Faux steaks : bienvenue au pays de l’irresponsabilité organisée

Il semblerait que les vérifications de conformité entre ce qui est commandé et ce qui est livré n’aient pas été conduites avec toute la diligence non seulement nécessaire, mais requise par Bruxelles.

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Faux steaks : bienvenue au pays de l’irresponsabilité organisée

Publié le 12 juin 2019
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Par Nathalie MP.

Vendredi 7 juin dernier, RTL nous révélait le scandale des 780 tonnes de faux steaks hachés livrés depuis juillet 2018 à quatre associations humanitaires qui avaient commencé à les distribuer à des familles très démunies. En cause, une entreprise française qui a fraudé sur la composition de ses produits pour baisser ses coûts et augmenter ses marges. Pour le dire comme RTL : « Pour se faire de l’argent sur le dos des plus démunis ». Une preuve de plus qu’on ne peut décidément pas « laisser faire » les entrepreneurs ! Si ce n’est que le choix du fournisseur avait été validé par une agence de l’État…

Dans le cas qui nous occupe, l’entreprise bretonne Voldis SAS qui devait fournir aux Restos du Cœur, à la Croix-Rouge, au Secours populaire et à la Fédération française des banques alimentaires des steaks hachés surgelés composés de viande de bœuf à 15 % de matière grasse pour un total de 5,2 millions d’euros a en fait livré une sorte de pâté à base de peau et de graisse mélangées à de l’amidon et du soja.

Selon le secrétaire national du Secours populaire, c’est seulement début 2019, lorsque la distribution effective des steaks a démarré, que les bénévoles ont commencé à avoir des doutes. Ils ont en effet repéré des traces de moisissure sur le produit :

Il n’y en avait pas sur tous les lots et sur un plan gustatif, la différence n’était pas assez forte. Mais c’est ce qui a déclenché une alerte au niveau des pouvoirs publics et qui a permis de vérifier la composition des steaks.

La santé des consommateurs n’est pas affectée, mais il est clair que la qualité nutritionnelle n’y est pas et qu’il y a tromperie sur la marchandise.

Des fraudeurs, des incapables et des enfoirés, il y a en a partout et le monde de l’entreprise ne fait certainement pas exception. En plus de Voldis SAS, une autre entreprise intermédiaire et un fournisseur polonais seraient également de la partie. Tous encourent deux ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende pour tromperie et fraude en bande organisée.

Agnès Pannier-Runacher qui officie comme secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie Bruno Le Maire l’a martelé sur RTL (vidéo ci-dessous, six premières minutes) :

Il est hors de question que ce type d’attitude se reproduise. C’est un message envoyé aux entreprises : c’est du pénal […] On va transmettre au procureur.

Et, ajoute-t-elle :

Aujourd’hui, notre rôle, c’est la protection des consommateurs, c’est la lutte contre la fraude et c’est le fait de poursuivre toutes les entreprises qui ne jouent pas le jeu…

Comme il est rassurant de savoir que l’État a à cœur de défendre nos intérêts et que les profiteurs et les méchants seront punis !

Mais l’histoire telle que je viens de la raconter et telle qu’elle a été rapportée d’abord par RTL n’est que la partie émergée d’un iceberg beaucoup plus complexe et beaucoup moins à l’honneur de la vigilance de l’État français que Mme Pannier-Runacher veut bien le dire.

Au départ était le Fonds européen d’aide aux plus démunis ou FEAD. Si les dotations nationales sont décidées par la Commission européenne, il revient à chaque pays de gérer son enveloppe :

Les pays de l’UE sont libres de choisir, en fonction de leur situation, le type d’aide qu’ils souhaitent apporter (aide alimentaire ou aide matérielle de base, ou une combinaison des deux), et comment ils se procurent et distribuent les produits.

Et c’est là que tout a commencé à déraper.

En France, c’est l’agence FranceAgriMer, un établissement public rattaché au ministère de l’Agriculture, qui a la charge de dépenser les fonds selon la procédure des appels d’offres puis de faire parvenir les produits aux associations caritatives. Ces dernières assurent le stockage puis la distribution finale en direction des populations concernées auprès desquelles elles agissent au quotidien.

Le site Marianne qui a eu l’occasion de jeter un œil sur les appels d’offres a repéré plusieurs choses étonnantes. Tout d’abord, seul le prix semble avoir joué dans la sélection de l’entreprise Voldis SAS, alors que le FEAD exige en principe que des critères de qualité nutritionnelle soient respectés. Et de fait, le prix obtenu défiait toute concurrence pour ne pas dire tout bon sens : 3,46 euros HT par kg quand les produits similaires les moins chers atteignent presque le double de ce prix.

Ensuite, Voldis SAS fait figure d’entreprise connue dans le milieu de l’attribution des fonds FEAD puisqu’elle avait déjà été sélectionnée de cette façon deux fois auparavant.

Enfin, il semblerait que les vérifications de conformité entre ce qui est commandé et ce qui est livré n’aient pas été conduites avec toute la diligence non seulement nécessaire, mais requise par Bruxelles.

Il se trouve qu’un audit réalisé en 2017 par la Direction générale de la cohésion sociale sur la gestion des fonds FEAD pointait une jolie palanquée d’à-peu-près dans les activités de FranceAgriMer. En 2016, la Commission européenne avait d’ailleurs placé la France en interruption de paiement tant les irrégularités étaient nombreuses. En cause, l’absence de transparence dans l’attribution des marchés publics, l’absence de lignes directrices relatives à l’éligibilité des bénéficiaires finaux et l’absence de procédures de contrôle interne et de prévention des risques. Entre autres.

Résumons sans nous abriter derrière la relative opacité lénifiante des tournures de phrases technocratiques : FranceAgriMer fait un peu n’importe quoi, au petit bonheur la chance, dans un invraisemblable méli-mélo de connivences par-ci et d’approximations par-là.

Et regardons les choses en face. D’après les premiers éléments de l’enquête, la fraude de Voldis SAS semble avérée et les poursuites que cette société encourt sont dès lors parfaitement justifiées. Mais ce serait survoler le problème que de ne pas voir combien l’ensemble du système des subventions dispatchées via une cascade d’autorités étatiques et d’intermédiaires qui ne prennent aucun risque personnel dans l’affaire est facteur d’irresponsabilité d’un bout à l’autre de la chaîne humanitaire en question.

Car qui est le payeur, finalement ? C’est le contribuable européen. Une partie de ses impôts arrive dans la grande lessiveuse indistincte des fonds européens, lesquels repartent vers les pays en fonction des politiques publiques européennes. Dans cette affaire, comme dans trop d’affaires où l’État sert de redistributeur, l’agence FranceAgriMer a pour seule finalité de distribuer de l’argent qu’elle n’a évidemment jamais eu le souci de gagner.

Quant aux associations humanitaires, elles se contentent aussi de recevoir des produits alimentaires qu’elles n’ont nul besoin de financer par la recherche de dons ou le mécénat (sauf éventuellement le coût du stockage).

Tout ceci contribue inéluctablement à diluer les responsabilités et émousser les exigences de qualité. Quand une personne a la charge de dépenser de l’argent qui ne lui appartient pas pour des bénéficiaires autres qu’elle-même, elle tend systématiquement à faire peu de cas du rapport qualité-prix. Or c’est exactement la position dans laquelle se retrouvent toutes les administrations publiques et c’est également la position des associations humanitaires dans ce cas précis.

Ajoutons que l’administration française n’en est pas à son coup d’essai dans le je-m’en-foutisme le plus absolu qui règne dans sa gestion des fonds européens. Récemment, on apprenait par exemple que les fonds Leader attribués à la France et censés être distribués dans le monde rural dormaient depuis des années dans les ministères et autres organismes étatiques parisiens pour de scandaleuses mais récurrentes questions de nullité informatique et d’organisation foireuse des services de l’État.

Idéalement, ces fonds et subventions ne devraient pas exister et les impôts qui les couvrent actuellement devraient disparaître, de même que les administrations qui s’occupent si mal de les gérer. Les associations humanitaires telles que les Restos du Cœur ou le Secours populaire ne devraient compter que sur leur capacité à intéresser des donateurs et des mécènes, qui seraient dès lors moins ponctionnés fiscalement et se retrouveraient donc avec une plus grande capacité de don. Elles devraient ensuite avoir le choix direct et le contrôle direct de leurs fournisseurs, afin d’utiliser leurs ressources au mieux et dans le meilleur intérêt des personnes qu’elles aident, condition indispensable pour maintenir l’intérêt de leurs donateurs.

Bref, il faudrait remettre de la responsabilité dans le système. Mais comme je le disais au début, l’esprit puissamment étatique qui prévaut en France juge hautement impensable de « laisser faire » quiconque à sa guise. Nous sommes tous des fraudeurs potentiels et il convient que l’État se place systématiquement entre nous et toutes nos actions pour assurer justice, bonheur, égalité et lendemains qui chantent.

Qu’il en résulte gaspillages et échecs retentissants avec une régularité d’horloge n’entre jamais en ligne de compte, car c’est toujours l’intention – forcément belle et généreuse – qui compte, jamais le résultat – même s’il laisse beaucoup à désirer. Ça promet.

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  • « assurer la protection du consommateur »..me semble assez discutable sur le principe..

    on s’attend à ce que l’etat garantisse l’équité des échanges que chaque partie d’un dit échange reçoive ce qui est convenu.

    ce n’est pas la qualité absolue du produit qui est en cause…

    à vrai dire, je ne sais toujours pas si il s’agit d’une fraude à bien y réfléchir, tout dépend de ce qui était convenu entre franceagrimer et la société..

    où est le mensonge? je ne sais toujours pas, il faut avoir le contrat d’achat et l(appel d’offre. Si il s’agit d’achat de steaks..et que bien sur les produits ne sont pas des steaks au sens du droit européen ou français..il y a fraude…

    je n’ai pas trop suivi l’affaire et n’en est eu écho essentiellement que par la téloche..le rôle de franceagrimer n’était pas mis en avant.. et il fallait se contenter d’un « les associations ont reçu »..

  • L’irreponsabilite aurait ete de fournir de ..vrais steack surgeles avec ses salmonelles obligatoires par non respect de la chaine du froid et des cuissons hazardeuses !

  • irresponsabilité se situe au niveau des associations qui achètent des produits avec de l’argent public et n’en vérifient meme pas la qualité

  • Le probleme va bien plus loin qu un manquement de l administration. Vous vous rappelez le scandale Spangero (du cheval vendu pour du boeuf) ?
    La c etait 100 % privé

    Dans l agroalimentaire seul le prix compte. Le reste c est juste pour faire bien. Donc vous allez voir un fournisseur en lui demandant de faire a tel prix (important), la qualité elle est secondaire et n est pas testé. Si quelque chose foire, on mettra de toute facon tout sur le dos du sous traitant (ce qui c est d ailleurs passé dans le cas de Spangero, Picard et autres ont dit qu ils ne savaient pas, qu ils faisaient juste l emballage (sic) et qu ils tombaient des nues …)

    • le problème du prix se trouve tout au long de la chaine de production et de distribution.
      Le client veut du produit pas cher , les grandes surfaces se font la guerre des prix et mettent la pression sur les fabricants pour qu’ils baissent leurs coûts et tout le monde fonctionne à marge nulle … alors voilà ….

      • le client est ici l’etat..
        et le problème est que ici ce n’est pas le client qui mange le truc…

        le client ne veut pas le moins cher possible!!! le client veut un produit donné le moins cher possible!!!

    • bien sur que non… dans l’agroalimentaire ce qui importe c’est effectivement et ô horreur, le profit…

      et je suis désolé si vous perdez vos clients en ne songeant qu’au prix de revient de votre camelote vous êtes mal barré!!!
      d’ailleurs je pense que l’entreprise a coulé!!!

      et une remarque ..si vous passez des test de gout..il n’est pas dit que les steaks soient moins appréciés par les clients potentiels…parce que , vous pouvez mettre tout votre amour, toute l’éthique, tout l’éco responsabilité, des produits locaux bio…et obtenir de la merde invendable…

      c’est juste de la fraude…
      en face de la fraude on a aussi une escroquerie intellectuelle : on a affaire à un scandale sanitaire ..ben non…
      on a la preuve que le marché doit être régulé…ben non..

      on a une fraude…juste que le fournisseur ne donne pas ce qu’il a promis.

  • « Quand une personne a la charge de dépenser de l’argent qui ne lui appartient pas pour des bénéficiaires autres qu’elle-même, elle tend systématiquement à faire peu de cas du rapport qualité-prix. »
    Excellente analyse que l’on peut hélas dupliquer…

    • Alors justement, ce n’est pas le sens de cette phrase. La phrase démontrerait plutôt l’inverse: que l’administration ait pu acheter beaucoup trop cher ces steaks…

  • Touche pas à ma vache sacrée! Littéralement. C’est l’attitude adoptée à tous les niveaux de la politique française et au judiciaire. Hélas, la France a dégringolé plusieurs marches de sa 3e place d’exportateur agro mondial en 8 ans. Le scandale Spangero était d’ailleurs plus développé en France au’ailleurs parmi les pays touchés… un hasard-je-ne-crois-pas.
    Des éleveurs s’étant fait pincer à vendre sur Ebay etc de la vache laitière pour de la Salers ou Charolaise ?… cherchez sur Google, ça n’EXISTE pas! Le terme « maquignon » …sûrement une erreur culturelle.

    PS Je tente ce commentaire bien que le processus de vallidation me paraisse tellement long dorénavant sur CP que je me demande un peu l’intérêt… Tant mieux on peut aussi travailler au lieu de lire un blog.

  • J’apprécie en général vos articles. Mais cette fois, connaissant le sujet professionnellement depuis .. 40 ans… permettez moi, un sourire voire une certaine déception. A l’évidence vous ne connaissez pas grand chose à la définition de steak haché au « plan européen ».. puisque … encore aujourd’hui nous faisons partie de l’UE et donc appliquons les règles EFSA :https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?qid=1422608979698&uri=CELEX:02004R0853-20141117.
    Je serais donc techniquement prudent avant de JUGER …
    5,10,15 % de MP ?.. C/P 15 % ?Proteine .. 18% ? Prix .. de 7à 15 € /kg..etc…

    • oui…soyons clairs..
      l’appellation steak haché..n’implique pas..de prendre un steak et de le hacher…

      on pourrait dire que la fraude trouve son germe ici..

      comme je suis flemmard, que j’aime les textes clairs et donc n’ai pas lu le bousin, je ne sais pas si il s’agit d’une fraude autrement dit..si les trucs en cause sont des steaks hachés ou pas!!!!au sens bureaucratique bien entendu.. je SAIS par contre que c’est une fraude au sens commun…

  • Les détails fournis dans cet article me font penser à un vaste réseau de fraude et de corruption au bénéfice et avec la complicité des fonctionnaires qui gèrent ces fonds.
    J’espère, naivement, que l’enquête ne s’arrêtera pas aux responsabilités des seules entreprises en cause.

  • On sous-entend dans cet article que la fraude aurait été causée par le fait que le financement est public.
    Tout ca est purement dogmatique, le fait de fabriquer et vendre une marchandise non conforme est totalement indépendant de l’organisme qui l’a commandé ou payé.
    Le scandale de la viande de cheval livrée à la moitié de l’industrie agro alimentaire française l’illustre si besoin.

    • justement non…
      ce sont les défenseurs du service public qui affirme sa supériorité … le « scandale » de la viande de cheval illustre…la fraude…d’ailleurs est ce scandaleux????

      ici si c’est une fraude…et je n’ai pas encore vu si il y a fraude en ce sens que j’ai pas vu la teneur du contrat…
      pas de problème sanitaire..
      juste des gens qui doivent acheter pour des pauvres qui vont vers le prix..

    • Non oportet equi dentes inspicere donati — à cheval donné, on ne regarde pas les dents.

  • Moins cela va et plus ils ont d’intentions… Fastoche …
    Et si ces branleurs avaient missionné MacDo, cela n’aurait pas été plus cher vu le volume pour une qualité très correcte.
    Mais non, MacDo, c’est US, c’estrophorribl. forcément ❗

  • Toute marchandise a un prix qui peut être bas, moyen, élevé. Mais à un certain niveau, il est évident qu’il y a un problème : par le bas viande avariée dont on veut se débarasser ou etc … par le haut tentative de surfer sur l’aide d’Etat ou autre. Le problème, pour l’avoir vécu, est que « l’administration » a bien souvent aucune idée du prix des choses ou des prestations. On peut lui vendre n’importe quoi à n’importe quel prix selon … et ça va aussi bien vers le haut que vers le bas d’ailleurs. Donc soit elle tombe sur des interlocuteurs « honnêtes » soit pas sachant qu’en général elle est bien incapable de faire la différence. Le problème reste l’incompétence.

  • il est bien clair que le capitalisme international de la bidoche fait ce qu’il veut et les autorités politiques européennes et francaises ne font rien sévèrement réglementer et punir tres sévèrement !!! …entre requins de la finance et de la politique (PPE -SOC DEM -PS-DROITE LR -DROITE LREM-bref tous ceux qui ont été au pouvoir depuis des dizaines d’années et le sont encore on ne s’attaque pas !!!!

  • Du moment que ceux qui achètent ces tonnes de M…. vont manger dans des étoilés…

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Xavier Hollandts est professeur associé à la KEDGE Business School. Docteur et HDR en sciences de gestion, il enseigne l’entrepreneuriat et la stratégie. Spécialiste des questions agricoles, il intervient régulièrement sur ces sujets dans les médias. Ses travaux académiques ont notamment été publiés dans Corporate Governance, Journal of Institutional Economics, Managerial and Decision Economics, ou la Revue Économique.

 

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