Chrétien écolo ? de Samuele Furfari

Dans son ouvrage « Chrétien écolo ? Le retour du paganisme », Samuele Furfari amène le lecteur à s’interroger : comment prêter foi à des croyances opposées, le primat de l’Homme d’une part, celui de la nature d’autre part ?

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Chrétien écolo ? de Samuele Furfari

Publié le 24 octobre 2019
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Par Thierry Godefridi.

Ce fut une semaine faste.

Il y eut d’abord l’exposé de gestionnaires d’actifs sur « l’investissement durable, mode ou opportunité ».

Ne doutez-pas qu’il en soit une – a fortiori pour une société de gestion d’actifs, jamais en retard d’une idée de marketing – surtout si le monde politique continue à légiférer dans ce sens.
Mais fallait-il pour autant que la présentation d’un fonds, fût-il sur le thème du climat, se transforme en meeting « écolo » ?

Il y eut, ensuite, lors d’une soirée sportive, un échange avec un fan d’Al Gore, converti à l’évangile selon Sainte-Greta – j’ai manqué de faire remarquer à mon interlocuteur qu’en pratiquant la course à pied, il produisait sans doute deux fois plus de CO2 qu’en restant tranquillement chez lui.

Il y eut, enfin, le mail d’un ami prêchant la décroissance pour sauver la planète de l’extinction et le monde du libéralisme qui, notoirement pervers, l’a plongé et continue de l’enfoncer dans la misère la plus profonde – à l’exception, comme en témoigne Hans Rosling dans Factfulness, des quelques milliards d’individus, Chinois et autres, que ce décidément maudit libéralisme en a extrait.

Il y eut, heureusement, pour ne pas désespérer de l’esprit humain, la lecture du dernier livre de Samuele Furfari, Chrétien écolo ?1. Son propos est de démontrer aux chrétiens qu’il s’agit d’un oxymore : comment prêter foi à des croyances opposées, le primat de l’Homme d’une part, celui de la nature d’autre part ?

Le questionnement de Samuele Furfari

Cet ingénieur, docteur en sciences appliquées, haut fonctionnaire pendant 36 ans à la Commission européenne dans le domaine de l’énergie et du développement durable, enseignant la géopolitique de l’énergie à l’Université libre de Bruxelles, analyse, de manière critique, en quelque quatre cents pages et autant d’annotations, au profit de tous, chrétiens ou non, les affirmations du dogme écologiste auquel tant aujourd’hui sacrifient aveuglément.

L’auteur ne conteste pas que le réchauffement climatique soit probablement avéré. La question, déjà soulevée ici antérieurement sur le plan épistémologique, est de savoir si l’Homme en est responsable et, partant, s’il peut y remédier, compte-tenu de ce qu’il ne représente qu’une infime partie des gaz à effet de serre dont environ 99,7 % ont pour origine des causes naturelles.

Le climat fluctue, comme depuis toujours

En l’an 1000, raconte l’auteur, Erik le Rouge fut chassé d’Islande et se réfugia au Groenland. C’est lui qui lui donna ce nom de « terre verte ». Il est facile d’en deviner la raison.

Faut-il s’inquiéter de ce qu’après avoir connu un refroidissement pendant le deuxième millénaire de notre ère, la « terre verte » le redevienne ? De ce que la mer Baltique ne soit plus gelée, ce qui permettait autrefois aux Finlandais et aux Estoniens de la traverser à pied ? De ce que la Tamise ne soit plus prise par les glaces comme elle le fut en 1814 ?

Le climat fluctue, comme depuis toujours, et de même la teneur de l’atmosphère en CO2.

Toutefois, souligne Samuele Furfari,

« aucune relation causale, physiquement fondée, prouvée et quantifiée, n’a été établie entre les évolutions de température et la variation des émissions de CO2 dans l’atmosphère ».

Qu’en dit le GIEC ?

Mais, le GIEC, direz-vous ? Dans son rapport de 1995, rappelle Samuele Furfari, le GIEC avance qu’il existe un « faisceau de présomptions » sur l’origine anthropique du changement climatique.

Dans son rapport de 2001, il admet, néanmoins, l’impossibilité de prédire le climat car l’on a affaire à « un système chaotique non linéaire couplé », bref à un système d’une complexité telle qu’elle rend impossible d’en prédire les états futurs à long terme.

C’est d’ailleurs à l’inanité prédictive d’une modélisation du climat qu’a conclu une étude italienne, citée par l’auteur, ayant comparé les résultats de dix-sept modèles utilisés par le GIEC.

« Une vérité qui dérange »

Et, Al Gore, qui reçut, conjointement avec le GIEC, le prix Nobel de la paix en 2007 en récompense de leurs efforts de vulgarisation scientifique ?

Son documentaire Une vérité qui dérange fut jugé par la Haute Cour de Londres, qui désigna un panel d’experts pour l’examiner, comme péremptoire et dépourvu de fondement scientifique.

Samuele Furfari cite dix exemples de ces contre-vérités qui dérangent vraiment.

Le caractère à tous égards hollywoodien du documentaire n’empêcha pas son réalisateur de s’enrichir considérablement, soit dit en passant.

Le « Climategate » (ces échanges d’e-mails entre scientifiques du GIEC visant à falsifier les données et à empêcher d’autres scientifiques de publier leurs réserves) et la remise en cause de la théorie de « la courbe en crosse de hockey » (avancée tant par le GIEC que par Al Gore dans son film pour prouver la nature anthropique du réchauffement climatique alors que ladite courbe lissait l’élévation des températures qui s’est produite au Moyen Âge), les erreurs commises et reconnues par la NASA dans ses relevés, devraient suffire à convaincre chacun de ce que le climat est moins une science exacte qu’il n’eût pu le croire.

La démystification est le premier mérite de ce livre considérable qu’est Chrétien écolo ?. Ce n’en est pas, loin s’en faut, le seul. Cette chronique ne manquera pas d’y revenir dans un prochain article.

Qu’entretemps, cela ne vous empêche de lire Samuele Furfari : s’il est une urgence, c’est celle-là.

Samuele Furfari, Chrétien écolo ? – Le retour du paganisme, 2019, 396 pages.


Sur le web

  1. Chrétien écolo ? – Le retour du paganisme, Samuele Furfari, 2019, 396 pages.
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  • Le chrétien ecolo est celui qui remplace les cierges a flamme par des cierges a led , le vin de messe qui pique par du vin bio , l’eau benite par l’eau du ciel ?

    • et la frugalité comme parangon de vertu surtout, apprendre la frugalité aux pauvres en voila une belle mission chrétienne

      • Les religieux ont toujours su gerer la pauvreté d’ailleurs je me demande si ils ne la cultivent pas tout en mettant de l’or …a gauche et sur les toits .

        •  » Wä närer vum Kloster, wä àrmer sìn’d Büra…’

          (Plus on se rapproche du monastère, plus pauvres sont les paysans)

          Hopplà !

    • Et bien, beacoup -1 dans ces commentaires, des gens ont du oublier leur humour à la cave..

  • Et comme d’habitude, c’est le préjugé occidental colonial qui prévaut à propos des « païens », ces sauvages qui pratiquent le paganisme au lieu de louer le dieu chrétien, et qui est résumé en une phrase, dès l’introduction: « comment prêter foi à des croyances opposées, le primat de l’Homme d’une part, celui de la nature d’autre part ».

    Les « païens », c’est à dire les peuples traditionnels, placeraient donc la nature au-dessus de l’homme? C’est purement et simplement faux. Les systèmes de représentation du monde des peuples traditionnels ne placent pas la nature au-dessus de l’homme, ils placent l’homme dans la nature, comme faisant partie de la nature. Leur rapport à la nature est un rapport relationnel, basé sur la réciprocité. Le rapport des occidentaux à la nature est celui de la domination, les êtres et plantes étant traités comme des objets, des instruments soumis à la réalisation de ses besoins et désirs, à la croissance économique, au progrès, etc.

    C’est ainsi que l’auteur de cet article ne réalise pas que si nous avons des fous qui croient que l’homme régule le climat, c’est précisément du à cette représentation du monde, un monde-objet, que l’on domine et modèle selon nos croyances et désirs. Faut-il des exemples? La terre étant traitée comme un espace neutre et inerte, on peut l’inonder de nos déchets, jusqu’à former un continent dans l’océan. Le climat étant le résultat de nos activités, il doit également être soumis, régulé, légiféré et taxé.

    Et les païens ayant une vision erronée, primitive, et ridicule du monde, leurs terres doivent leur être prises, leurs ressources exploitées, leur peuple déplacé, acculturé, voire supprimé, parce que les troupes armées qui vont tuer du sauvage dans la forêt n’est pas un mythe, avec le soutien passif des firmes étrangères à l’éthique humaniste et inclusive qui viennent exploiter les ressources en toute connaissance de cause.

    Je vois déjà les réponses arriver, offusquées que l’on puisse présenter la civilisation occidentale de façon si critique. Mais j’ai des sources, des témoignages d’abus et de crimes commis contre ces peuples, pour les seules motifs économiques, litote pour désigner en réalité… les richesses.

    • Vous réduisez juste la vision occidentale du monde aux thèses les plus fumeuses qui ont vues le jour au XIX siècle et idéalisez le bon sauvage. La pensée occidentale n’est pas le romantisme allemand et le matérialisme (pas plus que l’idéalisme béat du XVII non plus) – la grande force de l’occident est d’avoir fabriqué pendant des siècles des esprits libres qui sont sortis du carcan.

      • Inversion accusatoire. Nulle part je n’ai idéalisé « le bon sauvage » qui est un concept occidental faux, encore un!
        « la grande force de l’occident est d’avoir fabriqué pendant des siècles des esprits libres qui sont sortis du carcan. »
        Très drôle. Le monde occidental est remarquable de liberté en effet. Pas de carcan, rien de tout cela n’est-ce pas. J’ai l’impression que c’est plutôt l’occident qui idéalise sa civilisation, et votre propos en est un exemple.

        • Toutes les grandes civilisations s’idéalisent elle-même.
          Dans un cours magistral le professeur Étienne Klein rappelait que si les valeurs morale de bases étaient universelles dans l’histoire, leur champ d’application ne l’étaient pas.
          Ainsi, la plupart des tribus considéraient que « les autres » ne faisaient pas partie de « l’humanité » et que ces valeurs ne s’appliquaient pas à elles. L’innovation de l’occident, c’est justement cette universalité.
          Pour finir « des individus qui sortent des carcans » ≠ « pas de carcans ».

          • Un des problèmes posés par l’occident, c’est justement cette prétention à l’universalité. Sa culture devrait donc prévaloir sur toutes les autres, c’est bien ce que cela implique.
            Et donc allons évangéliser les païens, allons les coloniser. Car je vous apprendrai peut-être que cet universalisme est une idée d’abord chrétienne, reprise ensuite dans la philosophie des Lumières, la déclaration « universelle » des droits de l’homme, et tout ce qui s’ensuit, l’ONU, l’OMS, l’OTAN, le FMI, l’UE, etc, tout cela a vocation à répandre cette universalité. Dois-je en rajouter à ce propos?

            « la plupart des tribus considéraient que « les autres » ne faisaient pas partie de « l’humanité » »
            La plupart? Ben voyons. Ca ressemble à une projection: attribuer à l’autre le travers dont est soi-même porteur. C’est pour cela que les occidentaux sont venus leur apporter les lumières de leur universalité, et que ces sauvages, tout illuminés par leur venue, se sont convertis avec enthousiasme à… oh, wait!

            • Attention de ne pas mélanger universalisme et universalité. Quant à l’affirmation que les peuples primitifs placent l’homme dans la nature, c’est totalement faux, c’est ignorer le poids immense des traditions normatives dans ces sociétés qui peuvent nous sembler libre car nous comprenons très difficilement les normes qui les structurent.

              • Aucun rapport entre place de l’homme dans la nature (aspect culturel, cosmogonie, système de représentation du monde) et « poids des traditions normatives » (en tant que lois qui servent à ordonner la vie de la communauté), ou alors il va falloir me l’expliquer.
                Evidemment il n’y a pas de culture, pas de peuple, s’il n' »y a pas de lois, de règles de vie, qu’elles soient écrites ou non dans une grande déclaration n’est pas la question: admettre qu’il y a un peuple, c’est admettre qu’il y a une culture, une pensée qui la sous-tend, une philosophie. Et il est indéniable que ces peuples qui vivent dans et de la nature se voient comme faisant partie de la nature, et non comme maître ou esclave de celle-ci.
                Nous comprenons très difficilement: vous peut-être, et bien souvent le péquin moyen n’aura que des préjugés, mais, ces cultures traditionnelles sont au contraire bien étudiées, bien comprises par les anthropologies, les ethnologues et les linguistes.
                La cosmovision andine des Kallawayas, pour ne citer qu’eux, a par exemple été proclamé comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.
                Vous pouvez vérifier.
                Ce que je dis depuis le début, c’est qu’il est faux de réduire ces questions à la représentation binaire qui en faite dans cet article, avec « le primat de l’Homme d’une part » et « celui de la nature d’autre part ».

                • Le concept de nature est un concept normatif pur. La frontière entre naturel et artificiel est l’étendue de la sphère d’influence de nos normes. Ce qui est « artificiel » est ce qui est touché par la norme humaine, ce qui est « naturel » est ce qui n’est pas touché par celle-ci.

                  Cette frontière peut prendre des formes très diverses, ainsi au moyen age, on faisait une dichotomie entre ce qui était domestique et ce qui était sauvage. Avec l’humanisme, la dichotomie a glissée vers humain-animal, avec la révolution industrielle, entre artificiel et naturel.

                  C’est donc un contre-sens total de considérer qu’un peuple se situe dans ce qui lui est étranger, qu’il touche l’espace qu’il ne touche pas, c’est comme si vous disiez qu’un citadin vit à la campagne. C’est juste que vous projetez votre « espace extérieur » (la nature au sens actuel) sur leur conception (sphère d’influence-espace extérieur) qui est toute différente.

                  En gros, ce que vous appelez nature, ne colle pas au concept de « non sensible aux normes » pour eux.

                  J’espère que cela répond à votre question.

          • Je vous conseille de voir le film: la Controverse de Valladolid. Cela pourrait être instructeur.

    • Si on ne domine pas la nature c’est la nature qui vous domine…l’equilibre n’existe pas tres longtemps…et si vous pensez aux tueries amazoniennes ,pensez aussi aux tueries qui ont emmaillé le monde depuis des siecles et qui nous ont amene là ou nous sommes alors que nos bons sauvages , sont toujours de bons sauvages…legerement sanguinaires comme il se doit , peu nombreux ,duree de vie limitee ….

      • « Si on ne domine pas la nature c’est la nature qui vous domine »
        Voilà, c’est typique: littéralement incapable d’envisager d’autres stratégies relationnelles que le rapport de force, dominer ou être dominé.

        « pensez aussi aux tueries… qui nous ont amene là ou nous sommes ». SIC!
        Là où nous sommes en effet. Toujours la confusion entre progrès technique et progrès humain.

        « legerement sanguinaires comme il se doit »
        Comme il se doit.

        Vos propos sont la caricature-même de ce que je décris plus humainement. Vous venez de dresser votre auto-portrait philosophique. Heureusement que tous les occidentaux ne sont pas comme vous, même s’ils sont souvent, et j’en fais partie, dans l’erreur et le préjugé.

        • Et oui la nature livree a elle meme nous domine avec une facilite déconcertante , je n’ai pas eu le temps d’enlever les ronces cette année , je suis envahi et rien ne pourra arreter leur progression sauf …moi ou partir !
          Et c’est pour tout pareil, l’homme est en concurrence avec toutes les espèces animales , pas question de negocier !

          • Fouyaya, que d’idées préconçues et caricaturales!
            Prenons un seul exemple: les Inuits. On ne peut certes pas dire qu’ils ont vécu dans une nature tendre et accueillante. Et pourtant ils y ont vécu pendant des siècles, chassant, péchant, et se reproduisant: non, ils n’ont pas disparu engloutis par la nature hostile et concurrentielle, que vous vous représentez là comme le marché capitaliste, pitié!
            Alors oui maintenant ils peuvent chasser le phoque sur des motoneiges. Quel bien cela leur a-t-il fait? L’acculturation accélérée, le coca, le diabète, l’alcoolisme, la pauvreté, la criminalité, et autres maladies modernes qui leur étaient étrangères. Je ne suis pas en train de dire que les inuits étaient des êtres purs, innocents, et étrangers au mal, je dis que leur mode de vie était à bien des égards plus sain que les modes de vie très courants dans notre civilisation, remplis de malades, de malades mentaux, de politiciens corrompus, de dictatures, et de montagnes d’immondices. Il faut savoir se remttre en question de façon critique, chose que les occidentaux refusent de faire, parce que nous on a le progrès, contre la nature méchante et rétrograde, et puis c’est tout!

            • Monsieur Dr Slump, j’ai un problème. Ma vie était simple avant de vous lire.
              Je donnais quotidiennement mon opinion sur ce site « je vis dans un enfer soviétique/socialo nazi » »interdiction de rouler à 180km/h = goulag » « pas de liberté sans arme à feu ». J’insultais ensuite les écologistes ou les fonctionnaires et ma journée commençait bien.
              Mes collègues de commentaire expliquent souvent que la Suisse est un paradis mais, j’aime tellement donner mon opinion que je préfère rester en France et me plaindre.
              Jusqu’à aujourd’hui, j’avais des idées sur tous les sujets. Je pensais que les peuplades américaines tous comme les aborigènes manquaient de reconnaissances : leur culture de sauvage a quand même disparu au profit d’une société de mérite et de progrès. Le fait que la plus jeune milliardaire du monde soit la sœur de Kim Kardashian démontre bien que le rêve est accessible.
              En lisant les postes récents sur le voile, j’avais même choisi mon camps entre les gentils chrétiens qui tendent l’autre joue et les cafards musulmans qui pullulent pour les remplacer (avec musulman=arabe=islamiste selon la formule consacrée).
              Vos mots appelant à réfléchir et à échanger avec des êtres humains aillant d’autres conceptions du monde, le doute s’installe en moi. Il n’y aurait pas une réponse unique à chaque question ? Je viens de comprendre que je ne sais rien et ça me fait peur, je préfère retourner sur Valeurs Actuelles.

              • Votre réponse, si ironique elle est, n’en reste pas moins intéressante pour moi. Je ne dis pas que toutes les cultures sa valent. Des cultures anthropophages sont certes par essence mauvais, tellement qu’elles les conduit irrémédiablement à la disparition. D’autres cultures indigènes ont perduré des siècles, sans produire tous les maux que l’on constate dans notre civilisation, et continuent d’exister… mais ont du mal à préserver leur culture face à un occident qui juge que ce sont des sauvages qui s’agenouillent devant des totems. Je dis simplement que ces occidentaux en ont une vision caricaturale, sinon fausse, et loin de la profondeur réelle de leur mode de pensée, de leurs traditions, et de leur mode de vie.
                Peut-être nous sacrifié beaucoup de liberté pour un plus grand confort matériel, une plus grande sécurité matérielle, et peut-être avons-nous sacrifié plus que de la liberté. Ces questions, et ces critiques que je formule, méritent je pense d’être posées.

                • Ma réponse était en effet ironique et je tenais à saluer la qualité de vos commentaires, la sagesse de vos propos face à vos contradicteurs et le courage dont vous faites preuve en disant « je ne sais pas mais peut-être qu’il serait intéressant de se poser la question de.. » sur un forum où l’échange est assez compliqué puisque tous le monde a ses idées bien arrêté sur à peu prêt tous les sujets de la société. C’est un plaisir vous lire. Pour une fois, ce ne sera ni Luther ni Jean Nepafini qui se prendront une volée de -1 🙂

            • Slump a écrit: « je dis que leur mode de vie était à bien des égards plus sain que les modes de vie très courants dans notre civilisation, remplis de malades, de malades mentaux »

              Ça dépend ou vous mettez le curseur.
              Chez eux les inadaptés mouraient ou on les « invitait » a allez faire un tour dehors parce qu’ils n’avaient pas les moyens d’accumuler des bouches inutiles. C’était souvent une démarche volontaire d’ailleurs chez les vieux.
              Ensuite des études ont montré que le seuil de collectivisme est d’environ 1000 personnes, tout le monde se connaît, la corruption est difficile, au delà commencent déjà les effets de « passagers clandestins » et les maux que vous « dénoncez ».

              Slump a écrit:  » Il faut savoir se remttre en question de façon critique, chose que les occidentaux refusent de faire »

              Ce que vous nous présentez comme une exception est juste la pensée qui est très largement majoritaire en occident depuis des décennies.

              • Chez eux, chez qui? Tous?
                Notez bien, je n’ai jamais dit que tous les peuples traditionnels ont des modes de vie absolument parfaits et au-delà de toute critique. C’est ce qu’on voudrait me faire dire, pour polariser le débat de façon binaire sur le mode bonne culture/mauvaise culture, mais ce n’est pas mon propos: c’est le vôtre! Et de plus, trouvez-moi des peuples traditionnels qui actuellement jettent leurs bébés trisomiques au fleuve, allez-y, donnez-moi des faits.
                Ces pratiques relèvent à mon avis de nécessités de survie, dans des zones géographiques et des conditions de vie sans commune mesure avec celles que l’on a connues plus récemment. Et ces tribus n’avaient pas agit ainsi, eh bien elles auraient disparues, et nous ne serions pas là pour en discuter.

                « Ce que vous nous présentez comme une exception est juste la pensée qui est très largement majoritaire en occident depuis des décennies. »
                Hein? Qu’est-ce que ça veut dire?

                • Ce que je veux dire et c’est déjà désolant de devoir l’expliquer, c’est que vous recrachez une bouillie de critiques sur l’occident qui est majoritaire dans notre culture. Ce n’est ni novateur, ni révolutionnaire, ni minoritaire.
                  Ils ne « jetaient » pas que les trisomiques, commencez par lire Hippocrate.

                  • Majoritaire? Je crains que vous ne m’identifiiez à des courants de pensée gaucho tendance marxo, anticap’ , collectiviste, ou que sais-je encore. Si mes critiques ont des points communs avec ceux-ci, je ne partage pas leur explications, je ne prône pas leurs solutions, et ne condamne pas de façon aveugle l’occident dans son entièreté. Mais si ces questions continuent d’agiter les esprits, et si elles causent cet agacement, c’est peut-être bien qu’il y a éléphant sous caillou?
                    Pour progresser sur les questions que je soulève, je suis, pour le coup, absolument convaincu par les réponses libérales. En revanche, je suis très méfiant vis-à-vis de cet universalisme occidental, qui me semble contraire à la pensée libérale, du moins dans la façon dont cet occident voudrait, au conditionnel, que tout le monde l’adopte.

      • « duree de vie limitee »
        durée de vie, comme les piles? Energizer?

        Et en fait oui, en ce qui concerne les occidentaux, comme les piles: Les maladies chroniques, dégénératives, et métaboliques ont explosé, et la longévité est prolongée artificiellement avec des molécules chimiques, des « médicaments », que l’on devra prendre quotidiennement pour rester en vie. La « santé » occidentale maintient en vie des zombies en fait, telle est la supériorité de notre mode de vie sur les sauvages, qui ne savent pas vivre, eux, bien sûr: ce sont des sauvages, ils n’ont pas de téléphone, pas de maison!

        • (allez faire un tour en Amazonie.. vous m’en direz des nouvelles)

          • Qu’est-ce que je dois comprendre? Qu’on doit être un peu dérangé ou anormal pour préférer vivre dans la forêt amazonienne, plutôt que dans des immeubles de béton où les voisins ne se disent même pas bonjour? Ou quoi d’autre?
            Soyez plus précis, pas d’allusion s’il vous plaît.

            • Je vis dans un immeuble en béton et je dis bonjour à la mes voisins.
              Vous vivez dans la forêt amazonienne ? Vous postez d’un PC taillé au couteau de silex ?

              • Et voilà où cela aboutit toujours: il faut absolument défendre aveuglément sa civilisation, contre celle des autres, des sauvages, qui ne sont de toute façon pas considérés comme civilisés. Je tape mes messages sur un PC, et je vais en Amazonie, où j’apprends comment pensent et vivent ces indigènes. Et ce qu’on peut apprendre est loin d’être rudimentaire ou stupide.

                • Vous passez votre temps à dénigrer aveuglement la votre et c’est une pensée très largement majoritaire dans la population occidentale depuis 40 ans (plus à gauche qu’a droite il est vrai).
                  Vous en connaissez tous les problèmes parce la littérature, les médias, les films en font un très, vraiment TRÈS large étalage et personne ne les ignores non plus ici.
                  Plus jeune j’ai vécu plusieurs mois dans différents bidonvilles du tiers monde je vous le recommande très fortement pour vous remettre les idées en place.
                  Dans un de ceux là il y avait des indiens qui avaient quitté la forêt et qui racontaient des histoires pas politiquement correcte du tout, du genre que vous ne verrez jamais dans les jolis documentaires occidentaux sur la vie tribale.

                  • Je ne la dénigre pas aveuglément, je remets en question sa prétention à l’universalité, son idéalisation. Tout n’y est pas mauvais, mais tout n’y est pas bon. Et c’est drôle à la fin, quand on exprime un regard critique, d’être aussitôt accusé d’idéaliser le bon sauvage, d’être traité de gauchiste, et que sais-je encore. Pourquoi se mettre aussitôt en mode attaque de façon aussi pavlovienne, je trouve ça tout à fait révélateur : mes remarques sont gênantes on dirait, non?

                    Moi aussi j’ai vécu dans un bidonville en Afrique, une case de parpaings sans eau ni électricité, et où on ne mangeait pas à sa faim tous les jours. J’ai aussi vu les abus, la perversité, la criminalité. Mais les traditions n’en étaient pas moins très importantes pour donner à toute cette misère des repères, des lois, des coutumes qui permettaient à tout ce monde de ne pas basculer dans la sauvagerie pure et dure.
                    Et pendant ce temps-là, les pygmées, les vrais, les petits hommes de la forêt qui ne voulaient pas venir vivre dans la ville, voyaient leur forêt rasée, traversée par des engins gigantesques, et s’ils osaient faire mine de défendre leur village, bah on les tabasse, ou on les bute. Le mal est universel, mais son expression, l’étendue et la profondeur de sa mise en oeuvre, eh bien face à l’occident, le mauvais pygmée est bien peu de choses.

                    • Je ne croise pas beaucoup de gens qui « idéalisent l’occident », la plupart des gens recrachent la même bouillie que vous depuis 30 ans et c’est lassant.

                  • Et je serais sincèrement intéressé d’en apprendre plus sur votre expérience (en Amérique du sud?), et de connaître les histoires de ces indiens que vous mentionnez.

        • (A dr Slump)
          Merci de traiter mes parents de zombies.
          Oui, après des soucis cardiaques, ma vieille maman doit suivre un traitement à base de  » molécules chimiques « .
          Cela lui permet de continuer à peindre, à randonner avec ses vieilles copines, à faire profiter ses proches, ses enfants et petits enfants de sa gentillesse, de son expérience et de sa grande bienveillance. Je suis peut-être aveuglé par les paillettes de la modernité mais je n’ai pas l’impression que ma maman soit un zombie.

          Mais si un jour vous votre médecin vous annonce que vous devrez avoir recours à des « molécules chimiques » au quotidien pour survivre, vous pourrez toujours lui dire que votre supériorité morale vous interdit d’avoir recours à ce genre d’artifices. (Ceci dit, si vous ne voulez pas devoir votre survie à des molécules « chimiques  » ça va vite devenir compliqué !)

          • C’est là où vous vous trompez: bien sûr que si on a le moyen de rester en vie, il faut prendre ces médicaments. Mais considérer cela par principe comme un progrès, alors que ces maladies sont en majorité causées par des modes de vie néfastes à notre propre santé… cela ne constitue en fait pas un progrès, mais une régression.
            L’espérance de vie moyenne a certes augmenté, mais pas l’espérance de vie en bonne santé. On traite des symptômes au lieu de traiter les causes, et on se gargarise de progrès? Ce n’est pas ce que j’appelle progrès.

            • Heu… Nos grands-parents mouraient donc plus jeunes, mais… en bonne santé? ou bien je me trompe encore?

            • Vous avez tort et c’est très bien documenté par de nombreuses recherches : on retrouve toutes les pathologies modernes (qui laissent des traces sur les os) dans les fouilles archéologiques et nos ancêtres âgés étaient pourris de maux souvent douloureux qu’on soigne très bien actuellement.
              Absolument rien ne vous interdis de conformer vos actes avec vos convictions, mais à mon âge, j’ai trop vu de gens « alternatifs » courir chez le médecin au premier problème sérieux pour vous accorder du crédit.
              Je respecte plus ceux qui ont été au bout de leur démarche et qui sont morts 20 ans trop tôt par manque de soins moderne, mais ils sont très rares.

              • Sur les questions de santé, les progrès sont indéniables, mais bien des choses restent pour moi questionnables, comme la façon dont on traite nos anciens, ou la façon dont la médecine allopathique fonctionne. Des progrès restent à faire, qui ne sont pas techniques, mais avant tout dans l’approche humaine, relationnelle de la maladie.

        • En effet ,la physiologie humaine est limitee dans le temps ,150 ans maximum, normale que nous essayons d’atteindre ce grand age et tous les moyens sont bon a prendre, et nous y arriverons….ou nous pouvons nous agenouiller devant dame nature ..comme les sauvages..non, meme eux ont leur docteur !

          • Et donc vous vous agenouillez devant la Sciaônce, la technologie, le praugrès! Vivez le plus vieux possible si vous voulez, 100, 200, 300 ans même, avec vos médicaments, vos applications connectées, vos prothèses bioniques, personnellement je préfère chercher à vivre bien, plutôt que vivre le plus longtemps possible, sans autre raison que cette longévité sans but.

          • Et les « sauvages » ne s’agenouillent pas devant la nature telle que vous vous la représentez, ou telle que vous pensez qu’ils se la représentent. Toujours ce préjugé tenace de l’indigène qui remplacent Dieu par la nature, alors que seuls les occidentaux veulent remplacer la nature par Dieu, et sinon par… le progrès! Etonnant pour un journal libéral, non?

            • Vous avez globalement raison Dr Slump. Beaucoup ici cèdent à la tendance scientiste et refusent ou ne veulent pas reconnaître leur nature humaine (càd faillible, mortelle, limitée). Loin de moi l’idée de dire non à la médecine moderne, au progrès ou à glorifier les peuples traditionnels, mais ya un gros fond de transhumanisme.

  • « on a affaire à « un système chaotique non linéaire couplé », bref à un système d’une complexité telle qu’elle rend impossible d’en prédire les états futurs à long terme. »

    Personnellement, je constate qu’il fait toujours plus chaud en été qu’en hiver dans l’hémisphère nord. Une constante qui résiste au chaos ?
    Le climat n’est certes pas un système parfait, mais on constate tout de même des mécanismes (les courants marins, le cycle de l’eau, …) qui inter agissent et même se régulent. Sinon, malgré le chaos, on n’aurait pas une température moyenne mondiale quasi constante (288°K +/-1°)

    • DE toute facon quand bien même la température moyenne changerait de 2°c , ce qui admettons provoquerait des écarts de -10/+10 degrés à certains endroits (chiffre au pif)
      l’être humain à réussi à survivre sans la technologie actuelle dans le grand nord dans les jungle hostiles, et les déserts.
      ca doit faire quasi 100°C d’écart entre les zones les plus chaudes et les plus froides.
      alors 2 °c de moyenne en plus, qu’est-ce qu’on s’en tape…

  • Le premier tort de ces chrétiens écolos est en effet d’oublier que Dieu seul est Dieu (pas la planète). Le second de croire à la possibilité d’un monde parfait ici-bas. Il faut croire que la leçon du communisme (récupération du thème de la fraternité universelle ) n’a pas porté ses fruits.

    • Vous connaissez Saint François d’Assise? Il parlait aux animaux. Il louait le ciel, le soleil, la nature. Ca n’en faisait pas un idolâtre de la nature, il ne se prosternait pas devant les arbres ou devant le loup: il les aimait et les respectait car il voyait l’oeuvre de Dieu en la nature. Il n’a pas été excommunié, il n’a pas été traité de fou sauvage qui divinise la nature.

      Alors, monsieur l’auteur de cet article, un commentaire?

  • Cette légende du Groenland = terre verte de l’an mil est tenace dans le monde climato-sceptique peu avare de fadaises.
    https://www.les-crises.fr/le-mythe-du-groenland-vert/
    Mais je suis sûr que personne ici n’y croit, nous sommes des gens sérieux.

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