Pouvoir d’achat : 4 raisons qui rendent les promesses de Macron intenables

La promesse inconsidérée d’Emmanuel Macron de garantir le pouvoir d’achat des Français a enferré le gouvernement dans l’obligation de faire tomber une pluie toujours plus drue de cadeaux qui épuisent les ressources de l’État.

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Emmanuel Macron by Amaury Laporte(CC BY-NC 2.0)

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Pouvoir d’achat : 4 raisons qui rendent les promesses de Macron intenables

Publié le 14 mai 2019
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Par El Uno.
Un article d’Entrepreneurs pour la France

À la suite de l’épisode des Gilets jaunes, le Premier ministre dit avoir compris les Français : « Il s’agit d’apporter des solutions concrètes dans la vie quotidienne de nos concitoyens ». Et le 7 mai, il précise que le pouvoir d’achat moyen par habitant va progresser de plus de % en 2019. « C’est un gain moyen de 850 euros sur l’année par ménage ».

Quatre remarques s’imposent.

 

Une mariée pas si belle, et embellie grâce aux entreprises

Ce chiffrage nécessite d’abord une explication. Le Premier ministre a prétendu s’être appuyé sur une étude de l’organisme OFCE, elle-même fondée sur les travaux de l’INSEE. Mais les travaux de l’OFCE évaluent en réalité à 11,7 milliards le soutien au pouvoir d’achat pour 2019, dont 10,3 milliards sont attribuables aux mesures Gilets jaunes de décembre 2018. Y compris l’effet des mesures antérieures, le gain moyen par ménage serait de 440 euros.

Pour parvenir à 850 euros pour l’année 2019 (il n’est pas tenu compte des 5 milliards de baisse de l’IR qui n’impacteront les revenus qu’en 2020), l’OFCE fait appel, sans plus de détails, à la prime exceptionnelle défiscalisée du premier trimestre dont on rappellera qu’elle représente un effort des entreprises, mis à part la perte pour l’État due à la défiscalisation, ainsi qu’au ralentissement de l’inflation, un phénomène exogène et toujours incertain.

 

Une moyenne peu significative, défavorable aux deux extrémités de la courbe des niveaux de vie

En second lieu, le gain moyen évoqué par le Premier ministre n’a guère de sens. C’est comme la météo, quasiment aucune journée n’est représentative de la moyenne pour un même lieu, et les statistiques sont évidemment différentes pour chaque lieu. Ainsi, les graphiques établis par l’OFCE montrent qu’aux deux extrémités de la courbe des revenus, le pouvoir d’achat n’évolue que médiocrement. En haut de la courbe, et à partir du 7e décile jusqu’au 9e décile, le pourcentage d’appréciation du niveau de vie tombe brutalement de 1,5 % à moins de 0,5 %, et en euros, de 650 euros à moins de 400.

Mais c’est surtout en bas de la courbe que les progrès sont faibles. En effet, au niveau du premier vingtile des revenus (5 %), on part de 70 euros pour arriver respectivement à 200 au deuxième vingtile, puis 250 au troisième, puis 340 euros au quatrième (20 %). La moyenne de 440 euros n’est atteinte qu’à partir du sixième, correspondant à un revenu annuel moyen de 22 000 euros.

S’agissant de mesures destinées à répondre aux revendications des Gilets jaunes, dont on peut supposer qu’ils se situent plutôt dans les deux premiers déciles de niveau de vie, on retiendra qu’au maximum le gain de pouvoir d’achat ne se situerait qu’à 350 euros.

Mais il y a plus préoccupant.

 

Des mesures distribuées inégalement selon les situations personnelles et beaucoup de perdants

Troisième remarque, la moyenne a encore d’autant moins de sens que les mesures ne sont pas applicables identiquement à l’ensemble de la population. Selon l’OFCE, les ménages du premier vingtile voient leurs revenus baisser de 80 euros (0,7 point de niveau de vie) du fait de la hausse du tabac, et surtout de la baisse des aides au logement et de la désindexation des prestations sociales.

