Les énergies renouvelables coûtent cher et ne marchent pas

L’Union française de l’électricité démontre brillamment que l’électricité voltaïque est un surinvestissement dont le coût va bien au-delà du coût direct d’installation. Mais ce qui est dénoncé pour le photovoltaïque, c’est vrai aussi pour l’éolien, non ?

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Parc éolien de El Hierro aux Canaries en Espagne (Crédits Car Teixidor Cadenas, licence CC-BY-SA 3.0)

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Les énergies renouvelables coûtent cher et ne marchent pas

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 novembre 2018
- A +

Par Michel Quatrevalet.

Extraits du dernier bulletin de l’Union française de l’électricité.

« Appels d’offres multi-technologies renouvelables : la fausse bonne idée
18 novembre 2018

Plusieurs expérimentations : un seul résultat

Ce type d’appel d’offres, consistant à mettre en concurrence les projets de plusieurs technologies de production d’électricité sur l’unique critère du coût de production, a été expérimenté dans plusieurs pays de l’UE (…) la totalité des lauréats sont des projets photovoltaïques, ce qui reflète la très forte baisse des coûts de la filière […]

[…] Seulement, une telle comparaison a-t-elle vraiment un sens ? Comme l’a écrit à maintes reprises l’UFE, si le critère du coût de production est évidemment à prendre en compte, il ne peut être le seul. La pilotabilité du moyen de production ou encore la variabilité et la saisonnalité de la production sont autant d’exemples de paramètres que ne représentent pas le coût de production. Il faut le répéter : c’est mal comprendre le fonctionnement d’un système électrique que d’espérer la meilleure performance économique globale en choisissant les moyens de production sur la seule base de leur coût de production pris isolément.[…]

Il faut tirer toutes les conséquences de cette expérience !

Le gouvernement doit être attentif dans ses choix (pour la PPE) aux multiples équilibres en jeu dans les trajectoires de mix de production. Ils sont techniques évidemment, mais il doit aussi tenir compte des capacités industrielles de développement pour chaque filière, des impacts socioéconomiques, du coût pour la collectivité. […] La qualité d’un bon mix électrique se mesure par la complémentarité entre les énergies et la capacité à passer les moments les plus difficiles. Les outils de production ne sont d’ailleurs pas le seul critère à regarder, il faut examiner l’ensemble des solutions de flexibilité du système électrique (réseaux, interconnexions, maîtrise de la demande, capacités d’effacement). »

 

Nous ne saurions mieux dire.

Ainsi, l’UFE démontre brillamment que l’électricité voltaïque est un surinvestissement dont le coût va bien au-delà du coût direct d’installation. Et souligne que le réseau doit être capable de répondre à la demande s’il n’y a pas de soleil, y compris dans « les moments difficiles », c’est-à-dire à la pointe d’hiver à 19 heures.

Mais ce qui est dénoncé pour le photovoltaïque, mince alors, c’est vrai aussi pour l’éolien, non ? Car il y a des nuits sans vent, même l’hiver à 19 heures, et pour toute l’Europe…

L’UFE demande donc des appels d’offre « par technologie » d’ENR, et non pas technologiquement neutre. Mais en même temps, dans sa démonstration, prouve clairement que ces ENR sont inutiles, puisqu’elles ne remplissent pas les critères que l’UFE cite elle-même comme indispensables :

  • Capacité de développement : nous sommes des nains dans les éoliennes, les panneaux voltaïques viennent de Chine…
  • Coûts pour la collectivité : les ENR, non pilotables, ne garantissent aucune sécurité d’approvisionnement, sont donc des surinvestissements par rapport au réseau pilotable, elles ne servent à rien avec un parc nucléaire déjà décarboné, elles compliquent la gestion du réseau.
  • Impacts socio économiques : les parcs éoliens risquent de tuer le tourisme dans certaines régions, dégradent les coûts de l’immobilier, stressent les riverains… et font monter le prix de l’électricité aux consommateurs en faisant baisser le prix de gros.

 

La conclusion est donc plutôt : pourquoi des appels d’offre ENR ? La seule justification des ENR par les services de l’État est qu’elles seraient un recours en cas de faille systémique du nucléaire… sauf que leur production est aléatoire !

Tant que l’UFE restera dans l’ambiguïté, les ministres de l’Écologie successifs continueront de raconter des sornettes, comme M. de Rugy dans son intervention du dimanche 18 novembre sur une radio grand public.

Je cite :

Je ne vois pas comment on pourrait décider aujourd’hui de commander de nouveaux EPR alors que la fiabilité technologique et sa sûreté n’est pas démontrée et la compétitivité économique non plus.

Rarement un ministre aura réussi à torpiller autant d’emplois en une phrase.

En effet, qui commanderait un EPR français alors même que le responsable de l’Énergie en France doute de leur « fiabilité », même de leur « sûreté » et considère qu’ils sont trop chers ? Qu’en pensent les Chinois, qui ont déjà un EPR fonctionnant à pleine puissance, et en construisent un deuxième ? Les Anglais vont-ils confirmer leurs commandes ? Et les négociateurs des 5 EPR chinois en projet ?

Monsieur le ministre fait une « opération vérité » en avouant que baisser le nucléaire, c’est maintenant à 2035… Tant qu’à faire, autant dire toute la vérité : même à 2035, on ne voit pas ce qui pourrait nous faire baisser le nucléaire en capacité. Mais avec cet objectif à la baisse, et après ces propos pour le moins imprudents, qui investira encore dans le nucléaire ? Quels jeunes ingénieurs talentueux se tourneront vers lui ? Avec ce programme, au moins sur un point, M. de Rugy aura raison : plus on installera d’éoliennes, moins le nucléaire produira, mais à capacité égale, puisqu’on en aura besoin à la pointe. Et donc avec un taux de charge réduit, il ne sera plus compétitif. Est-il si difficile de comprendre que le choix n’est pas entre nucléaire et ENR, mais entre nucléaire et fossiles ?

En outre, plus loin dans l’interview, il est inadmissible qu’un ministre fasse sciemment de la contrevérité (comparer les 15 000 emplois de l’éolien avec la seule activité de combustible nucléaire, au lieu de la totalité de la filière nucléaire soit 200 000…) ou encore comparer le coût max négocié pour Hinkley Point avec un coût réel de production, ou citer le coût direct de l’éolien sans ajouter le coût du back up…

Le mépris de la dernière note de Bercy (construire 5 à 6 EPR), du rapport de la Cour des comptes (on décarbone une électricité déjà décarbonée), de l’Académie des technologies, de l’Académie des Sciences, du rapport Grandil et Percebois…), des avis d’experts de la Consultation publique, tout cela fera le lit des populismes un jour.

Car si le grand public comprenait que la surtaxe de l’essence, du diesel, du fioul et du gaz servira entre autres à payer des ENR dont on n’a pas besoin, il y aurait des gilets et des bonnets de toutes les couleurs sur bien plus de routes de France.

 

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  • « Tant que l’UFE restera dans l’ambiguïté »
    Je ne connaissais pas cet organisme. J’ai consulté son site internet, ça regroupe EDF, Engie et leurs filiales et aussi le SER (syndicat des énergies renouvelables).
    Sachant qu’Engie et évidemment le SER sont pro-éolien/voltaïque, je vois mal l’UFE s’affirmer clairement contre les ENR…

    • Engie étant étatique fait ce qu’on lui ordonne!

    • @ Hug

      Évidemment!

      L’UFE est un organisme français, mixte, conventionnel et renouvelable qui ne va évidemment pas s’opposer à la solution d’état, c’est clair! Quelques soient les motivations, d’ailleurs, évidemment, et d’où qu’elles viennent!
      La France est un pays sur la pente descendante, grâce à un paquet de mensonges et de contre-vérités: rien n’est à retenir de tout ça où le faux côtoie le vrai! Mieux vaut rester circonspect et s’abstenir d’investir!

      L’UFE n’aura aucune peine à vous dire son intérêt! Pour le reste, à vous de vous débrouiller! Ce n’est plus son affaire!

  • De Rugy est un écolo de métier, c’est donc un incompétent crasse , et un pervers nuisible.
    Des gens qui mélangent allégrement capacité de production d’électricité massive et pilotable avec des « Capacités d’effacements sont de parfaits abrutis.
    L’effacement, la déconnexion volontaire d’un usager existe, est possible, elle existait dans des tarifs EDF, et s’appelait « EJP », mais elle ne représentent qu’un tré petite fraction des besoins. En pratique plus l’effacement est important plus ça durée et réduite.
    Imaginent-ils nos écolos qu’un patron avec 100 salariés et une commande urgente a livrer va couper son disjoncteur ! ?
    Le particulier qui arrive chez lui sortant du boulot va bouffer froid dans le noir, chauffage éteint ! ?
    Il le fera peut-être une fois , une heure, mais ensuite ou au dela, le pays crève !

  • la surtaxe sur les produits énergétiques dont nous souffrons actuellement et qui rapporte énormément d’argent à l’état a quand même été siphonné de 557 millions d’euros qui n’iront pas à l’écologie …..l’état est fauché……

  • On continue a entretenir la confusion entre énergie et électricité.
    Que les énergéticiens nous démontrent comment remplacer le pétrole et le gaz pour les transports et le chauffage d’abord, et ensuite on verra si on leur fait confiance pour péter la production électrique qui n’a rien demandé a personne pour l’instant…
    Si chacun veut s’installer du PV sur son toit, pourquoi pas, ca n’ira jamais bien loin, mais halte aux centrales PV ou aux champs de ventilateurs gé(n)ants… ces deux options ne font que créer des nouveaux oligopoles parasitiques volant les maigres ressources financière sur le dos des individus…
    Le renouvelable tel qu’on l’entend est une question de valeurs personnelles… Donc chacun reprend le controle, et on verra bien ou ca ira.
    Certains seront d’abord bien isolés, puis ajouteront quelques panneaux de solaire thermique, et les plus aisés transformeront le toit de leur grande en 20KW de PV, pour recharger sa voiture électrique… Cela ne fait pas un programme national pour autant…

    • Un commentaire plein de bon sens.

      Il est préférable de laisser chacun installer, s’il le souhaite, des PV sur le toit de sa maison, que de vouloir imposer le même mode de production à tout le monde.

      En plus, comme vous le dites, ça n’ira pas très loin car toutes les régions/endroits/expositions ne sont pas viables, une preuve en est le principal argument des installateurs de PV fut souvent le rachat par EDF de la production (par contre, ces messieurs parlent rarement du besoin de renouveler les PV).

