’à de très rares exceptions près, quand un homme politique, un philosophe, un économiste, un sociologue, ou un journaliste parle du libéralisme à la télé, à la radio ou dans un journal, il parle de façon générale et souvent abstraite, de quelque chose qu’il ne connait pas, qu’il ne comprend pas et qui n’est absolument pas ce auquel il pense : il ne fait que répéter un poncif politiquement correct.

Tout comme le mot mondialisation est la version politiquement correcte d’une théorie du complot selon laquelle une société secrète chercherait à détruire les velléités de rébellion des peuples, le mot libéralisme est la version politiquement correcte d’une autre théorie du complot selon laquelle les États imposerait une idéologie totalitaire et collectiviste en obligeant par la force, la coercition et les impôts la mise en place d’un capitalisme radical et forcené, d’un productivisme stakhanoviste et d’un consumérisme sans limite.

Le libéralisme (ou néolibéralisme) serait selon eux, la politique menée par une État obèse et fortement interventionniste, qui consisterait à aider massivement le secteur privé avec de l’argent public, à faire proliférer un grand nombre d’activités économiques inutiles et à défendre les privilèges et les rentes d’une minorité, ce qui conduirait inexorablement au délitement social et moral de la société.

Socialisme sous couverture

Bref, dans la novlangue médiatique, le néolibéralisme est ce que tout libéral appelle depuis belle lurette par son vrai nom : à savoir le socialisme : la conduite par l’administration de la machine économique et la disparition de l’État de Droit.

(Relire de toute urgence Karl Marx et Friedrich Engels : « Le premier acte dans lequel l’État apparaît réellement comme représentant de toute la société, (la prise de possession des moyens de production au nom de la société,) est en même temps son dernier acte propre en tant qu’État. D’un domaine à l’autre, l’intervention d’un pouvoir d’État dans les rapports sociaux devient superflue et entre alors naturellement en sommeil. Le gouvernement des personnes fait place à l’administration des choses et à la direction des opérations de production. L’État n’est pas aboli, il s’éteint » – Monsieur Eugen Dühring bouleverse la science, F. Engels, 1878 – ou encore Lénine lorsqu’il définit clairement le concept dans l’encyclopédie Granat)

Il est sans doute totalement illusoire d’espérer que le monde médiatique fasse un jour son mea-culpa et réhabilite les mots à leur juste place : les mots n’ont en fin de compte que peu d’importance, surtout quand ils sont utilisés non pas pour partager ou éclairer, mais pour tenter de convaincre.

Établissons juste à leur décharge, que le concept de socialisme a évolué depuis Marx au fur et à mesure que l’on constatait les ravages catastrophiques de l’application des élucubrations du prophète communiste.

Un constat d’échec patent

À défaut de mea culpa, c’est une véritable épidémie de retournement de veste qui semble frapper la quasi-totalité des commentateurs et experts qui semblent tout d’un coup découvrir tous en cœur qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark… Il faut dire que certaines constatations sur le système (quel que soit le nom qu’on lui donne) et sur la crise que celui-ci traverse actuellement s’imposent plutôt d’elles-mêmes :

La crise est venue d’un phénomène naturel. Ce n’est ni l’économie, ni la finance, ni le commerce, ni la politique ou la diplomatie qui sont à l’origine de l’épidémie de coronavirus, mais bien la nature. Même les plus intégristes et les plus farfelus, qui voient des énergies et des petites fées partout, le disent : la nature nous impose un reality-check, notre « système » lancé à pleine vitesse est en train de se prendre tout d’un coup la réalité en pleine figure.

Comme si le droit positif, laissé trop longtemps en roue libre utopique et en plein délire omnipotent, se voyait soudainement rattrapé par le droit naturel.

La pénurie est là où on croyait avoir l’abondance. La santé est le fondement même de l’État moderne, sa justification première. Avec le temps, l’État-Nation centré sur la défense du territoire, s’est transformé en État-Providence, centré sur le bien-être des citoyens, avec la santé en fer de lance. Or ce n’est absolument pas la santé qui est en cause dans la crise actuelle (les hôpitaux et les soignants font un travail incroyable) mais l’accès à la santé, accès que l’État promettait juste et facile pour tous. Entre les masques, le gel hydro-alcoolique, les tests, les traitements, les lits, les respirateurs… la pénurie est partout et l’État totalement débordé est bien obligé d’ouvrir les vannes les unes après les autres et de s’effacer devant cet horrible secteur marchand qui a lui immédiatement réagit.

