« Nous sommes en guerre » : une faute de communication

Il faut prendre la menace de pandémie au sérieux, mais parler de « guerre » pour enrayer sa progression est une erreur.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Civil War _cannon smoke by Tom Gill (CC BY-NC-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

« Nous sommes en guerre » : une faute de communication

Publié le 27 mars 2020
- A +

Par Serge Schweitzer.

Le 16 mars 2020 à 20 heures lors d’une allocution télévisée solennelle le chef de l’État a placé son propos sous le signe de la guerre.

« Nous sommes en guerre » a été mot pour mot le début de six exhortations successives. Le procédé de l’anaphore, cher au président François Hollande« moi président » – , a fait des émules.

« Mobilisation générale, ennemi » ont aussi servi à illustrer le propos. Bien sûr, le président a souligné qu’il s’agissait d’une « guerre sanitaire », mais en utilisant ce vocabulaire il a commis deux erreurs lourdes de conséquences.

D’une part pour faire peur, déstabiliser les populations, affoler les gens ; d’où l’exode parisien récent avec un air de déjà vu – mai 1940- toutes choses égales évidemment par ailleurs. Il suffit de leur laisser imaginer que nous sommes en guerre, certes pacifique.

Mais alors il est gravement erroné d’employer le mot guerre puisqu’elle est le contraire de la paix ! Quand le président explique qu’il s’agit d’une guerre pacifique on écrira par respect pour le chef de l’État que c’est un oxymore, ce qui évitera d’écrire quelque chose de plus viril dont la forme la plus atténuée serait le mot idiotie.

Là où la vertu cardinale eût été de garder ses nerfs, son sang-froid, bref, les qualités espérées d’un chef et d’un stratège, en 21 minutes le chef de l’État a affolé près de 67 millions de Français avec des conséquences, certes incalculables, mais certainement de grande ampleur.

Comme nous allons le voir, cette rhétorique guerrière très inappropriée a été immédiatement relayée par mimétisme ou phénomène de cour, peu importe au demeurant. Pour s’en tenir à un seul exemple, madame Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire déclare dans Le Parisien du vendredi 20 mars 2020 :

C’est comme à la guerre : il y a ceux qui sont sur le front et il y a la ligne arrière.

Mais contrairement à ce qu’on peut imaginer il n’est pas certain que les militaires apprécient la métaphore. Car la guerre, la vraie, celle qui tue par dizaines de millions est d’une autre nature n’ayant RIEN à voir, ni de loin, ni de près, avec l’épiphénomène que nous vivons.

Soyons clair : nous ne sommes ni en train d’écrire, ni de penser que ce virus n’est rien et qu’il s’agit d’un événement subalterne à ne pas prendre au sérieux. Nous contestons simplement qu’il s’agit d’une guerre. Car c’est lorsque les mots n’ont plus de sens que toutes les manipulations sont alors possibles.

Les mots ont un sens

Quand jusqu’en 1989, démocratie populaire cache tyrannie communiste, ou qu’un virus, très inférieur à d’autres connus en termes de létalité, est assimilé à la rhétorique guerrière c’est rarement bon pour une gestion prudente, réfléchie, prudente, rationnelle, scientifique d’une crise sanitaire, grave sans aucun doute, mais que pas un médecin, un historien, un économiste, un sociologue à la BoudonBronner ne peut décemment comparer à des pandémies que nous rappellerons dans la deuxième discussion.

Nous ne sommes en rien en train d’imaginer je ne sais quelle théorie complotiste consistant à dire « on nous a affolés volontairement afin d’oublier les retraites, le 49.3, les Gilets jaunes, bleus, verts ou arc-en-ciel, le réchauffement climatique, sans compter les Césars dont le Rubicon s’arrête à Florence Foresti c’est-à-dire un César somme toute bien peu belliqueux ».

C’est en réalité beaucoup plus grave. En voici la raison.

Si pour nos gouvernants, et pas seulement français il s’en faut de beaucoup, oser comparer une pandémie, certes sérieuse, à une guerre, c’est d’abord parce qu’à l’ère de la comm. ils ne savent plus rien.

