Les cryptomonnaies sont-elles des vraies monnaies ?

Quelle que soit l’étiquette qu’on leur attache, les questions soulevées par les cybermonnaies sont : qui les utilisera, pour quoi faire et pour quelles raisons ?

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Les cryptomonnaies sont-elles des vraies monnaies ?

Publié le 16 février 2019
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Par Gérard Dréan.

De nombreuses discussions sur les cybermonnaies1 (ou cryptomonnaies) butent sur l’éternelle interrogation « qu’est-ce que la monnaie ? ». Loin d’être un préalable logiquement nécessaire, cette question vient en réalité polluer le débat en le déplaçant vers un terrain encore plus incertain et stérile.

Aujourd’hui, pour l’immense majorité, économistes ou profanes, le terme monnaie est réservé à un moyen d’échange géré de manière monopoliste par les gouvernements ou leurs annexes nationaux ou supranationaux. Cette focalisation sur l’aspect étatique occulte souvent l’ancienne définition d’Aristote, sur laquelle tout le monde est resté à peu près d’accord et où l’État n’apparaît pas :

La monnaie est définie par trois fonctions : instrument d’échange (indirect), unité de compte, réserve de valeur.

Certes, la mainmise actuelle de l’État sur la monnaie est un fait réel, et il est tout à fait légitime d’analyser l’économie contemporaine dans ce cadre. Mais ce que certains économistes présentent comme une nécessité logique incontournable n’est en réalité que le résultat parfaitement contingent de l’action unilatérale des organisations étatiques, dont la prise de contrôle a commencé dès la plus haute Antiquité, s’est accélérée à l’ère moderne pour financer les guerres et autres turpitudes malgré l’opposition unanime des économistes, et s’est parachevée dans les années 1970 avec les accords de Bretton Woods puis de la Jamaïque (et la caution soi-disant « scientifique » de Keynes !)2.

La monnaie est ainsi devenue un objet à part, utilisé dans tous les actes économiques, mais qui préexiste et échappe à l’analyse économique. À la place d’une telle analyse, on trouve d’une part un discours technocratique qui se réfère à un système artificiellement compliqué afin d’en dissimuler la réalité au profane, comme l’avouait Alan Greenspan dans sa célèbre boutade « Si vous avez compris ce que j’ai dit, c’est que je me suis mal exprimé », et d’autre part un galimatias psychanalytico-sociologique qui masque mal l’indigence du raisonnement économique.

Or, quelle que soit l’étiquette qu’on leur attache, les questions soulevées par les cybermonnaies sont :

  • qui les utilisera, pour quoi faire et pour quelles raisons ?
  • pourquoi utiliser l’une plutôt que l’autre ?
  • comment s’échangeront-elles entre elles et avec les monnaies régaliennes ?
  • comment se formeront leurs cours respectifs ?
  • quels seront les effets économiques de leur utilisation ?

 

Toutes ces questions sont relatives au problème de la coexistence ou de la concurrence entre monnaies, une problématique que la théorie économique dominante a évacué de son champ en posant en principe que sur un territoire donné, chaque utilisateur n’utilise qu’une seule monnaie, celle qui est gérée par l’État qui contrôle ce territoire.

En faisant du monopole d’État partie intégrante de la définition de la monnaie, les économistes se sont privés des moyens d’analyser rationnellement le phénomène des cybermonnaies, ce qui contribue à expliquer leurs positions majoritairement négatives. Faute de savoir analyser le phénomène, ils le condamnent, voire le nient.

 

Monnaie et « monnéité »

Oublions donc (provisoirement) l’État et revenons à la définition d’Aristote.

Notons toutefois qu’un instrument de paiement n’est utile que s’il s’écoule un certain temps entre son obtention et son utilisation pour acquérir autre chose, durée pendant laquelle il sert de fait de réserve de valeur ; pour le troc simple, pas besoin de monnaie. La fonction de réserve de valeur est donc incluse dans celle de moyen de paiement, la différence étant purement quantitative selon la durée de rétention intermédiaire. Il en va de même de la fonction d’unité de compte. Une unité de compte qui ne serait pas utilisée dans les échanges ne serait pas une monnaie, et à l’inverse on voit mal pourquoi quelqu’un qui utilise un ou plusieurs moyens de paiement utiliserait comme unité de compte autre chose que l’un de ces moyens de paiement.

La définition d’Aristote peut donc se résumer à celle de Hayek :

Un moyen d’échange pour ceux qui veulent le détenir jusqu’à ce qu’ils souhaitent acheter un équivalent de ce qu’ils ont fourni à d’autres.

Il devient alors clair que de très nombreux objets peuvent remplir une ou plusieurs des trois fonctions de la définition d’Aristote, plus ou moins bien pour chacune et pour chaque utilisateur.

Comme a écrit John Hicks quand il a fini par revenir à une saine notion de l’économie :

« La monnaie est définie par ses fonctions : n’importe quoi est de la monnaie si c’est utilisé comme monnaie : la monnaie est ce que la monnaie fait3. ».

Dans la même veine, Hayek écrivait dans son livre de 1976 The denationalization of money  :

« Bien que nous faisons généralement l’hypothèse qu’il y a une ligne de démarcation précise entre ce qui est de la monnaie et ce qui ne l’est pas, et que la loi essaie généralement de faire cette distinction pour ce qui concerne les conséquences des évènements monétaires, il n’y a pas de différence aussi claire. Ce que nous trouvons, c’est plutôt un continuum où des objets avec différents degrés de liquidité, ou dont les valeurs peuvent fluctuer indépendamment les unes des autres, se fondent les uns dans les autres quant à la mesure dans laquelle ils peuvent fonctionner en tant que monnaie.

J’ai toujours trouvé utile d’expliquer aux étudiants qu’il est plutôt malheureux que nous décrivions la monnaie à l’aide d’un substantif, et qu’il serait plus utile pour expliquer les phénomènes monétaires que « monnaie » soit un adjectif décrivant une propriété que des choses différentes possèdent à des degrés divers.4 »

Pour cette propriété, Fritz Machlup a proposé le terme moneyness, qu’on pourrait traduire par le néologisme monnéité (par analogie avec liquidité) pour désigner le degré auquel l’objet qualifié est accepté comme moyen d’échange ou possède les qualités pour l’être.

 

Le cas des cybermonnaies

On recense actuellement plus de 2000 cybermonnaies5, et il en apparaît près de deux nouvelles chaque jour. Beaucoup ne sont que des tentatives destinées à avorter, des essais voués à rester confidentiels, ou de pures et simples escroqueries, mais une vingtaine sont déjà assez largement utilisées à l’échelle mondiale, et ce nombre ne peut que croître.

Toutes remettent en question le monopole étatique actuel, et seront donc combattues plus ou moins vigoureusement par les autorités. Mais s’il est possible de les réglementer de façon restrictive, voire de les interdire, il est techniquement impossible de les empêcher de fonctionner. Il faut donc admettre que l’avènement des cybermonnaies inaugure un régime de liberté de choix des instruments de paiement et de réserve de valeur.

Leur avenir dépend de leur adoption par les utilisateurs. Pour l’analyser, les répartir en deux catégories – monnaies et non-monnaies – ne sert à rien. Il convient plutôt de se demander, pour chaque cybermonnaie ou plus généralement toute chose envisagée comme moyen d’échange indirect, dans quels cas, à quelles conditions et dans quelle mesure elle sera acceptée comme telle.

Les débats byzantins pour savoir si ce sont des monnaies (currencies) ou des actifs (assets) n’ont pas d’autre utilité que de choisir parmi les appareils réglementaires existants lequel leur appliquer. En réalité, toutes sont l’un et l’autre à des degrés divers ; la totalité des appareils réglementaires est obsolète (et probablement plus nuisible qu’utile), et devrait plutôt être allégée que complétée.

À la base, comme toujours en économie, il y a les choix individuels, qui varient selon l’interlocuteur, la chose échangée, les circonstances et le cadre dans lesquels a lieu l’échange. Ces choix reposent sur des évaluations subjectives, qui peuvent être rationnelles en ce qu’elles font appel à la raison mais reposent sur l’information disponible et les objectifs de chacun. Pour chacun, la monnéité d’une chose est sa propre croyance que cette chose sera acceptée comme moyen d’échange dans un certain contexte. Elle dépend de la chose, du sujet, des circonstances et du système qui permet de l’utiliser.

Dans ces choix, l’État peut intervenir de plusieurs façons. Mettons de côté le cas extrême où l’État impose un moyen particulier sur son territoire. Dans la situation de concurrence où nous sommes par hypothèse, il peut se porter plus ou moins garant de la valeur d’une monnaie en jouissant plus ou moins de la confiance des acteurs économiques. Il peut aussi imposer plus ou moins d’utiliser cette monnaie pour son propre compte (le « pouvoir libératoire »).

Il peut aussi rendre plus ou moins illégal d’accepter une monnaie, et faire respecter cette interdiction de façon plus ou moins efficace. Ces formes d’implication interviennent dans les choix des utilisateurs au même titre que bien d’autres. Être « reconnue par l’État » peut être un avantage concurrentiel pour certains dans certains cas, mais « entre les mains de l’État » peut être un sérieux désavantage pour d’autres.

Il faut bien reconnaître que les cybermonnaies n’ont que peu d’avantages par rapport aux moyens de paiement existants, sauf pour des populations d’usagers particuliers dans des cas d’usage particuliers. Les monnaies régaliennes existantes sont soutenues par de nombreux systèmes de paiement adaptés à des circonstances différentes – remise d’espèces de la main à la main, règlements scripturaux sous plusieurs formes, cartes de crédit, paiements par voie informatique (smartphones)– et leur usage est parfaitement assimilé par toutes les populations.

Faute d’avantages déterminants, l’adoption des cybermonnaies sera en tout état de cause très lente en dehors de cas d’usage spécifiques. Il est même à peu près certain qu’aucune ne remplacera jamais les monnaies régaliennes en tant que moyen de paiement généraliste.

 

La question du change

Pour utiliser une cybermonnaie, il faut avoir accès au système informatique qui la soutient, ce qui n’exige qu’un investissement matériel et logiciel minime.

Mais il faut être disposé à gérer la coexistence pour un même article de plusieurs prix exprimés dans des monnaies différentes, et maîtriser les questions de change. Même si des outils informatiques simples pourront y aider, il faut s’attendre à ce que chacun choisisse un tout petit nombre de monnaies pour son usage courant, en plus de sa monnaie nationale, les professionnels pouvant s’organiser pour en utiliser une palette plus large.

Dans ces conditions, le change entre monnaies prend une importance cruciale, singulièrement le change entre cybermonnaies et monnaies régaliennes. C’est encore aujourd’hui une opération relativement mal commode, lente et coûteuse, qui est assurée à travers des sites vulnérables aux attaques des fraudeurs et au contrôle des autorités.

Une solution potentielle est d’appliquer aux opérations de change les principes de traitement des transactions utilisés par les cybermonnaies, c’est-à-dire de permettre le change direct entre utilisateurs sans intervention d’un tiers (change décentralisé pair à pair). La principale difficulté est ici de sécuriser simultanément deux transactions dans deux systèmes de paiement différents. En particulier, si le délai nécessaire à la confirmation définitive d’une transaction dans l’un des deux systèmes est une heure comme dans Bitcoin, il faut que la transaction complémentaire dans l’autre système reste modifiable ou annulable pendant le même temps, même si dans ce système le délai normal de confirmation n’est que de quelques secondes.

Pour le change de cybermonnaies entre elles, ces difficultés sont d’ordre purement technique et sont en passe d’être résolues grâce aux nombreux projets en cours. Au contraire, le change entre cybermonnaies et monnaies régaliennes est soumis à des contraintes réglementaires de plus en plus sévères. Les concepteurs de systèmes sont donc confrontés à l’alternative politique : respecter la réglementation et donc imposer à leurs utilisateurs toutes les contraintes et la lourdeur qui en découlent, ou au contraire s’y soustraire pour offrir à leurs utilisateurs une voie de contournement, ce qui exige des systèmes particulièrement robustes pour résister à la fois aux attaques des fraudeurs et des autorités, dont les sites de change sont les cibles favorites. On peut penser que les deux coexisteront et offriront deux voies possibles aux utilisateurs.

Mais en tout état de cause le change pair à pair ne peut bien fonctionner que si les utilisateurs sont assez nombreux pour que se constituent une offre et une demande suffisantes. Le décollage sera donc difficile et lent.

Plus le change sera facile, plus il sera possible de dissocier les deux fonctions de moyen d’échange ou monnaie de règlement et de réserve de valeur ou monnaie de garde.

Dans le cas extrême du change entre cybermonnaies dont le délai de validation est très court, l’opération d’échange peut être presque instantanée et Incorporée à celle de paiement, qui devient « payer n unités de la monnaie X à partir de mon compte en monnaie Y ». La monnaie de paiement peut n’être détenue que le temps d’effectuer la transaction ; sa volatilité éventuelle, et même son cours sont sans importance. La fonction de moyen d’échange et celle de réserve de valeur sont presque totalement dissociées. Pour chaque acte de paiement, chaque utilisateur choisira le système de paiement le plus commode pour lui, sans égard pour la monnaie qu’il utilise.

Dans les cas intermédiaires, la monnaie de paiement peut toujours n’être détenue que le temps d’effectuer la transaction, mais celui-ci n’est plus négligeable tout en restant quand même limité à quelques heures ou quelques jours. Dans ce cas, on peut imaginer des solutions mixtes avec une ou plusieurs véritables monnaies « de garde » à long terme, sélectionnées pour leurs seuls attributs monétaires, et pour lesquelles les caractéristiques de leur système de paiement ont peu d’importance, et une monnaie intermédiaire couvrant les transactions de quelques jours, alimentée périodiquement de façon raisonnée à partir des monnaies de garde et alimentant à son tour les échanges automatiques instantanés intégrés dans les transactions de paiement.

 

Conclusion

D’une façon plus générale, chacun choisira ce qui lui convient le mieux, et il n’y a aucune raison de ne pas respecter cette diversité. S’il change d’avis, que ce soit sur la convivialité d’un système de paiement ou sur la solidité d’une monnaie, il en changera. La diversité de l’offre et la liberté protègent les utilisateurs à la fois contre leurs propres erreurs et surtout contre celles des offreurs, notamment des banques centrales. L’important, c’est qu’il y ait le choix.

  1.  Rappelons que dans la majorité des systèmes dits « de cryptomonnaie » les transactions entre comptes sont inscrites en clair et lisibles par tous. Seule l’identité des détenteurs des comptes n’est connue que par ces derniers. C’est pourquoi, sur la recommandation de sa Commission d’enrichissement de la langue française et précisément de l’auteur de ces lignes, l’Académie Française a adopté le mot « cybermonnaie » plutôt que « cryptomonnaie » qui évoque la dissimulation.
  2. La monnaie, histoire d’une imposture (Philippe Simonnot et Charles le Lien, Éditions Perrin, 2012)
  3. « money is defined by its functions: anything is money which is used as money: ‘money is what money does. »
  4.   « although we usually assume there is a sharp line of distinction between what is money and what is not-and the law generally tries to make such a distinction so far as the causal effects of monetary events are concerned, there is no such clear difference. What we find is rather a continuum in which objects of various degrees of liquidity, or with values which can fluctuate independently of each other, shade into each other in the degree to which they function as money. I have always found it useful to explain to students that it has been rather a misfortune that we describe money by a noun, and that it would be more helpful for the explanation of monetary phenomena if ‘money’ were an adjective describing a property which different things could possess to varying degrees.
  5. Source
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  • « il est techniquement impossible de les empêcher de fonctionner »

    Je pense que cette phrase est très optimiste. Si la NSA ou l’équivalent chinois voulait mettre par terre n’importe quelle monnaie, je pense que ça ne prendrait pas des mois, mais seulement quelques jours.

    Toutes ces monnaies supposent un groupe d’ordinateurs qui communiquent entre-eux de manière continue pour garder un historique fidèle des transactions (c’est de cet historique que tire sa valeur n’importe quelle cybermonnaie). Le point faible est donc la nécessité de communications internationales continues et sûres.

    Si un Etat détient ou contrôle les moyens de communication (monopole sur les télécoms par exemple), il est très facile de rendre inopérant, de scinder en deux, ou de polluer, le réseau de minage. Et donc de faire perdre confiance à tout récipiendaire d’une transaction. Cela nécessite de filtrer massivement internet, mais c’est déjà ce que fait la Chine pour d’autres raisons.

    Vous avez donc votre réserve de valeur, personne ne peut vous la voler, mais personne n’en veut plus car ils peuvent légitimement penser que vous aller dépenser 2 fois le même bitcoin dans les 2 sous-réseaux.

  • Le système monétaire actuel est uniquement lié à la dette.
    https://m.youtube.com/watch?feature=youtu.be

  • Bonjour, merci pour cet article. Néanmoins je pense que le terme cyber monnaie est un terme générique (la monnaie actuelle est en grande partie déjà de la cybermonnaie) Le problème de la monnaie actuelle est que c’est une monnaie établie sur la dette. C’etait le système monétaire le plus efficient avant l’apparition des réseaux et de l’interconnection des humains par internet. Le système bitcoin (dans sa version originelle) est sécurisé car c’est un système économiquement incitatif pseudo anonyme qui emepeche la triche.
    Vidéo intéressante en anglais sur la monnaie comme dette : https://m.youtube.com/watch?feature=youtu.be

  • Les liens ne passent pas m.youtube.com/watch?feature=youtu.be

  • watch?feature=youtu.be

  • Une question non triviale est celle de la taxation de la plus-value. Si une crypto a le statut légal de monnaie, pas de taxation. Si une crypto est considérée comme un simple actif, alors il y a taxation d’une éventuelle plus-value à chaque transaction.

    • @ Cavaignac
      D’où venez-vous?
      Taxation par qui???
      Et taxation sur plus-value, pourquoi? À payer à qui?
      Une crypto-monnaie, c’est une écriture virtuelle (sans billet ni pièce) inscrite sur la toile, partout dans le monde, sans ministère des finances ni administration pléthorique!
      Pas habitué? Je comprends bien!

      • D’où venez-vous?

        De la planète Terre tout simplement 😉

        La taxation faite par l’Impotent se fait lors la vente de l’actif, lorsque vous l’échangez contre des Zéros, euh Euros…

  • Monnaie d’aujourd’hui et moins que demain. Crypto un jour, crypto toujours. Les cryptos peuvent déjà se passer d’Internet. C’est une grande opportunité pour l’Afrique et les pays communistes (dont la France). Perso je prépare ma retraite, mon expat, ma transmission. C’est un pari peu risqué par rapport à l’Euro et à l’état de décomposition de la France. Si je perds, je perdrais avec panache. Pas comme une prostituée de l’Etat.

  • @Cavaignac, non car si gain il y a il sera exponentiel. Pour 2000€ vous pouvez obtenir 200000€ dans 5 ans. (C’est fort probable). Imaginez celui qui peut investir (et risquer de perdre) beaucoup plus. Ce jour là il prendra sa « seed » et partira en Suisse ou au Japon.

  • Merci de cette revue des cybermonnaies qui éclaire leur positionnement entre l’usager et les États, leurs intérêts et leurs limites envisageables. Clairement leur succès (convertibilité) sera forcé par des utilisateurs en nombre. De quoi réfléchir sur la viabilité de mécanismes décentralisés autonomes et transparents dans un environnement de monopoles légaux puissants et de secrets.

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