Au total, leur gain de 70 euros ou 0,5 point de niveau de vie provient surtout de mesures comme le reste à charge et le chèque énergie (50 euros), ainsi que pour 30 euros chacune la taxe d’habitation et la prime d’activité. On voit que si le ménage est inactif, le gain n’est plus au total que de 40 euros.

Cet effet est encore plus marqué pour les vingtiles suivants, la prime comptant pour 160 euros, puis de plus de 200 euros du troisième au sixième vingtiles. En cas d’inactivité, le ménage du deuxième vingtile est perdant, et les ménages des vingtiles suivants à peine gagnants. S’y ajoute la perte de la mesure de bascule CSG-cotisations, qui compte pour environ 50 euros pour le troisième vingtile et 80 euros pour le sixième vingtile. Mieux vaut ne pas être un fumeur locataire, inactif et en mauvaise santé…

Au total, les mesures examinées font 75 % de gagnants mais 25 % de perdants. Les ménages perdants seraient selon l’OFCE au nombre de 6,6 millions et ont pour moitié un niveau de vie inférieur à 1440 euros par mois, pour une perte moyenne de 205 euros (0,9 % de niveau de vie). Ils se situent surtout jusqu’au quatrième décile et à partir du septième décile. On note en particulier que presque un tiers des ménages du premier vingtile et presque la moitié de ceux du deuxième sont perdants. Les effets des mesures sont donc préoccupants pour les ménages les plus modestes, et guère de nature à apaiser la colère ambiante.

 

Le pouvoir d’achat sévèrement attaqué par les hausses de l’énergie

Enfin, quatrième remarque, le pouvoir d’achat est sévèrement attaqué par la hausse de l’énergie. On touche ici l’erreur de l’État, qui consiste à prendre la responsabilité du pouvoir d’achat des Français, comme si celui-ci ne dépendait pas essentiellement de facteurs exogènes (la France a certes des idées, mais pas de pétrole).

 

Les carburants d’abord

L’INSEE l’a remarqué en mars dernier, en octobre 2018 « les dépenses de carburants et de fioul domestique des ménages sont plus élevées de 500 millions d’euros par rapport à une situation sans hausse des prix des produits pétroliers ».

La bascule des cotisations sociales vers la CSG n’ayant permis qu’une hausse de 120 millions d’euros du revenu disponible total des ménages, « le revenu disponible total (corrigé des dépenses de carburants et de fioul domestique) est inférieur de 380 millions d’euros à ce qu’il aurait été en l’absence de cette hausse des prix des produits pétroliers et de la bascule cotisations sociales/CSG. »

Le gouvernement ne peut évidemment rien à l’augmentation du pétrole brut qui s’est produite à cette époque et se présente de nouveau. Mais cet argument ne saurait suffire à convaincre les Français comme on peut s’en rendre compte à la lecture des réseaux sociaux qui mettent en avant les augmentations récentes des taxes. Effectivement, depuis 10 ans, les taxes sur les carburants ont augmenté de 25 %, et l’augmentation du prix final est due à celle des taxes pour 37,5 % sur l’essence et 47,7 % sur le gazole. Par an, un consommateur moyen qui effectue moins de 13 000 km, règle près de 900 euros en taxes. Actuellement, ces dernières comptent pour plus de 60 % sur le prix. Si on ajoute que la TVA s’applique sur la TICPE, donc que le consommateur paye impôt sur impôt, et que par ailleurs les taxes en question servent presque uniquement au budget de l’État et non à la transition énergétique, on comprend l’exaspération des Français qui ne sont pas prêts à supporter les conséquences d’une augmentation du prix du brut sans exiger de l’État une baisse des taxes.

 

L’électricité, le fuel et l’énergie à fins domestiques, d’autre part

Au 1er juin, le tarif réglementé de l’électricité augmentera de 5,9 %. Cette très forte hausse est motivée par le système extrêmement complexe de la distribution de l’électricité qui fait obligation à EDF de vendre l’électricité de source nucléaire à ses concurrents à un certain prix, par l’existence d’un tarif réglementé de vente applicable à EDF, ainsi que par les variations des prix du marché sur lesquels les concurrents doivent s’approvisionner en complément. Enfin, la hausse correspond aussi à un rattrapage obligatoire de hausses qui auraient dû avoir lieu dans le passé. Il ne semble pas que les Français aient encore pris conscience de ce qu’ils vont avoir à payer les prochains mois.

Si nous prenons comme exemple l’effet de cette hausse sur les finances d’un ménage composé d’un couple avec deux enfants et occupant un logement de 65 m2 (moyenne du T3) fonctionnant au tout électrique (chauffage, eau, cuisine et électroménager), selon les normes de consommation généralement admises, et au tarif réglementé moyen de 0,15 euro/kWh, nous obtenons une dépense annuelle d’environ 2000 euros. L’augmentation de 5,9 % se traduira donc par un surplus de 118 euros.

Nous sommes ici dans un domaine où contrairement aux carburants, des tarifs sociaux existent depuis plusieurs années, et ont été remplacés en 2018 par le chèque énergie, attribué automatiquement sous condition de ressources et servant à payer des factures d’électricité, de fuel domestique et en général de toutes les sources d’énergie domestique à l’exception des carburants automobiles.

Le montant du chèque énergie dépend à la fois des revenus du ménage et de leur composition en unité de consommation : pour 2,1 UC, le chèque énergie sera de 277 euros pour un revenu fiscal de référence (RFR) de 5600 euros maximum, mais seulement de 126 euros pour un RFR compris entre 6700 et 7700 euros, 76 euros pour un RFR compris entre 7700 et 10 700 euros, et nul au-delà de ce dernier chiffre (pour 1 UC, le chèque variera entre 194 et 48 euros dans les mêmes hypothèses de RFR).

Il est aisé de voir que le chèque énergie (126 euros) est complètement absorbé par l’augmentation du prix de l’électricité au 1er juin de cette année (118 euros) dès un RFR de 6700 euros, chiffre extrêmement faible, par exemple inférieur à la moitié d’un smic annuel ; et ceci avant de prendre en compte une quelconque hausse du carburant automobile. En réalité, l’éligibilité au chèque énergie a beau avoir été élargie et concerner maintenant près de six millions de ménages, elle suppose qu’il s’agisse d’un ménage inactif ou avec de très faibles retraites.

Sachant que l’accès à l’énergie constitue un bien absolument essentiel, tant pour l’équipement du logement que pour la mobilité de ses occupants, on ne sera pas étonné si l’on voit renaître – ou continuer – l’exaspération qui se manifeste depuis un semestre.

 

Conclusion

La promesse inconsidérée d’Emmanuel Macron de garantir le pouvoir d’achat des Français a enferré le gouvernement dans l’obligation de faire tomber une pluie toujours plus drue de cadeaux qui épuisent les ressources de l’État sans rassurer une partie importante des Français sur la possibilité pour le budget d’y faire face. Cette promesse renforce cependant et « en même temps » la conviction et l’illusion chez une autre partie des Français que le gouvernement a les moyens ou tout au moins l’obligation de surmonter l’effet défavorable des facteurs exogènes, tels la hausse des produits pétroliers. Erreur partout.

Autre constatation, qui touche cette fois à la façon de concevoir les aides sociales. Ce n’est pas nouveau, tous les gouvernements français ayant cultivé cette même pratique du saupoudrage des aides qui multiplie les complications administratives (effets de seuil) et accroît les taux de non-recours de façon incompréhensible pour les bénéficiaires, le tout en créant des inégalités injustes comme on l’a vu dans la répartition des aides selon le niveau de vie ainsi que selon la situation personnelle de ces bénéficiaires. La France se révèle incapable de concevoir une allocation unique que le bénéficiaire utiliserait sous sa responsabilité – sauf à imaginer un revenu universel qui ne ferait que généraliser l’assistance et l’irresponsabilité.

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  • Il faut bien comprendre une chose , les dépenses publiques suivent une courbe ascendante de 2% l’an ,. Ces augmentations sont dues principalement a la hausse des salaires des salariés du public a l’ancienneté , et leurs retraités toujours plus nombreux…
    Les dépenses de l’etat ne diminuant pas structurellement , son budget en déficit chronique depuis des lustres alimente les intérêts de la dette mécaniquement.
    dés lors je ne vois pas comment on pourrait baisser les prélèvements.. c’est donc un effet de bonneteau chargé de berner le benêt électeur..rien de plus..
    les prélèvements ne peuvent pas baisser ,ils doivent augmenter! devinez qui va l’avoir dans le dos.. ben oui toujours les mêmes.. les cochons de payants .. qui vont devoir sauver la planete.. laissez moi rire

    • je suppose que vos 2% d augmentation par an sont exact. Par contre, imputer cette hausse aux fonctionnaires me semble un peu court. Deja leurs salaires augmentent peu (point d indice gele). Il reste certes l anciennete et l embauche de nouveau fonctionnaires, mais il y a peu de chance que ca reussise a faire 2 % par an

      si on regarde la ventilation des depenses de l Etat (https://www.bfmtv.com/societe/ou-vont-1000-euros-de-depenses-publiques-1614129.html) on constate que 50 % des depenses sont des depenses sociales (majoritairement les retraites et la securite sociale). l adminsitration c est 60€/1000. Si on ajoute le Regalien c est 60+62=122 €/1000 € soit 12 %

      Autrement dit les depenses augmentent de 2 % surtout a cause des depenses sociales et en premier lieu le paiement des pensions (27 % des depenses) puis des soins medicaux (19%).
      Sur le premier point Macron avait essayé de freiner un peu la hausse en gelant l augmentation des pensions mais les Gilets Jaunes ont obtenu que les retraites augmentent de nouveau

      PS: le poids des retraites/secu s explique en partie par le vieillissement de la population. Mais seulement en partie. La RFA qui a une population plus vieillissante n a pas de tel Probleme car les retraites absorbent uniquement 10 % du PIB contre 14 chez nous. Mais mettre les retraités francais au niveau des allemands est suicidaire electoralement …

      • @cdg
        Ce qui sera encore plus suicidaire électoralement, si toutefois il y a encore des élections, ce sera quand le gouvernement ne pourra même plus payer ni ses fonctionnaires, ni les retraites, ni les minima sociaux. Personne ne peut échapper à l’économie réelle (consommation = production). Or la production de biens et services réels, effectivement demandés, ne cesse de diminuer. Malheureusement, même quand ça arrivera, il y aura encore des crétins qu’on aura réussi à convaincre qu’ils sont victimes de « l’ultra libéralisme », de la « finance apatride », des « Allemands », des « Américains » ou des « Chinois ».

    • Ne pas oubliez le million de fonctionnaires en plus depuis l’élection du miteux. Effectifs de fonctionnaires qui ne font qu’augmenter chaque année contrairement au faux discours ambiant…

      • meme si le nombre de fonctionnaire augmente, une fois encore, ils ne represente que 12 % des depenses (cf ma remarque ci dessus). On ne peut expliquer 2% d augmentation annuel des depenses de l Etat par une croissance de ce qui represente aujourd hui que 12 % des depenses

        PS: entre 2003 et 2017 le nombre de retraite a augmente de 4 millions (j ai pas trouve les chiffres a partir de 81 mais on a deja ici 4 fois plus que votre nombre en 3 fois moins de temps). source : https://www.statistiques-recherches.cnav.fr/retraites-en-paiement-au-31-decembre.html

  • Au Luxembourg, il me semble que les allocations sont sous forme de prêt (à taux zéro) à rembourser à l’Etat.

    Je ne sais pas si ça change grand chose, mais j’ai l’impression que ça serait psychologiquement plus percutant que sous forme de « droits ».

    Après, sans aller jusque là, on peut imaginer supprimer les taxes ET les subventions/niches fiscal/allocations dans les mêmes proportions.
    Je me demande ce que cela donnerait. Il me semble qu’on pourrait supprimer les taxes sur les entreprises en même temps que leurs subventions. Je crois que l’IFRAP en a fait la synthèse dans un ouvrage.

