Par Brice Rothschild.
Bitcoin continue de faire son chemin. Si la masse des investisseurs continue de s’en éloigner autant que possible, les plus audacieux commencent à considérer cet actif pour l’intégrer à leur portefeuille. J’en veux pour preuve la nouvelle vidéo de Grand Angle sur le sujet :
Le temps est-il venu de considérer Bitcoin comme un investissement risqué mais respectable ? Ou, voyant la volatilité de son cours, doit-on le considérer comme un casino ?
La tendance à la baisse des taux d’intérêt par les principales banques centrales poursuit son cours, et déjà un quart des obligations mondiales sont à taux négatif. Nous assistons en direct à la destruction des monnaies fiat. Certes, les taux peuvent en théorie remonter, mais dans ce cas les banques seront en difficulté, et avec elles les économies des épargnants. Bref, l’or apparaît plus que jamais comme une valeur refuge. Pendant des milliers d’années, l’or s’est progressivement affirmé comme la monnaie mondiale avec un apogée à la Belle Époque. Mais le métal jaune n’est plus seul : Bitcoin reprend ce qui fait la force de l’or, en ajoutant la capacité de l’utiliser efficacement sans tiers de confiance.
Deux objections courantes
Mais deux objections courantes reviennent souvent et sont évoquées dans la vidéo : la concurrence avec d’autres cryptomonnaies et ce que l’État pourrait faire pour les contrer.
Peercoin, Ethereum, EOS… de multiples projets prétendent faire mieux que Bitcoin : plus complet, plus évolutif, plus efficace. Fondamentalement, Bitcoin bénéficie de multiples effets réseau : il a de très loin le plus d’utilisateurs, le plus de développeurs, le plus de matériels, de logiciels et de services associés. Et si Bitcoin en lui-même évolue lentement et sous contrainte, cela n’empêche pas l’augmentation exponentielle des usages du réseau, de la même façon que le protocole IP a donné naissance à des services extrêmement différents, de la messagerie à vidéo en ligne. Enfin, on peut noter que les experts techniques les plus réputés, tels Adam Back et Jimmy Song, ne voient dans aucune cryptomonnaie alternative une innovation fondamentale. Le marché semble donner raison à cette thèse, puisque Bitcoin représente maintenant 70 % de la capitalisation des cryptomonnaies, revenant d’un plus bas à 33 % en janvier 2018 suivant l’euphorie autour des
cryptomonnaies alternatives de 2017.
L’autre objection est que Bitcoin pourrait être interdit par les États qui verraient, avec raison, une concurrence à la monnaie de leur banque centrale, dont ils tirent tant d’avantages. D’abord, on conviendra que l’usage clandestin du Bitcoin est possible, contrairement à l’or qui nécessite en pratique des tiers de confiance qui ne peuvent se cacher.
On pourrait s’en tenir là et ce serait déjà beaucoup.
Mais l’usage du Bitcoin ne restera pas clandestin. Le pouvoir monétaire est une illustration du dilemme du prisonnier. Individuellement, les membres de la société civile ont intérêt à utiliser une monnaie forte pour disposer d’une réserve de valeur liquide et fiable. Mais ils sont impuissants à faire respecter leurs intérêts car l’État est une association d’individus qui font bloc pour organiser une prédation des richesses par l’inflation monétaire. Bitcoin doit être vu comme un moyen pour les membres de la société civile de coopérer entre eux pour contrer leur spoliation. D’une part, les États, en concurrence les uns avec les autres pour séduire les investisseurs, verront bien que le premier à favoriser l’adoption du Bitcoin en profitera le plus via le surcroît de croissance.
Par exemple, on a vu dernièrement Patrick McHenry, membre du Congrès américain, demander au législateur de laisser cette innovation se développer. Par ailleurs, les hommes de l’État vont comprendre qu’ils ont intérêt individuellement à être parmi les premiers à utiliser Bitcoin pour eux-mêmes. Comment pourraient-ils alors voter une législation hostile ?
Nous assistons à l’inversion du dilemme du prisonnier : au lieu que la société civile soit prisonnière de son incapacité à s’opposer à la politique spoliatrice de l’État, ce sont maintenant les États d’une part et les hommes de l’État d’autre part qui sont tentés de ne pas coopérer entre eux.
Les supports d’investissement « sans risque » d’hier sont plus hasardeux que jamais tandis que l’effet réseau autour du Bitcoin semble irrésistible. Par conséquent, la question n’est plus de savoir si l’investisseur audacieux peut accepter cet actif dans son portefeuille, mais plutôt de savoir si l’épargnant bon père de famille peut raisonnablement s’en passer.
Tant que son usage sera aussi compliqué et unsafe il restera marginal. La dernière personne que je connais qui en a acheté (bitcoin) a perdu totalement sa mise par piratage de la plateforme. On ne l’y reprendra plus.
C’est dommage pour lui… mais sa mésaventure faute d’avoir pris les bonnes précautions ne doit pas décourager les autres.
Une fois l’achat fait, il faut sortir ses bitcoins des plates-formes de change et les sécuriser avec un Ledger S (parmi d’autres marques) pour faire des transactions sécurisées au quotidien, et un CryptoSteel (parmi d’autres marques) pour écrire sa graine de manière sécurisée, que l’on cache ensuite comme si c’était de l’or.
Cela fait environ 4-5 ans que je suis investis dans le Bitcoin, j’en ai perdu aucun !
Bonjour
Un relèvement des taux provoquerait un krach obligataire non pas bancaire. C’est la baisse des taux qui tue les banques à petit feu.
Secundo, l’or n’a pas besoin de tiers de confiance pour être revendu, au moins en physique. A moins de prétendre qu’un numismate est non pas à la base un vendeur mais un tiers de confiance.
Sinon, pour en savoir plus sur la mécanique des taux je ne peut que vous souhaiter de parfaire vos connaissances en lisant les éditos de Charle gave voir de Sannat même si ce dernier est d’une stupidité crasse sur les cryptos.
Je n’écris jamais de commentaire sur le net, je fais une exception en espérant pouvoir vous faire partager mon expérience. Merci à Tor pour l’anonymat !
J’ai connu Bitcoin il y a 6 ans en tant que hacker libertarien, et y ai mis tous mes oeufs dedans il y a entre 4 et 5 ans. Je le déconseille, même si je n’ai aucun regret au contraire. Je fais probablement parti des rares personnes à être crypto-millionnaires aujourd’hui. Le plus dur étant de ne pas se faire voler en les laissant sur une plate-forme de change, ne pas perdre les clés, ne pas paniquer à la moindre bulle ou crash, ne pas céder aux autres cryptos qui n’ont pas la valeur de bitcoin… Bref je suis passé à travers tout ça, et j’ai gagné mon premier million, puis l’ai perdu, regagné, gagné plusieurs en court laps de temps. C’était intense psychologiquement, et encore, je n’ai jamais fait de trading ! Aujourd’hui je suis enfin très serain sur le cours et l’avenir de bitcoin 🙂
Est-ce le bon moment pour le commun des mortels d’investir ? Je le pense fortement, et incite en ce moment même mes proches à enfin le faire. Bitcoin a 10 ans d’existence, une certaine maturité/acceptation du marché semble se dessiner, et même si cela est encore un minimum complexe pour les néophytes, il y a de quoi les aider quant à leur sécurité et autonomie (en achetant un Ledger S et un CryptoSteel par exemple, d’autres marques existes).
Il faut bien garder en tête que c’est parce que c’est encore difficile (mais de moins en moins) qu’il n’y a pas encore d’adoption généralisée, et que donc le prix est encore bas. C’est donc une chance.
Le bitcoin, ce n’est pas 70% de part de marché (chiffre qui sort de CoinMarketCap avec une mauvaise réputation quant au bidonnage de certains volumes/calculs), mais plutôt 90% selon cette explication qui paraît comme évidente une fois lue :
https://cointelegraph.com/news/bitcoin-dominance-is-actually-above-90-new-research-suggests
Le bitcoin (et contrairement aux autres cryptos) se comporte comme l’or. Une personne dénommée PlanB en a fait la démonstration il y a quelques mois. Sa théorie permet, à partir de seulement 4 points de données il y a quelques années, de prédire avec brio toutes les années qui ont suivi. A-t-il raison pour le futur où il prédit un Bitcoin a 100K, puis 1M d’ici une décennie ? :
Sa prédiction (à partir seulement des 4 premiers points) : https://pbs.twimg.com/media/EBtYrSUUIAA0NL8.jpg
Son étude (traduite en français) : https://medium.com/@PaulAdW/mod%C3%A9liser-la-valeur-de-bitcoin-gr%C3%A2ce-%C3%A0-la-raret%C3%A9-version-fran%C3%A7aise-dccfcb076839
Son twitter (il est très ouvert à la critique) : https://twitter.com/100trillionUSD/
J’ai vu des gens investis et au sommet avec 10 millions d’euros dans l’ethereum et aujourd’hui n’en vaut plus que 2. J’ai vu des gens s’investir dans le Ripple quand je le déconseillais, pour finir par terre encore aujourd’hui… Bref, une seule cryptomonnaie a de l’avenir à mes yeux grâce à ses fondamentaux, et ce que j’ai vu/appliqué ces années semblent me conforter dans l’idée. Mais vous êtes libres de faire ce qu’on bon vous semble :
https://i.redd.it/tbibi2ed2ol31.jpg
Aussi, sachez qu’en France nous sommes très en retard (médiatiquement aussi par répercution) pour une seule et bonne raison : les impôts/taxes qu’il y a sur les crypto ! 30% de flat tax (et avant c’était plutôt dans les 60%) sur les plus-values, alors que quasiment partout ailleurs dans le monde nous sommes officiellement à 0%… L’innovation ne décolle pas en France sur ce point, on se demande pourquoi ?
Je suis en train de préparer mon expatriation pour pouvoir profiter de mon argent… c’est triste de vivre dans une prison fiscale…
Bonne chance à tous !
@jaime merci 🙂 & good luck
pour moi le souci du graph planB (en le découvrant à l’instant), c’est qu’il analyse les cours avant et après apparition au cme et forex. faudrait le refaire en TF H4 depuis ces dates, ce qui devrait pas le perturber si il soutient que le verrou des cours btc c’est le même algo que l’or (donc fractal).
N’hésitez pas à le contacter sur twitter, il semble très ouvert à la critique ! J’ai vu des gens le féliciter pour ça justement
l’État est une association d’individus qui font bloc pour organiser une prédation des richesses par l’inflation monétaire.
l’État est une association de malfaiteurs qui font bloc pour organiser une prédation des richesses de leurs concitoyens par l’inflation monétaire pour s’enrichir eux-mêmes.