Comme si l’État était forcé d’admettre de lui-même que tous ces tombereaux d’argent public, toutes ces lois et réglementations, tout cet encadrement censés nous protéger, ne servaient finalement à rien.

Le monde politique est totalement décrédibilisé. L’épidémie a immédiatement fait passer au second plan toutes les prophéties de malheur qui cherchaient à encore accroître le périmètre de l’État en terrorisant la population : ce ne sont ni le nucléaire, ni le réchauffement climatique, ni les changements de paysage, ni les migrations qui en moins d’un mois ont totalement bouleversé la vie de quasiment tous les habitants de la planète, mais une simple maladie. On ne peut difficilement voir autre chose que des râles d’agonies dans les pathétiques gesticulations de ceux qui, il y a encore quelques semaines, se battaient comme des chiffonniers pour expliquer que leur apocalypse était la plus grave et celle qui allait arriver la première.

Comme si le rideau était tombé ou qu’on avait sifflé la fin de la récré…

Et alors, le monde d’après ?

Que voir dans cette volte-face aussi incongrue qu’inévitable ?

Seul l’avenir nous le dira, la prédiction se trouve malheureusement confrontée à deux alternatives : l’une d’elle penche pour l’aboutissement à un ordre naturel des idées (ce qui permettrait peut-être enfin d’apercevoir la lumière de la liberté à l’issue de cette course effrénée vers la servitude), l’autre penche pour la simple application du principe de causalité : comment ceux qui se trompent depuis des années pourraient-ils se retrouver tout d’un coup illuminés et frappés par la grâce ?

Il y aura forcément un monde d’après.

Maintenant, sera-t-il fait d’individus libres ou sera-t-il une version 2.0 d’une utopie qui a prouvé durement son échec ? L’enjeu est de taille et les divers prophètes d’un avenir radieux dans le meilleur des mondes l’ont tout de suite compris et se livrent à une course effrénée pour revenir au-devant de la scène, quitte à conspuer aujourd’hui ce qu’ils idolâtraient hier.

Voir les commentaires (24)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (24)
  • le monde d’après sera a l’identique du monde d’avant
    les pauvres vont encore s’appauvrir et se vautrer dans les allocations..
    les fonx vont continuer a cerfaliser tranquilou
    jusqu’au jour ou… es gilets rouge sang vont tout cramer

    • Les dégâts terribles infligés à la société française vont plutôt faire exploser des modes disparus depuis longtemps : grandes compagnies, rapines, enlèvements, tueries, saccages et autres joyeusetés amplifiées par les technologies dont la nouvelle pègre va s’emparer.
      Avec son courage légendaire Macron s’enfuira vers une destination secrète . . .

  • Je pencherai pour un effondrement de type « soviétique », pour des raisons idéologiques et financières, reste à savoir si la violence viendra s’ajouter…

    Ce modèle est de loin celui que je ne souhaite pas connaitre, mais l’avenir n’a que faire de nos sentiments.

  • Je crains que cet article, qui dénonce … ce qu’il dénonce, contient deux erreurs.
    – « libéralisme d’État, oxymore totalement farfelu et sans aucun sens ». Opposer libéralisme et état est un raccourci fréquent chez les jeunes idéalistes, et ceux qui n’ont rien compris à la complexité du monde et à la réalité. La Suisse, son organisation, ses fameuses votations, ne peuvent exister quand dans les limites d’un état. Puisque c’est l’état qui fixe les conditions d’expression de ce libéralisme. Avec un tel raisonnement manichéen, les classements de liberté économique qui servent d’arguments dans quelques articles récents sont à jeter à la poubelle.
    – Néolibéralisme = socialisme ? Sérieusement…

    • La conclusion manichéenne est pas mal aussi ! Je fais une prédiction : le monde d’après sera ce qu’il sera !

    • Je ne suis ni jeune, ni idéaliste et la subsidiarité (dont le fédéralisme de la Suisse n’est qu’un mince reliquat) existait bien avant les Etats nations et se porterait que mieux sans eux. Je crains que vous n’ayez, comme beaucoup, pas compris grand chose au libéralisme, ni ne semble-t-il d’ailleurs, au socialisme.

      • Merci pour votre réponse, mais il semble que vous ayez oublié un élément dans votre réflexion : l’être humain 🙂
        Vous êtes apparemment de la tendance libérale dont la réflexion échoue à faire société en dehors d’une boite de Petri et d’un exercice de pensée ad hoc.
        Je ne suis pas un grand fan de l’état, et surtout pas sa pesante administration, rassurez-vous :-), mais il est nécessaire, peut-être pas sous cette forme; les possibilités sont nombreuses.

