Gilets jaunes : Et si maintenant on parlait dépenses publiques ?

Nous les Français, excédés par la pression fiscale qui nous tombe dessus, sommes-nous prêts à voir l’État se désengager progressivement de ses missions non régaliennes ?

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Gilets jaunes : Et si maintenant on parlait dépenses publiques ?

Publié le 19 novembre 2018
- A +

Par Nathalie MP.

Voilà, c’est fait, la grande journée d’action des Gilets jaunes contre la hausse des taxes sur les carburants a eu lieu. 288 000 manifestants, des blocages dans toutes la France, le soutien de 74 % des Français, ce n’est pas rien pour un mouvement né spontanément sur les réseaux sociaux. Reste maintenant à tirer les leçons de l’événement. C’est évidemment le rôle du gouvernement et d’Emmanuel Macron, premier interpelé dans cette affaire, mais il me semble que c’est aussi à nous, les Français, qu’il revient de réfléchir très sérieusement à ce que nous voulons pour l’avenir du pays.

Pour ma part, je n’apprécie guère les méthodes de contestation qui consistent à prendre tout le monde en otage par des blocages, que ce soient dans les facs, à la SNCF ou sur les routes. Je n’apprécie pas plus cette façon autoritaire de laisser passer les gens à la seule condition qu’ils opèrent une sorte de capitulation en acceptant de porter un gilet jaune. Mais dans la mesure où les gouvernements successifs ont toujours fait preuve de beaucoup de patience, voire de bienveillance, à l’égard des débordements syndicaux, on voit mal pourquoi les Gilets jaunes seraient moins bien traités que la CGT.

Le gouvernement veut mettre la poussière sous le tapis

Le gouvernement espère probablement que la colère exprimée le 17 novembre ne sera rien de plus qu’une crise de nerfs passagère et que moyennant quelques déclarations du style « je vous ai compris » et d’éventuelles compensations supplémentaires en direction des foyers les plus modestes et les plus dépendants de leur véhicule, il parviendra à étouffer rapidement la crise. Mettre une fois de plus la poussière sous le tapis et ne surtout rien changer, en quelque sorte.

Mais il aurait tort. Il est certes facile de reléguer les Gilets jaunes à un mouvement ringard d’obsédés de la bagnole « qui roulent au diesel » et on a beau jeu de se moquer des petites manies complotistes de certaines figures médiatiques du mouvement. Il n’en demeure pas moins qu’au-delà de la hausse des taxes sur les carburants, la première raison de la contestation est un ras-le-bol fiscal qui n’a rien d’une hallucination : la France est bel et bien la championne des prélèvements obligatoires, qu’ils soient fiscaux ou sociaux.

En 2017, ils ont battu un nouveau record, dépassant les 1 000 milliards d’euros soit un taux de prélèvement sur PIB de 45,4 %. Soyons fiers : suivant les années, nous sommes à la première ou à la seconde place mondiale ! N’allez surtout pas croire Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire qui n’ont de cesse d’expliquer qu’ils baissent les impôts. Sur le quinquennat, leur ambition ne va pas plus loin qu’une baisse parfaitement anecdotique de 1 point de PIB.

Et n’allez surtout pas acheter l’adage, le lieu commun de l’étatisme survolté, selon lequel tout ce « pognon » est complètement légitime à être prélevé puisqu’il finance la santé, la sécurité et l’éducation :

C’est oublier un peu vite qu’en dépit de dépenses plus élevées que partout ailleurs, notre Éducation nationale est lamentablement peu performante, notre système de santé soufre cruellement de désorganisation et de pénurie, nos policiers sont en pleine crise existentielle et notre justice est l’inexplicable parent pauvre du budget de l’État. C’est oublier un peu vite les flops de l’État-stratège et les dérives de l’État-providence, c’est oublier un peu vite les privilèges petits ou grands que l’État accorde si facilement et si discrètement à ses élus et à ses fonctionnaires.

On ne reviendra pas sur la fiscalité des carburants

Il s’avère donc que le gouvernement ne reviendra pas sur la fiscalité des carburants. Édouard Philippe l’a confirmé hier soir, dans la foulée de François de Rugy, envoyé en première ligne pour marteler l’argument de l’urgence écologique :

« En matière de fiscalité écologique, nous poursuivrons la trajectoire prévue. Ne pas le faire serait de l’inconscience. »

Accroché à ce « courage » qui serait la marque des grands réformateurs qui ne reculent pas devant les immobilismes, quitte à prendre le risque de l’impopularité – et sur ce point, c’est bingo tous les jours – le gouvernement préfère mettre en cause la situation catastrophique laissée par les gouvernements précédents – ce qui n’est pas faux – et répéter un peu comme un mantra qu’il « garde le cap » – ce qui ne sert à rien quand on n’a plus aucun cap si ce n’est boucler le budget sans se faire taper sur les doigts par l’Union européenne.

A vrai dire, il n’a guère le choix. Sur le plan politique, il ne veut pas paraître encore plus faible alors qu’il est justement en pleine phase d’affaiblissement à quelques mois des élections européennes ; et sur le plan des comptes publics, comme aucune réforme structurelle profonde n’a été menée depuis 18 mois et comme Emmanuel Macron a jugé bon de relever personnellement le défi climatique après le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, le bouclage du budget en dessous d’un déficit de 3 % est une opération de haute voltige dans laquelle la transition écologique est largement et opportunément mise à contribution.

Pensée magique macronienne

Mais le fond du problème, c’est que pendant la campagne électorale, Emmanuel Macron a entraîné bon nombre de Français dans une sorte de pensée magique selon laquelle on allait pouvoir retrouver la prospérité sans effort. Il suffisait de penser printemps, il suffisait de s’enivrer de beaux discours et d’envolée lyriques. On allait pouvoir s’en sortir en douceur grâce au mystérieux miracle du « en même temps ».

Il est frappant dès lors de constater que les Gilets jaunes baignent eux aussi dans le même type de pensée magique.

Là où le gouvernement répète avec obstination qu’il a fait le choix de « taxer la pollution plutôt que le travail », indiquant ainsi très clairement qu’il ne baisse pas les impôts mais qu’il en augmente certains pour en baisser d’autres, les Gilets jaunes, du moins ceux qui ont émis des suggestions, préconisent de supprimer les hausses de taxes sur les carburants et de les remplacer par le retour de l’ISF. Ce n’est pas tant le niveau de la pression fiscale qui les préoccupe que le fait qu’elle s’applique à eux.

Autant le gouvernement se leurre quand il s’imagine que taxer l’énergie fossile n’a aucune incidence sur l’activité des entreprises donc sur le travail, autant les Gilets jaunes – et, je pense, beaucoup de Français, même très éloignés de la manifestation du 17 novembre – font fausse route quand ils s’imaginent pour leur part qu’il suffit de taxer les riches pour rétablir l’égalité et la justice dans ce pays.

En effet, c’est le niveau global des prélèvements, toujours plus élevé pour assumer des dépenses toujours plus débridées (57 % du PIB), touche-à-tout et privatrices de liberté, qui est facteur d’appauvrissement, de croissance en berne et de chômage de masse. A cette situation de détresse, L’État répond par encore plus de prélèvements et de gabegie dépensière pour assurer la « redistribution » des riches vers les pauvres avec pour seul résultat d’accroître encore plus le chômage et la pauvreté.

En conséquence, si le souhait des Français consiste bien à voir la prospérité et l’emploi revenir, la revendication concernant l’annulation des hausses de taxes sur les carburants ne peut que s’accompagner de la recherche d’une baisse de dépenses au minimum équivalente. Entre 2018 et 2019, il est prévu que les recettes de la TICPE augmentent de 4 milliards d’euros. Nous les Français, sommes-nous prêts à voir l’État se désengager de 4 milliards – en remettant par exemple l’audiovisuel public entre les mains d’acteurs privés ? Et notons qu’il ne s’agit là que de 0,4 % de tous les prélèvements obligatoires, une paille, l’épaisseur du trait.

Aussi, la vraie question est beaucoup plus radicale que cela. Nous les Français, excédés par la pression fiscale qui nous tombe dessus, sommes-nous prêts à voir l’État abandonner ses monopoles sur l’Éducation et la santé, et sommes-nous prêts à le voir se désengager progressivement de ses missions non régaliennes ? Sommes-nous prêts à reprendre nos vies en main et à exercer à nouveau nos possibilités de choix, plutôt que de nous laisser mener du berceau au cercueil par des décisions étatiques toujours coûteuses et souvent déficientes ?

Faute de regarder avec courage et lucidité où nous mène notre addiction aussi totale qu’irraisonnée à l’État, je crains qu’aucun gouvernement, même animé d’une volonté réformatrice sincère, ne soit jamais en mesure de répondre à nos attentes.

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  • Macron doit faire des gestes d’apaisement symboliques de sa volonté d’arrêter ses mensonges. Par exemple demander à Verdier ex-météo exilé chez Poutine de rentrer en France. Pour montrer qu’il reconnait l’absence de réchauffement. Comme le fait récemment de façon non discutable le Pr Jouzel, vice-président du GIEC. qui reconnait son inexistence avec une moyenne de 0,1°C par an, soit 0,85°C en 2100 si on ne fait rien! Donc loin des faux 2 ou 5°C annoncés pour se servir de la peur engendrée. Soit beaucoup moins que si l’on reconstruit des usines à combustibles fossiles, chaque fois que l’on fermera un réacteur nucléaire non polluant, plus sûr, produisant à moins cher que les ENR et pendant 90% de l’année ou on ne peut compter sur elles. Il faut qu’il se résigne à respecter les Français et sa promesse de s’abstenir de tous nouveaux impôts, sans faire aucune exception pour un faux réchauffisme. Et non faire dire aux médias que « La transition écologique, tout le monde est d’accord », comme le fait gentiment le Figaro aujourd’hui.

    • petite erreur de calcul:
      « avec une moyenne de 0,1°C par an, soit 0,85°C en 2100 »
      en 2100, à 0,1°/an, ca ferait +8,5°
      Quand bien même: les grandes fluctuations climatiques, a différentes échelles, ont toujours existées sur notre planète. Nous sommes actuellement entre deux ages glaciaires. Au 18ème siècle, on a parlé d’un Petit âge glaciaire.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Petit_%C3%82ge_glaciaire
      Bref.

    • Pour moi, il n’y a qu’une façon de sortir rapidement du bourbier dans lequel l’intransigeance du gouvernement, et du PM, nous a mis, c’est en ajournant l’augmentation de la taxe carbone prévue au 1er janvier.
      Et d’ici, un an ou deux, de revenir sur certaines des mesures autophobes prises par ce gouvernement, comme le 80 km/h, si Macron veut pouvoir se présenter à la présidentielle de 2022 autrement qu’avec un costume fait de goudron et de plumes.
      Plus généralement de ne pas imposer des décisions politiques à des Français tant qu’il n’existe pas de choix alternatifs économiquement viables.
      Sinon, il n’y a aucune raison que le système arrête de turbuler. On peut même s’attendre à pire : on aura noté, qu’en pleine giléjaunemania, les politiciens de la région parisienne n’ont rien trouvé de plus intelligent à voter que l’interdiction nouvelle de près d’un million de véhicules à l’intérieur de la A86 dès l’année prochaine.

      • Et qu’ils envisagent de jeter aux encombrants des chaudière au fioul. Et tant pis pour vous si la votre est neuve !!

        • L’annonce de cette mesure en pleine opération « 17 novembre » est totalement suicidaire !

          Plus généralement, le gouvernement n’a semble-t-il pas compris, que la quasi totalité de notre économie (hors électricité) repose sur les énergies fossiles. Une augmentation même minime, c’est l’effet papillon. Demain, ce sont les infirmières (libérales) qui vont manifester, car elles sont, elles aussi, très impactées par l’augmentation du prix des carburants…

          L’augmentation de ces taxes va probablement impacter très négativement la croissance française.

      • « Plus généralement de ne pas imposer des décisions politiques à des Français tant qu’il n’existe pas de choix alternatifs économiquement viables. » Vous ne voudriez quand même pas qu’ils soient intelligents et cohérents ? Le « bon-sens » est un mot qui est depuis pas mal de temps interdit, tout spécialement dans ce « nouveau monde ».

      • Vous faites l’erreur de croire que le gouvernement est libre de ses choix. Or il n’a d’autre choix que d’obéir à ceux qui l’ont fait élire. Des noms : Tous les directeurs de journaux et télés qui ont mis en place la campagne médiatique (du jamais vu) pour convaincre l’électeur qu’il n’avait qu’un seul choix.
        Et le programme de ces gens-là, ce n’est pas de diminuer les taxes mais de changer la société. Ce à quoi ils s’emploient depuis un demi-siècle.

  • ah quand meme , on commence a s’apercevoir qu’il faut mettre les boeufs avant la charrue

    • @claude henry de chasne
      Bonsoir,
      … et qu’il faut avoir des boeufs et une charrue pour pouvoir labourer ; qu’il faut correctement nourrir et soigner les boeufs en plus d’entretenir la charrue. En donnant le fourrage et les pièces de rechange aux non productifs, les boeufs sont moins travailleurs et la charrue ne passe pas le contrôle technique.

  • J’espère que la mémoire des français sur la morgue de leurs chefs élus tiendra jusqu’aux européennes…
    Je partage le pessimisme. Les français sont drogués à l’assistanat et aux subventions, lobotomisés par des années de rééducation nationale gauchiste. Il faudrait une crise d’ampleur énorme pour changer tout ça, mais même là, ce serait la faute du « libéralisme ».
    Désespérant.
    Que faire ?

    • non, pas la faute du « libéralisme », cette idée est bien trop gentille. Ça serait la faute de l’ultra-libéralisme. Si on veut aller plus loin on peut même dire que c’est l’ultra-libéralisme anglo-saxon sauvage et apatride qui nous est imposé à l’insu de notre plein gré par Bruxelles.

      • or donc pour éviter le « libéralisme sauvage et apatride » on doit finir comme le Venezuela , gentils et morts de faim , par solidarité envers le tiers monde sans doute, en battant notre coulpe.
        Je propose d’interdire les fêtes de noël ,le ski, les sports mécaniques car leur bilan carbone est désastreux

    • J’en arrive à la même conclusion que vous: seule une crise grave de financement de notre dette peut amener le pays à se réformer, mais ce sera dans une douleur insupportable pour tout un peuple drogué aux subventions et aides seringuées par les gauchistes clientélistes depuis des décennies…
      Pour ce qui est des coupables, ne vous en faites pas on pourra désigner au choix: l’europe, l’euro, les migrants, Trump, le capitalisme …

      • oui , c’st comme çà que çà se terminera , nous sommes inscrits dans un tend a la grecque, les eclogistes parisiens seront satisfaits d’aller cultiver leur potager au parc monceau

        • Vu les foudres de guerre, on va avoir des intoxications botuliniques, aux afla- et achratoxines…. Ils vont regretter le glyphosate.

  • Quelques remarques pêle-mêle…

    Il y a bien longtemps que je ne me fais aucune illusion sur la manière d’apostropher nos gouvernants autrement que par la manifestation bruyante sous leurs fenêtres. A tel point que j’attendais depuis longtemps le blocage du périph parisien… Notre expérience de Français l’a montré, depuis plus de 2 siècles. Sans ces heurts, rien ne se passe, en dehors des sempiternels « je vous ai compris ».

    L’Etat n’est même pas foutu d’appliquer ses propres principes. Par exemple, ça fait 10 ans (depuis le Grenelle de l’Environnement) qu’on nous serine qu’on ne construira plus d’aéroports… mais il faut que ce soit le peuple, par l’intermédiaire des zadistes, qui l’oblige à réaliser cette promesse. Pour info, les Français étaient majoritairement contre l’aéroport de NDDL.

    Depuis des années aussi, l’automobiliste en a ras le volant d’être pris pour une vache à lait. Le gouvernement fait semblant à chaque fois de le comprendre, avant d’en remettre une couche l’année suivante. Les Gilets jaunes sont avant tout l’expression de cette colère.

    Je trouve regrettable que Contrepoints semble se désolidariser de ce mouvement, qu’il appréciait particulièrement quand il s’agissait de hurler contre les taxes, dès lors que quelques Gilets jaunes se sont prononcés pour le rétablissement de l’ISF.

    Si j’ai bien analysé le mouvement des Gilets jaunes, et ce qui fait qu’il rencontre un écho aussi favorable auprès de 75 % des Français, et d’une bonne partie des libéraux, c’est que tout le monde fait le même constat : nous payons de plus en plus pour en avoir de moins en moins. C’est l’efficience minable de l’Etat qui est visée.

    A titre d’anecdote, je ne pense pas que la privatisation de l’audiovisuel public soit à la mesure des enjeux (ca ressemble presque à une tentative de récupération). On risque fort de continuer à payer un genre de redevance, sans que la collectivité y gagne quoi que ce soit. Il suffit de voir l’exemple des autoroutes.

    En revanche, on pourrait utilement sabrer dans les prestations familiales. On y met 50 milliards d’euros annuellement. Supprimer les allocations familiales (au moins pour les enfants à naître), par exemple, est en outre parfaitement justifiable pour « sauver la planète », comme ils disent, puisqu’il semble de plus en plus établi que le facteur primordial du réchauffement climatique et/ou de la pollution soit la surpopulation humaine.

    • il faut faire les deux , limiter les allocations familiales a 2 enfants par exemple ET privatiser ,france television , météo france, etc.. et un certain nombre « d’agences » qui n servent qu »a recaser d’anciens élus
      revendre les participations de l’etat dans les services marchands
      revoir les actifs de sociétés d’etat comme la SNCF, EDF , la poste etc.. (terrains immeubles etc..
      tous les fonctionnaires non régaliens hop en CDI et basta..

      • Je vous trouve bien timide : plus d’allocations familiales du tout (sauf pour ceux qui les touchent). Au pire, suppression des allocs au-dessus d’un certain niveau de revenu.
        Je ne vois pas pourquoi le financement des enfants devrait être assuré par la collectivité, alors que nous ne sommes clairement plus dans la situation initiale (reconstruction du pays après la guerre). Avec 10 milliards d’individus prévus en 2050, la fin de l’humanité n’est même pas un sujet.

        • rassurez-vous : la natalité s’effondre, surtout pour les français de souche (pour les immigrés pas de soucis) et dans 40 ans, la population sera de culture musulmane à majorité : https://institutdeslibertes.org/la-peste-blanche/

          il y a des chances que cela fasse nettement plus d’effet qu’une hausse de taxes !

          • … Juuuustement, on pourrait peut-être arrêter d’urgence de payer les allocs qui financent la transition théocratique? La faible natalité des indigènes est peut-être liée aux taux de prélèvement débiles? Donc supprimer les allocs pour tout le monde (on ne peut pas discriminer, sérieusement) permet de favoriser la natalité de ceux qui bossent?

        • j’adhere, mais il ne sera pas possible de faire avaler çà

        • « Au pire, suppression des allocs au-dessus d’un certain niveau de revenu. »
          je pense qu’il vaut mieux faire un impôt sur le revenu propre, que tout le monde paye et faire rentrer les alloc dedans comme n’importe quel revenu, les seuils c’est contreproductif en général.

        • « suppression des allocs au-dessus d’un certain niveau de revenu. »
          SI l’on veut un minimum de justice et d’équité il faut s’abstenir de faire des mesures discriminatoires basées sur ds seuils. A chaque seuils des sacrifiés.

    • Pour l’aéroport de NDDL, nous avons été consultés, nous les habitants de L.A. (je ne vois pas pourquoi un marseillais aurait été consulté) Et le PM n’a pas reconnu le résultat du référendum. Au passage, vu l’évolution du trafic aérien à Nantes ( près de + 19% au premier trimestre 2018 quand même), on sait plus trop comment faire en terme d’équipement et de logistique (périf nantais déjà saturé). En fait, les décroissants ont gagné et c’était un signal très fort pour empêcher le moindre aménagement structurel en France. Bizarre, on n’a pas fait tant de foin pour contruire des lignes LGV, qui sont structurellement déficitaires sauf rares exceptions.

    • C’est un des gros problèmes dénoncé par les Gilets jaunes, ainsi que par beaucoup d’observateurs. Le gouvernement nous vend la taxe carbone comme devant financer la transition énergétique. Or une bonne partie de cette taxe ne va pas servir à financer des investissements dans le domaine.
      Qu’on soit d’accord ou pas, la CSPE sur nos factures d’électricité sert à financer les énergies renouvelables. Il y a une certaine cohérence.
      On ne la retrouve pas, mais alors pas du tout, avec la taxe carbone, qui, dans l’optique du gouvernement, n’a en réalité qu’un but : rendre les énergies fossibles plus chères pour rendre les alternatives concurrentielles. C’est passablement incompréhensible. Soit la transition énergétique est un enjeu majeur et il convient d’y mettre le paquet, en investissant massivement dedans (les Chinois ne font pas autre chose), soit, et c’est actuellement le plus probable, cela n’est qu’une excuse pour arrondir les fins de mois du Budget et financer des baisses décidées par ailleurs (l’ISF et la TH).

      PS : pour prolonger ma réponse à Nathalie MP, je pense que c’est cette lecture, tout à fait réaliste, qui a fait bondir les Gilets jaunes ; ils ont l’impression que c’est l’argent qu’on leur prend via l’augmentation des carburants qui sert à financer la suppression de l’ISF. Si encore, cette dernière mesure avait fait honneur à la théorie du ruissellement par l’accroissement de la croissance, la diminution du chômage ; hélas, la réalité n’est pas au RV de la promesse.

    • J’étais samedi sur les blocages avec mon gilet jaune. J’y ai vu beaucoup de retraités, dans une très bonne ambiance, et les seules banderoles déployées disaient « stop aux taxes ».
      Je suis fervent défenseur de Contrepoints, et notre journal doit nous soutenir à 100% et sans réserves. Si nous ne sommes pas unis dans ce moment peut être historique, susceptible de faire percer nos justes idées… alors c est à désespérer des libéraux.
      C’est à nous de faire le plus de bruit, pas à la FI a la CGT ou au RN

      • Oui bien sûr, un mouvement qui affiche ce slogan doit obtenir notre soutien sans réserve. Hier j’ai traversé les barrages filtrants avec le gilet jaune sur le pare-brise.

  • Ce gouvernement manque clairement d’expérience… Sur cette histoire des taxes sur l’essence, il a fait 2 erreurs en prenant prétexte de l’écologie :
    -parce qu’il n’a pas de légitimité pour cela. Aux élections présidentielles de 2017, le représentant des verts (Hamon) a fait 6% des voix au 1er tour. Et les primaires écolo en 2016 avaient déplacé moins de 14.000 français… C’est dire…
    -Parce qu’il est maintenant coincé : il ne peut revenir sur sa fiscalité écologique car il perdrait alors tout crédit écolo. En France, ça n’est pas un problème (au point où il en est), mais à l’international…! Quid de son opposition un peu puéril à Trump, quid de ses belles leçons de morale écolos au monde entier ?
    Je soupçonne M. Macron de rêver la nuit à une grande récompense mondiale en remerciement de son combat pour l’écologie, type un prix Nobel de la paix. Et c’est à nous de le lui payer !!

    • Il a même détruit la seule légitimité qui prévalait, en augmentant, au-delà de la trajectoire initiale, la progression de la taxe carbone, votée en 2015 par le gouvernement précédent.

  • C’est tellement plus facile d’augmenter la taxe carburant sous pretexte du rechauffement climatique … déjà que L’ÉTAT fasse un bilan de son parc automobile : Police , Gendarmerie , Armée , Pompiers etc ect …. Par contre revoir le budget de la Dépense Publique là , leurs compétence est nul , c’est un problème électoral !!!.
    Remettre à plat les impôts sur le revenu ….
    Et surtout revoir les niches fiscales ..104 Milliards d’Euros … le problème , c’est les gros donateurs pour les partis politiques qui en échange d’être Elu , lors des lois a l’assemblée nationale passe en douce un amendement , ou avenant qu’ils votent sans
    lire ce qu’ils votent que ce soit la majorité du moment ou l’opposition … Regarder la 1ere lecture du vote de l’huile de palme 42 votants
    ou sont ils les autres ? les 535 députés manquants ,ils sont en bringue ??? …

  • Il ne cédera pas , son but , détruire la France. Quel intérêt peut il y avoir a surtaxer un produit qui permet de gagner bcp d’argent a l’état ou aux régions pour consommer moins en réduisant en plus le transport de marchandises.quel intérêt y a t il a être plus cher que les pays limitrophes alors que les pays limitrophes pourraient consommer notre essence et nous rapporter des taxes supplémentaires ?

  • La « dernière » qui vient de sortir… »à point » : loi interdisant les dispositifs comme coyote ou le logiciel Waze. Il n’y avait pas assez d’essence dans l’entrepôt en feu !

  • Il peut supprimer pas mal de choses/

    Les 5 milliards de subventions aux syndicats, le pantouflages des haut fonctionnaires dans les entreprises qu’ils mettent à mal, la taxe carbone et la transition écologique qui ne servent à rien si ce n’est à engraisser les entreprises du solaire, de l’éolien et de l’électronucléaire (le carbone est INNOCENT de la faible augmentation des températures entre 1940 et 2000, l’abattement fiscal des journalistes, le régime fiscal et social des élus, toutes les subvention à des associations, les ministères de la culture, de l’éducation nationale, du travail, de la jeunesse et des sports, de la ville, ça fera quelques centaines de milliards. En bref supprimer cet administration soviétique, geler les embauches de fonctionnaires pour 10 ans et réaffecter les autres sur le terrain (police, hopitaux, armée)

  • Comme ragnarok, j’étais aussi avec « les gilets jaunes » samedi. Cette révolte émane de qui reste de plus sain dans le peuple français, exsangue. Ce sont ceux qui bossent encore, vivent de leur travail et refusent de sombrer dans l’assistanat qui luttent, pour leur survie morale et matérielle. C’est un combat désespéré mené par un peuple bien plus libéral qu’on le croit et qui, sans connaître les (seules) explications cohérentes à ses malheurs que fournit le libéralisme, n’en demeure pas moins protégé par son bon sens naturel et sa méfiance salutaire vis à vis des soi-disant élites. J’y ai rencontré des gens qui savent bien mieux que Nathalie MP que le vrai montant des prélèvements obligatoires n’est pas de 1000 mais de 1300 Milliards d’Euros, ce qui, pour une production du secteur privé évaluée par l’INSEE à 1670 Milliards, donne un taux de prélèvement obligatoire sur celui-ci de 76% et non de 47% ! J’y ai vu des slogans tels que « trop de taxes tuent le peuple » et la certitude partagée de ne pas en voir la contrepartie.
    Tous les impôts, quels qu’ils soient, sont toujours prélevés sur les producteurs, et sur personne d’autre, donc l’ISF, la TVA, l’impôt sur les sociétés, la taxe foncière, les taxes anti-écologiques (qui ne sont rien d’autre que de la TVA)… Car un impôt, qu’il soit prélevé en monnaie ou avec de la fausse monnaie, est toujours un prélèvement sur la production, présente ou passée. Les impôts privent les gens du choix de l’utilisation des fruits de leur travail et engendrent nécessairement une désincitation à travailler, donc un appauvrissement général : à quoi bon travailler si ce n’est pas pour jouir comme je l’entends des fruits de mes efforts ?
    Si le gouvernement réussit à maintenir ses funestes décisions, je ne donne pas 10 ans à la France pour en arriver au niveau du Venezuela, en pire. Car, en sus de la désincitation à travailler engendrée par tout type de socialisme, priver les gens d’énergie, c’est revenir à l’époque préindustrielle, avec le niveau de vie et la population qui vont avec.

  • Hier mon usine, celle que notre président a visitée récemment accompagné de Carlos le yakusa, n’a pas tourné l’après-midi.
    Ce matin j’espère qu’il n’y aura pas de production non plus et que cette usine ne rouvrira jamais.
    Il vaut mieux que Renault mette la clef sous la porte avant de se lancer dans la catastrophe des véhicules électriques, planifiée par l’actionnaire majoritaire à 15% de ce groupe planétaire.

  • incomprehensible le kérosène n’est pas taxé comme le carburant .C’est vrai j »oubliai que notre 1er ministre a loué un avion pour arriver 2 heures plus tôt..là pas de probleme pour polluer… si je ne dis pas de betise , il a travaillé chez AREVA cela ne le gener pas d’être en contradiction , en plus une société en faillite que l’EDF a du reprendre avec son passif !!! et je pense qu’au havre en tant que maire , il doit bien avoir quelques casseroles
    de dépenses inutiles au frais des habitants !!!
    Ne pas oublier !!! Par contre de reduire le budget de la dépense publique a 0% et non pas etre aujourd’hui a 57 % .là , la limite des donneurs de leçon est limité.. et comme pour le jupiter pour un ex banquier confondre recette et dépense , pour un ENA le niveau est bien nul … je gagne 1 je dépense 8 , pas grave , je suis de passage !!! A l’issue de son passage il nous coûtera 2 million par an jusqu’à qu’il disparaisse … quand au 1er ministre suite a son passage pendant , il nous coutera 100 000 euros de frais par an à lui rembourser … Elle est pas belle la vie bien cher payé l’incompétence !!!

  • Pour résumer, soutien total aux gilets jaunes en tant que jacquerie.

    Le moment où le mouvement se donnera des leaders et commencera à réclamer le bolivarisme, on pourra le considérer mort.

  • « sommes-nous prêts à voir l’État abandonner ses monopoles sur l’Éducation et la santé, et sommes-nous prêts à le voir se désengager progressivement de ses missions non régaliennes ? »
    Vous êtes complice du discours mensonger de l’Etat. Car si la dépense publique a bondi de 180 milliards d’€ en 1979 à 1300 M en 2017, ce n’est pas en augmentant ses missions, régaliennes ou non, mais en détournant l’argent récolté par la force.
    Ex. : Cadeaux à la presse :80M€. Partis politiques : 61M€. Transition énergétique 6M€ avec engagement de 121M€. Et les arlésiennes : Syndicats et accueil des migrants, volontairement dispersés pour que le peuple soit tenu à l’écart. Le tout en milliards d’€.
    Je ne pense pas que leur suppression influe quelque peu sur les missions de l’Etat. Régaliennes ou non.

    • le budget de l Etat est de 329 094 MILLARDS (cf Wikipedia). Tout ce que vous citez ca fait meme pas 300, soit meme pas 0.1 % des depenses. Comme le dit l auteur, une vrai baisse des depenses devra impacter quasiment tout le monde et pas de facon homeopatique.
      A partir de la il faudra comme le dit l auteur assumer ses choix : payer son assurance maladie, payer pour l education de ses enfants (quoique la, si l education nationale continue a decliner on y arrivera car plus aucun parent digne de ce nom y scolarisera ses enfants)

      • @cdg
        Euh… le budget de l’État est de 1300 Milliards (cf INSEE, total des « dépenses publiques »), alors 300 Milliards d’économies sur des trucs qui ne servent à rien ou sont carrément nuisibles, ça fait quand même 23% en moins, une paille ! Là ou Nathalie MP et vous-même avez raison, c’est que 1000 Milliards pour des services utiles (police, justice, armée, santé, transports, assurance, charité) qui pourraient être offerts sur le marché pour un rapport qualité/prix infiniment supérieur, c’est toujours une arnaque. Un service public est un service financé par la contrainte (taxes et impôts) et, de ce fait, dispensé de répondre aux attentes du public. A quoi bon s’efforcer de satisfaire les « usagers » si ceux-ci sont forcés de payer quoi qu’il arrive ?

        • N e pas confondre le budget stricto sensu de l’état, envion 380 milliards et l’argent qui passe par l’état et dont une bonne partie est redistribuée (avec gros frottements) sous forme de retraite, de sécu, de CMU et moultes autres.

      • Le PIB de la France est d’environ 2200 milliards d’euros (un peu plus cette année). celui des USA de 15000 milliards. Alors vos 329 000 milliards vient de ce que vous fumez. La moquette?

      • Vous ne pouvez pas couper les retraites du jour au lendemain.
        Mais ce n’est pas une excuse pour continuer à roucouler comme le font nos polytocards qui en temporisant nous amènent au chaos…

  • « L’énergie est notre avenir. Economisons la. » Slogan d’EDF.
    Ce que la plupart des gens ont fait. Résultat : le prix de l’électricité a augmenté, en grande partie à cause de taxes. On économise, on fait gaffe à ne pas laisser allumer ses lumières, on fait attention à ne pas chauffer trop (la planète ?), nous avons acheter des ampoules amicalement écolo, peut-être même celles « offertes » par l’Etat, ampoules économiques qui éclairent comme 60W alors qu’elles n’en font que 30, on réduit nos distances de trajets hors travail (faire 500 bornes en moto, cet été, m’a coûté 60€, et me coûtera désormais plus cher, je ne parle pas du coût avec la voiture qui tourne au gasoil !), malgré l’incitation à acheter « made in France » nous sommes nombreux à acheter en dehors du territoire, le « Made in France » n’est plus une garantie de qualité ces temps-ci, etc… Et cela nous coûte malgré tout, plus cher.
    Quand j’étais à la fac, sur un mur il y avait un tag :
    « Résiste ! Mange des pâtes ! »
    J’ai ri la première fois que je l’ai lu. Quelques années après, le tag était toujours là, mais je riais plus : ma réflection a été :
    « T’es fou ! T’as vu le prix des pâtes !? » Sachant aujourd(hui qu’en plus, le prix des pâtes supporte la taxation des entreprises, je ne rie pas.

    Le carburant pollue, il faut taxer la pollution. Taxer la pollution, dixit le ministre courageux, pas les pollueurs.

    « Entre 2018 et 2019, il est prévu que les recettes de la TICPE augmentent de 4 milliards d’euros. »
    Il est prévu une augmentation des recettes… Comment pourra-t-elle se faire si nous, les conducteurs de véhicules à moteurs thermiques, dits polluants, réduisons effectivement notre consommation de carburant, disons, du même rapport que l’augmentation des taxes ?
    Il ne peut y avoir qu’une seule « solution » politique à cela, l’augmentation encore plus forte.. qui engendrera un mankagagner pour l’Etat.
    Ils prévoient, mais en fait il les leur faut, alors ils nous les prendront.

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