      Enfin, petite anecdote, les seules cas où j’ai pu observer des installations massives de PV ce fut sur des fermes dans l’est de le France (Lorraine – où j’ai vécu). Après en creusant un peu et en allant au-delà du vernis écologique, on se rend compte que certains agriculteurs ont juste profité du rachat à prix fixe par EDF de l’électricité produite par leur « ferme ».

      • Eric, mettre des panneaux sur son toit si on le souhaite, soit, mais ans crédit d’impôt ni revente à EDF à des tarifs au dessus du marché, car cela s’appelle se faire financer par es autres, qui eux, n’ont rien demandé.

        • confirmation que beaucoup d’agriculteurs ont installé des PV sur leurs bâtiments, car très rentable comme investissement pour eux avec des contrats assurant des retours financiers incroyable.
          résultat perso: ma dernière facture d’électricité était à 206€ pour une consommation de Kwh qui elle ne représentait un peu moins de 80€. Le reste principalement des taxes pour payer cette énorme arnaque escrologiste.
          Que peut on faire contre ces malades style  » jadot » et autre escrolo qui continu encore se matin sur RTL de matraquer que les ENR sont deux fois moins chère que l’énergie nucléaire! Comment faire taire ces menteurs/religieux dangereux pour nos sociétés qui deviennent vraiment insupportable de bêtise. (le pire de tout , est que ces « tristes personnages » semblent croire toutes leurs conneries qu’ils racontent et nous représentent a Bruxelles à 11 000€ par moi payer par nos impôts.).

    • Péter la production électrique ? Impossible si « en même temps », on veut nous faire rouler à l’electrique. Ou alors dans le temps imparti, il faudrait avoir été capable de rénover théoriquement tous nos logements. Et on n’en prend pas le chemin, quand on voit que la taxe carbone sert à tout autre chose que financer la transition énergétique.
      Si on prend, nolens volens, le chemin de la décroissance – ce à quoi mène une moindre disponibilité des ressources énergétiques – il a fort à parier que les mouvements type Gilet jaune vont s’amplifier. Je ne donne alors pas cher de la technostructure actuelle… Ce qui, entre nous, ne sera pas une grande perte.

      • Je ne crois pas une seconde que la décroissance soit inévitable, et que les ressources énergétiques sont condamnées à être moins disponibles.

        Regardez l’exemple du pétrole :
        Au départ on avait des puits terrestres. Les réserves ont été estimées à plusieurs décennies.

        Puis on a découvert comment forer sous l’eau, avec des plateformes marines, et ça a rebattu les cartes. On a ainsi recalculé les réserves disponibles et reculé les échéances.

        Puis le pétrole de Schiste a été découvert. Les USA vont devenir autosuffisants en pétrole, et n’ont plus besoin d’aller faire la guerre au Moyen Orient. Et les « réserves » de pétrole ont considérablement augmenté, reculant encore et encore l’échéance.

        On parle aussi de biocarburants, issu de production agricole… donc renouvelable ?

        Tout ça pour dire que l’humanité n’a pour le moment réussi qu’à exploiter une infime couche d’épaisseur de la surface de la Terre. Il reste tellement de potentiel, de technologies futures à découvrir.

        L’ingéniosité humaine est infinie, et est notre ressources la plus précieuse pour relever les défis qui se dressent devant nous.

        • Nous sommes d’accord. Je pointais seulement le risque d’une contrainte forte sur nos économies liée à l’obsession de la réduction de nos émissions de carbone, dans des sociétés où nous n’avons pas su/pu mettre en place de nouvelles technologies énergétiques et/ou mener les politiques utiles qui s’imposent, comme la rénovation thermique des bâtiments. De ce point de vue, je m’attriste également du revirement sur le diesel (au moment où il n’a jamais été aussi propre) avec les reports sur des moteurs à essence, pas moins polluants, mais surtout plus émetteurs de CO2.

          • votre problème , et le notre, reste le « nous ».

            faire des choses à raison ou à tort c’est important, mais perdre sa liberté d’échouer en est une autre..

          • Moteurs à essence également émetteur de benzène, classé cancérigène certain par toutes les agences de santé. Qui en parle ?

            • Pour l’instant, l’OMS a classé le diesel cancerogene avéré (pas sûr que cette classification tienne compte des FAP et des pièges à NOx) et le moteur à essence cancérogène possible. Officiellement donc, les deux ne jouent pas encore dans la même cour.

          • @ Joe Bar
            Le CO2 n’est pas un poison!

        •  » L’ingéniosité humaine est infinie, et est notre ressources la plus précieuse pour relever les défis qui se dressent devant nous.  »

          Je partage totalement cette affirmation, qui guide l’humanité depuis sa naissance.

          Mais soyons méfiants; il y a beaucoup trop d’humains qui se prétendent ingénieux alors qu’ils ne sont au mieux que de pâles exécutants, au pire des faussaires qui, comme des belettes, vident l’œuf de sa substance en lui laissant l’air faussement intact…

      • thermiquement et pas théoriquement, bien sûr…

  • Cela démontre la débilité et irresponsabilité de nos politiciens. Quel moyen moyen de torpiller nos exportations que de raconter des conneries dans les media!

