Créer son entreprise en 6 étapes : la folle recommandation de BPI France

La vision de la création d’entreprises véhiculée par la BPI France est un le festival des lieux communs.

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Créer son entreprise en 6 étapes : la folle recommandation de BPI France

Publié le 4 février 2020
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Par Philippe Silberzahn.

C’est à désespérer.

Dans sa dernière newsletter, BPI France-Création nous livre une très belle infographie intitulée « Créer son entreprise en 6 étapes ».

On y découvre qu’il faut d’abord évaluer et valider l’idée, puis étudier le marché, puis chiffrer le projet, après quoi on le financera, puis on choisira la bonne structure, et on pourra enfin créer l’entreprise. C’est beau. C’est logique. C’est impeccable. Ça ne marche pas, personne ne fait comme ça, c’est totalement contre-productif de procéder ainsi, et pourtant on continue à dire qu’il faut faire comme ça. On arrête quand cette folie ?

Depuis vingt ans, et notamment depuis les travaux pionniers de Saras Sarasvathy sur l’effectuation, on sait que la plupart des entrepreneurs ne démarrent pas avec une idée précise, et ne suivent pas un plan bien ordonné, mais démarrent avec ce qu’ils ont sous la main et font progressivement émerger leur idée. Lean Startup a montré qu’on construisait son produit en marchant.

Des centaines d’articles ont confirmé ce mode émergent de création d’entreprise, dans les journaux de recherche les plus prestigieux. Des centaines de cas l’ont documenté. Mais non. Aussi bien dans les écoles de commerce que dans les organismes d’accompagnement, on continue majoritairement à prétendre qu’il faut un plan précis et une idée claire pour entreprendre, qu’on démarre avec une idée puis qu’on la met en œuvre. Qu’il faut faire une étude de marché. Tout ça bien dans l’ordre, avec des étapes clairement délimitées et précises.

 

Évoquons-en quelques unes

Définir et valider l’idée

L’infographie nous précise « avoir une idée c’est bien ; la définir et savoir l’expliquer c’est mieux ». Pourquoi c’est mieux, personne ne sait mais ça explique sans doute pourquoi on gaspille le temps et l’énergie des entrepreneurs à leur faire faire des pitchs plutôt que d’aller chercher des clients.

Pratiquement aucun projet entrepreneurial ne démarre avec une idée précise, et celle-ci change considérablement dès les premiers pas du projet. Non, avoir une idée n’est pas nécessaire, et on se fiche de savoir l’expliquer. L’expliquer à qui ? Au banquier qui ne vous prêtera pas d’argent peut-être ?

Faire son bilan personnel

C’est là qu’il faut une bonne « adéquation homme/projet ». Un pot et un couvercle. Deux objets séparés et immuables. Il y aurait un projet, désincarné, hors-sol, en sustentation, et il y aurait un homme, et il faudrait vérifier que les deux sont compatibles. Or on sait que le projet est l’émanation d’un individu et qu’au moment où celui-ci agit, nul ne peut savoir ce qui émergera de l’action.

En outre, ce sont souvent les circonstances qui révèlent les talents.

Que signifie adéquation homme-projet ? Impossible à dire. Comment se valide-t-elle a priori, avant d’agir ? Nul ne le sait.

Qui peut le faire ? Nul ne le sait.

On enferme les gens dans des carcans avec de belles grilles d’analyses bien logiques et propres. L’adéquation homme-projet est un slogan creux qui n’a aucune base scientifique ; elle ne servira qu’à empêcher un talent de s’exprimer et réservant tel projet à quelqu’un qui proclamera une expertise dans le domaine. Elle sert à écarter les gueux.

L’étude de marché

La sacro-sainte. Et là c’est le festival des lieux communs. C’est à pleurer, parce que tout a été dit sur le sujet depuis longtemps. Le langage employé est typique de modèles mentaux sous-jacents.

Il faut « s’insérer » dans le marché (faites-moi une place svp).
Il faut « formaliser » son étude (pourquoi ? Mystère ! Mais formaliser, c’est important !)
Et, nous précise-t-on comme une évidence, « se faire accompagner est un gage de succès » (rien n’est moins sûr si on est accompagné par un imbécile cartésien).

Rappelons que les études de marché avaient « montré » qu’il n’y avait pas de marché pour la téléphonie mobile, pour Xerox, pour l’iPad et pour Nespresso, entre autres.

Le chiffrage

Présenté comme l’étape de vérité, alors que tout le monde sait qu’il s’agit le plus souvent d’un grand exercice de mensonge entre adultes consentants. Pas grave, faisons comme si. Puis on recherchera des financements, comme si la plupart des entreprises ne se créaient pas sans financement,

Et on termine par le florilège :

Donner vie à son entreprise 

Parce que jusque-là, effectivement, il n’y avait rien de vivant. Des plans, des chiffres, des idées, un processus mécanique, des calculs, enfin bref la mort. Mais il faudrait passer par tout ça pour « donner vie » à son projet, modèle mental très fort qui distingue l’Homme et le projet alors que les deux ne font qu’un.

Je me souviens d’un entrepreneur à qui on demandait comment il équilibrait sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Il avait répondu : « Vous savez qu’il n’y a qu’une vie, n’est-ce pas ? »

 

Des dégâts considérables

Combien de projets a-t-on ainsi tué parce que leurs porteurs n’étaient pas capables de se conformer au moule institutionnel du « tu auras une vision et un plan mon fils (ou ma fille) » ?

Telle cette jeune femme venant vers moi après une conférence de présentation de l’effectuation et me disant, les larmes aux yeux :

« J’avais arrêté mon projet car mon conseiller [d’une structure d’accompagnement publique que je ne nommerai pas par charité] me disait que sans clarté de mes objectifs et de mes projections financières, je ne pouvais avancer. Après vous avoir écouté, je sais que je peux aller de l’avant, et j’ai décidé de reprendre mon projet ! »

Avec un grand sourire ! Combien de personnes prometteuses a-t-on bloqué et continue-t-on de bloquer dans leur projet de vie parce qu’on exige d’eux une clarté de but, alors qu’on sait depuis longtemps que les buts émergent au fur et à mesure de notre action ? Autrement dit, ce n’est qu’en agissant que je découvre ce que je peux faire ?

Bill Hewlett et David Packard ont créé HP simplement parce qu’ils voulaient travailler ensemble. Ils ont trouvé quoi faire plusieurs années après, vivant de petits contrats en attendant. Ils se seraient fait jeter par les structures d’accompagnement et leurs conseillers cartésiens exigeant de l’ordre, de la méthode et de la rigueur, et surtout bon sang des idées claires !

Et on s’étonne de n’avoir généré AUCUN champion technologique mondial dans ce pays depuis vingt ans ? Croit-on que Faceboook a suivi un plan en six étapes ? Amazon ? Tesla ? Apple ? AirBnB ?

 

Prisonniers d’un modèle mental : l’idéal

Au-delà de s’obstiner à présenter une vision erronée de l’entrepreneuriat, l’idée d’une avancée en étapes traduit un modèle mental selon lequel il nous faut absolument un but clair et un processus tout aussi clair pour avancer dans la vie.

Ce « super » modèle mental, qu’avec Béatrice Rousset nous appelons « idéal » dans notre ouvrage Stratégie Modèle Mental, façonne complètement notre façon de penser.

Nous persistons à expliquer aux entrepreneurs qu’ils doivent avoir un but et un plan d’action très clairs pour avancer.

Nous expliquons aux étudiants qu’ils doivent avoir un objectif de carrière très clair avant de se lancer dans la vie, comme s’ils n’étaient pas déjà dans la vie.

Un reportage de France Culture montrait ainsi que de nombreux jeunes se trouvent embarrassés d’avouer qu’ils ne savent pas trop quoi faire.

Nous demandons même à nos enfants dès la classe de quatrième de savoir ce qu’ils veulent faire plus tard.

Pas une stratégie d’entreprise qui ne soit complète sans son exercice de vision et ses cinq objectifs stratégiques.

Pas un candidat à une élection qui ne puisse se présenter sans un programme.

Pas un manager qui ne doive être clair sur ses objectifs pour l’année.

Comment peut-on persister avec cette obsession du but dans un monde aussi incertain, qui nous apporte surprise après surprise ? Qui casse nos modèles mentaux les uns après les autres ? Un monde qui demande plutôt une plongée joyeuse dans son incertitude, sa complexité et sa richesse ? Ô Montaigne, reviens, ils sont devenus fous !

Car qu’observe-t-on ? Le but vous éloigne de la vie. C’est son rôle d’ailleurs. Un but, un plan, ça sert à pointer « là-bas, dans longtemps ». Et puis la vie se rappelle immanquablement à vous sous forme d’une belle surprise qui ruine le but et le plan. Tous les entrepreneurs le savent. Tous les managers le savent. Tous les vivants le savent.

Et pourtant, les morts continuent d’expliquer aux vivants qu’ils devraient avoir des buts clairs.

Qu’un entrepreneur, au lieu de partir de qui il est, de ce qu’il connaît, et de qui il connaît, et de faire avec, ici et maintenant, devrait aborder son projet comme s’il devait monter un Lego en suivant un plan bien détaillé.

Qu’un étudiant à 18 ans devrait savoir exactement ce qu’il va faire plus tard. Qu’il faut être clair ! Qu’il faut savoir où on va ! Et pourquoi ? Parce qu’ils sont prisonniers de ce modèle mental de l’idéal. Ce modèle nous tue, tue nos enfants, tue toute initiative et génère frustration et angoisse. Alors que la vie n’exige aucun but hors elle-même. L’absence de but, c’est la liberté. L’absence de but c’est la vie. Mais la vie intéresse-t-elle les cartésiens vendeurs de plans ?

On arrête quand cette folie ?

Sur le web

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  • Ça fait très plaisir de lire des articles comme le vôtre. Combien de ces « conseillers » ont créé une entreprise, l’ont vu grandir ou dépérir, ont géré avec ce qu’ils avaient ? Je trouve leur visions beaucoup plus bureaucratique qu’entreprenarial.
    Vous voulez que des entreprises florissantes naissent et prospère ? Faites en sorte que les règles fiscales et sociales ne changent pas tous les 4 matins en pire. Laissez les faire et dites leur merci, à ces hommes et femmes qui prennent des risques, qui vivent leur projet au lieu de le mettre sur Excell. Bref, vivez.

    • Ce sont des bureaucrates étatique de l’espèce extrêmement nuisible des parasitae argentum publicum.
      Bpifrance est un organisme financier « d’investissement » publique qui dispose d’un budget de 42 milliards à claquer en toute décontraction dans tous les projets foireux de connivence.
      La représentante des régions 2013-2014 était Ségolène Royal, suivit du PS Jean-Paul Huchon et actuellement la socialiste Dufay et l’UDF Morin.
      Taper « scandale Bpifrance » dans google c’est l’assurance de nombreuses heures de lecture dont certains articles sur contrepoints et de la plume de h16.
      .
      Bpifrance a aussi déversé de l’argent dans certaines PME selon la magnifique maxime « si ça bouge, ajoute des taxes. Si ça bouge toujours, impose des lois. Si ça s’arrête de bouger, donne des subventions. »
      Une horreur absolue !

      • Justement leur guide est parfait pour récupérer de l’argent BPI : une idée bateau, un joli dessin avec des courbes exponentielles, des powerpoints qui bougent, et à la fin 3 stagiaires avec un docteur tout frais sorti et par ici la monnaie. Ce qui est sympa c’est qu’on peut boucler sur 4-5 ans comme ça à rien foutre aux frais de la princesse, exploiter les jeunes et se mettre un bon salaire dès le départ avec de menus frais de représentation dans des bons endroits à la mode.

  • BPI n’est-elle pas une banque ? Ce genre d’exigences ne commence-t-il pas quand il faut convaincre une banque de vous prêter ?

