Liberté d’expression : les propos de Finkielkraut sont-ils inacceptables ?

Si une société tolère de voir des communicants mettre un homme dans un caddie sans s’en offusquer et sans évoquer la misandrie, c’est qu’elle s’accorde encore le droit de respirer.

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Alain Finkielkraut by UMP Photos - CC BY-NC-ND 2.0

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Liberté d’expression : les propos de Finkielkraut sont-ils inacceptables ?

Publié le 27 novembre 2019
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Par Yannick Chatelain.

Le mercredi 13 novembre 2019, Alain Finkielkraut était invité de La Grande Confrontation de LCI. Et selon certains, le philosophe a dérapé face à l’une de ses contradictrices lors d’un débat sur le politiquement correct.

Alors que Caroline de Haas se montrait particulièrement outrée par des propos de Tex, de Zemmour et de Bigard, les accusant d’être les complices d’une forme de banalisation de « la réalité de ce que subissent des milliers de femmes en France », Alain Finkielkraut a lancé en réaction au propos de son contradicteur :

Violez, violez, violez, je dis aux hommes : violez les femmes. D’ailleurs je viole la mienne tous les soirs et elle en a marre.

Les propos de Finkielkraut sont-ils inacceptables ?

Faisons une pause !

Avant de répondre à cette question du mot viol employé, lequel désigne un acte terrible, et sans parler du mode de communication de adopteunmec.com (prétérition !)  qui montre une femme récupérant un homme dans son caddie à roulettes, ce qui ne doit pas être –  tout du moins je le suppose – du point de vue de Caroline de Haas de la misandrie, mais une banalisation humoristique du mépris des hommes, simple objet de consommation…

Mettons les choses au point :

Féminicide est devenu depuis quelque temps un buzzword ! Oui, porter la main sur une femme comme sur quiconque est intolérable.

Oui, tuer un être humain, femme ou homme – hors cas de défense légitime – est une abjection, cela va de soi,  il n’y a là pas matière à débat.

On ne frappe pas une femme fut-ce avec une rose : n’est-ce pas ce qui nous est inculqué à nous autres les hommes ?

Pour autant, je déteste profondément la formule : « il faut raison garder. » 

Pour que j’y recoure, je vous laisse imaginer ma colère devant une misandrie sociale galopante, une diabolisation sociétale du masculin qui violenterait sans relâche un angélisme immaculé féminin.

Quid de la violence psychologique ?

Étant établi que le meurtre est inadmissible, il me semble important de rappeler une chose aux hommes tout comme aux femmes : le meurtre n’a pas plus droit de résidence dans une relation que la violence émotionnelle qui est un délit !

Délit qui peut conduire au pire : un passage à l’acte mortifère.

Si les violences conjugales sont intolérables, les féminicides inacceptables, il serait bon de nous rappeler collectivement que les femmes ne sont pas pour autant exemptes de violences extrêmement graves contre des hommes !

Mais le dire, l’écrire, voilà qui est bien osé dans cette époque ou l’omerta sur le sujet semble de rigueur !

N’est-ce pas indécent de coucher ces mots puisque l’homme est aujourd’hui présenté systématiquement comme un tortionnaire prêt à faire son coming out bestial à tout moment ?

Qu’une femme ou un homme use et abuse de violence psychologique, peu m’importe !  Cette violence est bien souvent l’élément déclencheur d’un drame dès lors que la victime sous emprise n’a pas la présence d’esprit, la lucidité, la force, le courage, le soutien, lui permettant de tourner les talons, de partir sans mot dire avant de commettre l’irréparable !

La violence psychologique

est une forme de violence ou d’abus envers autrui sans qu’une violence physique soit mise en œuvre directement. Elle se caractérise par le comportement moralement agressif ou violent d’un individu vis-à-vis d’un autre individu. Elle peut se manifester par des paroles ou des actes qui influencent l’autre dans ses sentiments d’être aimé ou détesté. Cette violence peut résulter en un traumatisme psychologique, pouvant inclure anxiété, dépression chronique, ou trouble de stress post-traumatique.

À ceux et a celles qui l’ignoreraient, depuis 2010, un délit de violence psychologique au sein du couple est assorti de peines sévères (trois ans d’emprisonnement, 75 000 euros d’amende) ; en la matière je ne pense pas que les hommes soient plus experts que les femmes lorsqu’il s’agit de détruire l’autre psychologiquement !

Il n’en demeure pas moins, et j’en conviens en tant qu’homme, que même victime, du fait d’une potentielle force physique supérieure : être un homme c’est savoir s’empêcher !

Si une société tolère de voir des communicants mettre un homme dans un caddie sans s’en offusquer et sans évoquer la misandrie, c’est qu’elle s’accorde encore le droit de respirer.

Vous pouvez trouver cela de mauvais goût, ou pas. Libre à vous. Il n’y a là pas mort d’homme !

Si une société tolère une publicité, comme « Vive la vulve », la nouvelle pub des serviettes hygiéniques Nana que je trouve personnellement d’un mauvais goût tout à fait recherché, ce n’est là que mon point de vue…

Si les femmes –  le marché cible –  trouvent cela sexy, érotique, romantique, élégant. C’est le leur… c’est que notre société s’accorde encore seulement le droit de respirer…

Cependant, si nous parlons d’égalité homme/femme, mettons-nous d’accord sur un point : la misandrie n’est-elle pas aussi méprisable que le sexisme ?

Une personne intellectuellement honnête ne devrait-elle pas s’offusquer de toute forme de sexisme incluant la misandrie… ? Une misandrie que certaines féministes ne voient a contrario curieusement nulle part !

Le second degré sans génie finit à l’hôpital des grands brûlés

Pour en revenir aux mots utilisés par un Alain Finkielkraut exaspéré, ils relevaient naturellement du second degré.

Mais le philosophe aura appris à ses dépens que pour placer le terme de viol dans une déclamation qui, in fine, le dénonce, le talent n’est pas suffisant ! Il faut du génie !

Plutôt que :

« Violez, violez, violez, je dis aux hommes : violez les femmes. D’ailleurs je viole la mienne tous les soirs et elle en a marre » déclamation qui, prise au premier degré est choquante –  cette époque envoyant le second degré directement à l’hôpital des grands brûlés –  il eut été préférable de descendre d’un demi degré :

 Je dis aux hommes : violez les femmes, tout comme je viole la mienne quand elle m’y invite généreusement, les jours où sa série préférée ne passe pas, et encore, si elle n’a pas la migraine !

Cela me semble plus doux, ce n’est pas du second degré, c’est un degré et demi.

Mais allez savoir, c’est probablement sexiste !

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  • Une victime de violences conjugales conduisant au décès, sur cinq, est un homme. Ces victimes là sont complètement niées, escamotées, deux fois enterrées.

    https://www.huffingtonpost.fr/entry/qui-sont-les-116-victimes-de-feminicides-en-france_fr_5dd8e2bbe4b00149f71d2767

    • Oui, mais l’homme n’a pas encore son mot de qualificatif comme les femmes avec « féminicide », donc la justice s’en moque 😉

  • évidement que la phrase de finkielkraut était à prendre au second degrés , il faut être plus con que la moyenne pour ne pas l’avoir compris ; ce n’était pas un appel au viol , contrairement à la pub  » vive la vulve  » , qui , dans certains esprits dérangés pourrait allumer de mauvaises idées ; cette pub me choque et pourtant je suis loin d’être une vierge effarouchée ;

  • banal prouver que son groupe est victime pour obtenir un privilège..même le terme minorité pour désigné les femme est parfois repris..
    il devrait être amusant de voir ces gens réclamer des refuges non pas pour conjoint victime mais femmes victimes. même pas…
    le cas de la patriarchie est remarquable il y a des tas d’éléments qui infirment que LES hommes soient en position favorable dans la société.

    tiens on parle souvent de l’écart de salaire mais pas de l’écart de retraite..

    à moins de mettre un policier dans chaque maison, de forcer les homes et les femmes à ne pas vivre ensemble ou d’avoir magiquement modifié la psychologie et la culture de la population on voit mal comment on peut empêcher la violence conjugale..