  • La conclusion de l’article n’est pas bonne. Car ce qui choque justement les Gilets jaunes est qu’on utilise ces nouvelles taxes pour tout autre chose que la transition énergétique. Un des exemples qui revient souvent : 4 milliards de nouvelles taxes, 500 millions pour changer de bagnole, ou d’énergie !
    Ils ont d’abord l’impression qu’on leur pique du pognon pour financer la suppression d’un ISF qu’ils ne paieront jamais…

  • Honnêtement, ça ne sert à rien de perdre temps, salive et « encre » pour tenter de saborder le recours aux ENR. Ce n’est pas comme le 80 km/h, les taxes sur les carburants ou les attaques contre Waze et Coyotte. C’est un phénomène mondial.
    Tous les pays s’y lancent. S’extraire de ce mouvement reviendrait à refuser la mondialisation, le progrès technique, la libéralisation de l’économie, etc, et prendre le risque, au final, de se retrouver dernier de la classe…

    • Bonjour,

      Pourriez-vous expliquer le lien entre les ENR et la mondialisation, libéralisation de l’économie, etc. ? J’ai dû rater une étape de votre raisonnement.

      • Me suis sans doute mal exprimé.
        Je voulais dire qu’il était vain et contreproductif de lutter contre un phénomène mondial, comme l’est le progrès technique, la liberalisation, etc.
        Soit on y prend part, soit on regarde passer le train.

      • Et en plus, ca correspond à des directives européennes. Donc, à moins de sortir de l’UE…

        • Joe Bar: vous êtes vraiment le citoyen rêvé; On peut vous raconter n’importe quelle fable et marche!
          Pour l’instant le peu de pays qui se sont lancer à fond dans l’éolien et le photovoltaïque présente plutôt des bilans assez désastreux sur le plan environnemental et coût. Le Danemark et l’Allemagne restent parmi les plus gros émetteur de gaz à effet de serre et le coût de leurs électricité est parmi les plus élevé. Quant au progrès technique, si le photovoltaïque a fortement baissé ses prix en 20 ans les rendements voire la fiabilité n’ont guère progressé. Pour l’éolien si on a optimisé un peu les rendements en s’inspirant de l’aéronautique et en introduisant des terres rares, le principe mis en jeu, la force du vent, reste très ancien et plutôt archaïque: les moulins à vent ne datent pas des années 2000.
          La filière nucléaire par contre traduit vraiment des avancées techniques de premier plan, toutes réalisées récemment même une des plus prometteuse avec Phénix et Superphénix à été proprement sabordée par Lionel Jospin pour quelques voix de plus. Mauvais calcul électoral certes mais surtout mauvais calcul pour le pays.
          J’espère que bientôt, la fusion, qui représente elle vraiment un enjeu technologique et scientifique colossal viendra apporter la véritable solution au problème de l’énergie électrique. C’est plutôt dans cette voie qu’il faut travailler d’arrache pied

          • Tout comme l’Allemagne (cf ma réponse plus bas), ce n’est pas le choix des ENR qui fait du Danemark un pays moyennement bon pour le ratio CO2 émis/h, mais le fait qu’historiquement la production d’électricité était liée quasi exclusivement au pétrole et au gaz (normal, vu les importantes réserves du pays). Et de fait, en 20 ans, grâce au recours aux ENR au détriment des centrales fossiles, les émissions de carbone par habitant ont baissé. Le pays est passé de 10 t à 7 t par habitant. Pour info, en France, on est à environ 6 t.

    • Vous vous égarez. En dehors de l’hydraulique, les ENR représentent des technologies déficientes incapables de répondre aux besoins, extrêmement couteuses et finalement très polluantes. Tout le contraire du nucléaire : il y a actuellement plus de 200 programmes nucléaires à travers le monde et la dynamique du mouvement ne se dément pas. Même l’Arabie Saoudite s’y met, c’est dire. La France et l’Allemagne sont les seuls pays développés ayant choisi le suicide énergétique en dépensant en pure perte des fortunes pour financer les escrocs des moulins à vent, mais ça ne durera pas longtemps, nécessité faisant loi.

      Les pays qui se sont fait avoir constatent les uns après les autres l’arnaque des ENR. S’il y a un mouvement mondial actuellement, c’est celui du retour au réalisme et au bon sens en matière d’énergie, illustré par les minables Accords de Paris devenus caduques depuis le retrait américain.

      • « caducs » est mieux…

      • https://lejournal.cnrs.fr/articles/quelle-place-pour-le-nucleaire-dans-lenergie-mondiale

        Cet article relativise quelque peu votre enthousiasme face à un essor supposé important de l’énergie nucléaire dans le monde. Pour répondre aux enjeux affichés pour la lutte contre le réchauffement climatique c’est seulement une solution parmi d’autres.

        • Aucun enthousiasme. Juste un certain ras-le-bol de payer des taxes à raison de 2 fois le prix de revient de l’électricité, pour financer des escrocs ou des rêveurs, sans parler de l’Obèse qui se sert grassement au passage.

          A l’année, le nucléaire fourni 4 fois plus d’électricité que l’éolien, 7 fois plus que le PV, à puissances installées égales. Le gouffre entre ces sources d’énergie est tellement important que la messe est dite sans avoir besoin de prolonger l’expérience.

          La France a déjà dépensé dans les éoliennes et le PV autant d’argent que dans son nucléaire de première génération, pour une production finalement dérisoire et surtout intermittente. Le temps est venu d’arrêter l’expérience, le gâchis des ressources, notamment la plus précieuse d’entre toutes, notre argent durement gagné.

          La facture d’électricité ne doit plus être une autre feuille d’impôt.

  • L’éolien est sans doute la pire des solutions en termes d’énergie renouvelable. C’est une filière énergétique intermittente (comme le photovoltaïque) qui ne résout absolument pas le problème de la sureté d’approvisionnement électrique, qui détruit complètement les paysages français, et ruine la vie des riverains par les nuisances générées.
    – de jour par l’incongruité de machines qui atteignent maintenant plus de 200m de haut placées dans les régions vallonnées en point culminant et donc visible à très grandes distances
    – de nuit par les flashs lumineux incessants.
    – de jour comme de nuit par les nuisances sonores du fait des faibles distances d’implantation autorisées (500m actuellement), distances qui restent inchangées malgré la hauteur de plus en plus grande des machines.
    Il faut rappeler que pour seulement égaler l’énergie produite par la filière nucléaire soit 380TWH en 2017, il faudrait de l’ordre de 107000 éoliennes de 2MW fonctionnant en moyenne sur l’année avec le facteur de charge de 20,2% donné par RTE ( Réseau de Transport d’Electricité maintenant ENEDIS) pour 2017. Mais qu’on ne se laisse pas abuser par ce chiffre déjà très élevé (il y a actuellement à peu près 7000 éoliennes qui produisent moins de 5% de l’électricité française !) car il ne garantit en aucun cas l’approvisionnement électrique à chaque instant. Le facteur de charge de 20,2% n’est que le rapport entre ce que devrait fournir la puissance éolienne installée et l’énergie produite sur l’année ; en particulier dans des épisodes anticycloniques en hiver ou en été, le facteur de charge éolien peut sur plusieurs jours descendre en dessous de 5%. C’est ce qui s’est passé pendant la période de chaleur élevée entre le 20 juillet et le 8 août 2018 avec en particulier pendant plusieurs heures le 24 juillet un facteur de charge inférieur à 1% avec par exemple une puissance instantanée délivrée de 91MW vers 11 heures alors que la puissance du parc éolien français en service était de 14000MW.
    En pratique, pour assurer l’approvisionnement électrique en remplacement du nucléaire avec une certitude supérieure à 98%, il faudrait donc non pas plus de 100000 éoliennes de 2MW mais plus de 400000 !
    Certes on peut espérer que l’avenir permettra de disposer de moyens de stockage permettant potentiellement de contourner cette problématique. Mais les capacités de stockage à atteindre rendent cet espoir peu crédible au moins à moyens termes. En effet, il faudrait tabler sur une énergie électrique stockée correspondant à au moins une semaine de consommation moyenne, c’est-à-dire de l’ordre de 10TWh : quelle que soit les solutions envisageables, les techniques actuelles se situent très loin de ces enjeux.
    Non seulement l’éolien détruit l’environnement pendant la durée la construction et la durée de vie des machines. Mais il y a de grandes chances qu’il les ruine après. En théorie, les promoteurs éoliens doivent démanteler les machines. On peut espérer que cela sera le cas pour les mats mais il est certain que ce ne le sera pas pour les socles en béton armé. En effet, la loi française oblige les promoteurs à une remise en état sur 1 mètre de profondeur en milieu agricole et 2m en milieu forestier. Or plus de 80% du socle d’une éolienne de 150 ou 180 mètres de haut se situe à plus de 2m de profondeur. Cela signifie qu’en toute légalité, 80% des 1500 à 2000 tonnes de béton armé nécessaires à la mise en place d’une éolienne géante resteront enfouies à tout jamais dans nos campagnes.
    Ceci est d’ailleurs la vision la plus optimiste de l’affaire, car plus probablement ces beaux monstres métalliques resteront sur place dès que cesseront les subventions scandaleuses de leur exploitation par des promoteurs affiliés à des montages financiers obscurs et qui préfèreront faire faillite plutôt que d’assumer leurs engagements. Il suffit de regarder la situation en Espagne et aux Etats-Unis où plus de 14000 éoliennes pourrissent sur place après les faillites (voulues ou non) de leurs constructeurs !
    En France où l’énergie électrique est décarbonée à plus de 95%, les énergies renouvelables ne peuvent à l’échelle industrielle que dégradées ce chiffre particulièrement bas ( ce que l’on constate déjà par une utilisation croissante de la filière gaz par EDF).
    La transition énergétique ne peut dans ces conditions ni permettre d’atteindre les buts recherchés (baisse des émissions de gaz à effet de serre), ni permettre d’assurer l’approvisionnement électrique du pays.
    Par contre, elle est déjà un fléau pour l’environnement et la sauvegarde des paysages sans parler bien sûr de l’aspect économique.
    L’Allemagne précurseur dans le domaine a déjà dépensé plus de 300 milliards d’euros en 10 ans pour développer sa filière renouvelable (principalement photovoltaïque et surtout éolien) qui représente 33% de la production électrique allemande mais qui est assisté à 61% par les filières fossiles les plus polluantes (47% charbon et lignite, 13% gaz et 1% fioul) ! Et pour couronner le tout, avec un prix du kWh électrique double de celui acquitté en France : mais rassurez- vous ce prix français très compétitif ne le sera plus pour très longtemps !

    • Pêle-mêle…

      Il n’a jamais été question de remplacer totalement le nucléaire.

      Sur l’Allemagne, je pense que vous faites un contresens, ou au moins une mauvaise présentation. Il y a un mythe sur l’électricité de ce pays, selon lequel la décrue du nucléaire et le recours aux ENR auraient relancé les centrales à charbon/lignite. C’est passablement faux. L’électricité produite par le charbon et la lignite n’a cessé de baisser depuis 1990. On est passé de 310 à 240 TWh. En revanche, la production liée aux énergies fossiles est relativement stable (quoiqu’en légère baisse ces toutes dernières années) : la réalité est qu’il y a eu un transfert vers le gaz, moins polluant. Le nucléaire a effectivement été réduit de 50 % (de 150 à 75 TWh). Les ENR ont énormément augmenté (de 17 à 217 TWh). Et au global, la production électrique a augmenté. Dans les faits : celles-ci ont permis d’absorber la baisse du nucléaire et d’augmenter la production totale d’électricité. Il y a bien eu un transfert du nucléaire vers les ENR, le reste n’ayant pas bougé. Les ENR ne sont donc pas plus « assistées » aujourd’hui par les filières fossiles que le nucléaire ne l’était il y a 20 ans !! Elles auraient même tendance à l’être moins, si l’on regarde les chiffres. En réalité, cette notion « d’assistanat » n’a aucun sens. Le mix énergétique allemand est ce qu’il est, résultant de choix économiques et politiques. Chercher une dépendance d’une source d’énergie à une autre à l’intérieur de ce mix ne rime à rien.

      • En 2017 le bilan de production électrique allemand est le suivant:
        -charbon et lignite 47%
        -gaz 13%
        -fioul 1%
        -renouvelable 33%
        soit 61% de production fossile au total avec effectivement un accroissement de la part gaz qui émet quand même de l’ordre de 500 à 600 grammes de CO2 par kWh produit (contre 1100 à 1200 grammes pour le charbon et la lignite) mais à comparer au 6g/kWh du parc nucléaire français actuel et aux 12 à 20g/kWh pour l’éolien (chiffres ADEME)
        Heureusement d’ailleurs que la production éolienne conduise à une diminution de la production fossile sinon l’intérêt serait vraiment nul. Cela se traduit effectivement par une très légère baisse des émissions de CO2 depuis 4 à 5 ans mais qui restent cependant 8 fois celle de la France pour la production électrique.

        Mais si vous regardez en puissance installée, vous trouvez un surdimensionnement ahurissant des installations qui a bien entendu un coût répercuté sur les factures des contribuables (prix du kWh environ 28c€ contre environ 14 en France)

      • Il n’a jamais été question de remplacer totalement le nucléaire.

        Ah mais si ! Les écolos en rêvent, negawatt l’a théorisé, ainsi que l’ADEME et bien d’autres.

      •  » Il y a bien eu un transfert du nucléaire vers les ENR, le reste n’ayant pas bougé. »

        Un transfert en trompe l’œil ! Les productions n’ont pas du tout la même valeur.
        Vous êtes obnubilé par les chiffres de production en ignorant les contraintes de la consommation (et ne parlons pas du réseau). Soit l’objet de cet article.
        En lissant les chiffres sur l’année, vous ne voyez pas les pics de productions ou à l’inverse, les chutes qui doivent être couvertes quelque soit le coût.

    • « La transition énergétique ne peut dans ces conditions ni permettre d’atteindre les buts recherchés (baisse des émissions de gaz à effet de serre), ni permettre d’assurer l’approvisionnement électrique du pays. »

      La transition énergétique ne se résume pas au débat nucléaire vs ENR. La rénovation thermique des bâtiments, la mise sur le marché de véhicules plus économes en carburant, en font également partie. En France, notre électricité est déjà fortement décarbonée, faire un peu moins de nucléaire et un peu plus d’ENR n’y changera pas grand chose. Le seul gain à espérer de ce côté là viendra de la fermeture de nos dernières centrales à charbon. En revanche, côté chauffage, nous avons quelques gisements de progrès…

      • Je suis d’accord que la rénovation thermique est le seul point non critiquable de cette fameuse transition énergique ; encore faut-il que les normes, très contraignantes, soient bien respectées par les professionnels du bâtiment et que le travail soit à la hauteur des matériaux performants utilisés.
        Je suis moins d’accord pour ce qui concerne les énergies renouvelables intermittentes. L’éolien approche les 5% de production et on voit déjà que si les centrales à charbon et à fioul vont effectivement disparaître (elles représentaient déjà vraiment très peu dans le mixte français), les centrales à gaz voient leur facteur de charge augmenter ce qui d’ailleurs se traduit depuis 2 ans par une légère augmentation des taux d’émission de CO2 dans la production d’électricité française. On est loin du niveau de l’Allemagne mais on lui emboîte le pas alors que le bilan de la transition allemande est un fiasco en terme de coût et de pollution.
        Plus grave, l’obligation prioritaire d’achat de la production renouvelable et en particulier éolienne est une ruine pour la France à plusieurs niveaux :
        – elle oblige EDF à acheter de l’électricité éolienne à un prix entre 2 et 3 fois le prix du marché, ce qui économiquement est une aberration.
        – elle oblige EDF à sous utiliser ces centrales nucléaires dont la rentabilité diminue par voie de conséquence.
        – Elle va nécessiter à terme de renforcer les infrastructures de transport d’électricité qui devront supporter les aléas brutaux de la production éolienne.
        – Elle va nécessiter de surestimer les puissances pilotables à mettre en place ans le futur qui devront suppléer, même si c’est seulement pour quelques heures une faiblesse de la production éolienne.
        Tant que l’éolien reste au niveau de 5% de la production totales ces effets sont encore peu visibles mais que la production viennent à doubler et ils vont conduire EDF à la ruine !

      • Le gisement d’économies est nul dès lors que les économies de chauffage ne sont jamais rentables par rapport au coût de rénovation. Il serait beaucoup plus intelligent de laisser faire le marché qui renouvelle le parc de logement progressivement, à son rythme, au lieu de forcer la main des gens en les poussant à des travaux ruineux.

        Ceci dit, isoler correctement son logement et l’équiper avec des dispositifs de chauffage récents apporte un confort indéniable. Mais c’est économiquement absurde.

  • Les hangars avec des PV sur le toit n’appartiennent pas aux agriculteurs. Ce sont des entreprises qui construisent gratuitement ces bâtiments avec des PV et qui les exploitent durant 30 ans. Au terme des 30 ans l’agriculteur ou l’entreprise deviennent propriétaire. Pour obtenir la construction d’un hangar, il faut en faire la demande auprès de ces entreprises qui en apprécieras la faisabilité et rentabilité.

    • Une électricité achetée 4 à 5 fois le prix de marché. Quel scandale et quelle spoliation des consommateurs qui, à travers la CSPE, sont obligés de financer ces projets !

  • L’agitation du pouvoir, bavard au kilomètre pour noyer le poisson, joint à une inertie de fait, est devenue insupportable, après l’éjection laborieuse de Hollande et du suivisme de sa politique, qui réjouit tant son égo, avec ses gains d’auteur.
    Macron peut tout calmer en suivant Trump et le monde savant, (74 prix Nobel et 4000 universitaires de l’appel d’Heidelberg !) rejetés par les politiciens qui n’y voient que des usurpateurs non élus, donc des gêneurs sans aucune légitimité. La violence exercée par nos politicards les plus incultes contre les savants Allègre et Courtillot sans l’ombre du moindre argument intellectuel est inimaginable à notre époque, et tout à fait dans la même veine que les génies brulés comme sorciers au Moyen âge et qui représentent aussi de vrais modèles pour nos sauvageons attaquant leurs profs au couteau faute de mieux …
    Les gouvernants successifs qui ont fait l’erreur grossière de soutenir la très mensongère transition écologique dans tous ses excès religieux, sont en demeure de faire marche arrière pour arrêter le massacre en renonçant comme promis à tout nouvel impôt écologique ou non. Ils vont avoir le choix entre se ramener à la raison et se démettre.
    Suivant en cela les reproches de la Cour des Comptes sur les gaspillages constatés. En espérant aussi que les malheurs de la trop écologique Californie ouvrent les yeux de certains…

  • Savez-vous qu’il est dangereux de consommer du poisson pêché dans la Manche à cause de sa concentration en mercure liée aux centrales allemandes?

  • https://energytransition.org/2018/11/renewables-in-germany/

    Renevoulables à 38% de moyenne en Allemagne 2018 . ils ont produit 170twh via le renouvelable contre 155tw l’année passée à la meme période. Ca fait donc 9.67% de hausse de production.

    Baisse de 7% du charbon et baisse de 8% du gaz dans la production d’electricité.

    « Ggnagna… le renouvelable en allemagne ne remplace pas le charbon…gnagna…renouvelable produit tres peu… »
    –> c’est archi faux.

    Ah oui au passage arretez de beler betement « le renouvelable coute plus car c’est intermittent ».

    Le facteur de charge (l’intermittence) est déjà pris en compte dans le cout/mwgh produit. Donc que l’efficience des panneaux ne s’améliore pas on s’en fout un peu vu que c’est déjà nettement moins cher que le nucléaire (pour un mgwh d’electricité produit).

    • Vous incluez la biomasse et l’hydraulique.
      L’éolien et le solaire, c’est 26% en énergie, pour 105 GW d’installés alors que la consommation à la pointe est de l’ordre de 80 GW.
      L’Allemagne a 207 GW installés, presque le double de la France pour une production du même ordre.
      La plus grosse part de production est toujours la lignite. Et le nucléaire représente encore 13%.
      Voir Energy charts Frauenhofer Institute

      • Oui et l’année 2018 a été une mauvaise année pour l’hydraulique notamment à cause des pics de chaleur. Il y a d’ailleurs eu une baisse de l’hydraulique dans la part de production d’electricité en Allemagne (3,7% en 2017 contre 3,3% en 2018).

        La biomasse n’a pas bougé d’un poil; 8,1%.

        Par ailleurs l’éolien et le solaire c’est plus que le lignite (brown coal);
        28,5% contre 24,6% et c’etait déjà le case en 2017.

        J’utilise par erreur en effet MGWh par erreur pour MeGawattHeures, mais c’est une erreur, c’est bien MWh.

        meme source:https://www.energy-charts.de/energy_pie.htm?year=2018

    • S’il vous plaît, restez poli avec vos interlocuteurs.
      D’autre part, on dit MWh, je ne vois pas ce que vient faire un g là dedans.
      Sur le fond, vous incluez la biomasse et l’hydraulique, qui ne sont pas intermittents. L’éolien et le solaire c’est 26% de l’énergie produite pour 104 GW de puissance installée.
      C’est toujours la lignite qui est la première source, et il reste du nucléaire (13% de l’énergie produite. )
      L’Allemagne a installé plus de 200 GW de puissance, nous 110, pour une production à peu près équivalente.
      Enfin, le coût des ENR intermittentes devrait comprendre le coût des centrales qu’il faut construire pour suppléer à leur intermittence, plus le coût d’adaptation du réseau électrique.

    • Personnellement, je n’avais que les chiffres donnés officiellement par l’équivalent allemand de RTE en France pour l’année 2017 qui est écoulée et qui peut donc faire l’objet de bilans crédibles.
      Reivax a déjà les chiffres de l’année 2018 en cours qui montrent une énorme évolution par rapport à 2017 en ce qui concerne l’évolution des renouvelables (+ 5% probablement essentiellement intermittentes car les renouvelables pilotables ne peuvent évoluer très vite) et la baisse des filières charbon et gaz 7 et 8% respectivement. Certes ces chiffres proviennent d’un blog dont la fiabilité et l’objectivité est sans doute du même ordre que celle des analyses produites par Greenpeace ou autres ONG écologistes. Il y aurait donc en 2018 une hausse de 5% de renouvelables intermittentes et une baisse de 15% de production pilotable : ça sent le black-out en Allemagne, déjà qu’ils payent l’électricité 2 fois plus chère qu’en France : un peu imprévoyants ces allemands
      Autre petit problème, on ne sait pas jamais si Reivax nous parle de puissance qui s’exprime d’après lui en ‘mgwh’ ce qui semble être des MWh ou en énergie produite qu’il exprime une fois en twh et après en tw ; j’ai supposé que c’était des TWh. Bref on sent la maîtrise des unités électriques !
      Que les renouvelables puissent produire beaucoup d’énergies pendant une année pleine ne m’étonne pas: il suffit de multiplier le nombre d’installations. Le problème vient bien de l’intermittence qui fait que cette énergie produite en abondance n’arrive pas forcément au moment où les consommateurs en en besoin. Il faut donc alors faire appel aux filières pilotables tant que des moyens de stockage à grande échelle et économiquement fiables n’existeront pas.
      Je ne pense pas que cette problématique évidente soit prise en compte dans le coût du MWh renouvelable. Qu’importe l’électricité éolienne et/ou photovoltaïque coûte maintenant moins chère que le nucléaire : c’est surement vrai puisque Reivax le dit ; mais dans ce cas il faut m’expliquer pourquoi cette électricité si bon marché est-elle payée si chère aux promoteurs en particulier éoliens, jusqu’à 2 à 3 fois le prix du marché avec en plus priorité obligatoire d’achat ? Cela voudrait-il dire qu’il y a ici une belle arnaque de la part de promoteurs opportunistes Je n’ose même pas l’imaginer !

      • les chiffres dans ma réponse à votre commentaire plus haut concernaient bien l’année 2017, je sais bien que parfois c’est difficile de lire correctement mais bon… Soit vos chiffres étaient faux qui plus est ils dataient de fin 2017 donc largement publiés en 2018, c’etait 36,6% de lignite + charbon et non 47%…

        Vous voulez vraiment parler de fiabilité du blog indiqué…Hum que dire… dois je parler du torchon hyper orienté qu’est contrepoints.org?! Ah oui essayez de me trouver un article positif sur les énergies renouvelables sur ce site.

        Pour rappel en france vous ne payez pas votre electricité au vrai prix mais bon continuez de vous cacher derriere cela, on va bien se marrer quand vous allez devoir payer pour les démanteler;
        https://www.capital.fr/economie-politique/les-derives-dedf-dans-le-nucleaire-vont-faire-exploser-notre-facture-1248876

        He bien justement concernant le stockage déjà 100.000 foyers allemands ont des batteries ainsi que des batteries de nissan leaf ont été utilisées pour lisser la production. Avez vous déjà entendu parler du réseau européen renouvelable pour palier l’intermittence? pour info au royaume uni les integration cost ne coutent qu’1cents/kwh pour pallier les couts de l’intermittence ( adaptation du réseau, batteries d’appoints etc…). Et ce meme en doublant la production de renouvelables.
        http://www.ukerc.ac.uk/publications/cost-of-energy-review.html.

        C’est quand meme marrant que vous parliez de maitrise lorsque vos chiffres étaient totalement faux. Notamment en pointant le « h » que j’ai oublié en indiquant la quantité d’electricité produite sur l’année passée (en megawattheures et non en megawatts qui est une unité de puissance, j’indique d’ailleurs bien 170twH juste avant mais bon….)

        Pour votre dernier paragraphe je vous invite à vous informer ailleurs que sur ce torchon, c’a été largement documenté. il s’agit d’une logique de marché avec prix garantis aux producteurs de renouvelable afin d’accélérer le processus de transition énérgétique, il s’agit d’une simple loi d’offre et demande. Quand l’offre est excédentaire les prix chutent mais les prix sont garantis pour les producteurs. Le danemark a eu le meme phénomène et depuis 2016 ils observent une baisse du prix de l’electricité…..

        puisqu’il faut faire tout le travail de recherche à votre place:
        https://www.energy-charts.de/energy_pie.htm?year=2017

  • je ne comprend pas !! Il est dit que l’on ne peut vendre à perte !! EDF achete bien du courant plus cher qu’il ne vend ?? IL y a une contradiction , et personne ne condanne ceux-ci …Il y a des margoulins qui en profitent en toute légalité ??? C’est de l’arnaque !!

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