Cultivons l’actionnariat patient !

Récompenser l’actionnariat patient, en réduisant la fiscalité sur les plus-values de très long terme, permettrait d’enfin réparer les dégâts causés par l’ISF.

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Cultivons l’actionnariat patient !

Publié le 31 octobre 2019
- A +

Par Xavier Fontanet.

On entend presque quotidiennement des voix se plaindre de la pression du marché financier sur les résultats à court terme de nos entreprises cotées.

La pression du court-termisme

Les porteurs de ces messages ont fondamentalement raison parce que le court-termisme, s’il est appliqué trop longtemps, revient à réduire les frais de recherche et développement.

On passe ainsi à côté de tous les projets demandant une longue maturation, qui par expérience, sont les plus rentables à terme.

Les preuves de ce raisonnement abondent, notamment avec les études montrant que les entreprises familiales, moins sensibles aux pressions à court terme, ont des rentabilités supérieures à la moyenne.

Sans compter le clin d’œil donné en ce moment par nos quatre géants français leaders mondiaux du luxe que sont Hermès, Kering, L’Oréal ou encore LVMH.

Comment favoriser l’actionnariat patient ?

Il y aurait une façon très simple de favoriser un actionnariat patient.

Il suffirait, dans les prochaines lois de finances, de réduire la fiscalité sur les plus-values de très long terme, celles concernant la vente d’actions détenues depuis plus de vingt ans par exemple, en baissant le taux d’impôt à 20 % pour avoir des chiffres percutants.

Le passage à la flat tax et la baisse du taux de l’impôt sur les plus-values n’ont pas été (loin de là !) une mauvaise affaire pour nos finances publiques ; baisser la fiscalité sur les plus-values très long terme serait donc positif pour elles.

Mais, plus important, on montrerait que notre pays est en train de changer, en devenant l’un des endroits au monde où les actionnaires patients sont le mieux récompensés.

L’investissement étranger reviendrait et on commencerait à réparer les dégâts causés par l’ISF (perte de talents et sortie d’investissement) pendant les trente-quatre années où il a été à l’œuvre chez nous.

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  • On ne devrait jamais imposer les plus values …si celle ci sont reinvesties ,il ne s’agit pas de revenus ! Court moyen long terme ,aucune importance sauf pour sauvegarder son investissement !

    • Tout à fait !
      La France dispose d’ailleurs d’une base qui montre les avantages et les dérives possibles de la fiscalité réduite sur les investissements : le PEA. Il faudrait revenir sur les trois grandes erreurs qui ont empêché le PEA de se révéler un grand atout pour l’actionnariat bien compris :
      – sa soumission aux prélèvements sociaux;
      – le plafonnement du montant des dépôts;
      – les restrictions à l’éligibilité.

  • C’est pas faux d’un côté. Ce serait un cadeau aux “riches” comme diraient certains, mais l’idée mériterait d’être creusée

  • comment définit-on le long terme ?

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