        • Justement non, l’Etat est un mécanisme formel de domination et il n’y a absolument rien d’humain dans les lois, l’administration, les institutions …

        • @Kalbo-Si votre interlocuteur se révèle du Libéralisme c’est qu’il doit connaître le Libéralisme et donc son principe premier : LA LIBERTÉ INDIVIDUELLE (je ne peux pas présumer de sa connaissance car je ne le connais pas, mais je peux le penser). Pour faire société vous êtes peut-être (même présomption à votre égard) plus tenté par la société que par les individualités qui font la richesse depuis l’abolition du pouvoir absolu/ Laissons les gens vivre leur vie et ne pas vouloir leur vie conforme à notre façon de voir.
          Bon confinement

          • @Goufio2
            Il est certain que M. Maurice relève du libéralisme, mais de sa tendance libertarienne. Et les quelques libertariens que je connais ont le même défaut que les communistes : ils se considèrent comme les Illuminés du savoir politique, qualifiant tout ce qui dévie d’un iota de leur grille de lecture comme étant stupide, malhonnête ou ne relevant pas de leur doctrine figée.
            Vous avez partiellement raison à mon sujet, mais il faut être précis sur les mots : je suis plus tenté par la société, étrange agrégat d’individus dont la somme est supérieure à l’ensemble de ces composants, que par les égoïsmes personnels. Je défends l’individualisme, pas l’égoïsme.

            • J’espère que cet article vous aidera à clarifier toute cette discussion
              https://www.contrepoints.org/2019/06/29/347966-liberaux-et-libertariens-le-debat-continue

              • Excellent article ! Très clair et concis. Et qui renforce ma critique émise le 6 avril à 20H11 : vous oubliez l’être humain :-).
                Dans le système (ou l’absence de système), soit les hommes sont parfaits, sans passions ni contradictions, rendant le crime impossible; soit, par une étrange magie, le simple fait de dire « la propriété est sacrée » entraine son respect par tous.
                Malheureusement, parce que l’Homme est Homme, et qu’il est libre, le principe de non-agression est une utopie, un fantasme (mais qui a l’avantage d’être moins dangereux que l’utopie communiste).
                Dès que 2 personnes interagissent, il y a un jeu de pouvoir qui s’installe. Dès que 10 personnes interagissent, des clans, des luttes, apparaissent, la propriété des uns est mis en danger par la convoitise des autres. Depuis que le monde est monde, il a fallu quelque chose d’extérieur, de supérieur, de transcendant pour assurer la cohésion du groupe malgré les individualités, au travers de tabous, de punitions, de contrôle social, d’impositions de règles à l’individu.
                J’espère que cela clarifie ma position.

                • Vous dites exactement la même chose qu’Edmund Burke et John Adams que je cite dans mon article – C’est parce que la cupidité et l’envie existent et sont inévitables qu’il faut impérativement protéger le propriété – ce constat est la base du libéralisme, à l’inverse du socialisme qui lui pense que la suppression des besoins et de la propriété entraînera automatiquement la suppression de l’envie et de la cupidité – cf Engels et Lénine plus haut.

                  Les libertariens vont juste plus loin en disant que la défense de la propriété ne peut se faire par un Etat qui est trop facilement manipulable et a tendance à se disperser (et accessoirement aller jusqu’à détruite la propriété)

                  La propriété est prise au sens large : tout ce qui appartient à un individu, ses biens, mais aussi ses coutumes, sa famille, sa sécurité, sa vie, ses idées, etc…

                  • En effet, je me suis retrouvé en Burke et Adams sur ce point. Tout comme les ordolibéralistes / néolibéraux le comprenaient aussi.
                    Ce que je ne comprends pas dans votre utopie, c’est comment vous pensez défendre la propriété privée face à un groupe (des individus) qui décideraient de s’unir (tribu, clan, commune, état, donnez lui le nom que vous voulez) sans avoir un autre groupe fondé à lui opposer. A moins d’interdire aux gens de s’unir 🙂 (au nom de quelle autorité et comme le faire respecter ?).
                    Ce n’est pas l’Etat que je défends, surtout pas, mais c’est simplement le fait historiquement établi que les êtres humains se regroupent naturellement en société, que l’individu doit, en échange de son inclusion dans la société, céder une partie de sa liberté pour en obtenir une plus grande.
                    Et je me demande comment vous gérez la question des « biens publics », comme une rivière, ou une route tout simplement.

                    • Le libéralisme n’est pas une utopie, mais une philosophie sociale qui part de l’observation des interactions entre individus et qui justement dénonce les utopies et les concepts abstraits.

