Du bon usage du private equity

Les fonds de private equity (qu’il serait sage de rebaptiser, selon les cas, fonds d’innovation, fonds de transmission ou fonds de développement) peuvent accompagner la vie des entreprises.

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Du bon usage du private equity

Publié le 10 novembre 2018
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Par Xavier Fontanet.

Si on vous dit Alvest, Fives, Ortec, Sebia ou Ceva, il est probable qu’aucun de ces noms ne vous dira quoi que ce soit. Voilà pourtant de grandes ETI (entreprises de taille intermédiaire), dont les chiffres d’affaires sont compris entre 350 millions et 2 milliards d’euros. Elles sont françaises, leaders mondiaux sur des créneaux technologiques et de forte valeur ajoutée. On n’en parle pas, car elles sont privées, donc non cotées, et par voie de conséquence moins connues. Quand on prononce le terme de leverage buy-out (rachat avec effet de levier), peu de gens savent de quoi il retourne…

Quant à ceux qui ont une culture économique, ils pensent immédiatement à « Barbarians at the Gate », nom du thriller relatant le rachat par emprunt de RJR Nabisco (le premier LBO) réalisé fin des années 1980 aux États-Unis. Quant à la dénomination private equity (capital-investissement), ce n’est pas beaucoup mieux, le mot évoque dans le meilleur des cas finance obscure et rapacité. Eh bien, ces cinq sociétés ont acquis leur leadership en passant par des LBO conçus par des private equity ! Si des échecs patents ont été médiatisés, quand ça s’est bien passé, on n’en a pas parlé, et c’est dommage, car les succès sont nombreux !

Accompagner la vie des entreprises

Les fonds de private equity (qu’il serait sage de rebaptiser, selon les cas, fonds d’innovation, fonds de transmission ou fonds de développement) peuvent accompagner la vie des entreprises. Ils peuvent être là au démarrage. Ils peuvent aider les familles à passer la main à d’autres investisseurs. Avec une injection de capital et une dette correctement calculée dans un esprit de développement, ils peuvent aider une PME française à changer d’échelle en conquérant le monde.

Nous avons subi en France pendant beaucoup trop longtemps une fiscalité confiscatoire sur le capital, nous avons encore sur les successions les taux d’imposition les plus élevés au monde. Les raisons du retard que nous enregistrons sur l’Allemagne en grosses ETI et en exportation se trouvent en grande partie là. Arrêtons de jeter la pierre sur cette profession, elle peut aider notre pays à le combler.

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  • Merci pour cet article, mais je crains fort qu’un tissu solide d’ETI possédées par les Français n’intéresse le gouvernement que comme base d’une nouvelle taxation à laquelle il aurait jusqu’ici renoncé faute d’étendue suffisante de la base taxable…

  • Les commentaires sont fermés.

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