Les marchés libres pour désamorcer la bombe démographique ?

Pour que la planète puisse supporter une population en croissance rapide, il est absolument nécessaire de libérer l’économie mondiale des entraves d’une réglementation inutile et des lourdes taxes.

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Les marchés libres pour désamorcer la bombe démographique ?

Publié le 7 avril 2019
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Par Nikhil Sridhar.
Un article de Libre Afrique

Il est actuellement difficile d’échapper au débat national sur la durabilité. Quelles mesures doivent être prises pour préserver les ressources et le patrimoine naturel de nos enfants ? Il semblerait que pour cela il soit essentiel de prévenir la surconsommation des ressources actuelles. Ce qui semble impossible avec l’explosion démographique constante entraînant une croissance de la consommation des ressources rares sur la planète.

La surpopulation, selon le biologiste Paul Ehrlich, est une sorte de « bombe à retardement qui explose lorsqu’une population ne peut être maintenue sans épuiser rapidement les ressources non renouvelables et sans dégrader la capacité de l’environnement à supporter la population ». Avec les ressources limitées de la planète, ce n’est qu’une question de temps avant que nous l’épuisions totalement pour faire face aux milliards d’individus supplémentaires qui nous attendent dans les décennies à venir. L’Inde s’est positionnée dans ce débat par le passé en envisageant une politique limitant la natalité à deux enfants.

La réponse du marché

Heureusement, l’économie de marché n’est pas un jeu à somme nulle, ce qui explique pourquoi Ehrlich a perdu son pari avec l’économiste Julian Simon, qui a placé astucieusement son argent en période de réduction des coûts des ressources face à la croissance démographique. Une économie en croissance peut combattre une grande partie des risques d’une bombe démographique, car pour que la croissance se maintienne, les consommateurs ne se limitent pas à l’utilisation des ressources, mais, selon la loi des marchés de Say, les acteurs en produisent et les utilisent de manière plus rationnelle dans un environnement de marché.

Alors que la population mondiale augmente, les marchés répondent à la demande croissante de produits de première nécessité, tels que la nourriture et l’énergie à un coût raisonnable du fait de l’augmentation de la production. De plus, la concurrence et la rareté poussent à l’innovation qui se traduira par une meilleure productivité globale. Contrairement aux prévisions des pessimistes malthusiens, les prix des denrées alimentaires ont énormément chuté au cours du siècle dernier. En Inde, la production alimentaire a presque quadruplé depuis les années 1960. D’autres ressources, telles que l’énergie, les métaux et le bois, ont également bénéficié d’une augmentation considérable de leur production, grâce à la croissance économique mondiale.

Bien entendu, cette logique peut paraître ne pas s’appliquer à la production de ressources non renouvelables, telles que le charbon, le pétrole et d’autres combustibles fossiles, qui doivent à terme s’épuiser. Cependant, la vertu du système de prix prévaut toujours ; les producteurs ne découvriront pas du jour au lendemain que les combustibles fossiles ont disparu. Alors que les ressources non renouvelables deviennent de plus en plus rares, les prix réagissent en augmentant, incitant les acteurs du marché à se tourner vers des ressources alternatives, telles que l’énergie verte. Cet argument est confirmé par les faits, car les sources d’énergies renouvelables deviennent de moins en moins chères par rapport aux combustibles fossiles et constituent une part de plus en plus importante de la consommation mondiale d’énergie, malgré les énormes subventions accordées au secteur des combustibles fossiles.

Le laissez-faire n’est pas une aberration

Même les Nations Unies, peu partisanes du laissez-faire, reconnaissent l’importance de la croissance pour promouvoir la durabilité. Pour atteindre un objectif de croissance économique durable, elles suggèrent essentiellement d’atteindre un PIB plus élevé et un taux de chômage plus bas. Bien que les économistes de tout bord critiquent les méthodes actuelles de mesure de la croissance économique, les preuves empiriques et théoriques à ce sujet devraient amener les décideurs politiques à adopter plus souvent une attitude de « laisser-faire » envers l’économie. Certes, une activité économique illimitée est souvent associée à la destruction de l’environnement, ce qui serait contraire à toute notion éthique de la durabilité. L’immense croissance de l’industrie indienne s’est sans doute accompagnée de fumées étouffantes dans le ciel de Delhi. Les Parisiens semblent également se retrouver au cœur du débat sur la pollution, des émeutes éclatant dans les rues à la suite de mesures visant à les combattre, telles que les taxes sur le carbone, ce qui semble être une solution attrayante pour certains. Cependant, une telle perspective serait erronée.

À mesure que l’économie se développe, l’utilisation des ressources devient de plus en plus efficace et les économies ont tendance à s’éloigner des comportements néfastes pour l’environnement tout en élevant le niveau de vie des populations. En fait, l’indice de performance environnementale de Yale 2018 montre une nette corrélation positive entre la croissance économique et la performance environnementale.