                      Si par société, vous entendez les échanges, les interactions naturelles entre individus, alors la société est le cœur même du libéralisme.

                      Reprenons donc depuis le début 🙂

                      https://www.contrepoints.org/2011/11/20/56631-le-droit-naturel-selon-john-locke

                    • Vous jouez au toréro avec la société ? La « société » n’est pas juste des échanges et des interactions. Tout comme le folklore n’est pas juste des ducasses et des chansons traditionnels. C’est quelque chose que l’on a en nous, qu’on partage sans le savoir comme une culture, comme l’idée de nation (quelqu’un avait dit quelque chose de ce style). Vous évitez la question d’institutionnalisation de la société.
                      En effet le libéralisme n’est pas une utopie. Le libertarisme oui par contre.
                      En lisant Locke, je tilte sur la phrase « on est propriétaire pourvu que l’on ne prive pas les autres de propriété ». Toc toc qui est là ? Justice sociale et Egalité, avec nos amis Droit et Contraintes.

    • Lisez Bastiat : le rôle de l’état est de garantir les droits naturels : Liberté, Propriété, Personnalité.
      Et l’auteur a parfaitement raison de dénoncer le retournement de sens du néolibéralisme par les socialistes : pratique orwellienne dont ils sont coutumier. Le néolibéralisme n’est que le cache misère du capitalisme de connivence cher aux socialistes.

  • « Tout comme le mot mondialisation est la version politiquement correcte d’une théorie du complot selon laquelle une société secrète chercherait à détruire les velléités de rébellion des peuples »… un peu simplificateur car le mondialisme n’est pas la mondialisation. La confusion des deux termes montre que vous n’avez aucune connaissance du mondialisme. Complot si l’on veut, mais je dirais plutôt projet politique, idéologie planificatrice, largement documentée et véhiculée (aussi) par des institutions ayant pignon sur rue.

  • On sait déjà ce que sera le monde d’après : De l’état stratège à tous les niveaux avec des généraux incapables de gagner une partie d’échec.
    On verra des néo Bull, pour imiter les GAFAM, où l’on mettra les tocards formés pour le bug de l’an 2000.
    Des sociétés de production de produits de santé de base qui ne dureront que le temps de produire un petit stock, et qui seront liquidés au profit de partenariats public-privé mal négociés, au profit de ceux qui savent écrire un contrat.
    Des industriels se débarrasseront des boulets économiques dont ils n’arrivent pas à se débarrasser.
    On aura plein de comités théodule pour observer les maladies futures avec voyage en Asie à la clef.

  • Réponse :
    Merdique, Ruineux, Mortifère, Liberticide, … La France, Nation qui fut exportatrice de pensée Philosophique, (Pour Macron , sans culture et coupable de crime contre l’humanité) , va crever dans de grandes souffrances, des conditions proches de la détresse respiratoire aiguë… L’invasion nazislamiste si elle devait accélérer les chose pourrait paraître un soulagement a certain.

  • Le pire arrive + 5 millions de chômeurs, les fonctionnaires devront s’accrocher à leurs emplois, ça va être la chute vertigineuse de l’immobilier, les gens risqueront de se tuer pour 5 euros.

  • Le monde d’après peut à raison faire craindre le pire. Le délire des écolos et des socialos sur le sujet est ahurissant.

    Mais ce qui me choque le plus, c’est qu’ils vendent la peau de l’ours avant de l’avoir tué !

    • Je dois dire que d’une manière générale, j’admire ceux qui arrivent à raisonner sur les conséquences économiques ou politiques de la crise, même sur CP.

      Et je ne prétends pas que la pandémie est un problème majeur de mortalité, mais simplement qu’elle a mis sans dessus-dessous l’économie, la raison, les manoeuvres politiciennes, les plans sur la comète, les calculs d’amortissement, les certitudes …

      Les idéologues tentent d’interpréter la crise selon leur croyances, les bons soldats nous expliquent que tout est sous controle … Moi j’espère seulement qu’un maximum de gens va se réveiller d’une longue torpeur. Mais j’ai peu d’espoir …

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Le libéralisme classique français a été porté par des auteurs presque exclusivement masculins, et qui pour certains des plus fameux (Turgot, Bastiat, Tocqueville) n’ont pas laissé de postérité : ce qui devrait engager à ne pas rechercher leur opinion sur la sexualité. C’est pourtant ce que je ferais, et la démarche n’est peut-être pas vaine.

 

Les premières conceptions religieuses

Aux premiers âges de l’histoire de l’humanité, la sexualité, incomprise, est déifiée : des autels sont dressés devant des pierres d’apparence ph... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles