Le plus grand succès de la gauche : faire oublier le pacte germano-soviétique

La conjonction doctrinale entre nazisme et communisme fut révélée aux yeux du monde lors de la signature du Pacte Molotov-Ribbentrop, il y a 80 ans. [REPLAY]

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Staline Hitler Credit Couverture Le Pacte avec le diable

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Le plus grand succès de la gauche : faire oublier le pacte germano-soviétique

Publié le 23 août 2019
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Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume Uni.

Staline Hitler Credit Couverture Le Pacte avec le diable

Il y a près de 80 ans, les divisions de l’Armée Rouge faisaient irruption en Pologne. Maîtres de la tromperie et de la propagande, elles firent croire aux populations qu’elles se joignaient à la bataille contre Hitler, qui avait lancé l’invasion deux semaines plus tôt. Mais, en une journée, la vraie nature de la collaboration germano-soviétique était mise au jour.

Les deux armées se rencontrèrent dans la ville de Brest-Litovsk, où le traité de 1918 avait été signé entre le gouvernement du Kaiser et l’État révolutionnaire de Lénine. Les soldats fraternisèrent, échangèrent nourriture et tabac ; les cigarettes allemandes pré-roulées contrastaient avantageusement avec les papirosa raqueuses russes. Une parade militaire conjointe mit en scène les uniformes gris de la Wehrmacht à côté du vert olive des Soviétiques fatigués. Les deux généraux, Guderian et Krivoshein, firent un magnifique repas, puis, se faisant leurs adieux, le commandant soviétique invita les journalistes allemands à visiter Moscou « après la victoire sur la capitaliste Albion ».

Ces événements sont profondément marqués dans la mémoire des nations qui furent victimes du traité Molotov-Ribbentrop : la Roumanie, la Finlande, et surtout la Pologne et les États baltes. Mais ils n’occupent absolument pas la place qu’ils méritent dans notre mémoire collective. Presque tout le monde en Grande-Bretagne sait que la Deuxième Guerre mondiale commença lorsqu’Hitler lança ses panzers en Pologne. L’invasion symétrique de Staline, 16 jours plus tard, même si elle n’est pas entièrement oubliée, n’est pas vraiment aussi centrale dans l’histoire qu’on raconte.

Quand on y pense, c’est très bizarre. Le pacte germano-soviétique dura 22 mois, un tiers de la durée du conflit. Nous nous souvenons avec fierté que nous tînmes seuls face à Hitler. Mais en réalité, l’isolement de nos pères, et l’héroïsme à une telle hauteur, fut encore plus grand que cela. Je ne vois pas de moment plus courageux du conflit que lorsque nous nous préparâmes également, après avoir déclaré la guerre à Hitler, à ouvrir un nouveau front contre Staline. Les commandos britanniques étaient sur le point d’être déployés pour défendre la Finlande, tandis que le Cabinet envisageait différents plans pour couper les approvisionnements en pétrole de l’URSS dans le Caucase.

Dans le cours des événements, ces plans furent dépassés par l’Histoire. Reste un moment indépassable de pure et sanglante bravoure, magnifiquement capturé par la réaction du héros fictif d’Evely Waugh, Guy Crouchback : « L’ennemi au moins était là, énorme et haineux, tous ses déguisements rejetés. C’était l’Âge Moderne en armes. »

Pourquoi escamoter cette mémoire ? Principalement parce qu’elle ne colle pas aux événements ultérieurs. Quand Hitler attaqua l’URSS, à l’étonnement absolu de Staline, qui avait initialement ordonné à ses soldats de ne pas tirer, il était dans l’intérêt de tout le monde d’oublier la première phase de la guerre. Les communistes de l’ouest, qui avaient réussi d’extraordinaires circonvolutions pour justifier leur entente avec le fascisme, avaient un nouveau sursaut et affirmaient maintenant que le pacte germano-soviétique était une pause tactique, un moment que Staline s’était brillamment accordé pour construire sa capacité militaire. Même aujourd’hui, l’empreinte de cette propagande perdure.

Pour le lecteur moderne, la description de George Orwell de l’alternance de la guerre entre Eurasia et Estasia semble exagérée ; mais quand il publia son roman majeur en 1948, c’était encore de l’histoire récente. Il convenait à la gauche de l’Ouest, pendant et après la guerre, d’affirmer qu’Hitler seul était mauvais, et très certainement plus vicieux que Staline. Il était donc nécessaire d’oublier l’enthousiasme de la collaboration entre les deux tyrans.

L’étendue complète de la conspiration est révélée dans The Devils’ Alliance, un livre d’histoire brillant de Roger Moorhouse. Moorhouse est un historien sensé et sérieux, qui écrit sans plan politique évident. Calmement, il raconte l’histoire du pacte : sa naissance, son application, et les raisons de sa fin violente. Lorsque l’on raconte une telle histoire, il est important d’être sobre : les grands événements n’ont pas besoin de fioritures. Ce qu’il révèle est une entente diabolique, qui bien qu’arrêtée avant de devenir une alliance, ne peut pas être considérée comme une anomalie de l’Histoire.

Les deux systèmes totalitaires commerçaient dans tous les besoins de la guerre : pas seulement du pétrole et d’autres produits chimiques vitaux, mais des armes et des navires. Ils se montraient l’un l’autre leurs propres réalisations culturelles, échangeaient musique et films, et s’appuyaient sur leur hostilité commune au capitalisme occidental.

L’idée désormais répandue qu’il y avait un fossé infranchissable entre le communisme soviétique et le national-socialisme aurait semblé curieuse à l’époque. Pour sûr, certains à Moscou, et un peu plus à Berlin, croyaient qu’il y aurait à la fin une confrontation avec leur « véritable » ennemi. Mais ces voix étaient minoritaires. Beaucoup plus envisageaient joyeusement l’union des deux systèmes socialistes dans la guerre contre « le libéralisme anglo-saxon décadent ».

La conjonction doctrinale entre les Nazis et les Soviétiques était également évidente pour les Anglo-saxons « décadents ». Le jour après l’invasion soviétique de la Pologne, un éditorial du Times évoquait que « seuls peuvent être déçus ceux qui croient naïvement que la Russie est différente de son voisin Nazi, malgré la ressemblance de leurs institutions et de leurs discours politiques, à travers leur politique étrangère. »

Ce ne furent pas non plus les « libéraux décadents » du monde anglo-saxon qui adoptèrent ce point de vue. Le premier Anglais jugé pour espionnage était un communiste de Newcastle nommé George Armstrong, qui avait fourni à des agents allemands à Boston des informations sur les convois atlantiques. Il avait été poussé à déserter dans un port neutre par l’appel de Molotov aux gens de gauche dans les marines alliées.

Alors pourquoi avons-nous refoulé, si ce n’est nié, ces événements dans un coin de notre esprit ? Dans sa trilogie Sword of Honour, Evelyn Waugh explique souvent à demi-mots comment des sympathisants soviétiques en Occident utilisèrent l’alliance avec l’URSS pour réhabiliter ses doctrines. En 1944, Hayek consacra la plus grande part de sa Route de la Servitude à réfuter l’idée que le nazisme et le communisme étaient des idéologies contraires, bien conscient de la ferveur derrière la promotion de cette idée.

Il avait raison, mais eut peu d’impact. Si vous voulez mesurer le succès des propagandistes de l’époque, regardez les réactions que vous récoltez aujourd’hui quand vous mettez en évidence, et sans artifices, quelques faits démontrant la nature socialiste du fascisme, comme je l’ai fait récemment.

Pacte germano-soviétique - Mucha_8_Wrzesien_1939_Warszawa - CC Caricature Wikipedia
Caricature polonaise montrant Ribbentrop baisant la main de Staline devant Molotov souriant et applaudissant.

Pourquoi le découpage Molotov-Ribbentrop arriva à sa fin ? Pas, comme vous pourriez le penser, à cause d’une incompatibilité doctrinale entre les deux participants, mais comme Moorhouse le démontre au-delà du doute, pour des raisons stratégiques. Hitler avait espéré que Staline pourrait être poussé à se tourner vers le sud, en s’attaquant à l’Inde pour « coopérer avec nous dans la grande liquidation de l’Empire britannique ». Mais la Russie, comme aujourd’hui, était concentrée vers ses voisins occidentaux plutôt que septentrionaux. C’était l’appétit de Staline pour la Bulgarie qu’Hitler trouva intolérable et qui mena à l’Opération Barbarossa.

Tout cela est-il encore important ? Bien sûr, immensément. En premier lieu, c’est important évidemment pour les pays qui furent victimes du dépeçage. Ce sont des manifestations pour le cinquantième anniversaire du Pacte germano-soviétique qui menèrent à l’indépendance des États baltes. Il est important également de comprendre les conséquences honteuses de l’idée que Staline ne jouait pas, d’une certaine manière, dans la même ligue qu’Hitler. Aussi tard que dans les années 1970, au plus fort de la Guerre froide, les gouvernements mondiaux, y compris en Occident, utilisaient des formules alambiquées de regret pour déplorer la mort d’officiers polonais à Katyn, sans incriminer directement les Soviétiques.

Même aujourd’hui, nous sommes tellement obnubilés par Hitler que nous oublions ce qui se passait ailleurs à la même époque. Combien de journalistes ont paresseusement comparé les annexions de Poutine en Géorgie et en Ukraine à celles du chef nazi ? Poutine s’attaque aux États voisins, c’est mal, donc il doit être comme Hitler, non ?

Sauf qu’il existe un parallèle bien meilleur, et de beaucoup. Quand Hitler prit sa moitié de la Pologne, il ne chercha pas à faire croire qu’il était autre chose qu’un conquérant. Une partie de ces zones fut incorporée au Reich, et le reste placé sous administration militaire. Mais quid de Staline ? C’est là que l’histoire devient étrangement similaire à notre époque. Staline affirmait agir pour protéger les minorités ukrainiennes et biélorusses dans l’est polonais. Après avoir pris sa portion de territoire, il organisa des élections trafiquées, qui créèrent de nouveaux parlements, qui demandèrent rapidement à entrer dans l’URSS. Cela ne nous rappelle rien ?

Nous devons nous attaquer à cette unilatéralité. Si le nazisme est bien envisagé comme l’atrocité qu’il fût, il existe souvent une idée sous-jacente : que le communisme était bien intentionné, même s’il tourna mal. Une simple connexion avec le fascisme empêche un politique d’accéder à des responsabilités ; en revanche, ceux qui défendirent activement l’URSS peuvent devenir ministres et accéder à la Commission européenne. Porter un tee-shirt à l’effigie de Che Guevara n’est pas considéré de la même manière que de porter un tee-shirt Adolf Hitler. Pourtant, ça devrait l’être.

Comprenez moi bien : chaque atrocité est unique, possède sa propre nature. L’holocauste nazi nous hante pour de bonnes raisons. Heureusement, personne, au-delà de quelques malades, ne nie la nature du nazisme. Ce n’est pas le cas à propos de l’Union Soviétique.

Encore aujourd’hui, la Russie n’accepte pas de qualifier d’invasion son annexion des pays baltes. 47% des Russes ont une « opinion positive de Staline » (imaginez comment nous réagirions si 47 % des Allemands avaient une « opinion positive de Hitler »). Nier l’importance du génocide nazi est, dans de nombreux pays, une infraction pénale ; mais signaler, avec votre tee-shirt idiot du Che, que vous acceptez de casser des œufs pour faire une omelette, c’est d’un chic radical. L’Allemagne a liquidé son passé pour devenir un allié de choix. Mais la Russie ?

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Article initialement publié le 21 septembre 2014.

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  • Et oui, chez nous, le « peuple de Gauche » a complétement oublié que le journal l’Humanité était autorisé par l’occupant jusqu’au jour où Hitler rompit son association d’envahisseurs avec Staline. Le même journal aujourd’hui ouvre ses colonnes au rebelle de la finance G. Kerviel.
    Vous avez raison de souligner que de droite ou de gauche les totalitarisme visent toujours à étouffer la liberté et le capitalisme de marché pour imposer leur « capitalisme » de connivence.

    • TOTAL(ITAIRE) ÉVIDENCE !

      • n’oublions pas les 100 à 120 millions de morts du génocide commis par le régime stalinien et apparenté sur une période de 60 à 70 ans, c’est à dire 2 fois plus qu’à la WW2.
        Pour mémoire MAO Tsé Tung ne fut pas en reste en tant que spécialiste du génocide : il faut rajouter 20 à 30 millions de morts aux chiffres ci-dessus.

    • Donc le régime communiste et le régime nazi sont de même nature de part ce pacte.
      Et donc les démocraties occidentales sont de même nature que les communistes parce qu’ils ont armés les russes contre l’opération barbarossa.
      Ce genre de parallélismes idéologique est complètement absurde.

  • Tendre la main au peuple russe dans leur grand pays. Oui les dirigeants ont commis des atrocités, c’est du passé. Les nouvelles générations doivent en etre le seul determinant.
    Il s’agit de fermer le livre d’histoire de l’URSS.

    • C’est Poutine, qui garde ouvert le livre de l’histoire de l’URSS.

      • Quel est le drapeau de la Russie ? le drapeau impérial des Romanov. quel est son emblème qui figure sur les étendards de l’armée? l’aigle bicéphale des empereurs romains d’orient légué par Zoé Paléologue à son époux le grand-prince de Moscovie Ivan III le grand, héritière du dernier empereur Constantin XI, auquel fut rajouté le Saint George terrassant le dragon emblème de la Moscovie.
        Quelle est sa religion ? L’orthodoxie, brimée par les communistes est revenue en force; le peuple russe a réhabilité ses églises ou les a reconstruites. La Russie est devenue un Etat aussi religieux que les USA voire plus. Ses dirigeants sont retrouvés la Foi chrétienne.
        Les chef des armées blanches de la guerre civile ont été réhabilités dont en particulier l’amiral Koltchak pour qui un film à grand spectacle a été réalisé (l’amiral)

        • c’est cela qui est paradoxale avec poutine. c’est qu’il promeut à la fois la russie impériale et l’urss. personne ne peut nier que poutine regrette l’urss, qu’il n’a jamais accepté la fin de l’urss.

          • Il l’a dit et répété plusieurs fois!

          • @jacques : Si, on peut nier !
            Je cite a peu près ce qu’il a (entre autres) dit : « regretter l’urss c’est n’avoir pas de tête, oublier l’urss, c’est n’avoir pas de coeur ».

            Le problème est bien là : c’est celui de la mémoire, du passé qui fonde une nation. L’évacuer d’un trait n’est pas possible.

            Car elle peut revenir, mais souvent par morceaux et toujours à l’avantage de certains et au détriment d’autres. C’est pourquoi il faut toujours l’entretenir pour que la complexité historique ne soit jamais oubliée, et remplacée par un simplisme stupide.

            • Oui. Vous avez raison. Et il est surprenant de constater que les Russes assument leur histoire, toute leur histoire, au contraire des Occidentaux.
              Ils sont par exemple fiers des immeubles staliniens à Moscou, et il ne viendrait à personne l’idée d’interpréter cela comme un regret de cette époque

          • « Poutine assume son histoire impériale et communiste ». C’est un peu normal. Au delà des idéologies, faut pas oublier que la Russie compte 20 millions de morts, 1/3 du total, sans la Russie, armée par les occidentaux (logique idéologique?), peut être l’Europe serait encore nazie. Et la Russie n’a jamais été aussi influente que sous ce régime.
            On peut reprocher aux russes de ne pas décrocher les statuts de Lénine, le fait-on avec nos statuts de Napoleon, les allemands de Bismarck qui n’étaient pas non plus des tendres ?

        • De quel droit Zoé peut elle léguer à la Russie un quelconque empire? Cela c’est une invention Russe, tout comme l’origine russe de l’Ukraine. Le royaume de Kiev n’a rien à voir avec la Moscovie, qui ne fut qu’une partie de son territoire. C’est comme si la France réclamait l’Italie sous prétexte que la Gaule fit partie de l’empire romain!

  • Bien entendu le livre de Roger Moorhouse n’est pas traduit en français …

  • Heu mettre che guevara sur le même plan que hitler c’est pas un peu trop ?
    juste pour info le Che était contre l’alignement sur les 2 grandes puissances impérialistes (USA / URSS) qui pillent le tiers monde…
    Il n’a pas tué des millions de personnes ! (quelque exécutions à la limite, qui sont encore polémique de nos jours)

  • comme l’a montré l’historien simon epstein, les premiers résistants venaient de l’extreme droite, c’étaient des maurrasiens. aux cotés de de gaulle à londres il y avait deux camps qui se haissaient: les juifs et les maurrasiens. les communistes (enfin ceux qui n’ont pas collaboré pdt toute la guerre) ne sont rentrés en résistance que quand moscou leur a ordonné c’est à dire quand les allemands ont attaqués l’urss. 80 % des collabos venaient de la gauche. https://www.facebook.com/communisme.totalitarisme?fref=ts https://www.facebook.com/pages/AMCHAC/166611226830060?fref=ts

  • Faire remarquer que le communiste Maurice Thorez avait déserté et avait tranquillement rejoint l’URSS à travers l’Allemagne nazie risquait dans les mois de Octobre-Novembre 1940 de vous faire bénéficier de la part des membres de la CGT d’une dénonciation à la Gestapo…

  • Il est clair que la mémoire de ces faits dans les pays baltes n’est pas la même que la vision rosifiée perpétuée par l’EdNat.
    “From the Estonian viewpoint, there is no difference between Nazis and Communists. Both acted brutally and repressed Estonians … the truth is that the Red Army and its NKVD security police ‘liberated’ Estonia as much as the Wehrmacht and Gestapo before them.” nous dit l’actuel président estonien.

    • Les soviétiques ont exterminé les élites des 3 pays baltes et de Pologne, tout comme le faisaient les nazis dans leur moitié de Pologne. D’où le ressentiment de ces 4 pays envers les Russes!

  • Pourtant les historiens s’accordent sur au moins deux points :
    1. Le pacte germano-soviétique était un pacte de circonstance et non un pacte de convergence idéologique (les nazis ne pouvant mener une guerre sur deux fronts, les soviétiques n’étant pas prêts à une guerre contre l’Allemagne)
    2. Ce pacte résulte au moins en partie de la passivité des démocraties occidentales face au danger représenté par l’Allemagne nazie et dénoncé régulièrement par les soviétiques qui, à plusieurs reprises, ont cherché une alliance avec la France et le RU.
    L’horreur soviétique se suffit malheureusement à elle-même, il n’y a donc pas lieu de lui chercher d’autres méfaits historiquement peu valides ;. Cela ressemble davantage à une entreprise idéologique (le nazisme étant vu comme le mal absolu) qu’historique et rappelle un peu les puérils et morbides : « qui c’est le pire Hitler ou Staline » ? On pourrait également s’interroger sur le pacte avec le nazisme formé par les démocraties occidentales à Munich, sur le dos des Tchèques. Est-ce un signe qu’il n’y avait pas de fossé infranchissable entre ces démocraties et le nazisme ?

    • Tout à fait faux. Les Soviétiques copinaient déjà depuis longtemps avec les nazis, leur fournissant aide et assistance économique et militaire. Les Panzer-divisions s’entraînaient en URSS ne pouvant le faire en Allemagne sans dévoiler leur non respect des obligations du traité de Versailles de 1918.
      En 1939 l’Armée rouge disposait de 3 fois plus de chars que la Wermacht, qui était encore une armée en formation, Hitler n’ayant pris le pouvoir qu’en 1933.

    • L’article est bon mais son titre est maladroit. Vous soulignez fort bien que le pacte Germano Soviétique n’est qu’une alliance de circonstances, ou bien faudrait-il appliquer la même chose aux démocraties occidentales de 1941 à 1945, parlant de convergence idéologique avec Staline.

      L’entrée est donc quelque peu maladroite mais le fond du propos demeure classique et peu discutable dans ses grandes lignes : l’URSS de Staline a eu le même comportement impérialiste que l’Allemagne nazie, le même mépris pour les libertés individuelles et pour son corollaire, la vie humaine elle-même.

      Après, en déduire que le communisme n’est pas « une belle idée qui a mal tourné » est un raccourci qui nécessiterait une analyse moins historique et davantage philosophique.

      • Vous écrivez :
        l’URSS de Staline a eu le même comportement impérialiste que l’Allemagne nazie, le même mépris pour les libertés individuelles et pour son corollaire, la vie humaine elle-même.
        et juste après :
        en déduire que le communisme n’est pas « une belle idée qui a mal tourné » est un raccourci
        Après avoir confirmé la démonstration, vous l’ignorez ? Bizarre…

  • Brillant, une fois encore.
    Surtout, pour les non anglophones comme moi, continuez de traduire Daniel Hannan car c’est un réel plaisir.

  • Avec Lénine, l’alliance germano-soviétique a pris le relai de l’alliance franco-russe des tsars. Des accords clandestins ont permis au Reich de Weimar de poursuivre sa recherche militaire en territoire soviétique, en contournant le Traité de Versailles.

    Les responsables politiques et militaires français n’ont bien sûr rien vu venir, ou rien voulu faire. Dès 1936 le pouvoir français a peur et laisser filer la Rhénanie, l’Espagne, puis les sudètes… Dès 1938 l’armée française est en retard. Le coup de grâce viendra en 40, mais on sait que la Wehrmacht était prête dès 39 !

    Pour nous français notre République avait une élite politique incapable dans les années 30 dans les domaines de la diplomatie et de l’armement.
    Dans les années 50 cette même élite politique n’avait pas su organiser la décolonisation de l’Algérie.
    Depuis les années 70, l’élite politique française est incapable d’adapter l’administration et les politiques publiques à la compétition économique européenne et mondiale. Des millions d’êtres sont à la casse sociale.

    Bref la République et la Démocratie, ne tiennent pas leur promesses sur la durée.

    • Contrairement à ce que vous pensez la Wermacht n’était pas prête en 39. Hitler n’est arrivé au pouvoir qu’en 33 et il lui fallait du temps pour se constituer et s’entraîner!

  • Pour les russes Staline est également leur chef de guerre victorieux des nazis. Ils ont finis dans le camps des vainqueurs. D’où l’ambiguïté.
    On nous a fait oublier en France le rôle prépondérant de l’Urss dans la libération. Le problème est que cela faisait l’éloge du parti communiste (organisation très bien organisée).
    Adolf Eischman responsable de la solution finale a sauvé des juifs avec des faux papiers: parce que c’était ses amis. Et tué des millions d’autres.
    Disposer de la vie d’un ou de millions d’hommes, que cela change-t-il pour celui qui meurt ?
    Mao le petit père des peuples a aussi fait des dizaines de millions de morts.
    L’industrialisation entre les mains de psychopathes au siècle dernier a permis cette immense boucherie.

    • «  »Pour les russes Staline est également leur chef de guerre victorieux des nazis. Ils ont finis dans le camps des vainqueurs. D’où l’ambiguïté. » » »
      Pour les russes, il s’agit de la « grande guerre patriotique » – la seconde de leur histoire moderne, ils y perdirent 25 millions de morts, la première étant celle de 1812 quand Napoléon attaqua la Russie à la tête de 450.000 européens français, allemands, autrichiens, polonais, hollandais, italiens .. la plus forte armée jamais rassemblée en Europe.
      https://www.youtube.com/watch?v=DYTVxPuK814
      En rappelant que Bondartchouk réalisa son film Guerre et Paix (Voïna i mir) en 1965/67 donc en pleine URSS.
      Pris à la gorge par l’invasion Barbarossa, Staline n’avait pas eu d’autre choix que de faire appel au profond patriotisme du peuple russe qui répondit comme il l’avait fait en 1812 malgré toutes les souffrances que lui avait imposé le communisme. Ivan Ivanovitch Popov se dressa contre l’allemand comme ses ancêtres l’avaient fait contre l’envahisseur français.
      C’est cela que fêtent les russes lors du défilé de la victoire en mai de chaque année sur la Place Rouge ou Belle (l’adjectif krasnii a les deux sens) où le mausolée de Lénine a été soigneusement camouflé.
      C’est le seul moment où le drapeau soviétique apparaît, porté derrière le drapeau national tricolore par la Garde d’Honneur du Kremlin en grand uniforme tandis que les régiments défilent derrières leurs drapeaux de la Russie Impériale https://www.youtube.com/watch?v=tZKmzFJh1S8

  • Je crois qu’on est plutôt dans l’ordre du fantasme que de l’histoire.

    En tant que libéral j’abhorre le communisme mais de là à dépeindre Staline comme l’allié objectif d’Hitler et les alliés comme victimes innocentes du pacte de non-agression c’est un peu fort de café :
    – Il est maintenant bien établi que les alliés souhaitaient une guerre entre les nazis et l’URSS pour deux raisons : qu’ils se détruisent mutuellement et qu’Hitler soit occupé à l’Est plutôt qu’à l’Ouest. Je renvoie à Schmitz, Sobel et Schafer pour les références. Une confidence du roi du Royaume-Uni Edouard VII :  » Je croyais que nous pourrions être les spectateurs pendant que les nazis et les rouge se détruiraient « .
    – Dans Mein Kamp Hitler désigne bien le communisme comme l’ennemi à abattre, ce qui serait l’ « oeuvre de sa vie ». Si d’un point de vue de la liberté les deux doctrines sont similaires, l’une est tout de même internationaliste quand l’autre est ethno-centrée.
    – Staline profite de la crise de la Pologne pour négocier le pacte et la paix. Cela forcément embête les alliés qui, ayant condamné Hitler sur la Pologne, deviennent alors au centre de l’attention de l’Allemagne.
    – Il y a aussi eu énormément d’accords commerciaux entre Hitler et les États-Unis jusqu’en 1941. La Pologne a d’ailleurs été envahie grâce à de l’huile de moteur yankee, qui composait environ 94% du stock.
    – C’est Hitler qui a déclaré la guerre aux États-Unis et non l’inverse. Il espérait qu’en remerciement les japonais créeraient un autre front à l’est de l’URSS. Le camp de la liberté qui va se battre contre le gros méchant.
    – Après l’invasion de l’URSS par les nazis, Staline n’avait droit à aucun soutien militaire ou financier de la part des alliés jusqu’à Stalingrad, date à laquelle il est alors apparu que l’URSS pouvait gagner : on souhaitait donc bien laisser les nazis détruire l’URSS avant de vouloir détruire les nazis. Telle Dr. Frankenstein, l’opération s’est retournée contre nous. Je vais citer également Harry Truman, futur président des États-Unis, le 24 juin 1941 : « Si nous voyons l’Allemagne gagner nous devrions aider la Russie et, si la Russie est en train de gagner nous devrions aider l’Allemagne, pour que le plus grand nombre possible périsse des deux côtés. »
    – Enfin, j’admire les combattants britanniques, mais il faut aussi avouer que la plus grande contribution à la victoire vient de l’URSS et non des États-Unis ou de l’Angleterre. Environ 75% des pertes totales ont eu lieu sur le front de l’Est. Pour les soldats allemands cela monte à entre 80 et 90%.

    Je crois malheureusement que certains libéraux, à trop vouloir attaquer le communisme, en viennent à déformer légèrement l’Histoire qui n’est jamais qu’un spectre de nuances grises et non un contraste clair entre le bien et le mal. Il ne s’agit pas là de réhabiliter Staline, mais bien de comprendre les raisons qui l’ont amené à signer ce pacte. Ce n’était pas une alliance idéologique, mais la tentative de préservation de ses propres intérêts lorsque le reste de l’Europe ne voulait que sa destruction. Par la suite, il faut aussi reconnaître la contribution des soldats soviétiques (et non du communisme), sans qui l’issue de la guerre aurait certainement été tout autre.

    Pour approfondir je conseille une mine d’informations sur ce sujet : Le mythe de la bonne guerre de Jacques Pauwels.

    • Quel est le but de donner des informations fausses ? En réalité :

      http://ww2-weapons.com/History/Production/Russia/Lend-Lease.htm

      • Bonjour,

        Source intéressante.

        Quand je parle de manque de soutien financier et militaire c’est qu’au début l’URSS devait payer « cash » (avec de l’or ou des minerais). On parle donc d’achat et non d’aide avec le programme lend-lease.
        Après vérification (et je vous remercie d’amorcer le débat qui nous permet de nous rapprocher de la vérité) il s’avère que le programme lend-lease a été mis en application pour l’URSS fin 1941, donc avant Stalingrad, mea culpa.
        Cependant, l’URSS a reçu au total à peu près 3 fois moins que la Grande Bretagne, ce qui vu les enjeux est assez limité. De plus, en terme de tonnage, 85% de l’aide est arrivée après février 1943 et donc le tournant de Stalingrad. Ce qui est arrivé avant était donc relativement marginal et payé en partie en cash. On ne peut pas vraiment parler de soutien au regard de la boucherie que c’était.

        Le reste de mes arguments demeure, à mon humble avis, factuel et mon but est simplement de contrebalancer cette vision très idéaliste. En terme de géopolitique, il n’y a pas d’idéologie mais que des intérêts. Le Russian Bashing ambiant commence également à m’ennuyer.

        Quand au parallèle Poutine / Staline et l’idée que le peuple russe est pour le retour de premier secrétaire… Je connais suffisamment la Russie pour savoir que les russes sont conscients de l’abomination que Staline fut pour leur pays. Cependant la première chose à laquelle ils pensent souvent (en particulier vu qu’ils n’ont pas vécu sous Staline) est la victoire militaire sur l’Allemagne et l’image de grandeur de leur pays. Si on demandait aux français s’ils ont une bonne opinion de Napoléon penseront-ils d’abord au retour de l’esclavage, aux 600.000 civils morts ou à la grandeur de la France et au génie militaire ? Les français pourraient-ils être ainsi qualifiés de nostalgiques de l’Empire ? La comparaison est certes tirée par les cheveux, mais cela démontre à mon sens l’absurdité de tirer de telles conclusions.

        • Bonjour,

          Je vous conseillerais le livre de Timothy Snyder, Terres Sanglantes. L’idée d’une URSS victime héroïque en prend un bon coup lorsqu’on étudie ce qui se passait dans la « buffer zone » (Pologne, pays Baltes, mais aussi Ukraine et Biélorussie)… Critiquer Staline pour ce qu’il faisait pendant la guerre ne relève vraiment pas d’un « Russian bashing ».

        • staline est l’un des plus grands criminels de tous les temps avec hitler et mao. il a génocidé plusieurs millions de personnes. alors je ne pense pas que l’on puisse le comparer avec napoléon

          • Désolé. Napoléon voulait conquérir l’Europe comme Hitler. Il avait conquis l’Italie, la Suisse, l’Espagne, les Pays-Bas dont la Belgique faisait partie, et les états allemands.
            Ses guerres ont coûté 1,8 million dont 900.000 français, Allemands et Polonais, contre 2 millions à ses ennemis! Chiffres énormes vu l’armement de l’époque.
            Pendant ce temps la Grande-Bretagne procédait à la révolution industrielle qui fera d’elle la première puissance mondiale!

    • -« Il est maintenant bien établi que les alliés souhaitaient une guerre entre les nazis et l’URSS » Si vous dormez dans une cage avec deux lions, vous allez espérer qu’ils s’agressent mutuellement. Staline a tout fait pour que les Allemands le laisse tranquille à l’Est. et n’oublions pas la Pologne partagée…. Les Allemands qui devaient après 14-18 être démilitarisé avaient dès 1922 (donc avant les nazis) effectué des manoeuvres en Russie (traité de Rappalo 16 avril 1922).
      -« l’une est tout de même internationaliste quand l’autre est ethno-centrée. » Staline a fortement stimulé la réaction nationaliste des Russes pour faire face aux Allemands.
      -« Il y a aussi eu énormément d’accords commerciaux entre Hitler et les États-Unis jusqu’en 1941. La Pologne a d’ailleurs été envahie grâce à de l’huile de moteur yankee, qui composait environ 94% du stock. » Les deux pays n’étaient pas en guerre et il y avait une assez forte minorité allemande aux USA, plutôt sympathisante de l’Allemagne ou de la neutralité. L’argument de l’huile de moteur aggressive???
      « – Après l’invasion de l’URSS par les nazis, Staline n’avait droit à aucun soutien militaire ou financier de la part des alliés jusqu’à Stalingrad, date à laquelle il est alors apparu que l’URSS pouvait gagner »
      La Grande-Bretagne se bat seule jusqu’au 22 juin 1941 (invasion de la Russie). Les Etats-unis entrent en guerre en Décembre 1941 7 contre le Japon, 11 contre l’Allemagne effectivement à la suite de la déclaration de guerre de celle-ci). La bataille de Stalingrad débute le 17 juillet 1942 et durera jusqu’en janvier 1943. Churchill est à Moscou et rencontre Staline à partir des 12 et 13 août 1942 (son voyage commence le 2 août et passe par Gibraltar, le Caire, Téhéran; il a des instructions américaines qui lui ont été soumises le 16 juillet), la bataille est loin d’être gagnée. Les soviétiques ont aussi tenu grace aux livraisons d’armes et de camions des américains.
      -Dans tous les pays, il y avait eu des sympathies pour les nazis (l’abdication du Roi en GB n’est pas qu’une histoire de coeur; Le père Kennedy, la Famille Mosley) ou pour les soviétiques ou ni pour ni pour l’autre (Truman).
      -« il faut aussi avouer que la plus grande contribution à la victoire vient de l’URSS et non des États-Unis ou de l’Angleterre. Environ 75% des pertes totales ont eu lieu sur le front de l’Est. » Les Russes ont beaucoup trinqué effectivement mais combien ont reçu une balle russe dans le dos ou dans le ventre pour ceux qui faisaient demi-tour sous la mitraille allemande. Nos amis commissaires politiques Gromiko et Brejnev y ont fait leurs preuves aux commandes de mitrailleuses et assez peu d’allemands en ont pâti…

    • Le pacte Germano-soviétique a été signé dans le seul but de s’emparer de la moitié de la Pologne et des pays Baltes. Russes et Allemands collaboraient bien avant, puisque ces derniers entraînaient leurs chars en Russie!

  • autre succès: le fait qu’elle ait réussi à faire oublié que la majorité des collabos venaient de la gauche et que la résistance venait avant tout de la droite. plusieurs livres à lire: Histoire de la collaboration de Dominique Venner, Histoire critique de la Résistance du même auteur (Dominique Venner), Pionnier de la Résistance d’Honoré d’Estienne d’Orves, Les Dreyfusards sous l’Occupation de Simon Epstein, 1940: La Droite Était Au Rendez-Vous d’Alain Griotteray

  • C’est certain que ce n’est pas l’Education Nationale (ou plutôt la rééducation nationale) qui va apprendre cela ,ni que les communistes ont été graciés par De Gaulle à la libération ,ni que Thorez(qui aurait du être fusillé beaucoup l’ont été pour moins que cela à la libération) a été ministre de la fonction publique après la guerre d’où découle tous les avantages des fonctionnaires aujourd’hui.
    On peut dire merci aux US contre les nazis mais aussi contre le communisme,ce n’était pas gagné ,heureusement que les cocos se sont arrétés à Berlin si ils avaient décidés de continuer à déferler sur l’ouest pas sur que les US aient pu les contenir longtemps surtout qu’en France les communistes étaient bien implantés.

  • Pour la parade du 1er mai 1941 à Moscou, la propagande soviétique, s’est attardé sur des invités de marque : un groupe d’officiers supérieurs allemands, que Staline et Molotov prendront le temps spécialement de saluer.
    Pendant ce temps, toujours à Moscou, et depuis 1939, vivait un certain sergent Maurice Thorez, porté déserteur dans l’armée française…

  • Timothy Snyder dans « Bloodlands » (traduit en français je crois) précise que les groupes de NKVD avec listes de personnes à éliminer (intellectuels, ingénieurs, professeurs, propriétaires…) suivaient les troupes russes et que sur la période d’occupation partagée de la Pologne, les soviétiques exécutèrent plus de polonais de leur côté que les allemands avec leurs tristement célèbres einsatzkommandos.

  • Excellent titre, qui résume bien cet aspect fondamentale de la deuxième guerre mondiale. Quasiment aucun manuel d’histoire, ne parle ou ne décrit l’invasion de la Pologne par Staline, même aujourd’hui !
    Hitler et Staline étaient les deux mêmes. L’un a gagné la Guerre l’autre l’a perdue. W Churchill, l’avait compris des 1939, et ses courriers a Roosevelt, montre clairement qu’il craignait d’être obligé de continuer la guerre après la chute de l’Allemagne. En Mai 1945, l’état du monde rendait aléatoire, risquée, et insupportable pour les peuples des démocraties le combat pour éliminer l’ours.
    La tendance Mac Arthur a du être abandonnée au profit du rideau de fer et de la guerre froide.

  • Bravo ! Je fais lire à mes enfants !
    J’ai d’ailleurs mis Pinochet et Benito ( je suis petit bras ) dans mes toilettes pour faire comprendre à un de mes amis ce que je ressentais à son endroit lorsque je visitais les siennes avec le regard du Che sur fond rouge braqué sur moi. Ça ne l’a pas fait marrer, bizarrement.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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