    • oui on fait payer des taxes aux entreprises qui réussissent pour nourrir les « fleurons » zombies qui n’ont pour eux qu’une capacité de nuisance syndicale.
      En effet , si les allocations chomage était un prêt sur les futurs salaires.. il n’y aurait beaucoup moins de candidats pour faire « un break » au crochet des allocations.. il accepteraient certainement
      de se bouger un peu plus.. le pret pourrait etre garanti sur le fond des retraites (celui qui ne pourrait plus rembourser toucherait la retraite amputée des remboursements a effectuer..
      Tout çà c’est de la logique , et on sait pertinemment qu’il faudrait d’abord sortir du socialisme

      • Le socialisme n’est pas forcement incompatible .il me semble et c’est inscrit noir sur blanc que les aides aux personnes ages sont entierement remboursables sur leurs biens ou par leur famille.
        L’aide aux chomeurs est issu de cotisations ….seules les aides aux sans revenus sont a la charge de la societe .pour les chomeurs on change le systeme , pourquoi pas , et on diminue les cotisations en consequence..c’est fait ,sans doute que le reste suivra ..si le gvt est au courant de ce syteme..ce qui n’est pas certain du tout….je n’en avais jamais entendu parler !

  • Pas grave tout ca ,le chomage baisse …….donc tout va aller mieux en france…..sauf que , il y a un article aujourd’hui , interdit de commentaire et , ho surprise je m’apercois que en france les stat utilisent les normes europeenne et l’actif va jusqu’a 65 ans…la retraite n’est elle pas a 62 ans et jadis a 60 ans ?
    Alors je m’y perd dans ce labyrinte de la fakenews des stats vraies et fausses , des menteurs et des magiciens de l’information.

  • Hausses du prix des clopes, des mutuelles (hausse de 40 % de la taxe qui les concerne et mise en place du « charge zéro sur les lunettes), de tout plein de produits alimentaires, et je dois en louper d’autres, le gouvernement nous prend pour des jambons.

  • Pourquoi se fatiguer à faire de tels calculs quand on sait, de manière certaine, que le pouvoir d’achat de l’immense majorité des Français ne peut que diminuer ?
    En voici quelques raisons :
    1) Toutes choses égales par ailleurs, plus l’État coûte cher, plus le pouvoir d’achat sur tous les biens et services qui ne sont pas fournis par lui diminue, exactement de la même manière que plus le coût du logement augmente, plus le pouvoir d’achat sur tous les autres postes de consommation diminue.
    Au lieu de diminuer ses dépenses, ce qui augmenterait d’autant le pouvoir d’achat des Français, le gouvernement les augmente au prétexte « d’aider » ceux qui ne peuvent pas payer les taxes qu’il impose pour les payer. Bien entendu, c’est un marché de dupe. Ce qui est prélevé est nécessairement supérieur à ce qui est redistribué. Il faut bien rémunérer les « redistributeurs ».
    2) En augmentant la redistribution, le gouvernement diminue encore les incitations à produire (de moins en moins de gens ont envie de se tuer au travail pour se voir priver d’une partie croissante de des fruits de celui-ci). Pire, si on peut dire, la redistribution, quand elle ne sert pas à financer des activités parfaitement inutiles voire néfastes, sert de plus en plus à encourager des modes de production inefficaces comme l’énergie éolienne, photovoltaïque, l’agriculture soit disant « bio », « les circuits courts » et autres fadaises qui ont toutes pour caractéristique une productivité plus faible que ce qu’elles remplacent.
    Un budget « État » de plus en plus élevé, de moins en moins de producteurs, de plus en plus découragés de travailler, de moins en moins productifs, ne peuvent produire que de moins en moins, et donc, n’assurer qu’un niveau de vie de plus en plus faible à l’ensemble de la population. C’est ça la baisse du pouvoir d’achat. Aucun artifice comptable ne peut y changer quoi que ce soit.

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