Ce n’est pas embellir le passé que de se souvenir que d’un Georges Clemenceau à un Jean Jaurès, d’un Édouard Herriot à un Léon Blum, d’un Charles de Gaulle à un Georges Bidault, d’un Jean Foyer à un Georges Pompidou pour rester dans une époque qui, pour les derniers cités, n’a qu’un demi-siècle, leur culture était aussi large que profonde.

Cela n’en faisait pas pour autant des Phénix, le catastrophique entre-deux-guerres en témoigne abondamment. Mais enfin, ils savaient ce qu’était vraiment une guerre et une guerre vraiment. Ils n’auraient pas risqué ce mot pour ce que nous traversons, certes bien triste pour ceux qui en meurent. Mais fort heureusement les épargnés formeront une cohorte supérieure à 99,9 % de la population française. Et encore cela signifierait 67 000 décès.

La guerre, la vraie

Si 99,9 % de nos poilus étaient revenus nos monuments aux morts ne seraient point ces listes interminables qui plus d’un siècle après étonnent encore, sidèrent et serrent si fort le cœur quand passant dans nos villages nous lisons des familles entières décimées.

C’est que la guerre, mesdames et messieurs les gouvernants, c’est autre chose sur le plan qualitatif et conceptuel : marquée par la haine, parsemée de destructions, pouvant aller jusqu’à des génocides. Et sur le plan quantitatif nous ne sommes pas à la même échelle.

Pouvons-nous nous permettre d’un peu rafraîchir les mémoires (encore eût-il fallu que pour les raviver elles eussent un jour été meublées) ?

Voici une liste non exhaustive remettant les choses à leur place à propos de ce qu’est une guerre. La place c’est celle du pourcentage de morts au regard des populations.

Vous pensez certainement que la Première ou la Deuxième Guerre mondiale sont les plus meurtrières de tous les temps.

En valeur absolue c’est exact pour la seconde qui a fait 55 millions de morts. En valeur relative, ajustée en fonction de la taille des populations on ne retrouve qu’une seule des atrocités du XX siècle dans le « top ten »…

La guerre la plus terrible de tous les temps fut la révolte d’An Lushan : huit ans de conflit sous la dynastie chinoise des Tang qui coûta la vie aux deux-tiers des habitants de l’Empire soit un sixième de la population mondiale de l’époque… C’est cela une guerre, mesdames et messieurs qui nous gouvernent, et pas le Covid 19…

Ces massacres à haut débit et forte intensité furent légion.

Les invasions mongoles des territoires islamiques au XIIIe siècle conduisirent au massacre de 1 300 000 millions de personnes à Merv, et 800 000 à Bagdad.

L’ensemble des conquêtes mongoles a fait 40 000 000 de morts ce qui, rapporté à la population d’aujourd’hui correspondrait à 278 000 000 de morts.

La Première Guerre mondiale causera près de dix millions de morts chez les militaires et au moins sept millions chez les civils.

La guerre civile russe après 1917 a fait neuf millions de morts, la guerre de 30 ans sept millions de morts, la chute de Rome huit millions de morts, les guerres de religion pour la seule France près de trois millions de morts.

Et c’est bien cela qu’évoque la guerre pour nous tous, cultivés ou pas, et dont la connaissance provient des livres ou du cinéma avec Le soldat Ryan ou Le jour le plus long ou Le pont de la rivière Kwaï

Ce n’est pas une erreur mais une faute

Alors quand pour le Covid-19 on fait croire aux Français que nous sommes en guerre, ce n’est pas une erreur mais une faute. Car comme nous savons ce qu’est la guerre, le Français médian réagit en conséquence et par exemple stocke des denrées alimentaires exactement dans les mêmes proportions qu’en août 1939.

Les mots ont un sens, « les idées ont des conséquences ». Puisque vous payez des communicants à prix d’or avec l’argent des contribuables, qu’au moins mesdames, messieurs les gouvernants ils servent à quelque chose.

Mais comme eux aussi, tout autant sinon plus, sont dépourvus de toute culture, nous revenons au problème précédent. Quand le plus célèbre d’entre eux, ancien conseiller de président, estime que « si à 50 ans on n’a pas une Rolex c’est qu’on a raté sa vie. » Dis moi qui tu choisis comme conseiller je te dirai qui tu es.