Il est clair que pour que la planète puisse supporter une population en croissance rapide, il est absolument nécessaire de libérer l’économie mondiale des entraves d’une réglementation inutile et des lourdes taxes. Il faut d’évidence s’éloigner de ces politiques qui maintiennent le statu quo. Bien sûr, toute l’activité n’est pas sans impact sur la planète, mais laisser les marchés fonctionner et les économies croître est notre meilleur espoir d’aller dans une direction qui permette de faire face à une population mondiale en progression. D’évidence, aucun signe de réduction imminente se fait ressentir. Bien que la plupart des ressources de la Terre soient limitées, il n’y a aucune limite à l’ingéniosité et au potentiel humain qui devraient être exploités à leur maximum pour promouvoir la liberté humaine et son épanouissement.

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  • arrêtez de propager cette idée que la démographie mondiale est en croissance rapide : c’est faux ! Le taux de croissance démographique est en dessous du seul de reproduction dans TOUS les pays d’Asie. La décroissance de la population est directement proportionnelle à la croissance économique. Car alors les femmes peuvent décider. Et quand les femmes peuvent décider, elles font un enfant quand elles peuvent l’assumer !

    http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=1&codeStat=SP.DYN.TFRT.IN&codePays=IDN&optionsPeriodes=Aucune&codeTheme2=1&codeStat2=x&codePays2=IDN&optionsDetPeriodes=avecNomP&langue=fr

    • Le commentateur avisé aurait remarque que l article a ete par « libre afirque » et non « libre asie ». donc votrereference a la population asiatique est sans valeur.

      Une consulatation rapide sur Wikipedia vous aurait appris qu en 1950 l afrique comptait 228 millions d habitants et en 2016 1.2 millards (soit +1 millards en 60 ans ou une multiplication de la population par 6 !)

      PS: pour l asie, le freinage est a mettre au credit de la chine. C est pas vraiment les femmes qui ont decidé mais un homme nommé Deng Xioping. et il a utilisé des methodes energiques et repressives allant jusqu a des avortements de force

  • Ceci est exact. Il faut y ajouter que la croissance démographique se stabilise puis diminue avec le développement économique (un enfant est une richesse économique dans un pays sous-developpé, mais une charge dans un pays riche).
    Ce que font semblant d’ignorer les mouvements écologistes dont le malthusianisme congénital est réel, à l’image de Paul Ehrlich qui n’était pas seulement biologiste, mais un dangereux idéologue.

  • Encore et toujours ce mythe du non renouvellable vs renouvelable.rien n’est irremplacable …plus de charbon ,bof ,plus de petrole ,bof ,l’homme existait deja avant leurs exploitation ,il survivra apres leur disparition supposee !
    Une incertitude cependant la croissance de la population humaine , normalement infini et pourtant stagnante voir décroissante au fur et a mesure de la croissance économique comme si il y avait un seuil au dela duquel on ne peut pas aller sans d’enorme difficultes.
    Le but principale d’une societe ne doit donc pas etre d’augmenter ou de diminuer sa population ,seulement accroitre son efficacite économique…..d’ou l’absurdite des allocations familliales ou d’encourager l’immigration ,la liberté est le seul choix possible.

  • On peut aussi remarquer que la redistribution (fiscale) incite à la prolifération démographique dès lors que l' »élevage » de votre progéniture est assuré par l’État.
    Si chacun était responsable des conséquences de sa fécondité sans compter sur la manne extorquée aux autres, la population se régulerait spontanément en relation avec les ressources y compris la peu extensible surface des terres émergées.

    • oui mc2 , je suis d’accord avec vous ; si les parents vivent d’allocations , ne plus verser d’argent à partir d’un certain nombre d’enfants ; trop facile de faire des gosses en comptant sur l’argent des autres ;

  • ridicue une bonne guerre est la seule solution !!

    • Oui mais contre qui ?
      L’afrique ,pas assez de’morts ,la chine trop de mort ,l’allemagne….autant une bonne epidemie de grippe ou de rougeole

  • il faut deja arrêter de payer les gens pour qu’ils fassent des gosses
    la guerre est finie depuis 70 ans

  • « les sources d’énergies renouvelables deviennent de moins en moins chères par rapport aux combustibles fossiles et constituent une part de plus en plus importante de la consommation mondiale d’énergie »… a l’ heure actuelle les énergies renouvelables représentent moins de 3 % de la consommation d’ énergie primaire au niveau mondial, et la plus grosse part vient de l’ hydraulique…

  • « …malgré les énormes subventions accordées au secteur des combustibles fossiles. » L éolien et le solaire ne sont pas subventionnés ?

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