Chili : les réformes libérales ont profité aux plus pauvres

Ce serait une tragédie si, suite aux revendications de la gauche radicale, les politiciens détruisaient la plus grande réussite de l’Amérique latine.

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Santiago, Chile By: Sarah Stierch - CC BY 2.0

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Chili : les réformes libérales ont profité aux plus pauvres

Publié le 13 novembre 2019
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Par Daniel J. Mitchell.

Il y a quelques jours déjà, je dénonçais une attaque infondée du New York Times contre les réformes favorables au marché menées avec succès par le Chili. Dans son éditorial, le journal affirmait que les riches sont les seuls bénéficiaires de la politique économique, ce qui est totalement insensé et faux. En effet, ayant visité le Chili il y a environ un an, j’ai produit une série de trois articles1 montrant que les moins favorisés sont les grands gagnants.

Mais les faits et les chiffres ne semblent pas correspondre à l’idéologie du New York Times. Nous avons maintenant un nouvel article, écrit par Amanda Taub, qui affirme que l’économie de marchés libres a échoué au Chili.

Depuis trois semaines, le Chili vit de profonds bouleversements. […] Peut-être que les seuls gens à ne pas être surpris sont les Chiliens. […] La promesse des dirigeants politiques, durant des décennies, que le libre marché mènerait à la prospérité et que la prospérité réglerait les autres problèmes, a échoué. […] Les inégalités sont encore profondément enracinées. La classe moyenne chilienne est en difficulté. […] Les manifestants et les experts s’accordent généralement à reconnaître que le pays a besoin de réformes structurelles.

Ce point de vue est repris par un professeur chilien dans une chronique pour le journal britannique de gauche Guardian.

Les inégalités au Chili sont scandaleuses et la plupart des Chiliens de la classe moyenne vivent dans la précarité. […] Le pays a un problème structurel évident : l’inégalité. Le revenu par habitant du quintile inférieur des Chiliens se situe en dessous de 130 euros par mois. La moitié de la population gagne environ 500 euros. […] Au fond, cette crise adresse un message d’urgence à l’élite chilienne : des changements profonds sont nécessaires pour reconstruire le contrat social.

Les faits : succès économiques et réduction des inégalités

Mais si on considère que le Chili est un échec, les autres pays d’Amérique latine doivent être classés dans une catégorie encore moins reluisante. Regardez cette comparaison de l’évolution du revenu moyen des différents pays d’Amérique du Sud au cours des trois dernières décennies.

Évolution entre 1990 et 2019 du PIB par habitant en Amérique du Sud en parité de pouvoir d’achat, dollars 2011.

À titre de comparaison, observez bien le déclin de l’Argentine et l’effondrement du Venezuela. Mme Taub préfère-t-elle ces résultats à la prospérité croissante du Chili ?

Quant à la supposée persistance des inégalités de revenus au Chili, voici un autre graphique intéressant qui révèle au contraire une constante réduction :

Évolution du coefficient de Gini en Amérique du Sud depuis 1990. Le coefficient de Gini, variant de 0 à 1, mesure l’inégalité des revenus dans un pays (0 signifie une égalité parfaite).

Mobilisation de la gauche radicale

Alors pourquoi y a-t-il du mécontentement alors que le Chili a connu un tel succès ?

Dans un article du Wall Street Journal, Mary Anastasia O’Grady s’inquiète du fait que la gauche contrôle les éléments de langage au Chili.

La gauche dure a passé des années à implanter le socialisme dans la psyché chilienne par le biais des écoles secondaires, des universités, des médias et de la politique. Alors même que le pays s’est enrichi plus que n’importe lequel de ses voisins en défendant la propriété privée, la concurrence et l’État de droit, nombre de Chiliens se livrent à une propagande anticapitaliste. Les milléniaux qui ont investi les rues pour promouvoir la lutte des classes reflètent cette influence. La droite chilienne a largement abandonné son devoir de s’engager dans la bataille des idées sur la place publique. M. Piñera n’est pas un libéral au plan économique et ne cherche pas à défendre la moralité du marché. Il n’a même pas renversé la politique anti-croissance de celle qui l’a précédé à la présidence, la socialiste Michelle Bachelet. Les Chiliens n’ont qu’une version de l’histoire qui leur vienne à l’esprit. Plus le niveau de vie augmente, plus les attentes augmentent. Quand la réalité ne suit pas, le terrain est déjà fertile pour les socialistes.

Le magazine social-démocrate The Economist est également en désaccord avec l’argument selon lequel le Chili est un échec :

Au Chili, l’économie préférée des libéraux dans la région, les protestations contre la hausse des tarifs du métro de Santiago se sont transformées en émeutes, puis en manifestations de 1,2 million de personnes contre les inégalités. […] Malgré ses défauts, le Chili est pourtant un succès historique. Son revenu par personne est le deuxième plus élevé d’Amérique latine et proche de celui du Portugal et de la Grèce. Depuis la fin d’une dictature brutale en 1990, le taux de pauvreté au Chili est passé de 40 % à moins de 10 %. L’inflation est toujours faible et les finances publiques sont bien gérées. [… ] Ce n’est pas un argument de complaisance à l’égard du Chili. […] Les Chiliens considèrent ne pas être suffisamment pris en charge par l’État. Ils épargnent pour leur propre retraite, mais beaucoup n’ont pas cotisé assez longtemps pour s’assurer une pension convenable. Les temps d’attente dans les services de santé publique sont longs. Les gens paient donc un supplément pour les soins.

Malheureusement, l’article préconise ensuite un renforcement de l’État et davantage de redistribution : des politiques qui mineraient la compétitivité et la prospérité du Chili. Hélas, le Président du Chili semble disposé à souscrire à ces mauvaises politiques.

Dans une autre chronique pour le Wall Street Journal, Mme O’Grady met en garde contre les conséquences possibles.

Les difficultés pour l’économie la plus prospère d’Amérique latine ne font que commencer. […] M. Piñera s’est déclaré ouvert à une réécriture de la Constitution chilienne pour répondre aux revendications des socialistes, des communistes et des autres partis de gauche. Si on se réfère à l’histoire de l’Amérique latine, une réécriture de la Constitution pourrait conduire à une suppression de droits politiques et économiques, une concentration du pouvoir, un appauvrissement du pays et davantage d’injustice. Les grands perdants seraient les pauvres méritants, qui perdraient l’accès à une vie meilleure dans ce qui est devenu l’une des économies les plus mobiles du monde au plan social. […] M. Piñera a accepté de discuter avec les « citoyens » dont les intérêts sont vraisemblablement représentés par les incendiaires et les pillards. […] C’est une capitulation stupéfiante et il n’est guère surprenant qu’elle semble avoir aiguisé l’appétit de la gauche radicale.

Forte mobilité sociale

Elle souligne que les réformes du marché chilien ont été couronnées de succès.

Ce qui n’est pas discutable, ce sont les gains économiques générés par le modèle de marché dans tous les domaines. Moins de 9 % de la population vit maintenant sous le seuil de pauvreté. Dans un rapport de 2018 de l’OCDE intitulé « A Broken Social Elevator ? How to Promote Social Mobility » (« Un ascenseur social brisé ? Comment promouvoir la mobilité sociale »), le Chili se distingue par sa mobilité sociale. Les chiffres indiquent que 23 % des personnes dont les parents se situaient dans le quartile inférieur des salariés se classent dans le quartile supérieur. Selon cette mesure, le Chili est le pays de l’OCDE où la mobilité sociale est la plus élevée parmi les 16 pays de l’étude. […] L’inégalité au Chili est en baisse depuis 20 ans. De plus, comme l’a souligné l’économiste chilien Claudio Sapelli, les évolutions en matière d’opportunités économiques sont plus clairement visibles lorsque les résultats sont distingués par générations. Comme le Chili a plutôt bien amélioré l’accès à l’éducation pour toutes les classes socio-économiques, les jeunes générations connaissent désormais une plus grande mobilité et une inégalité de revenus inférieure à celle de leurs parents. Le pourcentage de la population chilienne dans les études supérieures est parmi les plus élevés au monde. […] C’est quelque chose à laquelle M. Piñera doit penser avant d’aider la gauche à détruire un modèle qui fonctionne.

Ce serait une tragédie si les politiciens détruisaient la plus grande réussite de l’Amérique latine.

Terminons par une analyse de Rodrigo Valdés, qui était ministre des Finances sous le gouvernement de centre-gauche précédent, publiée dans le Latin America Policy Journal de Harvard :

Quels sont les faits ? Le PIB par habitant du Chili a presque triplé entre 1990 et 2015, avec des récessions de courte durée et peu profondes en 1999 et 2009 uniquement. Plus précisément, le PIB par habitant a augmenté au total de 280 %, soit 5,3 % par an (en PPA et en dollars constants). Dans le même temps, la répartition des revenus s’est améliorée. […] Fait remarquable, tous sauf le quintile supérieur (en réalité, tous sauf le décile supérieur) ont amélioré leur part du revenu total après impôt et transferts. […] Pour les 20 % de la classe moyenne, les gains obtenus s’expliquent dix fois plus par la croissance que grâce à une meilleure répartition des revenus. Pour les 20 % les plus défavorisés, l’effort de redistribution a été plus pertinent, bien que la croissance ait été encore dominante, expliquant six fois plus que la redistribution. Deuxièmement, ce que le Chili a accompli au cours des 25 dernières années est impressionnant. Pour la classe moyenne, même une transformation radicale de la répartition des revenus telle que pratiquée dans les pays nordiques (sans modification du PIB global) produirait moins d’un dixième de ce que la combinaison de la croissance réelle et d’une meilleure répartition produit pour ce segment. Au cours de ces deux décennies et demie, les 20 % les plus défavorisés ont gagné plus de quatre fois ce qu’ils obtiendraient avec l’introduction soudaine d’une redistribution de type nordique.

Je suppose que je devrais souligner le fait qu’un haut responsable d’un gouvernement de gauche indique que les réformes du Chili ont été très fructueuses. Mais ce qui compte vraiment, c’est qu’il insiste sur le fait que la croissance est bien plus importante que la redistribution – à supposer que l’objectif soit réellement d’aider les personnes à faible revenu à mener une vie meilleure.

Chili : évolution du revenu par habitant dans les différents segments entre 1990 et 2015 (en PPA 2015)

Dans le tableau ci-dessus, la troisième colonne indique l’augmentation du revenu pour chaque segment de la population. Et vous pouvez voir (en rouge) que les 10 % les plus pauvres ont bénéficié de gains de revenu plus de deux fois plus élevés que ceux des 10 % les plus riches.

Mais portez également une attention particulière aux première et deuxième colonnes. La croissance économique est de loin le facteur le plus important pour stimuler la prospérité des moins fortunés.

Ce qui ne devrait pas être une surprise. J’ai déjà expliqué à maintes reprises qu’une croissance fondée sur des marchés libres est le meilleur moyen d’aider les personnes à faible revenu. De fait, même la Banque mondiale reconnaît que le modèle chilien est largement supérieur à l’approche vénézuélienne.


Sur le web. Traduction pour Contrepoints : Raphaël Marfaux

  1. Articles que l’on peut consulter ici, ici et ici (en anglais).
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  • en fait, ce genre de mécanisme, enrichissement puis redistribution, semble se reproduire tout le temps.
    on peut bien sur se demander si l’éducation étatique ne joue pas un rôle.

    mais il est peu probable que les chiffres servent à grand chose ,si la démocratie vous permet un enrichissement immédiat la démonstration de le supériorité du libéralisme ne sert à rien.

  • Je trouve curieux qu’en parlant de la réussite du Chili on cite peu le rôle de l’exploitation du cuivre dans l’économie (20% du PIB et 50% des exportations). D’autant que cette industrie est principalement publique (CODELCO) et souffre depuis la baisse des cours même si il y a une petite reprise. Avec la particularité que 10% des ses revenus soient versés directement à l’armée (héritage Pinochet). Il semblerait justement qu’une des revendications des étudiants gauchistes résident dans cette « loi réservée », les nombreux scandales de détournement de l’argent par des militaires et à l’opposé les études supérieures payantes (blocage d’universités). C’est ce privilège qui hâtise la gauche qui voudrait que tout le monde profite de cet argent. Dans tous les cas le budget militaire devrait être voté. Les militaires ont un autre privilège, ils bénéficient d’un régime de retraite confortable par répartition (je ne sais pas en revanche s’il est financé avec la manne des 10%).

    • Domage que les gauchistes ne critiquent pas les régimes spéciaux à la française……

    • d’une certain façon , le fait qu’un pays possède une ressource « providentielle » est intéressant, car pour d’autres pays c’est à l’origine de la mise en place d’une économie sous dépendance quasi totale de cette ressource.

      je dois dire que les analyses économiques me semblent moins importance que les valeurs..

      je ne vois pas pourquoi des gens se sentent légitimes à profiter de l’exploitation d’une ressource, ce qui exige travail et capital pour la simple raison que ce soit sur le territoire national.

      Que signifie qu’une entreprise soit publique?
      ce qu importe est le capital..
      la « rétribution » d’une personne devrait donc être en regard de sa contribution au capital.

  • Je n’ai pas lu grand chose sur le coût de la vie. L’inflation est « maîtrisée » certes, mais si les dépenses sont mal représentées, la hausse des revenus n’est plus suffisante.

  • Je trouve l’infographie dans le message posté par
    Aldo Lema sur twitter excellente. Il faut cliquer pour voir la vidéo!

  • Il sera intéressant d’observer comment l’économie libérale chilienne résistera à la tentation socialo-collectiviste. En cas de succès, le Chili sera doublement exemplaire pour le reste du monde.

    A propos du cuivre, 10 ans déjà que l’armée n’est plus financée par le cuivre. Le poids relatif de la ressource dans l’économie explique une bonne part des inégalités. Finalement, le véritable succès chilien réside dans son développement économique malgré le cuivre, nouvel exemple de malédiction d’une ressource naturelle déstabilisant un pays.

  • Les pauvres et les riches n’ont aucun interet ,seule la classe moyenne a de l’influence..a priori ,elle n’est pas a la fete dans un liberalisme a la chilienne d’où les turbulences actuelles sans doute attisees par l’opposition..comme quoi moins de pauvres ne veut pas dire paix sociale si la classe moyenne est maltraitée !

    • @reactitude : « seule la classe moyenne a de l’influence..a priori ,elle n’est pas a la fete dans un liberalisme a la chilienne  »

      relisez l’article svp …

  • La simple idée que le pouvoir politique puisse puisse opérer une « meilleure » distribution des revenus que le marché est assez farfelue en fait…
    L’Etat c’est la puissance et la violence. L’Etat c’est ce qui domine. Comment dès lors imaginer que l’Etat puisse oeuvrer à effectuer une redistribution qui ne lui profite pas? Miser sur la redistribution c’est miser sur la vertu et la générosité des hommes politiques aux dépens des autres. Pourquoi les pauvres imaginent ils que c’est dans l’intérêt des hommes de l’Etat de leur donner du fric à eux? Parce qu’ils sont nombreux? Faux, on peut facilement les diviser avec la puissance de l’Etat. Dès lors leur nombre ne vaut plus rien. Au contraire, les riches sont unis par des intérêts communs. Ils sont plus faciles à satisfaire et peuvent entrer dans un juteux partenariat avec les politiques de redistribution.
    La redistribution est forcément effectuée par les puissants, parce qu’avant de redistribuer la richesse il faut l’accaparer. Dès lors, compter sur ceux qui ont la possibilité d’accaparer la richesse pour faire autre chose que la garder ou en jouir, c’est comme espérer que le renard dans le poulailler protégera les poussins.

  • Salut !

    Je viens de m’inscrire sur le site, pour répondre à cet article justement.

    Je reviens d’un voyage de 2 semaines au Chili et j’ai également été frappé par certaines conditions de vie qui règnent là bas. Je ne m’inscrirai pas contre le ton de l’article qui défend que les politiques menées au Chili ont permis à ce pays de se hisser au rang du pays le plus développé d’Amérique du Sud, mais j’apporterai quelques précisions pour expliquer les raisons des soulèvements populaires. Qui me semblent compréhensibles.

    1 – le coût de la vie est exorbitant. Dans les supermarchés, une fois la conversion €/pesos effectuée, on se retrouve avec des prix sensiblement identiques, voire plus chers pour certains produits comme le chocolat. Le seul moyen d’éviter cela reste de passer par les marchés locaux qui permettent de s’approvisionner en fruits et légumes à des prix corrects.

    2 – les retraites : un retraité de base touche l’équivalent de 130€ par mois. Sachant que ma soeur qui loue une chambre en coloc dans un coin correct mais pas fou de Santiago en a pour 250€ environ, je vous laisse imaginer comment un retraité fait pour s’en sortir.

    3 – les salaires. Nous avons rencontré un ingénieur en électronique, avec un master 2, qui nous a servi de Uber. Même avec ce niveau d’étude cette personne devait travailler le weekend (samedi et dimanche) pour subvenir à ses besoins. Bien entendu je ne connais pas sa vie en détails, mais je n’ai aucun collègue ici en France avec ce niveau d’études (et moins) qui fasse la même chose.

    4 – le coût des études. A confirmer car je ne me suis pas renseigné plus que ça, mais la plupart voire la totalité des universités sont privées. Le prix de l’inscription annuelle est extrêmement élevée. J’ai entendu le chiffre de 6000$ / an et j’imagine que ce seuil peut être facilement dépassé. Cela génère un endettement sur 25 ans pour les parents et/ou les étudiants.

    5 – l’accès aux soins (je précise que ce qui suit est tiré de conversations avec des locaux, donc à vérifier) : la couverture gratuite est dérisoire et minable. Pour avoir accès à une couverture il faut souscrire une assurance complémentaire. le minimum serait de 300$ / mois.
    Ces couvertures seraient conditionnées au sexe de la personne, et au degré de « fécondité » de la personne. Bref avant/après ménopause.
    L’attente pour une opération importante comme une prothèse de hanche peut atteindre 2 ans.
    Le récit d’un français au Chili qui a du aller à l’hôpital pour sa fille. Le montant peut étonner quand on sait que ce n’est que de la détection (http://www.chilivoyages.com/hopital-santiago-du-chili-premier-sejour/)

    Bref sans être qualifiable de gauchiste je pense qu’il y a encore des progrès à faire là bas 😉

  • néanmoins d’un strict point de vue économique, j’ai été surpris de constater la présence de quelques emplois qui me semblent présenter une très faible valeur ajoutée :

    – beaucoup de gardiens d’immeubles. Dans tous les immeubles où nous sommes entrés. Mais c’est agréable.

    – des caissiers « en double » dans certains magasins : un caissier passe les article, le second les mets dans les sacs pour les clients. Parfois même un troisième (unique lui) est là pour encaisser l’argent

    – dans une station balnéaire, la présence de personnes physiques jouant le rôle de parcmètres : une personne surveille une rue, enregistre l’heure d’arrivée de la voiture, note la plaque et encaisse l’argent (par CB) lors du départ. Là où nous étions nous en avons vu 2 qui semblaient avoir un rôle différent :/

    Tout ça nous a fait rire, mais ce côté encore « rustique » traduit un certain état d’esprit. A côté de ça les Chilien forment un peuple extrêmement sympathique

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