La détestation de la copropriété a-t-elle un sens ?

Quel est l’intérêt de maintenir un climat de méfiance voire de défiance envers le domaine de la copropriété ? Pourquoi cette culture de la détestation du syndic, de la copropriété et même de la propriété ?

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La détestation de la copropriété a-t-elle un sens ?

Publié le 11 février 2020
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Par Nafy-Nathalie.

Il souffle un curieux vent sur la France où insulter à grand renfort de comparaisons avec l’univers de la copropriété serait à la mode.

D’ailleurs, la copropriété est rarement vécue comme une expérience heureuse dans les médias. Il suffit de regarder une émission comme Capital, de lire Que choisir, 60 millions de consommateurs ou encore les bafouilles de l’ARC. Les qualificatifs « trop chers », « arnaques » ou « abus » sont systématiquement accolés au mot syndic et ce depuis des années, au point que l’utilisation d’un simple vocabulaire lié à la copropriété suffise à insulter.

Ainsi quand Emmanuel Macron traite la France, comme disent les jeunes, il la compare à « une espèce de syndic de copropriété. »

Nicolas Dupont-Aignan, lui, ne se prive pas de fustiger la commission européenne en l’assimilant à « un mauvais syndic qui multiplie les règles abusives, nous envoie des factures exorbitantes ».

Jean-Marie Bigard s’y met aussi. Il trouve que « le CSA est aussi con qu’une réunion de copropriétaires » et « le monde est devenu une réunion de copropriétaires où l’on est prêt à balancer ce que dit le voisin ».

Allons donc !

Alors qu’il devient habituel d’utiliser des comparaisons avec la copropriété pour pointer du négatif, les salariés de la copropriété se retrouvent en première ligne, pris en étau entre l’agressivité des clients, les exigences de leurs employeurs ou encore celles du législateur et ses lois souvent absurdes qu’ils sont supposés appliquer.

Sur le groupe Facebook de la fédération française des gestionnaires de copropriété, ils partagent leur désarroi profond face à cette évolution de la société. Comment pourrait-il en être autrement ? Ils font des études de plus en plus longues pour exercer un métier dont l’objet est d’œuvrer pour le bien commun et ce qu’ils doivent désamorcer en premier ce sont l’agressivité et les préjugés.

Aux États-Unis, un gestionnaire de copropriété s’est fait tirer dessus par un propriétaire qui le considérait responsable d’un dégât des eaux à son domicile. Il ne faut pas croire que ce genre d’histoires soit l’apanage des Américains.

En France aussi cela arrive parfois. Sans parler de coups de feu, il y a parfois de la violence et des agressions physiques, ou psychiques sous forme de pression, d’insultes. Il y a quatre ans par exemple une réunion a mal tourné et une gestionnaire a été séquestrée par ses copropriétaires. L’employeur a choisi de porter plainte, ce qu’ils ne font pas tous, loin de là.

Un univers schizophrène

Les professionnels ont l’impression de travailler dans un monde devenu schizophrène.

D’une part, le respect des relations avec son syndic a fait place à la suspicion. Les débordements sont multiples et quotidiens. L’humain qui gère les immeubles disparaît sous la haine du syndic et les débordements seraient justifiés par tout ce qui se dit.

D’autre part, une fois passées les présentations difficiles, les copropriétaires ne sont pas si mécontents que cela. Ils renouvellent les mandats, ne changent pas de syndic tous les trois ans comme le législateur le souhaiterait, invitent leurs gestionnaires pour le café, les félicitent. C’est à y perdre son latin !

En 2018, une étude indiquait que 9,7 millions de logements étaient en copropriété. 83 % des copropriétaires font confiance à leur syndic professionnel ; 71 % se déclarent très satisfaits, satisfaits ou assez satisfaits de leur syndic de copropriété grâce à la mutualisation des coûts, la possibilité de participer aux décisions.
Pour les quelques 28 % d’insatisfaits, la difficulté de consensus, les nuisances de voisinage et les règles de vie communes sont les principales raisons d’insatisfaction.

Vous noterez sans doute que le syndic ou sa gestion ne sont pour rien dans les premiers motifs d’insatisfaction.

Le langage influençant la culture, la copropriété est en train de devenir un système cauchemardesque dans l’imaginaire des Français alors qu’eux-mêmes le vivent plutôt bien selon les statistiques.

Le phénomène de langage qui influence la culture sociétale et la vision que l’on peut avoir d’une chose est très intéressante.

