Assistants sexuels : l’État s’invite dans l’intimité des individus

Décider qu’il « faut » avoir des relations sexuelles pour être « bien » n’est non seulement pas du ressort de qui que ce soit d’autre que le principal concerné, mais cela ne relève pas d’une administration.

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In bed with Robert-L'Etat s'impose dans l'intimité by mouton.rebelle(CC BY-NC 2.0)

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Assistants sexuels : l’État s’invite dans l’intimité des individus

Publié le 16 février 2020
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Par Margot Arold.

Emmanuel Macron a promis des mesures en faveur des personnes handicapées lors de sa Conférence nationale sur le handicap. Il y a bien des choses à redire sur plusieurs d’entre elles ; comme la création de ce nouveau numéro de téléphone, supposé apporter de l’aide et des informations.

Cela existe déjà et relève du travail des MDPH qui font un travail formidable  renvoient de service en service quand elles arrivent au bout de leur « mission » (les missions étant saucissonnées en autant de morceaux qu’il y a de personnes à caser pour faire un boulot inutile). En résumé, les handicapés auront une strate administrative de plus.

L’État s’occupe de sexe…

Mais surtout, l’État dans sa grandeur, a aussi, dans ses dossiers, l’intention de s’immiscer dans la sexualité des individus. La santé sexuelle faisant « partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie dans son ensemble » pour l’OMS, il devient évident que l’État doit se préoccuper de cette partie intime de ses administrés.

Et Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, détient la solution : elle veut légaliser pour les handicapés la pratique qui consistait jusqu’ici à proposer des services sexuels tarifés à des personnes qui en ont besoin (service auquel n’importe qui pouvait avoir recours, moyennant peut-être quelques négociations tarifaires bien normales).

La secrétaire d’État déplore  « que certaines personnes handicapées soient condamnées à vivre dans une abstinence non choisie ».

On peut pourtant déplorer des tas d’autres choses auxquelles sont condamnées les personnes handicapées, mais l’État souhaiterait s’occuper de celle-là en particulier, comme la secrétaire d’État l’explique dans Le Figaro :

Moi, je suis très favorable à ce qu’on puisse accompagner (la) vie intime, affective et sexuelle des personnes handicapées, a indiqué la secrétaire d’État.

Comme l’État a rendu le recours à la prostitution passible d’une amende (ce qui revient à en faire une pratique illégale), il est prévu de créer une profession, celle des « assistants sexuels ». Autrement dit, une sorte de service sexuel (et affectif ?) rémunéré et encadré, qu’on ne nommera pas prostitution pour que le politiquement correct soit respecté, et parce qu’on va vous expliquer que dans ce cas il s’agit d’un besoin médical, et donc un service médicalisé.

Assistants sexuels et sexe réglementé ?

Imaginons un peu : à l’instar du plombier ou de l’électricien agréé « Qualibat », il y aurait des femmes (et des hommes, hein, pourquoi ne réduire les handicapés qu’à ceux qui ont un pénis ?) « QualiSex », agréés par l’État, pour venir faire des gâteries à domicile, ou en institution ou à l’hôpital.

Évidemment, comme ce serait une profession certifiée conforme à l’usage réglementé par l’État, il serait assez rapidement question de prise en charge financière. Le handicapé pourrait avoir la visite d’un.e péripatéticien.ne remboursé.e par la Sécu. Avec des tarifs plafonnés, bien entendu.

Quand à l’aspect affectif promis par l’État, on peut être dubitatif : comment va-t-il s’y prendre pour faire éprouver de l’ « affection » sur commande ? Ou bien n’est-ce encore qu’une expression politiquement correcte destinée à faire croire aux handicapés qu’ils trouveront du sentiment entre les bras d’une personne dont c’est le métier ?

Qui va monter… un dossier pour avoir droit aux assistants sexuels ?

On ne sait pas trop où l’État place les limites et les « droits ». Qui aura droit à ces assistants ? À partir de quel degré de handicap ?

De quel handicap parlons-nous ? De quels handicapés ? Du handicapé apte à prendre son téléphone pour appeler un copain qui l’emmènera voir une dame bienveillante qui s’occupera de lui ? L’opportunité de pratiquer sa sexualité dans un cadre tarifé existe déjà. Et en plus il peut choisir la personne avec laquelle pratiquer. Dans ce cas, de quoi se mêle l’État ?

Ou bien parlons-nous de celui qui ne peut pas décrocher son téléphone, communiquer ? Alors, qui décidera de ce qui est « bon pour lui » ? L’État a-t-il à s’immiscer dans cette partie de la vie ? Ou bien fait-il du handicapé un être justement trop inférieur pour mener sa propre vie ?

À trop vouloir faire des handicapés des personnes « comme les autres », à trop vouloir faire, comme toujours, dans l’égalitarisme, l’État va finir par instaurer de nouvelles inégalités.

Utopie à tous les étages

Les utopistes du Clhee (Collectif lutte et handicaps pour l’égalité et l’émancipation) qui déclarent que « la sexualité devrait être libre et non marchande, impliquer de la réciprocité dans le désir et un échange égalitaire », ont raison sur le fond : nous voudrions tous baiser avec une princesse ou un prince charmant, dans l’égalité et le désir.

Malheureusement, le handicap est un monde où ne règnent ni le conte de fées, ni l’égalité, et tous les handicapés ne sont pas des princes et des princesses inspirant le désir — ce qui est finalement aussi le cas pour tous les laiderons et les « pas beaux » de la Terre : sur ce point, les moches et les handicapés sont bien à égalité –.

Décider qu’il « faut » avoir des relations sexuelles pour être « bien » n’est non seulement pas du ressort de qui que ce soit d’autre que le principal concerné, mais cela ne relève pas d’une administration.

Le sexe fait partie de ce que l’individu a de plus intime, de plus privé. Il ne doit jamais être question que ce domaine figure sur un formulaire cerfa, dans un fichier de l’administration, ni en dehors d’une sphère très privée, qui ne comprend que deux individus… ou plus si affinités.

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  • ha ben vé , ça pourrait être un emploi pour recaser griveaux ; apparemment , il a  » la main  » pour ce type de prestations….

  • Les moralistes sans morale…
    Après le cirque sur la pénibilité du travail, que l’Etat prétend mieux connaître que ceux qui l’exercent, le cirque de la prostitution sans prostituées, nécessaire parce que l’Etat connaît mieux que les individus leurs besoins sexuels et se veut seul à pouvoir y répondre.
    J’imagine le code du travail qu’il faudra à ces rudes travailleurs ( euses ) du sexe, pour encadrer les pratiques, les fréquences et les remboursements ( et la pénibilité )

  • Il n’y a pas de handicap, il n’y a que des environnements inadaptés.
    Faisons en sorte qu’ils aient le moins possible besoin de droits spécifiques, c’est cela qu’ils demandent.

    • « Il n’y a pas de handicap, il n’y a que des environnements inadaptés. »

      Connaissez-vous des personnes handicapées? Et si oui, oseriez-vous leur dire ça droit dans les yeux?

      Diriez-vous à un aveugle que mettre des plots-guide un peu partout est pareil que voir autour de lui?

      • Manifestement, vous ne connaissez pas le sujet.

        • Handicap : déficience physique ou mentale. Une déficience n’est pas la norme par définition. C’est au contraire une insuffisance par rapport à une norme.

          L’environnement est neutre tant qu’il ne provoque pas la déficience en question.

          Il n’existe que quatre droits fondamentaux : la liberté, la propriété privée, la sécurité et la résistance à l’oppression. Un droit spécifique, ça n’existe pas, dès lors qu’il implique une atteinte aux droits d’autrui. Appelez ça une obligation, une contrainte ou un devoir si vous voulez, mais certainement pas un droit.

          « C’est cela qu’ils demandent » : ce qu’on demande, c’est qu’on nous foute la paix. Ca ne veut pas dire qu’on ne veut pas aider mais que l’aide doit être volontairement apportée, et non extorquée par le truchement d’une contrainte légale.

          Ceci dit, le cas des assistants sexuels est très facilement résolu par la légalisation de la prostitution pour tout le monde, avec la fin de l’hypocrisie dans ce domaine, en admettant enfin que la prostitution n’est qu’un métier comme un autre.

          • Le droit que vous vous octroyez de définir une norme est-il compatible avec les 4 seuls droits fondamentaux que vous citez plus bas ?
            Vous ne pouvez pas concevoir que les normes changent d’elles-mêmes en permanence, et que l’on puisse chercher à les pousser dans le sens de ce que nous souhaitons : éviter de créer des droits spécifiques à un type de population ?
            C’est pourtant ce que vous faites en défendant la légalisation de la prostitution sur ce sujet des assistants sexuels, et là nous sommes d’accord.

            • Précisément, dans ce cas, nul ne définit la norme. La nature humaine nous impose sa norme, à tous. Personne n’a exigé d’avoir deux yeux, deux bras, deux jambes. Croire qu’on s’octroie le pouvoir de définir cette norme est une absurde prétention. A partir de là, celui qui naît avec un œil seulement subit une déficience par rapport à la norme et il n’y a rien d’autre à dire de ce constat objectif.

              Suis-je responsable du fait que la nature est imparfaite et distribue des déficiences à chacun ? Non. Pas de raison de punir autrui pour cela. Pas de raison d’avoir des exigences au prétexte qu’on serait une victime. Pas de droit spécifique donc.

              Quant à la légalisation de la prostitution, c’est l’application des droits précités. Se prostituer nuit-il à autrui ? Non. Que chacun s’occupe de son c.l et pas de celui des autres, et le monde sera infiniment plus agréable pour tous.

              • Je suis d’accord avec tout ça.
                Il n’en reste pas moins que lorsque dans votre post précédent vous présentez la libéralisation de la prostitution comme la solution facile au problème de la sexualité des handicapés, vous souhaitez modifier la norme actuelle qui est la prohibition de la prostitution. Vous êtes dans la même logique que les politiques d’inclusion pratiquées dans d’autres domaines, comme celui de la mobilité.

                • Tout ce qu’on doit préconiser, c’est de ne pas faire d’exception pour les handicapés qui reviendrait à une contrainte pour les autres. A force d’abuser, on provoque un rejet de principe.

                  Politiques d’inclusion ? Qui donc serait exclu ? Quelle est donc cette nouvelle invention ?

        • Je n’ai pas besoin de vos lectures, je le vis dans ma chair.
          Cependant, cela ne veut pas dire que je demande aux autres de suppléer à mes carences. Mais dire que le handicap disparaîtrait magiquement est une utopie de valides se donnant bonne conscience.

          • Eh bien alors, vous auriez pu développer la signification et les implications de ce slogan, plutôt que de faire semblant de le prendre au 1er degré.

            • Même en relisant votre commentaire, je ne vois pas le second degré.

              A chaque fois que j’ai entendu ce slogan, c’était venant de gens « qui vivent du handicap (des autres) ». Ils doivent se justifier de dépenser les sous des autres pour toutes sortes d’iniatives dans le but de rendre des lieux accessibles. C’est un peu la clef de voûte de leur argumentaire: en faisant ceci ou ça, les handicapés n’existent plus.

              Certes, c’est une bonne chose (quand c’est bien fait). Mais de là à en conclure que le handicap n’est plus une contrainte, une souffrance, ça je ne supporte pas.

              Ce serait un peu comme dire à des parents d’un enfant décédé: « vous n’avez qu’à en refaire un ». La souffrance sera toujours là. Il faut juste apprendre à vivre avec.

              • Peut-être permet-il de mieux faire comprendre le bien-fondé des politiques d’inclusion à ceux qui déplorent les coûts et lourdeurs qu’elles entraînent, ainsi que l’inadéquation des mesures évoquées dans cet article vis-à-vis de ces politiques ?

                • C’est bien le problème « ces politiques ». Certains d’entre nous prônent le « pas de politique du tout » pour ces sujets, comment vous dire…ça s’appelle le libéralisme mangeur de chatons mignons, ou plutôt pour être honnête, nous préférons la charité, la collaboration et l’entraide volontaire plutôt que la solidarité socialiste obligatoire qui nous rend esclave les uns des autres.
                  Quand je veux faire mon charitable, je ne ne le fais pas avec l’argent d’autrui ou avec sa force de travail.

      • Malheureusement, Tamraf, il existe un courant idéologique qui perce dans le milieu du handicap et s’avère professé par des handicapés eux-mêmes (qui s’autoproclament avocats de « leurs droits »). Ce courant désigne par « ableism » (« validisme » en français), tout point de vue émis par ceux qu’ils appellent un « valide » (comme d’autres diraient, avec une pointe de mépris, « un neurotypique », dans un autre domaine). Les « valides » et les invalides ont au moins la sonnerie en partage. Cachou42, par manque de réflexion ou par militantisme, je ne sais, exprime ce courant idéologique. Mon fils étant gravement handicapé, je suis « amie » sur les réseaux sociaux avec de nombreux autres parents et jeunes atteints de la même très invalidante maladie. J’en vois beaucoup, sur les réseaux sociaux, qui « appellent à une convergence des luttes » (sic) entre les LGBTQetc, les Noirs, les handicapés, bref les « minorités », contre… hé bien contre l’épouvantail cis-blanc suprématiste validiste… Et participent à ce vaste pourrissement intellectuel et moral des universités américaines et d’ors et déjà françaises. Ce qui, in fine, à mon avis, nuit d’abord aux handicapés, fussent-ils noirs et transgenre. Oui, les environnements sont inadaptés en France, même dans les hôpitaux flambant neuf. Mais oui, le handicap est une réalité. Le dire devient de plus en plus difficile aux Etats-Unis. « disabled people » devient un gros mot et dire « wheelchair-bound » peut vous valoir des insultes. A Cachou, cette fois : « Faisons en sorte qu’ils aient le moins possible besoin de droits spécifiques », je ne comprends pas cette phrase. Concrètement ? Personnellement, je me demande comment faire, dans une optique libérale, pour financer les besoins spécifiques de mon fils à l’âge adulte. Tant qu’il est enfant, il dépend de la sécu d’abord et de notre mutuelle ensuite (heureusement qu’on l’a et qu’elle est bonne, elle nous a déjà financé du matériel dont son 1er fauteuil électrique), ainsi que des aides départementales et étatiques (rame, rame, rame… les MDPH sont un avant-goût de l’Enfer, si quelqu’un en doutait). Dans un pays libéral, il dépendrait d’abord de notre assurance privée (elles paient énormément de choses, aux EU, contrairement à ce que les Français imaginent toujours) et si celle-ci fait défaut, de l’Etat fédéré et fédéral (dans des proportions que j’ignore, les « waivers », qui, en tout cas, assurent des services bien supérieurs à ce que l’on peut avoir en France – le problème peut être la longueur des listes d’attente, mais c’est toujours le cas en France) ainsi que des associations privées et des fonds privés dont les Français ignorent l’existence lorsqu’ils critiquent « l’horriiiible système de santé américain qui-laisse-les-plus-faibles-sur-le-carreau »). Par contre, les choses se compliquent à l’âge adulte. Et aux EU comme en France, les handicapés moteurs sévères sont alors réduits à la mendicité vis-à-vis de l’Etat : s’ils travaillent, on leur coupe les aides financières qui leur permettent d’embaucher des auxiliaires de vie à temps plein 24/7, ces auxiliaires qui branchent leur alimentation, branchent leur machine respiratoire, les changent, les habillent, etc., et qu’un salaire à temps partiel ne peut financer (je ne parle pas des handicapés mentaux, autistes profonds ou polyhandicapés, par ignorance du sujet -leur situation ne peut pas être pire qu’en France, cela dit). Bref, le système américain est loin d’être parfait mais il possède un avantage sur le système communiste français, et quel avantage, qui en induit tant d’autres, concrètement : la mise en concurrence. Quant au sujet de l’article, deux commentaires : 1) il illustre l’obsession principale de la caste qui s’autoproclamant élite, a confisqué le pouvoir: le sexe. Ce qui consacre d’ailleurs sa dégénérescence mentale. 2) rembourser quelques passes, ça coûte autrement moins cher que financer des AVS dans les écoles et des auxiliaires de vie à domicile. Et dans notre société pornocratique au sens propre, ça fait bien.

        • Cette position m’a été transmise d’abord par un prof de fac lors de quelques cours de découverte sur le sujet du handicap, puis confirmée par les réflexions d’intervenants de commissions de sécurité lors de travaux d’aménagement dans un lieu destiné au public.
          Ce n’est donc pas du militantisme et je suis loin d’être un spécialiste, il ne reste donc comme explication que le manque de réflexion.
          Mais au moins il y a eu une réflexion, qui est très loin d’aller jusqu’à un « validisme » et une convergence des luttes avec les minorités, et même au contraire je voudrais éviter de considérer que les handicapés en forment une.
          C’est le sens de ma phrase « Faisons en sorte qu’ils aient le moins possible besoin de droits spécifiques », avec ses implications d’essayer d’adapter progressivement les lieux destinés au public au plus grand nombre de cas possibles ce qui passe forcément pas l’établissement de normes, en plus des solutions de financement (public ou privées, je ne sais pas pour ce qui concerne ce domaine particulier du handicap).
          Pour le sujet de l’article c’est la même logique qui devrait s’imposer, ne fournir aux handicapés que ce que le reste de la population a déjà, et non des droits spécifiques.

        • Habitant à la frontière française, mais du bon côté (le belge 🙂 ), je peux voir l’énorme affluence de personnes handicapées (semi-) lourds françaises. Yen a un à 20 mètres de chez moi, et 75% des occupants sont français; ce que m’ont confirmé les 2 éducateurs spécialisés que je connais.
          J’avais entendu un jour un chercheur en sciences sociales autiste : il expliquait que en France, les handicapés sont mis dès leur plus jeune âge dans des circuits spéciaux, avec des équipements, des professionnels, des trucs et machins dédiés avec pour conséquence de les couper de la société, de compliquer leur intégration et de coûter horriblement cher (bien-sûr, ça rapporte gros à certains). Au contraire de nos amis suédois (je ne fais que citer, je n’ai pas poussé l’investigation) qui incluent au maximum les handicapés dans les parcours scolaires classiques, qui considèrent les personnes comme des personnes AVANT de les considérer comme handicapées, ce qui permet une vie en société grandement facilitée. Ces personnes pouvant s’inscrire plus facilement dans un parcours traditionnel classique également.
          J’ai travaillé ya quelques mois dans un établissement de travail adapté, c’est-à-dire une entreprise subventionnée où 300 travailleurs avec un handicap (principalement mental léger) (notez bien les termes. Travailleur avec un handicap, ce n’est pas pareil que 300 handicapés) travaillaient 38h/semaine, avaient un revenu, n’étaient pas isolés, etc. (Dire qu’on va me traiter de socialiste pour ça… triste).

          • La prise en charge de l’autisme reste un scandale en France, même si les mentalités évoluent, la psychanalyse perdant, Dieu merci, du terrain. Quoiqu’il en soit, l’autisme est un spectre. Les autistes profonds peuvent difficilement (euphémisme) être scolarisés « en milieu ordinaire ». Cela dit, je suis d’accord avec beaucoup d’éléments de votre commentaire, même s’ils sont trop imprécis pour pouvoir être réellement dits juste ou faux de manière générale. On devrait dire « les autismes », peut-être. Les asperger peuvent « facilement » suivre une scolarité ordinaire (il suffit de savoir qu’ils le sont : j’avais une élève qui était probablement asperger -sa mère nous avait simplement informé de son autisme. Sa fille avait décidé depuis l’école primaire de ne plus adresser la parole au personnel enseignant (lol, comme je la comprends). Donc elle ne nous parlait pas, ne répondait pas en classe si nous la sollicitions, ne croisait jamais notre regard, ne nous souriait, évidemment, jamais. Elle avait 20 à tous mes contrôles et les commentaires élogieux qui vont avec. Pas une virgule à changer. Rien à voir avec un autiste profond, comme la jeune Eva, dont les parents forcent le respect. Des cliniques facturent des milliers d’euros à la sécu pour les garder enfermés dans des chambres, sous sédatifs. Ce fut le cas d’Eva, jusqu’à ce que ses parents s’en rendent compte. Je me demande si, dans un système de santé largement privé, ce genre d’abus arriverait aussi fréquemment qu’il arrive en France. Les assurances privées vérifieraient peut-être davantage où part l’argent de leurs assurés ? (plus de 6000 euros pour 15 jours de clinique sous camisole chimique, donc quasiment sans soins…). https://www.facebook.com/cEstMaVieTV/videos/852582015175255/

  • L’Etat a pour missions premières et quasi-exclusives ses missions régaliennes, mais il les assume de plus en plus mal et il met ses grosses patounes (et nos sous) dans des domaines qui ne sont pas les siens, dans lesquels il construit des usines à gaz (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?) très onéreuses pour les contribuables et totalement inefficaces. Ici, l’assistance sexuelle en est un navrant exemple de plus.

  • Tiens, les gens qui sont toujours prompts à sortir l’exemple suisse libéral ne sont pas là ?
    Les assistants sexuels y existent depuis 2000.

    (Je suis évidemment contre la criminalisation de la prostitution)

    • 1) Etre libéral n’est pas une idéologie, d’ailleurs, il existe probablement autant de pensées libérales que de libéraux. Donc on peut critiquer certains aspects.
      2) Les assistants sexuels y sont-ils remboursés par l’Etat ou les cantons ? Si ce n’est pas le cas, laissons-les se débrouiller ; si c’est le cas, cela peut être critiqué. Mais si les Suisses ont dans leur majorité voté pour ce remboursement (et non pas, ce sont vus imposer cette ponction supplémentaire à leurs revenus sans avoir eu leur mot à dire, comme en république coco-bananière de France), ça les regarde.

      • Bonjour Belep, vous êtes certainement nouveau sur CP. Vous vous rendrez vite compte que on ne peut pas critiquer certains aspects, que des commissaires politiques rôdent pour vous accabler d’injures et de mensonges si vous déviez de leur pensée (incluant l’école autrichienne pour l’économie, et un climato-scepticisme strict).

        Les assistants sexuels suisses sont quasi partout considérés comme des prostitués (sauf canton de Genève). D’après ce que je trouve, ces prestations ne sont pas remboursées ni subventionnées par l’état ou les cantons. Cependant, « Une formation est proposée dans certaines écoles de santé, du travail social et des infirmières. « .

        Je ne trouve pas non plus trace que ce sujet soit passé en votation (pour rappel le taux de participation des votations est d’environ 45%; ce qui veut dire qu’il suffit dans ces cas de 22,6% des personnes en condition de voter pour imposer leur choix d’être imposé d’une ponction supplémentaire).
        Je note votre critique de la démocratie représentative.

        • Je lis CP depuis des années. Depuis ses débuts, il y a bien 10 ans ? Plus ?

          • Et vous trouvez qu' »on peut critiquer certains aspects » de manière sereine et constructive sans se faire traiter de gauchiste menteur etc ???

            • C’est vous qui insultez vos contradicteurs, cessez donc de reprocher aux autres vos propres travers!

              • Faux, faux et faux 🙂

                • -« Jacques B., Votre ego démesuré laisse encore assez de place à une arrogance sans bornes dans votre esprit étroit, c’est impressionnant. »
                  -« RIP Cavaignac, vous avez dépassé le stade terminal. »
                  -« Bonjour Cavaignac, j’étais curieux de vous lire sur cet article, car je vous ai déjà comparé à ce dictateur. (Pinochet) »
                  -« Vous êtes pressé ? D’habitude vous attendez un peu plus pour dérailler (cyde) »
                  -« Restez dans votre bocal MichelO. »
                  -« peut-être qu’une étincelle d’humanité existe encore en votre coeur (cyde) »
                  -« Si vous avez compris, vous aurez une sucette MichelC. »
                  -« haine trollesque et baveuse »
                  -« caniches hargneux »
                  -« dénué de qualité qualités humaines » etc. etc.

                  • Le caniche hargneux et haine trollesque et baveuse aussi je pense, c’était pour vous :-). Et je ne regrette pas ces paroles.
                    Ce ne sont pas des insultes. Vu l’ambiance qui règnent entre nous, vu les attaques nourries dont je suis l’objet, désolé de ne pas toujours faire dans la dentelle. Je suis mordant certes, mais je ne tombe pas dans l’injure grossière et mensongère, moi.
                    Oh au fait Guillaume P, j’attends toujours le produit phyto bio interdit en conventionnel :-). S’il vous plait, Guillaume P, vous êtes tellement savant.

                    • Pantone a encore menti « Ce ne sont pas des insultes »

                      C’est ce déni constant de la réalité qui signe votre pathologie mentale.

            • Ce n’est pas vous qui m’aviez traité de « collectiviste des données » dans le sujet sur Griveaux ?

              • Ce n’est pas une insulte…
                Dire que les données sont, par défaut, publique, je n’appelle pas ça une franche défense la propriété privée.

                • Pour moi « collectiviste » est une insulte, en plus basée sur un non-sens de votre interprétation du mot « public ».
                  J’ai remarqué comme vous que l’utilisation ici de certains mots allument aussitôt des feux d’artifices de critiques, vous n’êtes pas à l’abri, et peut-être moi non plus …

                  • Collectiviste = insulte ?
                    Boh… non.. pour moi, une insulte, c’est une injure mais plus polie.
                    Collectiviste c’est un qualificatif politique, qui est utilisé à tort et à travers, c’est bien dommage. J’ai utilisé « collectiviste » un peu par provocation, mais pas tellement. Un bien public n’appartient à personne mais tout le monde peut en jouir; un bien collectif appartient à tout le monde. Or, mes données, mes images, ne peuvent appartenir que à moi, sauf si je décide explicitement le contraire !
                    C’est pour cela d’ailleurs que je suis pour le Réglement Général de Protection des Données (dont l’utilisation de l’acronyme ici condamne le commentaire à la modération automatique, c’est « amusant »…)
                    Et non, je ne suis pas à l’abri, j’ai bien des défauts, dont celui d’être humain et faillible :-).

                    • Eh bien voilà ! Alors reprenez votre post de 13h10 : lorsque vous vous faites traiter de gauchiste menteur etc, ce ne sont pas des insultes, mais seulement des injures plus polies qui devraient vous laisser de marbre, pour continuer vos discussions sereines et constructives.

            • Pantone a écrit : « Tiens, les gens qui sont toujours prompts à sortir l’exemple suisse libéral ne sont pas là ? Les assistants sexuels y existent depuis 2000.[…]
              Je ne trouve pas non plus trace que ce sujet soit passé en votation »


              Association 100% privée sur dons ou paiement privés, aucune trace de subvention, c’est parfaitement libéral.
              Expliquez pourquoi les suisses qui ont déjà voté plus de 700 fois en 30 ans sur des politiques publiques devraient voter pour autoriser une association privée qui agit légalement.
              Vous n’avez rien compris a l’article, au sujet et au libéralisme, comme d’habitude mais vous allez vous perdre dans des arguties et des récriminations sans fin, comme d’habitude.

              • Ai-je dit qu’il y avait subventions ? Non, bien sûr que non. (je devrais faire breveter cette formulation, elle me sert tellement souvent ici).

                Belep a dit que « si les Suisses ont voté pour, alors ok ». Je dis juste, de manière purement factuelle, que, à ma connaissance, les Suisses n’ont pas voté à ce sujet.
                Ce sont des faits, simples, vérifiables, sans contenu politique.
                Vous réagissez pour rien, ou plutôt pour me provoquer, n’est-ce pas ? :-).

                • Vous vous êtes comme prévu perdu dans des arguties.
                  Ce n’est évidemment pas la réalité de votre petite provocation initiale et ce ne sont pas vos « critiques constructives » qui vous font détester de tous ici.
                  C’est ce déni constant de la réalité qui signe la pathologie mentale.

                  • Bonjour,

                    Je ne connais aucun d’entre vous mais j’ai trouvé vos joutes verbales tellement divertissantes que je ne peux m’empêcher de vous remercier pour ce moment.

                    @Guillaume P : de toutes les citations que vous avez fournies, aucune ne représente une insulte. Vos jérémiades dignes d’une cours d’école, vous décrédibilisent totalement…
                    @Cachou42 : pas mieux…

                    Maîtresse, Maîtresse, il m’a traité de collectiviste, ouin-ouin…

                    • Vous vous moquez vraiment du monde Pantone.
                      Déjà manipuler les votes avec votre autre compte, c’était limite, mais là vous touchez vraiment le fond de la stupidité.
                      En 15 ans d’administration, j’ai vu passer des trolls velus, mais jamais un adulte bête au point de mentir et essayer de tricher comme un gamin de 12 ans.

                    • @ malloc, relisez un peu mieux le déroulé des échanges, avant de venir donner des leçons sur un ton condescendant.

                  • Guillaume P, je suis navré mais vous faites erreur. Vous êtes pire que ce que je pensais…
                    Sous prétexte de votre désaccord avec ce Pantone, vous êtes prêt à l’accuser de tous les maux.

                    Si vous êtes réellement administrateur du site, je puis vous prouver mon identité si vous le souhaitez car mon commentaire est une initiative individuelle. Je n’ai jamais discuté avec ce Pantone avant.

                    • C’est grotesque…

                    • Bonjour Malloc.
                      Ça fait plaisir de voir que je ne suis pas tout à fait seul au monde sur ce sujet…
                      J’espère que vous êtes également un libéral ouvert aux idées différentes, voire tendancieuses qui sont les miennes.
                      Je crains qu’il ne sert à rien de prouver quoi que ce soit à Guillaume P…
                      (Guillaume P : à quoi me servirait un autre compte pour « manipuler les votes » vu que je flirte avec les -3 à -15… ? Peut-être répondrez-vous à cette question, à défaut de me citer un produit phyto bio interdit en conventionnel).

                      Mais j’avoue en avoir marre de répondre à G.P. Suis pas sur CP pour ça…

        • « Je note votre critique de la démocratie représentative. »
          Belep décrit certains travers de nos représentants à l’Assemblée. Et vous trouvez que c’est de suite et carrément une critique de la démocratie représentative… Technique pratique pour déconsidérer les propos de votre interlocuteurs sans argumenter dessus.
          Toujours votre manipulation des propos de vos interlocuteurs! Et vous vous étonnez de finir par vous faire insulter? 🙂

          « Vous vous rendrez vite compte que on ne peut pas critiquer certains aspects, que des commissaires politiques rôdent pour vous accabler d’injures et de mensonges si vous déviez de leur pensée »
          Vous parlez du communisme? 🙂

          • Bonjour Cyde. Comme souvent, vous affabulez à mon sujet.
            Quand Belep écrit « ponction supplémentaire à leurs revenus sans avoir eu leur mot à dire, comme en république coco-bananière de France », les mots « sans avoir leur mot à dire » remet clairement en question le fonctionnement de la démocratie représentative.

  • Encore des trucs de tordus, comme si les usagers des prostitués n’étaient pas des handicapés comme les autres, sans doute moins mais un handicap est un handicap !

  • Une reconversion possible pour Griveaux !

  • Une sexualité épanouie ou même seulement active n’est pas un droit. Basta.

    • Un peu comme la déclaration d’indépendance des Etat-Unis qui comporte un droit à la recherche du bonheur, pas un droit de le trouver.

      • Chaque est individu est propriétaire de soi..responsable et libre de ses choix, d’échanger, d’utiliser ses facultés,de vendre et d’acheter.. dans les limites  » morales » que lui et ses partenaires conviennent.
        Mais voila, l’Etat s’est piégé lui même en intervenant dans la vie intime des citoyens en légiférant sur « boutique braguette »…..

    • Ce n’est pas un droit, mais il en ont fait un interdit, c’est un poil plus violent. Mais jamais ils ne vont détricoter leurs conneries.

    • Oui, mais un Etat socialiste doit créer des droits…

  • Mais qu’attend donc Sophie Cluzel pour proposer ses services aux handicapés frustrés?

  • et remboursé par la sécu !

  • Comme s’il n’y avait pas d’autres problèmes auxquels sont confrontés les handicapés, à commencer par une Administration d’abord au service d’elle même !

    Ce que je peux entendre comme dysfonctionnements des MDPH, obligeant les handicapés (ou leurs proches) à se débrouiller par eux-mêmes.

    mais bon cette annonce est comme toutes les autres de ce gouvernement : une annonce, mais qui n’annonce rien de bon !

  • Ce sujet délicat est traité avec beaucoup de pudeur et de sens pratique ; en effet il reste à définir ce qu’est un handicap en la matière ; s’agit-il de l’handicap physique , intellectuel ou psychique ???? de l’handicap locomoteur ou sensoriel ??? enfin est-ce que le timide peut être considéré comme un handicapé pouvait faire appel à un ou une aide ??? Non , non et non que l’état s’occupe et mène à bien ses missions , ce ne serait déjà pas si mal ; hors on est loin du compte !!!!!

  • Il faudrait créer une agence et la confier à Griveaux…

  • On comprend bien que pour un politicien, ne pas avoir de relation sexuelle est le problème no 1… on voit où ils en sont … au niveau de leur braguette, le sexe depuis 68 est l alpha et l oméga de leur vie … je me demande si ces types penseront un jour à autre chose ….

  • Pour le redressement de la France en faillite, la macronie va résoudre un problème capital : ouvrir des maisons closes mixtes pour handicapé(e)s. Afin d’éviter toute discrimination, stigmatisation (langage favori de nos politicards), il faudra aussi prévoir des étages pour LGBT… Question : ces futurs employé(e)s de ce « service public » seront-ils des fonctionnaires ?

  • J’attends avec impatience qu’on m’oblige à cotiser pour payer l’instant gâterie des personnes handicapées tout en m’expliquant que je risque des poursuites pénales si jamais je voulais me payer la même chose. On vit vraiment une époque formidable.

  • Auparavant, la prostitution était sous monopole du clergé, notamment pour les orphelines, les enfants abandonnés devenues adultes.
    L’Etat, dans sa logique de sécularisation ne peut que s’accaparer la prostitution.

  • C’est cool, avec ça, on pourra se faire rembourser la soirée dans un bordel ; suffit de falsifier une carte handicapé et hop, le tour est joué ! 😀

  • C’est est devenu totalement loufoque. Ce gouvernement est un gouvernement de technocrates coupés du réel et des libertés individuelles… C’est vraiment grave

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