L’école à la maison, une réponse à la pandémie du Coronavirus COVID-19 ?

Et si l’expérience subie de la crise du Coronavirus devenait une occasion d’explorer une autre manière d’éduquer ?

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homeschooling By: Jessie Pearl - CC BY 2.0

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L’école à la maison, une réponse à la pandémie du Coronavirus COVID-19 ?

Publié le 14 mars 2020
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Par Isa Lise.

À l’heure actuelle, le coronavirus COVID-19 continue de se répandre. Des personnes sont contaminées et d’autres se sont vues imposer une quatorzaine. Cet isolement est souvent mal vécu. Des parents se sentent démunis : comment permettre à leur enfant de poursuivre leur instruction ?

Angoisse à la maison

Hier soir, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé que tous les établissements scolaires seraient fermés dès lundi. Un vent de panique est à prévoir. Pour y remédier, le CNED met à disposition une plateforme avec un code d’accès pour les élèves ; des éditeurs ouvrent un accès en ligne à leurs manuels scolaires ; des enseignants proposent cours, leçons, parfois visioconférences.

Depuis plusieurs jours, les articles sur l’école à la maison dans cette situation de crise se multiplient. Très logiquement, on lit beaucoup d’angoisse chez les parents. Ce n’est pas la peur de la contamination qui domine, mais la crainte que les enfants perdent leurs acquis, qu’ils ne progressent plus, la crainte que leur avenir scolaire soit compromis. Des parents se sentent dépassés : comment faire ? Ce n’est pas l’école à la maison ou instruction en famille qu’ils vivent, mais les « leçons à la maison ».

Ouvrir le champ des possibles

Et si cette expérience subie devenait une occasion d’explorer autrement ? Et si vous ouvriez le champ des possibles ?

Les « leçons à la maison », c’est suivre un modèle imposé, un rythme imposé (certains établissements demandent des horaires « comme à l’école »). L’instruction en famille, c’est choisir son approche, ses méthodes, son rythme de vie !

Chaque enfant n’évolue pas au même rythme. Et si le lever était différé ? Et si votre enfant apprenait mieux durant l’après-midi ? Et si vous profitiez de ce temps à la maison pour explorer ses intérêts ? Et si vous découvriez d’autres pédagogies ?

La plus connue, la méthode Montessori ou bien encore la pédagogie de Charlotte Mason ou encore la pédagogie Freinet ou la pédagogie Steiner, la mienne avec Un univers pour apprendre ou bien d’autres options encore.

Et si l’instruction en famille vous permettait de doucement apaiser cette angoisse scolaire et de découvrir votre enfant sous un nouvel angle ?

En effet, en apprenant autrement, l’enfant en difficulté est sans doute celui dont les ressources nous surprennent le plus. Comme vous, la pandémie m’inquiète pour différentes raisons. Une de mes enfants est à la fac. Mais je ne m’inquiète pas : elle a appris à la maison et cette expérience qui lui a permis d’obtenir le bac sans école, lui a aussi permis d’être incroyablement autonome et d’être dotée d’une formidable adaptabilité.

Parfois, en changeant de regard, une expérience difficile permet un véritable enrichissement. Même si votre enfant retourne bientôt dans le système scolaire, nul doute qu’il pourrait alors en tirer des bénéfices inattendus.

Isa LISE, blogueuse et auteure de

Faire l’école à la maison (éditions Eyrolles),
L’école à la maison : des pistes pour apprendre autrement (éditions L’instant présent) ;
Créatrice de l’univers Le Monde de Mei et Noé

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  • Va-t-on pouvoir tailler dans les effectifs de l’éducation nationale de l’ordre des 3/4 ? ce seront les meilleurs qui seront congédiés, les brêles resteront car elles ont leurs cartes du parti et du syndicat !