Dans cet article de Contrepoints, par exemple, je donnais l’exemple de la féminisation des noms de métiers qui est une arme avancée pour lutter contre le sexisme.

Dans cet autre article je tentais de démontrer que le racisme est une construction sociétale. « Le raciste d’ailleurs ne dit jamais ‘je ne sais pas’ mais il dit ‘je sais’ avec la certitude d’être menacé par ce qu’il sait. » Et on se retrouve avec des racistes dont le meilleur ami est noir mais lui, ce n’est pas pareil parce qu’il le connait, vous comprenez !

Pour revenir à notre sujet, des copropriétaires sont satisfaits de leur syndic car ils le connaissent mais ils sont persuadés que les autres syndics sont d’affreux jojos, ils le savent pour l’avoir lu et vu partout. Il devient alors habituel d’user de comparaisons avec la copropriété pour pointer ce qui ne fonctionne pas, cela ne dérange plus personne.

C’est ce qu’évoquent les syndicats professionnels quand ils dénoncent le syndic bashing systématique et ses conséquences.

Jean Marc Torillon, le Président de la FNAIM, précise d’ailleurs que « les syndics sont des acteurs de proximité, en contact avec 10 millions de copropriétaires. » Ils ne sont pas des voyous opportunistes. La profession revendique un ordre, le législateur lui a accordé un Code de déontologie. Elle affiche maintenant un caducée affichant la déesse Vesta qui éclaire et défend.

Éclairer et défendre…

Ces mots ne sont pas neutres. Ils sont un rappel du sens originel des métiers de l’immobilier. En effet, historiquement le syndic désigne une personne ayant à gérer la défense des intérêts communs d’une collectivité.

Le mot est composé des deux racines suivantes :

  • grec syn : réunion
  • indo-européenne deik : montrer qui donne en grec diké, la règle, le droit, la justice.

Et si l’on a conscience de l’influence des mots sur notre perception des choses, difficile de ne pas se demander si le champ lexical lié à la copropriété n’est pas pour beaucoup dans cette détestation du syndic.

En effet, en copropriété, on parle de convocation, de procès-verbal, de notification.
On évoque aussi les arrêtés, les contrôles ou les redditions… comptables.
On séquestre les fonds.
Les décisions prises sont des résolutions.
On a des règlements de copropriété.

Et ainsi de suite.

Les mots utilisés évoquent l’ordre, la justice. Ils pouvaient parfaitement aller de soi dans une France aux valeurs traditionnelles, dont les propriétaires étaient bourgeois, et inspirer même le respect. Ils sont cohérents dans la représentation d’un syndic ayant pour objectif de défendre les intérêts communs.

Soyons réalistes. Le sens des mots évolue avec l’histoire.

Le sens des mots évolue

N’en prenons qu’un : syndicat.

Il devait être rassurant à l’époque puisqu’il s’agissait d’une structure créée visant à lutter pour le droit de la communauté.

Il résonne aujourd’hui différemment, évoque la mafia, Al Capone et son cigare. Il fait référence au chaos, aux lieux de lutte à droite, au patronat et au carcan à gauche. Il n’est même plus à la mode. Aujourd’hui on parle de collectif, de communauté.

Le mot syndicat reflète une réalité agressive.

On imagine facilement que tous les termes utilisés en copropriété ont suivi le même chemin et ont commencé à paraître déplacés voire insupportables dans l’inconscient de la génération post-soixante huitarde, et de plus en plus aujourd’hui où l’on parle de bonheur, de réalisation personnelle, de projets collaboratifs, de vivre ensemble.

C’est aussi l’idée qu’ont les particuliers à l’achat de leur logement. Ils le payent cher et veulent un lieu de vie convivial où tout le monde s’entend bien. Ils veulent du participatif tout en voulant être libres de faire ce qu’ils veulent chez eux.

Le co de co-propriété est souvent associé à l’idée du fun où l’on cultive des jardins partagés et des apéros avec ses voisins.

La copropriété n’est pas toujours ce monde idéalisé ; les propriétaires butent sur un gestionnaire contraint de leur rappeler la loi, que la notion du co est drôlement limitée par des règles de plus en plus nombreuses.

Le syndic se retrouve donc à focaliser toutes les haines et les frustrations exacerbées par les médias, les associations de consommateurs, les déclarations des politiques et maintenant celles des humoristes. Les métiers de la copropriété finissent par être choisis à reculons, voire même délaissés, vu la pénurie de gestionnaires de copropriété sur le marché de l’emploi.

Et pourtant, les particuliers n’ont pas besoin de ce syndic professionnel dont ils n’apprécient pas la mission. Ils pourraient très bien s’auto-gérer. Ils sont pourtant seulement 15 % à opter pour le syndic bénévole. Malgré leurs a priori, ils reconnaissent la nécessité d’un arbitre capable de faire le nécessaire pour que l’immeuble fonctionne, ce qui est le cas, selon le sondage évoqué plus haut.

Pourquoi tant de méfiance ?

Mais quel est l’intérêt de maintenir alors un climat de méfiance voire de défiance ? Pourquoi cette culture de la détestation du syndic, de la copropriété et même de la propriété ?

La copropriété fait vendre. On peut donc comprendre la focalisation des médias et des associations de consommateurs qui font leur business en dénonçant le syndic.

L’humoriste cité a peut-être connu une expérience négative de la copropriété ou surfe sur la vague pour conforter son succès.

Mais il est intéressant de s’interroger un instant sur l’intérêt de nos politiques à s’acharner sur une profession alors que leurs électeurs en sont satisfaits, ce qu’ils ne peuvent ignorer.

Et si tout provenait d’un simple rapport donnant des pistes sur la manière dont la France parviendrait à être prospère ?

Ce rapport édité par la commission Attali, commandé par Nicolas Sarkozy, dont le rapporteur était Emmanuel Macron, a inspiré en partie la politique de la gauche sous Hollande. Puis il est devenu la base du macronisme.

Il défend l’idée d’une France mobile et flexible, dans laquelle les Français ne seraient plus propriétaires. D’ailleurs, Emmanuel Macron en campagne ne manquait pas d’affirmer que « inciter tout le monde à devenir propriétaire n’a pas de sens car cela peut notamment poser des freins à la mobilité. »

Il est compliqué électoralement de le défendre ainsi. Pourtant, en considérant l’ensemble des lois relatives à l’immobilier et plus particulièrement en lien avec la copropriété, cela se tient.

Alors que le paysage législatif était assez calme depuis la loi SRU en 2000, depuis la sortie du rapport Attali en 2010, les lois s’empilent de manière affolante.

  • l’arrêté Novelli encadrant le contrat de syndic
  • la loi Duflot devenue Pinel
  • la loi Macron privatisant en douce le droit de préemption urbain
  • la loi Alur au bilan désastreux
  • la loi Elan prétendant révolutionner le droit de la copropriété par ordonnances et qui pour le moment ne tient pas vraiment ses promesses
  • le foncier est dissocié en catimini du bâti

Et ainsi de suite, le processus est lancé.

Décribiliser d’abord les gestionnaires, le système de la co-propriété et enfin l’idée même de propriété, le tout dans une indifférence générale.

« Les conséquences d’un acte sont incluses dans l’acte lui-même. » George Orwell

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  • la co-propriété et la pleine propriété sont des concepts très différents..
    Quand on est propriétaire d’un bien on decide seul , de son usage et ou de son entretien, sans intermédiaire , sans médiation, sans syndic , uniquement dans le respect des lois….

    Quand on est co_proprietaire , c’est deja le collectivisme. on ne decide plus rien seul, c’est donc un ersatz de « propriété »… une simple participation a une assemblée de co-propriétaires permet de comprendre ce que je veux dire..

    L’état d’ailleurs s’est saisi de de concept pour faire que des co_propriétés ne soient plus « propriétaires » des terrains sur lesquelles elles seraient construites..
    la co_propriété est un droit d’usage, rien d’autre, désolé

  • Une copropriété ,comme un mariage , fini mal, pas toujours mais souvent et c’est normal .une propriété ne se partage pas ,un seul maitre a bord

  • Ils pourraient très bien s’auto-gérer.

    En dessous d’une vingtaine de lots, c’est possible. L’idéal, c’est moins de 10.

    • Oui, mais à condition que tout le monde soit d’accord! Il suffit d’un seul emm… sur les 10 lots, et le syndic devient indispensable. (Précision, je ne suis pas syndic, seulement copropriétaire)

    • D’accord avec vous, c’est possible. Pas forcément souhaitable… Comme dit AlainR ici dessous, il suffit d’1 emm…
      Imaginez que le syndic bénévole soit élu en deux tours, avec au deuxième tour, 3 abstentions, 4 pour A, et 3 pour B. Le nouveau syndic A serait, d’après certaines personnes peu compréhensives de la démocratie, illégitime, et ce serait le bazar !
      Plus sérieusement : en Belgique du moins, ce syndicat bénévole est bien identifié dans les statuts de la copro, est responsable juridiquement, défraye ses frais (genre 50 euro/an au total) et basta. La loi permet ce statut light, fort heureusement, car on est 12.
      L’auto-gestion, un vieux rêve de gauchiste ça :-).

