Le socialisme démocratique est-il viable ?

Démocratie socialiste : quels seraient les avantages et les inconvénients d’une telle société concernant les biens et les relations entre les personnes ?

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Le socialisme démocratique est-il viable ?

Publié le 30 août 2019
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Par Hadrien Gournay.

À l’occasion du mouvement des Gilets jaunes, la thématique de la démocratie directe s’est développée en même temps que les thématiques socialistes. Certains ont imaginé l’émergence d’une démocratie participative, toujours socialiste.

Nous envisagerons tour à tour les conditions de l’existence d’une démocratie participative socialiste, ainsi que ses avantages et inconvénients.

La possibilité d’une démocratie participative et socialiste

Dans une économie de marché, les choix de chacun déterminent son rôle dans la vie économique comme producteur et consommateur. Cette liberté de choix a pour contrepartie le respect des choix d’autrui et s’exerce pratiquement en trouvant un accord avec lui par le moyen de contrats. La fonction de l’État est alors simplement de promulguer et de faire respecter les principales règles de fonctionnement du marché.

Dans une économie socialiste, qu’elle soit autoritaire ou participative, l’État attribue à chacun, en tant que producteur ou consommateur — voire les deux —, son rôle dans la vie économique. Les libertés du producteur et du consommateur s’excluent mutuellement. La liberté d’exercer le métier de son choix exclut la liberté du consommateur qui n’aura d’autre choix que de consommer ce qui aura été produit. À l’inverse, pour que chacun puisse consommer ce qui lui plaît, la production doit être organisée en fonction des besoins des consommateurs. En pratique, ne pas organiser la production présenterait trop d’inconvénients. Aussi, la solution préférentielle des régimes socialistes a-t-elle consisté en une organisation de la production par l’État assortie d’un système de rationnement pour le consommateur.

À population comparable, pour chacun de ces modes d’organisation économique de la société, la comparaison du nombre de décisions à prendre est un bon moyen de rendre compte de leur efficience. Nous prendrons l’exemple d’une population active d’un million de personnes.

Dans une économie de marché, chacun prenant la décision pour lui-même, le nombre de décisions à prendre est d’un million.

Dans une économie socialiste autoritaire, le nombre de décisions nécessaires à la vie économique du pays est également d’un million. La différence est qu’elles seront prises par le ou les personnes à la tête de l’État, assistée(s) de leur administration.

Dans une économie socialiste participative, un million de personnes doivent chacune statuer sur un million de vies. Cela représente mille milliards de décisions. Le système étant nécessairement ingérable, une très grande part du pouvoir de décision sera déléguée à une administration. Finalement, c’est celle-ci, plus efficace, plus compacte, plus soudée et coordonnée que le souverain dont le pouvoir de décision est éparpillé qui héritera de la réalité du pouvoir.

Nous pouvons en conclure que lorsqu’une société atteint une taille critique, le socialisme devient nécessairement autoritaire. L’État ne peut pas être démocratique et socialiste. En est-il différemment dans une société de petite dimension ?

La petite société communiste

Une société fonctionnant en économie fermée de petite dimension (disons un millier de travailleurs) pourrait-elle concilier socialisme et participation ? La nature même du problème fait que réduire la taille de la société contribue à le résoudre. En outre, le degré très réduit de division du travail y simplifierait le processus de décision.

Cette communauté se paierait le luxe paradoxal d’être à la fois démocratique et anarchiste, libérale et communiste. La démocratie prendrait une coloration anarchique car il n’y aurait pas d’intermédiaire entre le peuple considéré comme souverain et comme sujet de droit. Tous participent directement à l’élaboration et à l’application des décisions collectives sans l’intermédiation d’un appareil d’État et d’une administration. Libéralisme et communisme fusionnent également car le second ne s’appuie pas sur la violence mais sur l’assentiment général. Celui qui refuse l’égalité des revenus est rejeté par les autres membres du groupe qui refusent toute transaction avec lui.

Après avoir esquissé une telle société de l’intérieur, présentons brièvement ces relations avec l’extérieur. Serait-elle ouverte sur les autres sociétés comparables ? L’ouverture peut consister dans la circulation des biens ou des personnes.

Rien n’interdit a priori la circulation des biens vers l’extérieur. Elle devrait simplement suivre le régime communiste imposé à l’ensemble des transactions et ne pas introduire la possibilité d’un enrichissement personnel. La conséquence pratique de cette réserve est la prise en charge par la communauté des échanges extérieurs.

Autoriser la libre circulation présenterait des difficultés bien plus redoutables pour la survie des petites sociétés communistes. En effet, la liberté de commerce et d’établissement permettrait aux partisans du marché de se regrouper et, après avoir formé une société conforme à leurs vœux, de concurrencer les sociétés communistes.

Finalement, la petite communauté démocratique et communiste doit rester fermée. Une société ouverte serait de fait une plus grande société pour laquelle les problèmes de décision exposés plus haut resurgiraient.

Quels seraient les avantages et les inconvénients d’une telle société concernant les biens et les relations entre les personnes ?

Avantages et inconvénients de la société communiste frugale

Leur incapacité à éliminer la frustration est la principale accusation portée contre les sociétés modernes. La petite société communiste est censée répondre à cette aspiration.

Pour le vérifier, nous pouvons nous appuyer sur le fait qu’il n’existe pas de frustration sans désir. Ces désirs peuvent quant à eux porter sur des objets différents. Il est donc possible de distinguer l’origine des frustrations en fonction de l’objet du désir que la frustration accompagne. Or, à l’égard des biens de consommation coexistent deux types de désir auxquels correspondent deux formes de frustration.

Le désir peut se porter sur l’usage d’un bien mais aussi sur la manière dont sa possession agit sur la représentation sociale de la personne qui en bénéficie. Une voiture est un moyen de déplacement, une maison est un lieu où vivre mais pas seulement. Toutes deux sont également des marqueurs sociaux, des signes extérieurs de richesse. Nous savons que la frustration provient toujours d’un désir inassouvi. Nous savons que le désir se portant sur les biens prend toujours ces deux formes. Dès lors, nous avons les bases pour évaluer la capacité à réduire la frustration des différents systèmes sociaux économiques.

La société communiste frugale apparaît particulièrement méritante sur ce point. L’égalité des revenus y anéantit la frustration liée au désir d’en imposer aux autres, l’uniformité détruit la frustration correspondant au désir d’usage des biens. La seule égalité des revenus ne permet pas d’obtenir ce résultat puisqu’elle peut laisser subsister une diversité de produits telle que le pouvoir d’achat des individus ne leur permet pas d’en acquérir de chaque type, chacun étant amené à trancher selon ses goûts. L’exigence d’uniformité conduit donc à ce que tous possèdent ou consomment les mêmes produits. Ainsi, nul ne sera tenté par des biens qu’il n’est pas en mesure d’acquérir.

Sans croissance, égalitaire et uniforme, la société communiste frugale conduit à la parfaite adéquation entre les biens présents dans la société et ce que chacun peut acquérir. La frustration naissant toujours d’un écart entre nos désirs et ce que nous possédons, le communisme frugal réduit cet écart autant qu’il est possible de voir une société humaine le faire. Il est la transposition la plus parfaite, à l’échelle de la société, du précepte que Descartes avait conçu pour l’individu dans la lettre à Élisabeth de Bohème du 16 août 1645 :

« comme un petit vaisseau peut être aussi plein qu’un plus grand, encore qu’il contienne moins de liqueur, ainsi, prenant le contentement d’un chacun pour la plénitude et l’accomplissement de ses désirs réglés selon la raison, je ne doute point que les plus pauvres et les plus disgraciés de la fortune ou de la nature ne puissent être entièrement contents et satisfaits, aussi bien que les autres, encore qu’ils ne jouissent pas de tant de biens. Et ce n’est que de cette sorte de contentement, de laquelle il est ici question ; car puisque l’autre n’est aucunement en notre pouvoir, la recherche en serait superflue. »

Toutefois l’idée sur laquelle il est entièrement fondé, l’idée que la limitation du désir est la seule chose qui importe, est-elle si juste ?

Ainsi le désir est-il entièrement nocif ? Rien ne nous afflige davantage que ne pas obtenir une chose que nous avons ardemment désirée mais rien ne nous donne une joie plus grande que la posséder. Par ailleurs, les biens que l’on possède et les prospérités matérielles sont-elles sans importance ? N’apportent-ils pas des satisfactions qui peuvent faire plus que compenser les frustrations dont ils sont parfois la cause ? Enfin l’absence de désir garantit-elle l’absence de peine ?

La frustration est l’état de malaise qui naît du désir inassouvi pour un objet identifié mais l’absence de désir inassouvi pour un objet conscient n’empêche ni les manques ni les carences. Il ne suffit pas d’ignorer ce qui nous manque pour écarter les effets du manque… Celui qui serait né en prison sans connaître le monde extérieur serait-il heureux pour autant ?

C’est ainsi que certains constats ne semblent pas valider le principe frugal. Par exemple, en dehors des questions économiques, toute chose dont nous retirons des joies, peut s’accompagner de frustration. Citons l’exemple de sentiments tels que l’amour ou l’amitié ou d’activités telles que le sport ou la musique.

Pourtant, nous n’estimons-nous pas nécessaire de les écarter de nos vies pour éviter la frustration qui leur est associée. Revenons-en aux questions économiques et de pouvoir d’achat. Les opinions sur les bienfaits de la croissance sont très différentes. Pourtant, il est bien rare que, placés devant la perspective concrète d’une augmentation régulière de nos revenus, nous ne concluions que, tout compte fait, ses avantages excèdent ses inconvénients. Cette observation en situation concrète n’est-elle pas plus révélatrice de nos besoins que n’importe quelle leçon de morale ?

Enfin pourquoi la violence, qui semble une bonne manière de mesurer la frustration diminue-t-elle dans les sociétés développées ? Le slogan des partisans de la décroissance est « moins de biens et plus de liens ». C’est peut-être de l’étude de ces derniers que nous trouverons l’explication.

Conséquence sur les liens

L’avantage de la société communiste fermée sur la société capitaliste moderne pourrait relever d’un autre domaine : celui des liens humains. Le changement serait aussi quantitatif que qualitatif. D’une part, les liens prennent le pas sur les biens dans les préoccupations humaines. D’autre part, les relations humaines s’y enrichissent, contribuant bien mieux que les richesses matérielles à l’épanouissement humain.

Cela s’explique par l’adéquation des liens du sang, des liens géographiques et des liens économiques. Contrairement à nos sociétés modernes, ces derniers ne relèvent plus de sphères distinctes. Les membres de la communauté produisent et échangent avec leurs voisins et cousins.

Cette perspective réjouissante masque deux difficultés. Elles ont trait aux moyens nécessaires pour instituer la société communiste frugale d’une part et à son évolution ultérieure d’autre part.

Seul un souci théorique a pu nous conduire jusqu’ici à discuter des mérites du modèle communiste frugal. Le chemin conduisant à ce dernier à partir de l’état des choses actuel relèverait de procédés nécessairement criminels. Rien, en dehors d’une violence totale et hors du commun ne pourrait en effet contraindre les populations à un recul technologique de plusieurs siècles.

En outre, ce recul ne permettrait de nourrir tout au plus qu’une très faible fraction de l’humanité. Aussi, la famine devra en éliminer la grande majorité de manière planifiée ou non, par  dans une longue phase de transition. Un fait est à cet égard particulièrement révélateur du caractère d’une telle expérimentation. Menée par les Khmers rouges, la seule expérience volontaire au XXe siècle de recul du niveau de développement technique, eut un caractère génocidaire.

À l’arrivée, rien ne nous garantirait que le modèle frugal conserverait les caractéristiques souhaitées par les fondateurs. Plus exactement, nous aurions toutes les promesses du contraire. Dans le cas d’une application à une grande échelle, le petit nombre de personnes chargées de son fonctionnement et de sa conservation jouirait d’une position particulièrement favorable à l’assouvissement d’une ambition personnelle démesurée sapant ses fondements.

À l’échelle de petites sociétés de quelques milliers d’individus tout au plus, le contrôle social sur les dirigeants ou la participation de tous au bon fonctionnement du système serait plus efficace ou envisageable. Néanmoins, convoitises et rivalités ne manqueraient pas d’apparaître et de multiplier entre elles.

Tout serait parfait si la petite société communiste n’était pas une société fermée. Or, nous avons montré qu’elle devait l’être pour conserver son caractère démocratique et communiste. Une société fermée est une société xénophobe et agressive pour l’extérieur. Une société agressive provoque les conflits et recherche la guerre. L’issue des guerres est fréquemment la conquête et la domination du territoire du vaincu. Les conquêtes impliquent à leur tour la constitution d’une société unique plus vaste que les sociétés originaires.

En raison de l’inégalité entre conquérants et conquis, cette nouvelle société ne pourrait conserver un caractère égalitaire. L’égalité pourrait-elle être préservée malgré tout entre les membres de la société conquérante ou leurs descendants ? L’habitude de l’inégalité entre descendants des conquérants et descendants des conquis compromettrait sans doute cette possibilité.

L’exemple spartiate semble malgré tout l’accréditer. Il reste cependant équivoque. Le maintien d’une égalité entre citoyens au cours de l’évolution de la cité est en effet sujet à caution. Il suggérerait un lien entre l’égalité des citoyens et une forme de séparation géographique avec les non citoyens.

Au final, le développement de la société suivrait le chemin emprunté par les sociétés néolithiques jusqu’à l’apparition de la ville, de l’État et de l’écriture : celui de sociétés hiérarchisées, guerrières et esclavagistes.

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  • « L’État ne peut pas être démocratique et socialiste. » en effet on s’en rends compte chaque jour

    • on peut même dire que plus un état est socialiste , moins il est démocratique tout en cherchant à faire croire le contraire aux benêts qui soutiennent le socialisme ;

    • ‘Socialisme démocratique’ c’est une oxymore…

        • « Aussi, la solution préférentielle des régimes socialistes a-t-elle consisté en une organisation de la production par l’État assortie d’un système de rationnement pour le consommateur. »
          C’est ce qu’on a connu en France ce depuis 1981, ce que connaissent les Suedois et les Danois. lol
          Arretez svp de vous battre contre des épouvantails du passé ou le totalitarisme régnait, de droite comme de gauche, même Pinochet a imposé le libéralisme.

  • L’essentiel est ailleurs, il s’agit du problème de la séparation des pouvoirs.
    Les changements structurels opérés par le socialisme planifié résident dans la collectivisation des moyens de production (terres et entreprises) et la planification centralisée impérative. C’est-à-dire d’une part le remplacement du capitalisme (propriété privée des mp) par le socialisme réel (appropriation collective de ces moyens), et d’autre part de l’économie de marché (liberté des prix, décentralisation, jeu des acteurs pour fixer les grandeurs économiques) par l’économie planifiée (fixation de ces grandeurs – production, prix, consommations, revenus, investissements, exportations, importations, etc.) – de façon centralisée et autoritaire).

    Dans le deuxième cas, celui d’une économie socialiste planifiée, il est mis fin à la séparation des pouvoirs entre pouvoirs économiques ET pouvoirs politiques (qui eux-mêmes sont déjà concentrés au sommet dans la ‘Dictature du prolétariat’ : législatif, exécutif, judiciaire, policier, administratif, militaire, etc.

    Quand vous concentrez tous les pouvoirs au sommet, pas besoin d’être un grand clerc pour savoir ce qui va arriver, avec Lénine, Trotski, Staline, ou Tartempion. Et ça a été pareil partout, chez Mao, chez les Kim, chez Pol Pot, chez Mengistu, etc., etc.

    La séparation des pouvoirs, à commencer par les pouvoirs économiques des pouvoirs politiques, est le mince rempart qui nous sépare de la tyrannie, la seule façon qu’on ait trouvée pour que l’homme à la base ne soit pas écrasé, ait des droits, des libertés. C’est la raison pour laquelle la liberté économique, sous ses deux formes (capitalisme et économie de marché) est la condition nécessaire (quoique non suffisante) de la démocratie. Qu’on la qualifie de ‘démocratie bourgeoise’ importe peu, du moment que les gens ne sont pas soumis à la terreur et aux massacres.

    • Tout à fait !
      Les idéologies mortifères s’accompagnent toujours, moi je dirais sont précédées, par des types atteint d’une pathologie du pouvoir, des pervers narcissiques.

  • Excellent article !

    En France nous pouvons observer à quel point tous les étatistes et les socialistes en particuliers se délectent de cette dictature administrative mise en place depuis plus de soixante ans.

    Pour les socialistes elle est idéale. La démocratie n’est qu’une illusion avec le scrutin à deux tours, entre autres… Ils peuvent en changer les règles comme ils le veulent.

    Ne parlons pas des multiples décrets, des modifications apportées à la constitution sans accord du souverain…
    La pieuvre avec l’aide de son administration est bien présente.

  • Et un article de plus à garder dans les bookmarks

  • J’avoue que j’ai du mal à saisir ce concept de « démocratie participative socialiste ». Tout particulièrement s’il s’agit du socialisme à la mode marxiste. Qui peut bien avoir demandé cela ?

    L’auteur rappelle fort justement le role de l’Etat dans une société socialiste (version Marx pas version Hollande bien sûr). L’Etat y est tout puissant et décide, de fait, du quand, du comment et du par quoi remplir les magasins. On ne peut pas dire que le « camarade citoyen » participe à grand chose ; il subit, point.
    Bref, « participative socialiste » me semble un oxymore. Et par ailleurs, l’Histoire a montré qu’aucune société socialiste (toujours au sens marxiste du terme) n’a été démocratique.
    Dans une économie de marché, au contraire, le citoyen participe, par ses choix de consommation, au processus de production. Il l’oriente, tant au niveau du quoi, que du comment que du quand. Dans une économie de marché, une pénurie de pain ou d’essence est impensable. Dans une économie socialiste, c’est fréquent.

    Dans une démocratie représentative (oublions le cas, encore plus vite réglé, de la dictature) le citoyen, passé l’heure du vote, participe peu au processus de décision : la production législative et règlementaire lui échappe ; elle est confié aux élus, et dans les faits à l’administration.
    En revanche, dans le cadre d »une démocratie directe, par ses choix continus, le citoyen oriente en permanence la politique qui le concerne.
    Voilà où je voulais en venir : pour moi, la démocratie directe est dans le domaine politique l’équivalent de l’économie de marché dans le domaine économique. Il ne peut y avoir de démocratie participative pleine et entière que si elle est directe.

    Retour sur mes doutes initiaux : une démocratie participative à la mode hollandaise, cad en gros de la social-démocratie avec des morceaux de débats citoyens, ce serait compréhensible. Mais l’irruption de Lénine dans notre République, franchement ? ! … Même Melenchon n’y croit pas.

  • Le mot democratie m’horripile ,ca n’existe que dans la litterature romantique.

    • Ce serait donc la grande différence avec les camps de concentration, qui eux ont bien existé et ont fait des millions de morts…et dont on connaît l’origine

      Ainsi va le monde pour certains la liberté n’existe pas, seules les libertés existent, pour d’autres la démocratie est une utopie.

      A propos d’utopie, si un jour le monde se débarrasse des menteurs, des usurpateurs, de toutes les ordures qui servent le totalitarisme, de ceux qui se prennent pour D-ieu, de ceux qui tuent au nom d’une idéologie ou d’une religion,

      Ce jour là, le monde pourra faire la fête !

    • La démocratie a beaucoup d’inconvénients (cf la France) mais elle a un avantage qui efface à lui seul tous ces inconvénients : c’est un régime politique ouvert et concurrentiel qui empêche la tyrannie de s’installer durablement si la condition de séparation des pouvoirs existe bien.

  • Le socialisme démocratique est un oxymore !

  • Non parce que dans socialisme démocratique il y a socialisme!!!!

  • la sécu c’est « à chacune selon ses besoins , de chacun selon ses moyens…  »
    ça sonne bien..pourtant…

    ça implique que ce n’est plus vous qui déterminez vos propres besoins de santé…et en conséquence vous n’êtes jamais en situation de vous plaindre du système car de toutes façons nous ne pouvez pas SAVOIR si votre besoin est assouvi…
    en second lieu cela implique que la sécu connaisse parfaitement vos MOYENS…

    on pourrait ajouter la question de la dette…

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