  • Le CNED semble un bon moyen de ne pas perdre de temps.
    Cela équilibre un discours que j’ai entendu sur une radio
    Sans la lecture (marxiste )d’une leçon point de salut

    • OUI.
      Plus de perte de temps dans les transports, de problème lies à la délinquance, d’adaptation aux horaires de vie des familles etc .. Le début de la liberté. Donc les syndicat seront contre la généralisation.

  • au moins , chez eux , les cours ne seront pas gênés par des  » éléments perturbateurs  » comme on les appelle ; vous savez , ceux qui foutent le bordel en empêchant les autres d’avancer ;

  • Après la panique du virus, celle que les enfants perdent leurs acquis… Peut-être en apprendront-ils davantage avec leurs parents, que l’on considère l’indigence des programmes ou les conditions d’enseignement.

  • C’est génial et tellement plus pratique pour faire l’école buissonnière ?

  • Le problème principal, à mon sens, c’est que l’école à la maison n’est efficace que si les parents sont investis pour leurs enfants. Quid des élèves perturbateurs dont les parents ont délaissé les bases fondamentales d’éducation (et de savoir-vivre)?

  • le futur de l’éducation nationale est là.. 1 prof
    10 000 élèves

    • En pays communiste mais dans pays libéral pas besoin de prof, tous autodidactes.

    • il faut maintenir un contact humain même anonyme mais sans que le prof ou l’élève ne puissent nuire l’un à l’autre . . . un ratio d’un prof pour 100 élèves me semble un début d’hypothèse

  • Croyez-vous vraiment que tous les parents ont les acquis et les moyens financiers suffisants pour assurer l’instruction de leurs enfants à domicile? Vous peignez une image d’Epinal qui ne correspond pas du tout à la réalité! De même, les cours par correspondance conviennent aux milieux ultra favorisés, pas seulement financièrement mais intellectuellement aussi. A titre d’information, je ne suis pas au smic ni dormant dans la rue, ni mère célibataire, je suis agrégée, mon mari aussi, nous enseignons parce que nous trouvons cela important pour des enfants qui n’ont peut-être justement pas la chance des nôtres.

    • oui , pas pour l’argent / temps de travail bien entendu

    • Belle excuse, mais excuse tout de même néanmoins.
      Etudiant, j’avais un ami issu d’une famille de 6 enfants dont les parents n’avait aucun moyen « intellectuel » (comme vous dites) ni financier pour assurer eux-mêmes le moindre enseignement ni soutient d’enseignement à leurs enfants. Mais ces parents avaient compris que l’école était le seul moyen pour que leurs enfants s’en sortent. Et les enfants savaient qu’ils se seraient fait botter les fesses (voir plus) s’il avaient ramené des mauvaises notes, s’ils ne travaillaient pas ou s’ils trainaient dehors sans avoir fait leurs devoirs. Résultats: ils ont tous réussi (proprio d’une auto-école pour le plus grand et ensuite prof de math, médecin, classe prépa pour l’avant-dernière, pour le dernier, je ne peux dire car au collège quand on s’est croisé).

      Donc non, ce n’est pas une image d’Epinal.
      La plupart des collèges et lycées mettent en place des stratégies pour continuer à enseigner. C’est mieux que rien. Cela va nécessiter un peu d’effort et de travail personnel de la part des élèves. Et c’est peut-être là le fond du problème…

      • Justement, j’écris que l’école est le lieu qui offre le plus de chances aux enfants de s’en sortir, pas la maison sauf quelques cas rarissimes! Vous m’avez mal lue ou mal comprise. Ou alors, je me suis mal expliquée.

      • Botter les fesses de ses enfants qui sèchent l’école, c’est une chose. Veiller à ce que ces enfants reçoivent une éducation sans aller à l’école quand on n’est pas soi-même forcément apte à la dispenser, c’en est une autre.

        • il est plus question de « transmission du savoir  » que d’education , l’éducation est du ressort de la famille
          pas de l’etat , l’etat c’est l’enseignement pas l’embrigadement

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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