Pour les sceptiques des propos supra sur la létalité de la guerre on consultera l’extraordinaire ouvrage de Steven Pinker La part d’ange en nous,
histoire de la violence et de son déclin1. Nonobstant les géants que furent et sont Aron, Hayek, Mises, Keynes, Becker, Boudon etc. l’ouvrage de Pinker est sans doute le plus important des 60, 70 dernières années.

Il faut le compléter par Le triomphe des Lumières. Pourquoi il faut défendre la raison, la science et l’humanisme2. Un dossier lui avait été consacré dans Le Point du 1er novembre 20183.

Les chiffres, l’étude de l’histoire, la mise en perspective peuvent aussi peut-être nous permettre d’examiner la portée exacte du phénomène que nous vivons. Et pour cela, si le point de vue du médecin est crucial, il n’est pas suffisant pour proposer une analyse ayant la profondeur espérée.

  1. Les arènes. 2017. Chapitre 4, 5 et 6.
  2. Même éditeur. 2018.
  3. Numéro 2409. Pages 56 et suivantes.
Voir les commentaires (75)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (75)
  • « « Nous sommes en guerre » : une faute de communication » sauf envers Macron qu’il faut débarquer ainsi que son gouvernement.

    • Vous avez mal compris,!

      Il parlait de ‘guère’ !

      Guère de masques, guère de gants, guère de lits, guère de respirateurs, guère de tests, guère de pognon…

  • cet axe de communication est ridicule..

    *le systeme de santé est a la ramasse en France , la gestion des masques et des tests est là pour en attester..
    la crise a été très mal gérée , rien n’avait été anticipé , si c’est la guerre c’est 1939
    L’écroulement de l’économie va parachever le processus de rejet!
    Le mouvement social a venir va tout balayer, prévoyez des violences, « gilets jaunes » ++, crise des banlieues avec la fin des entreprises « cage d’escaliers » qui va générer un manque de fric de plusieurs milliards..
    La CGT a deja l’intention de lancer une gréve de 1 mois au mois d’avril..
    il va y avoir pénurie alimentaire, çà c’est certain..
    la criminalité va exploser , l’etat est mort

  • Bravo.
    Cette rhétorique guerrière est tout à fait insupportable et hors de propos. J’espère pour ce jeune freluquet au treillis décidément trop grand pour lui et trop en extase devant la grandiloquence de ses propres discours qu’il n’aura jamais à connaître une guerre, une vraie.

    • En plus cette rhétorique est incohérente avec l’état de guerre.
      En effet, en cas de conflit armé, on accepte que la vie d’individus importe moins que la survie de la nation.
      Or, présentement, ce qui est fait est exactement l’inverse…

  • si on n’étais en guerre , le freluquet ne passerai pas la majeur partie de son temps à se pavaner comme un coq dans les hôpitaux et autres structures remplis de malades ; il serait planqué bien à l’abris ;

  • Si il doit y avoir une similitude avec la guerre c’est que nos combattants si valeureux soient-ils,n’ont jamais les bonnes armes et encore moins de bons chefs.

  • Deux paramètres s’apparentent à une guerre :
    – le tri des patients (comme en situation de guerre ou de catastrophe) qui existe partout ou les réanimations sont saturées.
    – le combat pour la survie de « en marche ».
    Le dernier point est certainement le seul qui intéresse macron.

  • Non seulement nous ne ommes pas en guerre, mais cette rhétorique cache piteusement les benéfices politiques que Macron tente de tirer de cette crise. Car, enfin, ce n’est pas la première fois, ni la dernière sans doute, comme en témoigne cet article de 2015, en pleine grippe H1N1:
     » On n’avait pas le temps de sortir les morts. On les entassait dans une salle au fond du service de réanimation. Et on les évacuait quand on pouvait, dans la journée, le soir.» Aujourd’hui chef du service d’infectiologie du centre hospitalo-universitaire de Nice, le professeur Dellamonica a gardé des images fulgurantes de cette grippe dite «de Hongkong» qui a balayé la France au tournant de l’hiver 1969-1970. Agé alors d’une vingtaine d’années, il travaillait comme externe dans le service de réanimation du professeur Jean Motin, à l’hôpital Edouard-Herriot de Lyon. «Les gens arrivaient en brancard, dans un état catastrophique. Ils mouraient d’hémorragie pulmonaire, les lèvres cyanosées, tout gris. Il y en avait de tous les âges, 20, 30, 40 ans et plus. Ça a duré dix à quinze jours, et puis ça s’est calmé. Et étrangement, on a oublié.»
    https://www.liberation.fr/france/2005/12/07/1968-la-planete-grippee_540957