    • La copropriété c’est uniquement sur les parties communes, ce qui représente très peu de choses. Après entre gens intelligents et/ou responsables, les accords sont souvent facile à trouver.
      Là où il y a des désaccords c’est souvent lié au nouvelles lois, genre chercher l’amiante même là où personne ne va, mettre des couleurs dans les ascenseurs car les réparateurs sont trop cons pour savoir qu’une poulie ça tourne… Bref toutes ces petites choses inutiles faites pour donner de l’emploi sur le dos des proprios. Et c’est le porteur de mauvaise nouvelle qui prend.
      Ensuite il y a des fusions d’entreprises de gestions avec diminution des coûts salariaux, qui se traduisent par un mauvais travail d’une part, aucune baisse de prix et le sentiment de n’être qu’un payeur sans service. Mais heureusement, il se crée en permanence de petites structures qui font bien leur travail.

      • Si vous croyez qu’il suffit de gens intelligents pour s’entendre… ben non..
        Pour l’amiante, j’ignore comment c’est en France, mais en Belgique c’est simple : inventaire amiante de tout le bâtiment ET pour les zones non accessibles, ben on marque « on ne sait pas ». Ainsi, le jour où l’on doit y faire des travaux, on sait qu’on doit d’abord vérifier la présence d’amiante. Pardon de vouloir éviter des cancers à la pelle dans 30 ans (qui vont coûter très cher à la collectivité).
        Pour les couleurs dans les ascenseurs… vous ne connaissez strictement rien en sécurité apparemment.
        Par contre, je suis d’accord avec la fin de votre commentaire : énormément de structures, entreprises (banques pour prendre le meilleur exemple) considèrent le client comme un pourvoyeur de fonds et c’est tout (sous la pression des actionnaires souvent).

  • toujours en modération?

  • En fait les professionnels de l’immobilier favorisent tous les nouveaux textes compliquant la tâche d’un syndic bénévole pour la lui rendre de plus en plus difficile et s’arroger l’exclusivité de cette activité.
    Une députée a même proposé il y a quelques années de n’autoriser qu’aux seuls professionnels, la possibilité de louer un appartement.
    De plus, plus il y a d’intermédiaires dans la gestion immobilière, plus les coûts augmentent mais avec l’argument que l’on a créé des emplois (non productifs) et de la TVA pour les finances publiques

    • pas seulement « il y a quelques années », les tentatives se poursuivent aujourd’hui – voir la proposition de mettre en place un fichier des « locataires mauvais payeurs », accessible uniquement… aux professionels.
      Bizarrement, ce texte a le soutien inconditionnel de la FNAIM…

      • En effet, c’est destiné à reporter les mauvais payeurs sur les non professionnels et, à terme, à les contraindre à utiliser leurs services et donc à monopoliser le marché.

        • Les non-professionnels seront alors peut-être plus prudents, plus exigeants, ce qui obligera les locataires à être encore plus irréprochables, mais compliquera peut-être encore plus l’accès au logement des plus précaires.
          Rien n’empêche les proprio particuliers de faire confiance à qui ils veulent 🙂
          Et les professionnels doivent bien justifier leurs honoraires en proposant quelque chose de différent, de supplémentaire, versus les particuliers.
          L’accès au fichier uniquement par les professionnels peut aussi se comprendre : l’accès à des données à caractère personnel, leur traitement etc, c’est pas rien.

          • Il y a moyen de ne prendre que des locataires identifiés venant du secteur privé.
            S’ils ont rempli les informations relatives à leur propriétaire actuel. Sinon…
            Une fois vérifié, 2 téléphones ou courriers, la voie est ouverte.

          • Ca sera plus simple, le non professionnel prendra encore plus de pincettes et donc noir/jeune/CDD n’auront plus rien à louer.

          • Ce serait un peu plus respectueux de les propriétaires plutôt que les proprios qui a une connotation péjorative.

  • « Ils font des études de plus en plus longues pour exercer un métier dont l’objet est d’œuvrer pour le bien commun et ce qu’ils doivent désamorcer en premier ce sont l’agressivité et les préjugés. »
    => On est pas dans une élection de Miss France mais sur CP. Il faut arrêter le pathos là, c’est grotesque. Et c’est quoi le niveau d’étude requis ? BAC+2 ?

    « Pour les quelques 28 % d’insatisfaits, la difficulté de consensus, les nuisances de voisinage et les règles de vie communes sont les principales raisons d’insatisfaction. »
    => Affirmation gratuite.

    « Malgré leurs a priori, ils reconnaissent la nécessité d’un arbitre capable de faire le nécessaire pour que l’immeuble fonctionne, ce qui est le cas, selon le sondage évoqué plus haut. »
    => Non, c’est juste que personne n’a envie de se faire chier à faire syndic bénévole. Cela n’a rien à voir avec la volonté d’un arbitre.

    Sur ce sujet, ce ne sont pas les propriétaires qui ont des préjugés (justifiés ou non) mais les locataires. Tout simplement parce que les deux n’ont pas les mêmes objectifs : l’un a pour l’objectif que cela ne lui coûte pas trop cher ; l’autre a pour objectif qu’on fasse les réparations le plus vite possible, qu’importe le prix. Sauf que c’est le premier qui vote et le second qui subit (ce qui est parfaitement justifié !).

    En tant que locataire, j’estime que le syndic qui s’occupe de l’immeuble dans lequel je loue est incompétent vu l’absence de réparations dans les parties communes. Mon propriétaire est, sans doute, très satisfait de leurs prestations.

    • Un des problèmes est la qualité du travail effectué, pas toujours à la hauteur de ce qui devrait être. La probabilité est forte d’avoir une malfaçon et de devoir se battre pour peut-être pas grand-chose.

    • Avatar
      Nafy-Nathalie Diop
      11 février 2020 at 20 h 38 min

      Le syndic applique les décisions d’AG. Si les propriétaires refusent de voter des travaux, il ne peut pas les lancer.
      Donc si vous êtes insatisfait de l’état de vos parties communes ce n’est pas du fait syndic mais de la communauté de copropriétaires.
      Pour les statistiques, elles sont le résultat d’une étude, ce ne sont pas des chiffres donnés au gré du vent. Il vous suffit de cliquer sur les liens de l’article pour le savoir.

      • Les travaux de réparations urgentes (portail coulissant ne se fermant plus, serrure de la porte d’entrée de l’immeuble cassée, etc.) doivent (et non peuvent !) être effectués sous la responsabilité du syndic, sans vote de l’AG des copropriétaires (et encore heureux). La jurisprudence est constante à ce sujet ! Et c’est bien de ces travaux dont je parle !

        Quant à vos statistiques et votre étude … Où est l’originale de l’étude (avec sa méthodologie) et, non, l’analyse qui en fait par un cabinet immobilier (chacun son travail comme on dit …) ?
        Vous savez, j’ai aussi fait de longues études pour travailler dans l’industrie de la santé. Où, notamment, je rédigeais des dossiers cliniques … Donc les « études », je connais bien pour en avoir commandé un certain nombre … Je sais exactement ce que cela peut valoir … Encore que les miennes devaient être un minimum scientifiquement valables pour passer des audits …
        Du coup, je vais attendre patiemment l’original de l’étude que vous revendiquez pour juger de la pertinence de l’analyse que vous reprenez … Parce que l’assertion « la difficulté de consensus, les nuisances de voisinage et les règles de vie communes sont les principales raisons d’insatisfaction. », ça m’a bien l’air de sortir d’un chapeau …

        • Il faut encore avoir les fonds pour lancer les travaux qui ne sont pas, selon la loi, des travaux urgents.
          Mais passons ! Merci de votre commentaire.

  • L’attitude des syndics dépend souvent de l’attitude des copropriétaires.

    • Il y a aussi les petits amis du syndic qui gonflent les factures, ce qui n’incite pas à voter des travaux. Il n’y a pas toujours un coproprio qui demande d’autres devis pour comparer.

  • « La France où insulter à grand renfort de comparaisons avec l’univers de la copropriété serait à la mode. » Ça commence mal: insulter qui ? Insulter est transitif, on insulte quelqu’un. Article mal écrit et inutilement long pour nous dire que les syndics de copropriété sont mal-aimés (à moins que ce soit la copropriété elle-même ?) et que c’est injuste. Bon. Voilà, maintenant, au moins, on le sait.

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