    Il me semble que pour les femmes battues le problème tient à la psychologie des FEMMES…qui ne partent pas même quand elles le peuvent..
    pourquoi suis je montré du doigt par une femme qui a vécu dix ans avec un homme qui la tabassait?
    le statut de victime est incontestable pour on doit poser la question de savoir pourquoi encore aujourd’hui les femmes ne réagissent pas à la premiere baffe… et je ne cherche pas à rejeter le tort sur les femmes battues..juste à comprendre si le fait de rester avec un homme qui vous bat tient à la culture , ça peut alors se changer, ou à la nature des sexes.

  • La Façon de pauser Faussement la question est déjà Inacceptable.
    La vrai question c’est comment il est devenu impossible s’exprimer dans un débat dont le thème était justement la liberté d’expression, du fait d’idéologue sectaire qui parasites tout échange

  • La plupart des victimes de meurtres sont des hommes (entre 67% et 78% selon les années)
    La plupart des victimes de viol sont des hommes si on inclue le viol carcéral.
    Le viol carcéral des hommes est largement accepté dans notre culture. On le considère souvent comme une part du châtiment des repris de justice.
    Les hommes se suicident en moyenne 3,5 fois plus que les hommes.
    Les hommes sont beaucoup plus souvent victimes de coups et blessures que les femmes.
    Les accidents du travail mortels concernent une très grande majorité d’hommes.
    A infraction égale les hommes sont en général condamnés à des peines plus lourdes.
    A l’école les professeurs un biais quasi systématiques en faveur des filles pour la notation des copies, même en mathématiques!

    Ca doit être vraiment dur d’être un femme dans une société aussi injuste avec le gent féminine…

  • ce personnage n’existe que dans la provoc… c’est son fond de commerce

    • Je suis pas forcément fan de lui mais il aime bien remettre en question ce qu’on prend pour des évidences. C’est forcément stupide comme attitude même s’il le fait à mon sens sans beaucoup de cohérence intellectuelle.

    • je suis d’accord et c’est d’une bassesse/ il viola sa femme tous les soirs.. franchement pour un philosophe? il aurait pu trouver mieux.

  • Comment voulez vous que ces dames qui se considèrent comme le bien absolu comprennent le second degré?
    Ce sont des intégristes bornées dénuées de tout sens de l’humour qui veulent nous condamner à vivre dans un monde invivable!

  • son humour est bas..

    • Vous n’avez rien compris : Finkielkraut a répondu de façon outragée et ironique à une femme qui l’accusait de promouvoir le viol ; alors que tous ceux qui connaissent Finkielkraut savent qu’au contraire, il est un grand défenseur de la cause des femmes et dénonce sans la moindre ambiguïté le viol et plus généralement, toute forme de violence.
      Cette femme (de Haas) l’a ouvertement insulté, sciemment, en le présentant comme un apologiste du viol. C’est une provocatrice, une extrémiste, une déséquilibrée, et même une misandre, pour reprendre l’expression utilisée par l’auteur.
      Dès lors, Finkielkraut ne pouvait que s’estimer insulté, bafoué dans son honneur, provoqué. Et en réponse il a fait ce second degré.
      Vous n’avez rien compris.

      • Tout-à-fait OK avec Jacques B : il faut avoir vu l’émission pour comprendre les raisons de la réplique de Fienkelkraut et dans quelle galère il était embarqué, avec cette c. à deux balles qui le provoquait, limite l’insultait . N’importe qui se serait fendu d’un réplique virulente !

  • Nous sommes dans une époque de violence, de violence haineuse qui, j’allais dire au mieux, exude  » l’aigreur » contre … à peu près tout ce qui peut en être l’objet. Peut-être les ravages du droit au Bonheur avec exigence immédiate et continue qui n’accepte plus entre autre la complexité des rapports Homme/Femme. Concernant ces derniers, j’en viens à me demander si la mixité dans les écoles a été une si bonne chose. Attention, cette réflexion ne signifie pas « inégalité » d’éducation, de traitement, …(et encore moins violences) peut-être, aussi bizarre que cela puisse paraitre, acceptation de la différence.

    • Si il y a une telle complexité des rapports hommes/femmes, la proposition de ne plus organiser de mixité à l’école me semble saugrenue. Nous ne sommes plus dans une société où chacun à des tâches prédéfinies à exécuter dans son coin, nous laissons ça à des machines, aussi il faut apprendre à travailler ensemble, à collaborer, et notamment avec des gens différents (autre sexe, autre discipline, autre savoir… etc.). Les silos en entreprise sont en train de tomber pour laisser place à des organisations plus flexibles, plus réactives, plus performantes, on ne va pas les réintroduire à l’école.
      Si cette complexité est avérée (je ne la ressens pas de mon côté) alors il faut au contraire en faire l’objet d’un enseignement.

      Quant à cette aigreur voire cette violence haineuse, je pense qu’elle vient justement en partie du fait que nous ne soyons pas instruits suffisamment pour interagir correctement avec les autres. Le seul espace « institutionnalisé » d’échange et de débat, c’est l’audiovisuel, et à l’occasion de cet article je constate un consensus sur son dysfonctionnement en la matière. L’industrie audiovisuelle traditionnelle attaque d’ailleurs régulièrement le web sur la tenue des échanges qui y ont lieu, mais globalement cela me semble être de l’ordre de l’imitation de ce qui se passe à la télé et notamment de la part des élites (de nombreux propos de nos élus passent sans contradiction particulière sur nos antennes alors qu’ils seraient considérés comme des trolls sur n’importe quel forum). La collaboration et l’échange entre personnes, la négociation et la confrontation, font de plus en plus partie de nos vies, privées ou publiques, dans le cadre de nos loisirs ou de notre vie professionnelle, alors qu’ils sont prohibés à l’école, ça n’a pas de sens. Le minimum serait de suivre des cours d’oralité et de rhétorique, disons pour commencer.

      • Oui vous avez raison. Pour les cours je dirais juste des cours de français… apprendre du vocabulaire, apprendre à nuancer ses propos, et j’oserais même… apprendre qu’il y a plusieurs façons de voir une même situation selon sa sensibilité, apprendre à accepter les différences chez l’autre car ces différences enrichissent (et bien sûr je ne parle pas d’apprendre à devenir musulman comme cela se pratique maintenant à l’EdNat).
        Afficher partout cette image que j’adore, du prof qui montre un livre à ses élèves en leur affirmant que le livre est bleu, quand eux le voient rouge, juste parce que ce livre est de 2 couleurs et que la perception de la couleur dépend de quel côté on se situe.

      • à Ropib. Sur le fond, nous sommes certainement d’accord. La collaboration au sens large dont vous parlez a toujours existé entre les Humains depuis …. L’espèce n’a pas attendu le XXI ème siècle. Donc, rien de bien neuf (1) si ce n’est qu’aujourd’hui ON veut nous l’apprendre ! Qui (les profs?, les politiques, ..)? Dans quel cours ?(Humanisme : supprimé depuis quelques temps) ?, Quelles interactions (programmées, définies)? etc.. Je me contente de noter que pour l’instant, cette soi disant « éducation » à tout crin est plutôt contreproductive (Repli sur soi-même, intolérance, conformisme, violence, restriction des libertés individuelles (dont de penser).
        (1)PS : L’arrogance ambiante de la redéfinition de l’Homme (neutre) et son univers – soit « à partir de maintenant attention c’est nous qu’on est là et foin des millénaires. On va vous apprendre » – est fascinante.

  • Je pense qu’on peut laisser libre Finkielkraut de s’exprimer tant que la liberté de ne pas accepter ses propos est elle aussi garantie.
    Je ne sais pas si on peut parler de second degré dans les propos de Finkielkraut : ils ne correspondent pas à son opinion, mais il s’agit plutôt d’une caricature dans le but de souligner le ridicule des accusations qui lui sont faites ou distraire ses opposants sur le fond. De manière générale Finkielkraut ne fait pas de second degré dans ses argumentations, et son expression faciale n’invite pas à rire… on est loin de tout humour dans sa prise de parole. Ce à quoi il ne s’attendait pas c’est que les réactions à sa provocation soient prises au sérieux, que le ridicule des critiques sur ses prises de position réelles ne soit pas perçu. C’est peut-être parce que la distraction est trop proche du fond qu’il exprime par ailleurs, que ses prises de position les plus sincères sont déjà provocantes. Il faudrait revenir à ses véritables propos et en débattre calmement, ce qu’il est possible de faire seulement à la condition de son absence manifestement, car Finkielkraut n’est pas ou plus capable de garder son sang-froid. Je ne sais pas si Finkielkraut, le philosophe, a appris grand chose, mais essayons de continuer à apprendre de son travail en arrêtant de l’inviter à des émissions débiles qui le tournent en bouffon triste.
    Je suis d’accord avec le reste de l’article.