    • oui , c’est une approche bancaire de l’entrepreneuriat.
      La banque veut des bénéfices sans les risques.. vous prenez les risques , on s’engraisse.. voila le schema

    • Non ce n’est pas une banque.
      C’est un organisme d’état, qui permet de financer des projets perdus d’avance, et fournit aux banques des cautions sur des projets qui n’en ont pas besoin, tout ceci bien sûr en échange de commissions payées par les entreprises.

    • Ils prêtent pas leur argent, mais soit disant cautionnent les banques, qui n’en ont cure. La banque elle est très prosaïque, si tu veux un prêt c’est pour acheter un truc saisissable et revendable facilement, sinon elle gagne bien plus d’argent à jouer.

  • Brillant ! merci
    si Bill Gates était né en france il serait cadre chez EDF

  • Quand l’État et ses sbires se mêlent de ce qu’ils ne connaissent pas.. Ne jamais oublier que Ségolène Royal a dirigé cet établissement.

    • Oui, c’est typique d’un Etat qui pense tout savoir, tout connaître et être capable de tout gérer. Avec les grands succès qu’on connaît tous…

    • Elle a balayé les quelques gens de la COFACE qui essayaient un peu de comprendre ce qu’ils étudiaient avant la fusion.

  • en fait , en passant par ce genre d’établissement pour se mettre à son compte , vous faites travailler des gens sans être sure que cela va vous apporter et vous rapporter quelque chose de positif pour votre projet ;

  • Si Ségolène est passée par là, c’est qu’elle pourrait y repasser…
    Conclusion : BPI est inutile voir néfaste.
    Banque Plutôt Inutile ❓

    • C’est une banque pour le copains escrocs ,ce qu’elle dit n’a aucune importance..d’ailleurs , il lui reste encore des milliards a jeter par les fenêtres ?

  • enfin un vrai commentaire et …….le discours tenu par certain cretin qui donne plus envie de fuir que d aller jusqu au bout
    quant va t on changer tout ca dans ce pays d imbecile ?

    il y a d autres sujet aussi ou ils sont tres con comme les statuts ? ou tous font la promo du ex rsi a se demander s ils touchent pas des commissions serieux

  • La règle d’or:
    Éliminer dans l’œuf tout ce qui risquerait d’être original.

  • la bpi est une sinécure de fonctionnaires qui cherchent à faire croire qu’ils sont utiles, mais qui n’apporte rien : on lui supprimes les subventions et elle va vite mourir, laissant la place aux vrais professionnels.

  •  » Si tu en arrives à une vie misérable et ennuyeuse parce que tu as écouté ta maman, ton papa, ton professeur, ton curé et je ne sais pas quel mec à la télévision qui t’a expliqué comment mener ta barque, c’est que tu le mérites…  »

    Frank Zappa

  • Ça s’appelle la planification.
    La planification, les marxistes adorent ça, c’est même le cœur de leur conception de l’économie.

    Les marxistes ont toujours échoué ? Comment ça, on nous aurait menti ?

  • Je ne suis pas tout-à-fait d’accord. Une méthodologie a son importance dans la mesure où cela sert l’analyse. Tous les investisseurs même privé sont rassurés par un business plan, même si ils savent que c’est du pipo à 80%.
    Cela montre que l’entrepreneur à une idée de ce qu’il compte faire, une capacité d’abstraction, qu’il a prévu des pivots, bref, une tête pas trop mal construite.
    La folie serait de suivre à la lettre ce BP sans prise de recul, sans auto critique.
    D’ailleurs, si l’entrepreneur est motivé, ca n’est pas un scribouillard qui va l’empêcher de fonder sa boite. Si c’est le cas, alors, il n’est pas fait pour ca.

    • M’oui…
      Les investisseurs privés ne prennent pas en compte les primo-débutants, il faut déjà avoir de l’expérience et donc des garanties et une méthodologie autrement mieux faites que celle de la BPI.
      Sinon un gloubiboulga de mots-clés qui font bander plaisir aux bureaucrates peut effectivement ouvrir des fonds publics (la PBI et un fond d’investissement public).
      Quand on cherche « BPI scandale » on n’est pas déçu.

    • Le seul truc qui importe à un nouvel entrepreneur, c’est combien de temps il survit avec ses économies avant d’avoir des vraies rentrées d’argent. Après le BP, c’est du papier sale pour amuser les idiots, c’est pour cela que cela ne sert qu’aux tours de table.

      • Je ne suis vraiment pas sûr que les investisseurs privés soient des idiots. Ils sont rationnels et veulent être rassurés. Le BP – qui je le répète est faux et tout le monde le sait – sert justement à savoir combien l’entrepreneur compte faire pour faire rentrer l’argent. L’entrepreneuriat ca n’est pas que du feeling.

  • La BPI est peuplée de crétins et de planqués. Les banquières de la BPI que je connais n’ont aucun sens des réalités économiques. Ils pretent actuellement à 12% a des entreprises industrielles en difficulté et ils disent qu’ils les aident! La BPI est une vérole.

    • La BPI n’aurait aucune raison d’exister si les particuliers n’étaient pas découragés, fiscalement et autrement, d’investir une part de leur épargne plus directement dans des entreprises. Mais alors, évidemment, la Française des jeux perdrait son monopole, les copains ne trouveraient pas d’emploi ni de contrats, les actionnaires seraient enfin reconnus comme les héros qu’ils sont, et les entrepreneurs ne seraient plus aussi dépendants de l’état.

      • Il y a moyen de passer outre les parasites avec le crowd funding et crowd lending. Il y a plein de sortes d’actionnaires et certains sont de la vermine.

  • je peux vous faire part de ma propre experience il y a plus de 20 ans pour ouvrir un compte dans une banque pour une EURL que je venais de créer .
    j’avais créé une petite structure juridique pour facturer des heures de travail dans une entreprise d’un ami dans le secteur de la menuiserie agencement! Chiffre d’affaires provisionnels de la premiére année 30 000 € !
    j’avais dejà 3 mois de factures. eh bien pour ouvrir un compte dans une banque ce fut compliqué, alors que neje ne demandais aucun cridit , ni découvert ! On m’a demandé  » un business plan , un previsionnel sur 3 ans etc etc et ma demande d’ouverture de compte pour déposer le capital de 1000 euros devait passer en comité ! j’ai failli renoncer et aller à la poste . finalement j’ai eu le droit d’ouvrir un compte courant ouf !

  • en complément de mon post précédent , je me souviens de ce que m’avait dit un chef d’entreprise: il y a 2 sorte de banquiers , les mauvais et les pas bons !

    • Les banquiers agissent en fonction de leur environnement. Si l’environnement est favorable aux affaires, ils seront moins enclins à la tatillonnerie. En France, l’environnement est dégradé. Ils sont donc contraints. Quand tout une branche se comporte comme cela, ca n’est pas personnel. C’est systémique.

  • Créateurs de trois entreprises et actuellement conseiller « bénévole » auprès de porteurs de projets, je ne jetterais pas 100% de ce que préconise la BPI et les CCI et autres institutions. Je proposerai plutôt un « cadre de projet de création d’activité » où le porteur pourra aller piocher en temps voulu (et non pas obligatoirement dans l’ordre convenu par BPI). Une sorte de check liste accompagnée de quelques aides, conseils et boites à outils pour y arriver. Car c’est vrai que 99% des créateurs ne suivent pas le process proposé par BPI et consors. Mais il faudra bien un jour mettre quelques chiffres noir sur blanc, faire quelques démarches administratives, faire connaitre son projet, etc. Des tâches souvent difficiles où on peut aller chercher un peu d’aide pour gagner du temps et se rassurer. Mais je reste d’accord avec votre article sur le manque de souplesse et d’agilité à la fois d’esprit et d’ouverture des BPI et autres sur le process « dans la vraie vie » des créations d’activité…

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