    Le problème est moins le virus actuel que l’état de notre pays et la manière d’anticiper et de traiter la crise sanitaire.
    Tout problème grave n’est pas ine guerre. Par contre, quand il est l’occasion d’assigner la population à résidence, de déployer des moyens de surveillance inédits (drones…) et… de mettre l’économie à terre, là on leut s’inquiéter.
    La vraie guerre ne serait-elle pas celle du peuple contre ses élites?

    • @la petite bête « Le problème est moins le virus actuel que l’état de notre pays et la manière d’anticiper et de traiter la crise sanitaire » : oui et je dirai que c’est le cas pour la grande majorité des pays occidentaux et pas seulement pour une crise sanitaire. Notre économie de juste à temps n’a aucune rusticité, elle tombe au moindre grain de sable sur sa route. Nous nous sommes entièrement organisés comme cela. Nous avons conçu notre monde comme sur une ligne de crête : le moindre faux mène à la glissade vertigineuse. Il faut être bien oublieux pour vivre dans une société qui ne peux s’autoriser un ralentissement de …. 6 semaines ….Cette construction est un inverse anthropologique : regardons le vivant : chaque chose est doublée et les organismes organisent une résilience incroyable en cas de pénurie .

    • Très juste. Je me souviens pour ma part de la grippe dite asiatique qui était du même type visiblement que le Covid19 et qui a fait 100.000 morts en 1957. Je l’avais attrapée, alors ado et le médecin de famille qui était venu m’avait prescrit de bien rester au lit et de boire beaucoup, tisanes, bouillon… Rien ne s’était alors arrêté de fonctionner et le pays avait continué sa reconstruction et la guerre en Algérie qui préoccupait alors bien plus la France et les Français qu’une épidémie, alors dite « naturelle »

      • Oui, mais qu’aurez dit vos parents si au lieu de venir, le médecin avait répondu « C’est sûrement la grippe, pas la peine de s’en faire, il a 98% de chances de s’en sortir, et moi je n’ai pas d’autre moyen de me protéger que de ne pas l’ausculter » ?

        • qu’auraient …

        • Enfin, c’est vrai qu’un médecin d’alors n’aurait pas répondu cela.

          • J’ai toujours en tête les mots de mes parents à chaque problème de santé : « Est-ce que cela vaut la peine de déranger le médecin… »
            Autre époque…

            Reste que l’état était beaucoup moins présent et voleur à cette époque et il était donc logique que l’on attende moins de lui. La guerre n’était pas si loin dans les mémoires (le pain « blanc » n’est réapparu qu’en 1946) et nos parents avaient appris à compter sur eux-même avant tout.
            Les semaines de travail de 60 heures étaient presque la norme etc…

            La capacité de résilience de notre société est quasi nulle car les citoyens, chouchoutés dans la plus tendre enfance, n’en ont eux-même plus (Cf suppression des notes à l’école pour ne pas « stigmatiser » les nuls)

      • Avec le même raisonnement, on peut dire que l’on doit continuer à faire voler les Boeing 737 max. Il y a 50 ans, les catastrophes aériennes étaient fréquentes et on n’en faisait pas tout un plat …

        • Je ne crois pas. Il s’agit plutôt avant de prendre des décisions, d’en évaluer les bénéfices attendus et les risques, à court terme et à long terme.

          • Il y a un an :

            Edouard Philippe assure que l’abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée a permis d’épargner «116» vies.