  • D’accord avec Robib. Alain Finkielkraut n’a plus les armes pour lutter dans le Cirque actuel. Trop intellectuel, trop érudit, trop fin, trop sincère …..

  • Quand on aura compris que le personnage Caroline De Haas, militante féministe lesbienne, est un pur produit marketing qui défend son business avec sa société Groupe egae, qui forme sur l’égalité homme-femme (vaste fumisterie mais réel pompe à fric), on pourra passer à autres choses.
    Le rôle des médias est d’informer et non de militer pour des groupuscules identitaires, on voit le rôle nauséabond de ces émissions où la misandrie est mise en avant par ces femmes de type De Haas. Tout est fait pour démonter le mâle blanc de plus de 50 ans!
    Il faut arrêter cette ditacture de la bien-pensance et remettre l’église au centre du village (eh oui!) en empêchant que ces nuisances puissent se propager plus longtemps. Il faut reprendre la main et vite.

  • Waouh, beaucoup de choses à dire sur cet article qui part dans tous les sens.
    J’en dirai donc peu tout de suite :

    1/ comparer 1 pub avec l’ensemble des représentations féminines est ridicule. Ce n’est pas de la misandrie, mais une pub. Quand toutes les pub mettront en œuvre le corps des hommes, quand toutes les manifestations sportives seront agrémentées d’hommes potiches devant montrer leurs muscles, quand tous les sports imposeront des tenues suggestives aux hommes, alors on pourra parler de misandrie. C’est l’accumulation qui pose problème, pas le fait de montrer une femme dévêtue de temps en temps.

    2/ Oser réduire la gravité du nombre de décès de femmes sous les poings des conjoints en faisant un parallèle avec la violence psychologique dont les femmes seraient donc, semble-t-il les spécialistes est carrément de la mauvaise foi.

    En revanche, je trouve stupide ce terme de feminicide. Une femme n’est pas tuée parce que femme (ce que féminicide veut dire), mais parce que sujet d’un amour « fou » ou de l’amour d’un fou, ce qui signifie qu’elle est tuée en temps que conjointe, que donc des homo (hommes comme femmes) peuvent en être victimes.

    • Je complète mon propos :
      … et des hommes sous les coups de leur femme, donc le terme féminicide est réducteur et inapproprié, ce devrait être conjointicide…
      Mais vu qu’on vit une époque formidable où les mots ne veulent plus rien dire (islamophobie, direct live, etc etc.)…

    • @Raphsud: Non, (quasi) toutes les pub mettent en oeuvre des hommes potiches : Le Père, qu’est-il devenu ! Une andouille (cf pub Nutella). Les pub de voitures ? Des jouets conduits par des adolescents (la barbe ?).
      Quant à la gravité du nombre de décès, comparez avec les suicides !

      Enfin, il y a le cas des individus et l’influence des masses. Aujourd’hui, l’influence féminine est principale.

    • L’auteur ne « réduit pas la gravité des décès » il remet en perspective. Si l’article vous semble « partir dans tous les sens « , c’est que vous avez manqué la démonstration.
      .
      Il y a eu 174 meurtres de femmes (0,001% des couples) mais aussi 250 infanticides de bébés de moins d’un an commis majoritairement par des femmes. Personne n’accuse « les femmes » ou ne fait campagne contre le « bébéicide » commis par « les femmes ».
      Ce sont bien des minorités misandres qui initient cette croisade anti-mâle blancs et cette guerre des sexes sur fond de justice sommaire soutenue par tout ce que la république compte de moralisateurs hypocrites.
      .
      Pour les « tenues suggestives », les hommes sont aussi des « potiches » dans les pub d’une part, mais biologiquement la femme aime être regardée et l’homme aime regarder les femmes. Il y a une demande et une offre, donc un marché. Ce sont des métiers librement choisis qui ne sont pas plus bêtes ou dégradants que d’autres.
      .
      Si vous voulez l’égalitarisme parfait sans aucune distinction de genre, il faudra des femmes éboueuses, plombières, maçonnes, 50% de garde des enfants après divorce, les mêmes peines pour les mêmes délits, le même succès dans les études, les mêmes exigences économique et je gage qu’on aurait alors le même taux de suicide chez les femmes que chez les hommes qui est 3 fois plus élevé.

      • Guillaume P
        Vous pouvez attaquer les femmes ou faire campagne contre le bébéicide commis par les femmes (et les hommes d’ailleurs).
        L’un n’exclue pas l’autre. Ce n’est pas parce que les femmes commettent aussi des méfaits, qu’il faut nier ceux dont elles sont victimes.
        Or c’est ce que fait l’article et ce que font nombre de commentateurs. Sous prétexte que les femmes sont coupables par ailleurs, on doit passer sous silence les victimes de violences conjugales.
        Même si je suis d’accord avec le fait que ce n’est pas un sujet qui doit faire la Une des journaux, il n’empêche qu’il y a effectivement un problème d’accueil dans les commissariats et de places d’accueil dans les centres d’hébergements.
        Il n’est pas question de croisade anti-mâles blancs, du moins dans mon propos et je ne veux pas l’égalitarisme, vous vous égarez et me prêtez des pensées qui ne sont pas miennes.
        Ce n’est pas parce que je trouve déplacé de refuser de reconnaître qu’il n’est pas normal que des personnes soient tuées par leur conjoint (et j’ai dit précédemment qu’il y a aussi des hommes, donc que le terme féminicide est stupide, mais apparemment vous ne l’avez pas retenu), donc ce n’est pas parce que je trouve déplacé de faire glisser la discussion sur d’autres sujets que je suis pour l’égalitarisme parfait, n’importe quoi !
        Peut-être aussi que les femmes se suicident moins que les hommes parce qu’elles combattent lorsqu’elles sont mères, pour leurs enfants, quand les pères sombrent à cause de problèmes financiers ce qui est aussi à leur honneur. Il faudrait surtout savoir si les suicidés sont pères ou non, il faudrait savoir l’âge des enfants après divorce etc. Non, tout ne peut pas être égalisé, tout comme femme et homme ne sont pas identiques et ça me convient parfaitement !
        Évitez de me prêter des pensées que je n’ai pas exprimées, je vous prie.

        • « Sous prétexte que les femmes sont coupables par ailleurs, on doit passer sous silence les victimes de violences conjugales.. »

          Je vous upvote régulièrement mais là, je ne comprends même pas comment vous arrivez à escamoter ainsi la réalité et ce qui est expliqué dans nos textes à savoir l’amalgame, le manichéisme et le deux poids deux mesures qui composent depuis 20 ans un procès surmédiatisé à l’encontre des mâles blancs. (cf les dérives d’Outreau)
          On ne s’entendra pas sur ce sujet, vous comprenez tarte pour beurre, je laisse tomber.
          .
          « Vous pouvez attaquer les femmes ou faire campagne contre le bébéicide »

          Le « bébéicide » était la démonstration du deux poids deux mesures et de ce qu’est véritablement le « silence » mais je n’ai aucune envie de me faire traiter de nazis et me faire attaquer physiquement comme la psychologue Bettina Arndt qui a créé #mentoo. Si même vous ici ne comprenez rien à une simple remise en perspective, imaginez les habituels journalistes militants sans parler des féministes hystérique introduite au gouvernement comme Caroline de Haas.
          .
          « Ce n’est pas parce que je trouve déplacé de refuser de reconnaître »

          Absolument personne « refuse de reconnaitre », encore une fois vous avez totalement manqué la démonstration et la réalité.

          • Guillaume P
            Bon ok, je suis passée à côté de vos explications sur ce sujet.
            Mais j’ai relu mon premier commentaire, et les suivants, et je ne vois pas comment certains peuvent m’accuser de turbo-féminisme, ou d’accabler l’Homme blanc de tous les maux ! Bref, comme au poker, je me couche.
            Et puis je vais me documenter sur les dérives d’Outreau dont je n’ai pas eu vent.
            Bonne soirée

      • « Ce sont des métiers librement choisis » oui mais ils existent justement parce que les femmes sont habituellement jugées sur leur physique. « L’homme aime regarder les femmes » vous croyez que les femmes n’aiment pas regarder les hommes ?

        • Arrêtez l’hypocrisie : beaucoup de femmes jouent de leur physique sans y être le moins du monde forcées. Cessez de faire des hommes les coupables perpétuels. Vous êtes bien dans la logique dénoncée par l’article, une logique puante et qui que vous l’admettiez ou non, consiste à accuser le mâle (blanc de préférence) de tous les maux, sous couvert de lutte contre des violences faites aux femmes. C’est toujours la même chose – les journalistes excellent dans cet exercice : on prend des faits réels (des femmes qui meurent sous les coups de leur conjoint) et on omet volontairement tout un pan de la réalité pour faire avancer son agenda pourri. C’est la même chose avec l’islam, avec l’immigration, avec Donald Trump, avec le réchauffement climatique… on est habitué désormais, les progressiste maîtrisent le mode opératoire.

          • Ben non, je ne suis pas dans cette logique. En revanche les caméras qui choisissent toujours de montrer les fesses des nanas sur la plage, oui ça me gave. Même si je reconnais qu’elles sont belles. J’aime les torses musclés , on ne les montre pas… ma logique n’est pas planté, non non, la logique n’a pas d’odeur et je n’accuse pas le mâle blanc de tous les maux, j’accuse juste la caméra d’avoir un parti pris..

            • Les femmes (dont vous êtes, apparemment) n’ont qu’à passer de l’autre côté des caméras, pour rétablir « l’équilibre » que vous appelez de vos vœux, alors !
              Nous sommes à ce niveau dans un monde libre, et que davantage de femmes, proportionnellement, que d’hommes jouent de leur physique, est un fait ; il est logique, dans un monde libre, que cela se traduise sur les pubs, dans les films et un peu partout.

              « P. Braoudé –  » J’ai reçu des photos d’actrices nues pour me convaincre de les prendre dans un film » »

              Des exemples comme ça, il y en a pléthore : cessez de jouer les vierges effarouchées et éduquez vos semblables, ce sera plus efficace et moins hypocrite.

  • Pauvres petits hommes..!

    Il faut tout de même avouer que du chemin a été fait ces dernières années. Il suffit de regarder des films des années 60 pour voir de jolies héroïnes se prendre des torgnioles gratuites de la part du gentil héros (Belmondo…). Aujourd’hui, cela nous choque, mais apparemment, ça n’ était pas le cas alors… Comme disait l’autre en riant grassement : « frappe la, si tu ne sais pas pourquoi, elle elle le sait ! ».
    Donc, un chemin salutaire a été fait…

    Maintenant, pourquoi ce terme de féminicide qui en dérange tant ?
    Parce qu’il y a bien une situation très particulière des femmes battues qui, entre la perte d’estime de soi totale qui les rend passives, et le fait de ne pas avoir de lieu pour se réfugier (surtout si enfants), se retrouvent à subir des faits intolérables (intolérables pour vous, mais parfaitement acceptables pour les hommes des années 60, ou pour ceux de certaines cultures…)

    Il faut donc bien apporter des solutions concrètes à des situations compliquées et douloureuses… Solutions telles que l’éloignement du conjoint violent, la création de lieux d’accueil pour ces femmes et éventuellement leurs enfants, le retrait de la garde des enfants à ces hommes dangereux…

    On peut donc ricaner, mais il est probable que d’ici 10 ans, vous serez étonnés de ce que l’on laissait encore faire en 2019.

    Bien sur, il y a aussi des hommes victimes, et je pense que les solutions mises en oeuvre maintenant (si elles le sont) , leurs seront utiles aussi.

    • La justice française est classée 37ème en Europe sur 43 pays, il faut 310 jours pour l’ouverture d’un procès contre 20 au Danemark et les viols sont systématiquement déclassés de crime en délit (5 ans max au lieu de 10 ans) pour des questions de « moyens » (regardez le wiki « viols en France »).
      .
      « Moyens » !?? Quand on sait que l’état français est no1 mondiale de la fiscalité et de la dépense public et que la justice n’occupe que 0,7% du budget, on n’est pas loin de poser le bon diagnostique: les politiques, hommes et femmes se foutent complètement de la sécurité des femmes ET des hommes et les journalistes hypocrites ou imbéciles qui n’axent pas tout leur combat sur CE problème politique plutôt que sur un hypothétique problème de genre sont leur complices.
      .
      Il y a bien plus de différences entre la personnalité des individus qu’entre les genres, mêmes si la violence ne s’exprime pas de la même manière pour des raisons biologique.
      .
      Pour illustrer ce propos, il y a aussi une situation « particulière » avec les 250 infanticides de bébés de moins d’un an commis majoritairement par des femmes. Personne n’accuse « les femmes » ou ne fait campagne contre le « bébéicide » commis par « les femmes ». C’est une très petite minorité non-significative qu’il faut cibler sans accuser toutes les femmes ni en faire un problème de « genre ».

    • claire a écrit : « Il suffit de regarder des films des années 60 pour voir de jolies héroïnes se prendre des torgnioles gratuites »

      Dans les films, les héros frappaient ou tuaient des monceaux d’hommes qui étaient loin d’être tous des salauds sous les applaudissements et les rires de la foule. Si on veut faire une lecture « humaniste » d’une fiction, il ne « suffit » pas de pratiquer le double standard.
      .
      À part certaines périodes ou cultures, hommes et femmes ont toujours été complémentaires avec leurs particularités et la méchanceté n’a pas de genre, seule son expression est différente. C’est quand même le monde « misogyne » des années 60 qui a écrit les lois les plus strictes de l’histoire pour les droits des femmes.
      .
      Si l’Histoire avec un grand « H » n’a pas été celle de 99% des femmes, elle n’a pas NON PLUS été celle de 99% des hommes. Les armées de Charles Quint représentaient 0.074% de la population et si les paysannes étaient souvent violées, les paysans étaient égorgés sans parler de ceux qui s’engageaient et mourraient « volontairement » pour pouvoir nourrir une femme à l’arrière.
      .
      Les « féministes » 2.0 se focalisent-elles sur les scandaleux 0.7% de la justice et la complaisances massive envers des multirécidivistes bien identifiés, y compris de la part de juges femmes, ou sont elles trop occupées à insulter en vrac 50% de la population, pratiquer le double standard ou monter des parodies de justice sans défenseurs ?

    • Comme disait l’autre en riant grassement : « frappe la, si tu ne sais pas pourquoi, elle elle le sait ! »

      C’est un proverbe arabe, pour rappel.

    • Votre commentaire contient une belle incohérence :
      « Maintenant, pourquoi ce terme de féminicide qui en dérange tant ?
      Parce qu’il y a bien une situation très particulière des femmes battues qui, entre la perte d’estime de soi totale qui les rend passives… »
      Et
      « Bien sur, il y a aussi des hommes victimes, et je pense que les solutions mises en oeuvre maintenant (si elles le sont) , leurs seront utiles aussi. »
      Si vous mettez le terme « féminicide » dans les articles de la loi qui sera proposé, bah ça servira pas vraiment aux hommes hein…
      Mais entre nous, c’est exactement ce que veulent les féministes militantes, dans leur vision de « l’égalité homme/femme »… 😉

  • Si notre petit président ne donnait pas autant de pouvoir à des minorités sans intérêt, s’il avait évité l’erreur de casting que représente Schiappa, nous n’en serions pas là !

    • Il ne sont que les acteurs insignifiant d’une dangereuse vague de fond qui provient des états unis.
      Mêmes les dangereuses dérives idéologique des universités française sont la copie de ce qui se pratiquait voici dix ans chez les gauchistes américains. Ils sont encore bien plus loin dans les délires (cf « Evergreen »)

      « Tous les hommes sont des violeurs, et c’est tout ce qu’ils sont »–Marilyn Français, auteur, conseiller d’Al Gore campagne présidentielle
      « Je l’appelle viol chaque fois qu’une femme a des relations sexuelles et se sent violée. » – Catherine MacKinnon, éminent juriste féministe, Université du Michigan, Yale
      « Les hommes qui sont injustement accusés de viol peuvent parfois gagner de l’expérience. » – Catherine Comins, Vassar College, doyen des étudiants
      « Tout le sexe, même consenti entre un couple marié, est un acte de violence envers une femme. » – Catherine MacKinnon (Il y à des centaines d’autres citations du même genre de féministes américaines qui disent clairement qu’elles haïssent les hommes et qu’elles veulent détruire la famille et le mariage)

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