Par PABerryer.
Ces derniers jours, le Président Macron a décidé d’annuler ses rendez-vous afin de prendre quelques temps de repos avant les commémorations de l’Armistice de 1918. Ce qui ne devrait relever que de l’anecdote est le symptôme des limites des institutions de la Ve République en générale et de la “présidence jupitérienne” en particulier.
Si la Constitution de 1958 a restauré le pouvoir exécutif mis à mal par la présidence Grévy, cela s’est fait sans respecter la nécessaire balance des pouvoirs. Le résultat est que le président est devenu l’acteur principal, si ce n’est l’unique, du jeu institutionnel et politique du fait de l’incapacité des contre-pouvoirs à agir correctement. Ces derniers n’existant réellement qu’en cas de faiblesse de l’exécutif, comme sous le second mandat de Chirac ou celui de Hollande.
L’État français : combien de divisions ?
Macron, quoiqu’il en dise, s’inscrit tout à fait dans la logique des institutions. Il la pousse même encore plus loin du fait du manque de compétence au sein de son mouvement. Pour s’en convaincre il suffit de constater que la longueur du dernier remaniement n’a abouti qu’à la nomination de Castaner au poste de ministre de l’Intérieur… Il se dit même que Macron relit chaque projet de loi avec ses deux plus proches collaborateurs, les seuls en qui il ait vraiment confiance. Cela signifierait que la France est dirigée par trois personnes en tout et pour tout.
Un parallèle peut être dressé avec Louis XIV. Le plus absolutiste des rois dirigeait la France avec un Conseil d’une dizaine de membres et une administration de 1000 personnes environ. La France était deux fois moins peuplée, l’État infiniment plus réduit et inefficace (il pesait moins de 5 % du PIB d’alors). Et pourtant, le pays était à peu près gouverné. Que dire quand on veut diriger un État fort de millions de fonctionnaires aux compétences tentaculaires avec 3 personnes ?
Une balance des pouvoirs qui penche vers l’exécutif
Alors, évidemment, notre Jupiter veut tout diriger et, naturellement, le surmenage arrive après un an de pouvoir… C’est une parfaite illustration des limites de nos institutions et du pouvoir moderne. Comme l’a si bien décrit Bertrand de Jouvenel, l’État veut s’étendre sans cesse, tel un cancer agressif.
Les institutions de la Ve l’ont grandement servi avec la mise en place d’un exécutif quasi irresponsable depuis de Gaulle et son échec de 1969. Le pouvoir législatif tire sa légitimité de l’élection présidentielle et, sauf accident type Hollande, il ne peut être un contre-pouvoir. Quant au Judiciaire, s’il se politise à grande vitesse, c’est d’abord pour servir son agenda et non pour mettre en œuvre la balance des pouvoirs. Ironiquement, la réelle limite au pouvoir est la faiblesse physique ou politique du titulaire du premier magistrat de France.
Malgré tout, les Français ne se sont pas encore rendu compte du problème. Selon un récent sondage, 40 % d’entre eux accepteraient un pouvoir autoritaire réformiste. Certes, le style de Macron commence à y ressembler, lui qui agite partout la menace du retour aux heures les plus sombres de notre Histoire, ressemble de plus en plus au Laval des années 1930 : européiste pro-allemand, pacifiste, homme d’affaire venu de la gauche réformiste et libérale.
In fine les Français seront déçus. Le désir de réformes profondes, ô combien légitime, ne peut pas passer par un jacobinisme centralisateur, fut-il capillairement libéral. Cela ne fonctionne plus tant l’État est morbidement obèse. Ce dernier a détruit pratiquement tous les corps intermédiaires qui pourraient le décharger de ses missions non régaliennes et offrir une plus grande protection aux droits et libertés individuelles.
Pour dégonfler ce poids pesant sur la France il faudra laisser faire, laisser passer, laisser les individus agir, laisser les corps intermédiaires se recomposer. Jupiter n’a qu’à prolonger ses vacances, les Français ne s’en porteront que mieux.
“…Jupiter intermittent”, probablement du spectacle de la Macronie et de ses conséquences sur le devenir de la France ou, tout simplement, sur le quotidien des Français.
Mais, comme l’affirme l’auteur de cet article: “Malgré tout, les français ne se sont pas encore rendu compte du problème. Selon un récent sondage, 40% d’entre eux accepteraient un pouvoir autoritaire réformiste”.
Mais, quelles sont les réformes nécessaires ……(le flou artistique), En tout cas surtout pas celles qui tendraient vers un régime libéral salvateur comme celui en vigueur en Suisse ou tout est prétexte à “votations” et ou l’on respecte la volonté des citoyens…
Les élus ne gèrent pas grand chose , ils présentent leurs souhaits a l”administration , qui elle gouverne,puis attendent que çà se passe.. ou pas..
le ministre decide que des policiers seront dans les établissements scolaires?
les syndicats disent non? non i n’y aura pas de policiers point
On decide que la burqa sera sanctionnée? les policiers ne sanctionnent rien,.. que se passe t il? rien
et tout a l”avenant…
le Probleme c est l approche sarkozyiste ” 1 Probleme = 1 loi” et on se moque qu elle soit appliquee ou meme appliquable.
La police a autre chose de plus important a faire que de traquer les burqua. Dans le cas des ecoles, c est encore pire. doit on vraiment deplacer des gens armés pour calmer des enfants, ou pire de devoir mettre des policer en poste tous les jours (bonjour l augmentation des effectifs Necessaires) ? La solution serait elle pas plutot d autoriser les enseignants a seviret de sanctionner les parents ?
C’est l’inverse : une envie de taxe ou de loi = un problème à régler.
Tout à fait : on est dans le Ponzi de la taxe.
C’est la course à l’échalote.Une envie de se faire élire? Paf une taxe qui va créer des problèmes qu’il faudra solutionner par d’autres taxes. Et ainsi de suite.
Ainsi, on se montre pro-actif, et l’on prétend être utile alors que l’on est qu’un nuisible parasite.
C’est l’oeuf et la poule votre affaire !
Pour résumer, rappelons Coluche : plantez un fonctionnaire, il pousse des impôts (des lois, de la répression, des usines à gaz)…
Oui, le prix du gaz augmente ? C’est qu’il n’y a pas assez de fonctionnaires de plantés…
je ne sais pas si c’est l’approche Sarkozyste ou dolto..
ce que je constate c’est que certains enseignants sont incapables de se faire respecter
soit on s trompe dans le recrutement (le concours n’est peut etre pas la meilleure solution)
soit les descriptions de poste datent de 1950 ..
dans tout les cas un prof étant incapable de se faire respecter devra etre viré , point
hop hop
là c’est plus clair?
L’intérêt que nous portons naturellement à notre histoire nous pousse souvent à y rechercher des références par rapport aux temps présents, sur la quantité d’épisodes de cette histoire on peut toujours trouver une période qui colle bien à notre réalité d’aujourd’hui.
Ainsi, le pouvoir actuel peut trouver des analogies avec certains épisodes judicieusement choisis.
De même, les problèmes actuels liés à certaines religions montrent des analogies criantes avec de nombreux épisodes longs et douloureux de notre propre histoire.
Faut-il pour autant tirer des conclusions de ces analogies, sans se rendre compte que cela revient à reconstruire l’humanité telle qu’elle était à l’époque choisie ?
Une bonne réflexion sur l’état des lieux actuel ne serait-elle pas plus adaptée pour définir la bonne stratégie, plutôt que de vouloir réhabiliter des corps intermédiaires qui sont devenus incontrôlables ?
Se référer à l’histoire n’est pas une perte de temps et peut selon l’adage ‘il faut savoir d’où on vient pour savoir où on va ‘, être un paramètre utile.
L’inconfortable est que bien souvent est appelé ‘histoire’ ce qui n’est que le roman historique national…
le souci avec l’Histoire qu’on nous sert et nos politiques c’est la repentance à outrance ..
macron a beau être en pleine force de l’age , ce n’est pas en dormant 4 heures par nuit que l’on peut diriger un pays ; normal qu’il soit surmené ; qu’il dorme plus , s’occupe un peu moins de Madame et un peu mieux de notre pays , il ne s’en portera pas plus mal ; il a voulu le pouvoir ? alors je lui retourne son mot fétiche : qu’il assume .
Plutôt un peu plus de Madame, même beaucoup 😉
Le plus curieux c’est que la constitution donne peu de pouvoirs au Président. C’est le gouvernement qui est en charge du pouvoir exécutif, pas le Président. Mais qui se soucie de respecter la constitution?
non , dans les textes c’est le premier ministre qui gouverne..
mais bon quand un president fait 1m 10 il prend un premier ministre qui fait 1 m pour ne pas etre menacé
resultat c’est le president qui decide de tout
Et quand le premier ministre est plus grand et fait de la boxe, il l’envoie en vacances au Vietnam.
Laval libéral ?
J’ai failli m’étouffer en lisant cela.
“liberal” en france çà veut dire satanique