            Il y a un mois :

            Pour Jean-Michel Blanquer, le coronavirus touchera « probablement » la moitié des Français

            Soit 670000 morts (à 2% de mortalité), 7500 par jour si vous étalez sur 3 mois, 2 World Trade Center par jour !

            Les gens évaluent ce genre de « bénéfice » ont du manquer quelques leçons au CP.

  • Merci à Serge Schweitzer pour cette contribution.
    Vous avez raison, « Nous sommes en guerre » est une erreur de casting d’une Macronie qui continue à surfer sur la connerie et sur la crédulité de ses électeurs.

  • N’est pas Churchill qui veut !

  • Pour imposer l’état d’urgence sanitaire dont la légitimité est discutable, il a « vendu » la peur en ayant recours à l’image archétypale de la guerre.

    En attendant, il s’est attribué tous les pouvoirs…Malheureusement pour nous il sait exploiter les travers de la V ème République dans les moindres détails.

    • Oui, et l’on ne peut pas, en situation de crise, poursuivre deux objectifs en même temps: endiguer l’épidémie et chercher à en tirer un bénéfice politique.

  • A la fois notre époque regorge de ces qualificatifs exagérés. Dans cette cacophonie de discours tous plus apocalyptiques (e : Greta), les uns que les autres, notre président a dû se dire qu’il fallait en rajouter une couche pour capter l’attention.

  • La com pfff dans 6 mois les gens auront oubliés et les impots et taxes vont pleuvoir pour payer tous ce ramassis de politique qui servent a rien. Parceque c’est bien connus quand l’état va mal il faut plus d’état donc plus de taxe et d’impots.

  • C’est le fonctionnement de ce gouvernement depuis le début et durant leur campagne à la présidence… des mots toujours des mots soutenus par une propagande médiatique. Ils ont été élus sur cette manipulation . DES MOTS RELAYÉS PAR LES MEDIAS. Ce sont des opportunistes IMPOSTEURS!!! ……  » C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal »
    voir cette vidéo édifiante réunissant des réactions surréalistes du gouvernement à propos des masques. Au-delà de la crise sanitaire, la question qui s’impose, c’est: comment diable peut-on faire confiance à ces gens-là?

  • Effectivement, il est totalement ridicule de parler de guerre face à une épidémie. Puisqu’on a des chiffres quotidiens des décès dus au virus Covid19, donnons les chiffres (approximatifs) du bilan de la Deuxième Guerre Mondiale: 60M de morts directement au combat ou fusillés ou dans des camps de détention ou d’extermination. Auxquels il faut ajouter pour la France seule, environ 1M de morts par an de mort « naturelle », maladies, faiblesses dues à la sous alimentation, épidémies, froid…. Qu’une épidémie comme celle que nous vivons désorganise à ce point là des pays industriels laisse imaginer ce que serait par exemple la France si une vraie guerre éclatait: une bombe nucléaire sur la région parisienne par exemple…

  • Bonjour
    On sait ce qu’il faut faire. Les Coréens l’ont fait.
    Au lieu de confiner la population, fabriquons des masques, des tests. Au lieu de cela on va avoir une crise sanitaire et une crise économique. Mais cette crise économique qui vient est une aubaine pour les politiques pour faire un reset sur le dos des français.
    Tout cela pour des homards géants.

    • +1000
      On sait ce qu’il faut faire. Malheureusement, ça n’est pas la même chose suivant qu’on est dirigeant ou pas. Fabriquons des masques, c’est ce que fait ma copine en ce moment même avec notre machine à coudre, pendant que nous en avons encore le droit. Comportons-nous comme si nous étions contagieux, faute de pouvoir nous-mêmes fabriquer des tests. Montrons-nous responsables au lieu de paresseux finalement ravis d’avoir une bonne raison de laisser les responsabilités aux autres.

      • Avez vous rempli le formulaire d’auto-homologation de vos masques ?

      • Paresseux ? Je ne sais plus trop;

        jusqu’à cette putain de pandémie j’étais un paresseux, et v’là que sans changer mes habitudes, je suis devenu un ‘citoyen responsable’…

        Et comme j’avais une boite de masques FP-machin pour bricoler, j’ai même pas besoin d’en fabriquer (un poil périmés, mais surement encore aussi efficaces qu’un bonnet de soutien gorge)…
        Et quand je sors avec pour acheter mon munster, je suscite envie et jalousie, je dirais même un certain succès auprès de ces dames !
        Bon, ça a peut être à voir qu’elles ne voient pas ma gueule ?

      • Puisqu’on parle de guerre, il y a eu des Daladier, il y a eu des Chamberlain. Courage fuyons, au lieu de se retrousser les manches. Au lieu de laisser le marché faire des masques, du gel HA, des tests, on préfère menacer et confisquer les stocks.

    • @gillib-Il y aura une crise sanitaire, elle est en cours, puis ils construisent une crise économique avec le Bruno Le Maire et son agrégation de lettres (modernes euh!) et ensuite notre Christine Lagarde-Lagourde-maintenant-La chouette va nous planifier une crise monétaire = RESET + tout le monde NU.

  • Excellent article.

    Il me semble que, d’avantage qu’un simple procédé de communication, il s’agit de légitimer en droit l’action du gouvernement.

    Puisque nous sommes en Guerre, le Président de la République est alors habilité à prendre toutes les mesures nécessaires, aussi liberticides soient-elles, sans avoir à les faire voter par le Parlement.

  • le terme de « guerre » assené tous comme les bourdes de la porte-parlote du gouvernement sont voulus et n’ont qu’un but : masquer l’incurie du gouvernement et détourner l’attention des vrais sujets et problèmes.

    Pas sûr que cela marche indéfiniment.

  • Lutte armée entre États. (La guerre entraîne l’application de règles particulières dans l’ensemble des rapports mutuels entre États ; elle commence par une déclaration de guerre ou un ultimatum et se termine par un armistice et, en principe, par un traité de paix qui met fin à l’état de guerre.)
    Lutte entre des groupes, entre des pays qui ne va pas jusqu’au conflit sanglant : Une guerre économique, de propagande.
    Lutte entre des personnes, hostilité : Entre lui et moi, c’est la guerre.

    Donc ,oui , il n’y a rien de ridicule a user du mot Guerre..

    • @Zigaboo
      Bonjour,
      Utiliser le terme « guerre » pour autre chose qu’un conflit armé entre pays, est juste un effet de style : l’emphase.
      « effet de style », effet rhétorique, en clair ; du brassage d’air.
      C’est beau dans la littérature, mais en politique, c’est fait pour endormir l’audience.

      • Paradoxal d’user du mot Guerre pour endormir l’auditeur.

        Vous avez de humour.

        • Non, c’est fait pour endormir l’auditoire afin qu’il accepte sans trop broncher les mesures liberticides puis taxatoires qu’on va lui administrer. Cela permet de plus de détourner son attention de certaines questions gênantes.

  • La vidéo dont lapaladine nous a fourni le lien est accablante, je recommande de la regarder et de la diffuser. Le mensonge érigé en système. Comment avoir la moindre confiance dans la parole publique après cela, et dans n’importe quel autre domaine ? C’est extrêmement grave : c’est cela même qui par ricochet donne crédit aux ‘fake news’ de toute espèce. Consternant.

  • Un article particulièrement utile qui aide a démonter les manipulations dans lesquelles nos politiques nous enferment. « Les mots ont un sens », « les idées ont des conséquences ».
    Le mal était présent bien avant le Covid 19 : « Stigmatisation » , « Mariage pour tous » , « Les Quartiers » , « Dérapages », « Amalgame » , « Climato-Septique » , « Le Genre » etc.
    La France est sur le point de crever définitivement, de ces mots mensonges devenus parole d’évangile. Ils sont l’outil de base de la disparition proche de toute liberté de pensées et d’expressions des idées.

  • La modération est un nouvel instrument dans la communication qui permet de différer suffisamment pour rendre illisible ( Non lu).
    Simple et efficace faut et reconnaître. Et « Non su » .

  • Vous avez raison. J’ai trouvé choquant l’emploi du terme de « guerre » et je trouve parfaitement stupides les ministres et secrétaires d’état qui l’utilise comme des moutons dans leurs interventions.

  • On n’est pas en guerre mais en faillite :

    – en faillite sanitaire,
    – en faillite intellectuelle,
    – en faillite économique …

    On a fait des mauvais choix dans tous les domaines, on s’est laissé manipuler par des lobbies, on a dépensé sans compter pour acheter les électeurs …

    Maintenant on est en faillite, mais chutt ! Il ne faut pas les dire.

  • Pour les 2 autres stades la case était coché depuis longtemps et cela ne dérangeait personne ,et les chaînes d’info ne tournaient pas en boucle dessus à grand renfort d’experts,ne manquait que le sanitaire,c’est fait.

  • Nous sommes en guerre, mais les généraux sont-ils à la hauteur ?
    Quelles sont donc les moyens stratégiques pour la faire ?
    Pour la défense pas assez de masques, de lits, de places et pour l’attaque une arme qui ne sert à rien la paracétamol.
    Lorsque j’entends ces « experts » toujours les mêmes nous dire qu’on a rien mais c’est moins pire que l’hydrochloroquine j’ai envie de hurler !
    Combien de victimes par an provoqués par les médicaments ?
    10 fois plus que le coronavirus à l’heure actuelle et l’on se gratte de derrière en prétextant que ce médicament à des risques !
    On expérimente des produits pour des malades à un stade très avancé de la maladie alors que le traitement devrait être pris au début.
    Depuis quand la bénédiction urbi et orbi est donné par le ministre de la santé pour donner un traitement ?
    C’est le médecin qui soigne qui est habilité à donner le traitement à son patient pas Mr Cymes ou Véran ni les médias ou qui d’autres.
    Quels sont donc les risques d’administrer ces médicaments pendant seulement 6 jours alors que l’on prescrit des traitements dans la médecine courante, des thérapies bien plus nocives et qui tuent !
    Il faudra bien que ces « spécialistes » avec leurs arguments péremptoires paient un jour la guerre qu’on est entrain de perdre.
    J’ai honte d’entendre ces mensonges où les vrais questions ne sont jamais abordés où les fantassins qui ne reçoivent que des éloges et se font décimés par l’incompétence de ces généraux obéissant à leur caste et ne supportant pas que le salut puisse venir d’ailleurs que d’eux ou de Paris !

  • Nous sommes en guerre parce que le chef des armées, c’est moi.
    D’ailleurs en virant Pierre de Villiers, je vous l’ai prouvé!
    Mais mon modèle en réalité, c’est Fidel Castro et ses discours fleuve.
    Mais ce dernier est-il un vrai militaire ou plus réellement un politicien aimant s’écouter parler?
    La guerre permit à des militaires de profession de conquérir le pouvoir.
    rarement à des civils de le conserver même s’ils furent des gouvernants à la hauteur dans ces circonstances.
    Emmanuel (envoyé de Dieu) y-a-il réfléchi en déclarant la guerre à un virus qui pour le combattre a plus besoin de solidarité et de raison que de déclarations ronflantes et surtout de moins d’entraves administratives de la part de fonctionnaires prétentieux et incompétents?
    Et c’est la qu’est son devoir d’agir en tant que « grand patron » de l’administration: mettre au pas ses gens et laisser le champs libre aux spécialistes qui ont agit sur les vrais champs de bataille.

  • Son but était vraiment de faire peur aux gens car « celui qui controle la peur des gens devient le maitre de leurs ames  » disait Machiavel

  • Je conseil au général Macron de mettre fin au confinement le 2 avril et non le premier mai, son état major devrait même insister très fort car on pourrait avoir7 millions de chômeurs au mois de juin plus 5 millions de fonctionnaires

  • Après la guerre contre le terrorisme, des nos ineffables Hollande/Valls, nous avons la guerre contre le virus de Macron et sa clique. Vous noterez qu’ils sont tous, au départ, considérés comme socialistes, ce qui rappelle les bons moments des 2 années 1939 et 1940 (voire une lichette plus tôt…). Et vous noterez également que les suites de leur déclaration de « guerre » sont à minima pitoyables sinon catastrophiques. Donc, si nous reprenons le terme, peut-être devons nous envisager d’être en guerre contre notre Etat dont on peut considérer qu’il est l’occupant intérieur, sadique, spoliateur et criminel…

  • Facile de donner des conseils qu’en on n’en supporte pas les conséquences.
    Facile de manier l’ironie calfeutre derrière son clavier sans aucune decision a prendre .
    Pitoyable quand les morts s’amoncellent.
    Un peu de pudeur ne nuirait pas.

    • Non non. Ils ont été en dessous de tout. Pas de masques, pas de tests, un confinement inefficace. Et une crise economique majeure.
      J’aurais été au pouvoir depuis 2 ans, j’aurais déreglementé, défiscalisé, en un mot liberalisé. Une economie saine et libre.
      J’aurais été au pouvoir, j’aurai rien fait, pas de transition ernergetique et autre fadaise.
      Comme on dit en médecine « Primum non nocere. »
      PS le maintien des élections municipales est quand même une grosse boulette, alors qu’il suffisait de repousser de 2 mois pour voir.

    • Facile de défendre, derrière son clavier, ceux qui ont ignoré les conseils et le bon sens, si l’on n’en supporte pas les conséquences.

    • Parce que vous, vous n’en supportez pas les conséquences? Vous vivez où? Vous êtes fonctionnaires ou vous travaillez au gouvernement français?
      Facile d’appeler à la pudeur quand cette crise n’aura aucune conséquence sur votre existence et celle de vos proches…

    • « Un peu de pudeur ne nuirait pas. »
      Je crois que vous avez compris le sens du texte !

    • « Facile de manier l’ironie calfeutre derrière son clavier sans aucune decision a prendre . »

      On connait la chanson : tous ensemble derrière le chef. (surtout si c’est un c…)

      N’emêche que :
      – si on est calfeutré derrière son clavier, c’est parce qu’on nous a confiné
      – que la meilleure décision que pourrait prendre ce gouvernement, c’est de laisser les professionnels acheter eux-même ce dont ils ont besoin et décider eux-même comment colmater les voies d’eau …

      La seule décision qu’ils ont prise, c’est de confisquer les masques et ils ne sont même pas capable de les distribuer à ceux qui en ont besoin.

      Ah j’oubliais, ils ont pondu le formulaire 18389468232643a pour s’autoriser à manger !

    • A propos de pudeur …

      Je trouve extrêmement indécent de voir à la TV des gens qui causent (maires, ministres, journalistes …) ou manipulent des objets sans masques pour protéger les autres ! (N’importe quel morceau de papier avec 2 élastiques fait l’affaire)

      On a embastillé l’ensemble des français chez eux (pour une utilité douteuse), mais on ne se résout pas à cesser de se postillonner les uns sur les autres.

      Honteux ! Ridicule ! Affligent ! Débile !

      • Depuis le début, l’accent est mis sur « se protéger », alors qu’il devrait l’être sur « protéger les autres ». Une déformation de dirigeant, sans doute…

  • Bientôt application de la Loi Sapin 2 !

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Le fait pour un gouvernement de solliciter et d’obtenir la confiance de l'Assemblée contribue à la prévisibilité, la stabilité et la sincérité de l’action publique, et cela devrait être reconnu comme indispensable.

Le 30 janvier dernier, Gabriel Attal a prononcé son discours de politique générale, sans solliciter la confiance de l’Assemblée, avant qu’une motion de censure soit soumise, puis rejetée le 5 février. Le gouvernement Attal, comme le gouvernement Borne avant lui, a donc le droit d’exister, mais sans soutien de la chambre.

... Poursuivre la lecture
8
Sauvegarder cet article
« Je déteste tous les Français »

Le 3 février dernier, un immigré malien de 32 ans, Sagou Gouno Kassogue, a attaqué au couteau et blessé grièvement des passagers de la Gare de Lyon. Finalement maîtrisé par l’action conjuguée des passants, des agents de sécurité et des membres de la police ferroviaire, l’homme en garde à vue a été mis en examen pour tentative d’assassinat aggravée et violence avec armes aggravée.

Les premiers éléments de l’enquête dévoilés par le préfet de police de Paris révèlent les discours conspirationnistes d’un in... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles