Municipales : 7 français sur 10 satisfaits de leur maire

Un sondage BVA-Orange-Europe 1 révèle que les Français sont satisfaits de leur maire. voici quelques surprenants résultats.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Mairie ABLIS by Département des Yvelines (CC BY-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Municipales : 7 français sur 10 satisfaits de leur maire

Publié le 14 février 2020
- A +

Par la rédaction de Contrepoints.

À un mois et demi des prochaines élections municipales, plus de 7 Français sur 10 (71 %) se déclarent satisfaits de l’action de leur maire et de son équipe. Un chiffre élevé, particulièrement dans les communes rurales. C’est un signe de vitalité démocratique. Comme l’analysait déjà Tocqueville, c’est dans la commune que réside la force des peuples libres.

Un tiers des Français souhaite malgré tout que les élections municipales de mars prochain soient l’occasion de changer d’équipe municipale.

Cette volonté de voir rebattre les cartes se retrouve plus fortement chez les électeurs du Rassemblement National (48 %).

35 % souhaitent au contraire confirmer l’équipe municipale en place dans leur commune. Un souhait de stabilité qui se montre plus fortement chez les 65 ans et plus (41 %) et les sympathisants LREM (49 %).

Enjeux locaux ou enjeux nationaux ?

Globalement, une majorité de Français s’intéresse à ces élections. Un Français sur 3 se déclare « très intéressé » par ces élections municipales, ce qui est quasiment la même proportion que ceux qui ne sont pas intéressés (34 %).

Neuf personnes ayant l’intention d’aller voter sur 10 (90 %) déclarent que les enjeux locaux primeront sur les enjeux nationaux lorsqu’elles déposeront leur bulletin dans l’urne. Les problématiques locales occupent une place importante aux yeux notamment des femmes (93 %), des 35-49 ans (93 %), des habitants des communes rurales (94 %) et des sympathisants Les Républicains (95 %).

Si près des deux tiers des personnes interrogées expliquent qu’elles ne tiendront pas compte de la politique actuelle au moment de voter, un quart d’entre elles (26 %) souhaite toutefois utiliser ce moment pour sanctionner Emmanuel Macron et le gouvernement.

Les employés et ouvriers (35 %) et les sympathisants du Rassemblement National (53 %) sont parmi les plus nombreux à vouloir signaler leur mécontentement à l’exécutif. Seuls 9 % veulent à l’inverse affirmer leur soutien au gouvernement à l’occasion de ce scrutin local (soit dans le sondage, 75 répondants VS les 225 personnes qui avaient l’intention de sanctionner Emmanuel Macron).

La réforme des retraites, élément catalyseur pour les municipales

La réforme des retraites compte pour beaucoup dans la décision de sanctionner ou de soutenir Emmanuel Macron et le gouvernement, puisque 91 % de ceux souhaitant sanctionner l’exécutif déclarent que la réforme des retraites pèse dans leur décision et que 80 % de ceux souhaitant soutenir l’exécutif disent de même.

Cette réforme mobilise toutefois davantage contre elle qu’en sa faveur, puisqu’elle pèse plus largement et plus lourdement chez ceux souhaitant pénaliser l’exécutif que chez ceux voulant le soutenir.

En effet, plus des deux tiers de ceux souhaitant sanctionner Emmanuel Macron et le gouvernement déclarent que la réforme des retraites comptera beaucoup dans leur décision, tandis que moins de la moitié (40 %) des soutiens à l’exécutif estiment que la réforme pèse fortement dans leur choix.

Voter « vert » ?

35 % des interrogés se disent prêts à voter pour une liste écologiste aux municipales. Mais 45 % ne voteraient écologiste ni pour les municipales, ni pour la présidentielle.

maire

Enfin, à la question « pourriez-vous être candidat en tant que maire de votre commune », la réponse est « non » à… 80 % pour les hommes, 91 % pour les femmes. Et ce refus est davantage marqué chez les plus âgés. Maire n’est décidément pas une fonction qui attire.

maire

Voir les commentaires (12)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (12)
  • « C’est un signe de vitalité démocratique »
    osons dire aussi que la disparition (momentanée) des impots locaux y soit pour qq chose .. non?

    • pas forcément. C’est assez basique : le maire est la seule personne politique dont l’action a des résultats concrets et visibles pour tout le monde. Le Président peut pousser pour une « grande loi » sur machin ou bidule, ça restera lointain. Mais l’état du trottoir devant chez vous, ça a un vrai impact au quotidien.
      (c’est d’ailleurs pour ça que la suppression de la taxe d’habitation est une hérésie d’un point de vue démocratique, dans la mesure où c’est un impôt décidé localement et dont le produit est utilisé localement – mais facile à faire pour l’Etat central qui n’en touchait rien tout en supportant le coût de la collecte)

  • Les actions d’un maire se limitant à distribuer des cadeaux……..

  • Tiens ! un sondage ! Après les chiffres globalement bidonnés ( emploi et mortalité routière ) ça nous manquait .

  • Les villageois ne connaissent manifestement pas le dessous des cartes ni l’existence de la villa là-bas au nom de jeune fille de madame . . .

  • Comme quoi l’électoralisme fonctionne à plein…

  • La taille de la commune devrait être la principale variable du sondage.

    On n’a pas du tout le même rapport au maire dans un petit village, dans une ville moyenne, dans une métropole régionale ou dans la capitale. Les résultats auraient dû être scindés en trois ou quatre groupe en fonction de cette variable et leur lecture aurait été probablement différente.

    Par exemple, sanctionner Macron à l’occasion de l’élection municipale dans une commune de 200 âmes, c’est une vue de l’esprit qui n’a pas de réalité concrète. Ca ne veut pas dire que l’électeur ne souhaite pas sanctionner effectivement Macron. Simplement, il n’en a pas la possibilité.

    Par ailleurs, les électeurs de Paris, Marseille et Lyon, de quel maire parlent-ils ? Du maire d’arrondissement (secteur) ou du maire de la commune ? On ne sait pas… On peut tout à la fois être satisfait de son maire d’arrondissement et abhorrer l’hystérique qui dirige la commune.

    Bref, voilà un sondage qui, au-delà des habituelles approximations statistiques politiciennes destinées à manipuler l’opinion, n’a pas beaucoup de valeur.

    Pendant ce temps, Griveaux le Grivois est hors-jeu. Changement d’époque : autrefois, une sextape de bonne facture lui aurait fait gagner l’élection, rien qu’à la réputation. Ce n’est pas « 5 minutes douche comprise », le plus illustre de nos présidents fainéants, qui dira le contraire.

  • A voir absolument avant de voter,du moins pour les grandes villes,le film Alice et le maire.Même si on s’en doutait ,comment fonctionne une mairie avec des services inutiles qui sont justes au service de l’exacerbation d’egos et de vanités …tout cela avec notre argent bien sûr!

  • Je suis étonné que les villes ne soient pas encore passées à une gestion totalement administrative, réglementées et hors cadre politique.
    Car aujourd’hui, la mode est au managérialisme : les cadres et les experts décident, et les habitants « peuvent aller … voter avec leurs pieds »…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Une semaine d’émeute, des policiers qui se mettent en arrêt maladie ou en service minimum suite à la mise en détention préventive de l'un des leurs. L’exécutif contrôle-t-il encore la situation ? Et s'il était responsable des évènements actuels ? Si le président Macron promettait de l’ordre dans son discours du 24 juillet, la réalité est tout autre. En jouant la carte du « en même temps », il ne parvient pas à gérer des contestations de plus en plus fréquentes.

L’incapacité du pouvoir à assurer ses missions régaliennes est une dynamiqu... Poursuivre la lecture

D’après un sondage Elabe pour BFMTV paru le 5 avril dernier, si l'élection présidentielle avait lieu en ce moment, le score de Marine Le Pen s'établirait à 55 %.

Les scores répétés et en constante progression du Rassemblement national ont montré depuis longtemps la solidité de la base électorale du parti qui a fêté ses 50 ans l’automne dernier. Une base électorale que les forces conformistes ne parviennent plus à ébrécher depuis 2007.

Aujourd’hui, seules les catégories socioprofessionnelles supérieures ainsi que les retraités so... Poursuivre la lecture

Il y a 8 ans a eu lieu l'attentat contre Charlie Hebdo. En réaction à celui-ci des manifestations de soutien à la liberté d’expression avaient été organisées. L’expression « Je suis Charlie » comme slogan de soutien au journal satirique est restée dans l’opinion publique.

Huit années plus tard, un sondage IFOP interroge la population française : l’esprit Charlie est-il encore présent ? Dans l’absolu, il existe toujours mais la jeunesse et la gauche radicale l’ont de moins de moins.

 

Un « esprit Charlie » majoritaire ma... Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles